L'écriture de
Jon Kalman Stefansson parle à mon âme. Je ne saurai mieux décrire le ressenti de ce livre sur tout mon être. Ce livre est empreint de nostalgie, de peine, de tristesse. Il y a des passages où j'ai pleuré. En tout cas, une très belle traduction de la part d'
Eric BOURY.
Ne cherchez pas de repère de temps, celui-ci n'existe pas, en tout cas, il n'a pas d'importance.
Il y a deux personnages principaux dans ce livre : le narrateur, qui est également le meilleur ami de Ari et Ari.
Ari revient du Danemark après avoir quitté l'Islande suite à une rupture avec sa famille, rupture qu'il a voulue… Et qu'il regrette.
Tout cela, après un colis des souvenirs de la famille qu'il reçoit de son père, avec lequel il n'a aucune affinité et dont les rapports sont inexistants, et d'une lettre de sa belle-mère.
Nous n'en saurons pas plus, en tout cas, pas dans ce premier tome, car à mon avis, il y en aura un second.
Voilà pour la trame…
Le reste du roman est un aller-retour entre les événements d'aujourd'hui et ceux de l'époque de ses parents et également de ses grands-parents paternels.
Ari se remémore la vie de ses grands-parents et de ses parents, ainsi que celle de sa famille, son adolescence, il raconte l'Islande, les paysages grandioses et effrayants à la fois, la mer, la fin de la pêche, le chômage, les hommes et les femmes.
Il dresse le portrait des femmes qu'il a côtoyées, avec la plus grande sensibilité, la plus grande tendresse, le plus grand amour. On pourrait croire qu'il est lui-même une femme, vu la façon qu'il a de décrire leurs émois les plus profonds, leur mal-être, leur solitude, mais également les agressions dues aux hommes.
Hommes pour lesquels il a une certaine tendresse aussi, car ils ne sont pas tous des agresseurs, notamment son grand-père.
Voilà, je ne sais pas si j'ai réussi à vous parler de ce livre comme je l'aurai souhaité. Il y a tellement de choses à dire. Je sais qu'autour de moi, je suis une des seules à avoir aimé cet auteur. C'est vraiment dommage…. Ou pas…, parce que je pourrais penser qu'il l'a écrit uniquement pour moi.
Il faut le mériter, il faut le lire doucement, sans se presser, le déguster comme un bon vin, lire des pages et le reposer pour avoir le temps de penser à ce qu'on vient de lire et le rependre ensuite.
A vous de voir.