AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782246471417
225 pages
Grasset (03/02/1993)
3.52/5   30 notes
Résumé :
Menue, enfantine et presque muette, Jeanne Pottier assiste en absente à son propre procès. Elle a assassiné son mari, Claude, pour tenir une promesse: il lui a jadis demandé de le tuer s'il ne l'aimait plus.
Pendant quatre jours d'audience, témoins et avocats vont raconter un amour qui ressemble à bien d'autre : serments et trahisons, fidélités et petites tromperies... L'acquittement final ne détournera pas Jeanne de donner elle-même une conclusion au drame.... >Voir plus
Que lire après Attends-moiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 30 notes
5
1 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Depuis trois ans, Jeanne Pottier attend d'être jugée pour le meurtre de son mari, Claude. Enfin, le procès a lieu. Que s'est-il passé dans la tête de cette petite femme frêle, orpheline, "née de rien" comme se plait à dire son antipathique belle-mère?
Elle affirme que son mari lui avait fait jurer de le tuer s'il venait à "la désaimer" un jour. Et elle, folle d'amour, n'a fait somme toute que tenir sa promesse en le criblant de balles après un fatidique repas au restaurant.

Comme l'an dernier, j'ai choisi Françoise Xenakis pour la lettre X du Challenge ABC. Bien m'en a pris car j'ai adoré ce petit roman !
Qu'est-ce que l'amour? La jalousie? Qui est, au fond, Jeanne? L'aurions-nous acquittée ou condamnée? Mine de rien, ce livre invite à un certain nombre de réflexions...

Challenge ABC 2015/2016
Challenge Petits plaisirs 2016
Commenter  J’apprécie          210
Les romans qui racontent des procès sont en général assez appréciés surtout lorsqu'il s'agit d'un crime passionnel et que l'accusée est une jeune femme amoureuse.
Auréolé du Prix des libraires 1993 "Attends-moi" de Françoise Xénakis ne déroge pas à la règle du suspense entretenu par la tension des quatre jours d'audience. Je dis ça mais ce n'est pas tout à fait juste parce que le premier défaut de ce roman et que la fin est à peine voilée en 4ème de couverture.

Il faut dire que Jeanne, la meurtrière, veut être condamnée alors que tous semblent excuser son geste. L'empathie est grande pour cette femme-enfant qui affirme qu'elle a tué Claude son mari parce qu'elle l'aimait plus que tout au monde. Il lui avait fait jurer de le faire s'il la "désaimait". Alors elle obéit à son serment quand après l'avoir laissée seule durant vingt-neuf jours qu'il passe avec sa maîtresse, l'attente est une douleur à peine supportable pour l'orpheline qui a grandi sans amour.
Son désespoir est une blessure profonde et l'on entend ses cris dans le journal qu'elle a tenu pour survivre, ce qui est très émouvant.
Après avoir tiré sur Claude à coup de revolver et de carabine, Jeanne partira faire une sorte de pèlerinage d'amour, errant à travers l'Espagne, la Corse, la Grèce, sur les lieux qu'ils avaient connus ensemble et où ils s'étaient aimés.

L'histoire un peu mélo est bien racontée et on y croit à cet amour absolu, sans limite, d'autant plus que les chapitres sont rythmés par les jours du procès.
Je trouve que le personnage de la présidente est particulièrement intéressant en dehors du fait que l'autrice la nomme volontairement Madame le Président ce qui m'a agacée puisque c'est une femme. L'édition de 1993 ne le justifie pas.
Si j'ajoute la compassion systématique pour l'accusée peu crédible (à l'exception de sa belle-mère caricaturale) on voit que ce roman a quelques petits défauts. Il reste toutefois assez plaisant à lire.


Challenge Riquiqui 2023
Challenge Coeur d'artichaut 2023
Challenge ABC 2022-2023
Challenge XXème siècle 2023
Commenter  J’apprécie          120
[Notes de lecture en cours] Je connais l'auteure de nom. de renom... Elle est sympathique, ne glose pas en interview, et parle un langage vrai (à mon avis). Elle parle bien des romans, de la lilttérature. Ce sont aussi des choses qui importent à mon goût.

Osons dire les choses également: je n'aurais jamais lu Françoise Xenakis si je n'avais entamé un Challenge ABC... et si ma bibliothèque n'avait qu'elle comme auteur en X...

J'ai eu beaucoup de mal à avaler les 41 premières pages... de prologue. D'ailleurs, je m'interroge toujours. Quel est le but de ce prologue? Il nous dit tout... Il détaille les faits, du moins j'en ai eu le sentiment. Dès lors, les 4 jours de procès, le lecteur les vit un peu en observateur, détaché.

N'aurait-il pas été plus judicieux de nous plonger directement dans le procès et de nous transformer, nous lecteurs, en juré...?

Le procès proprement dit voit une mise en perspective des déclarations et des sentiments des gens. L'auteure donne bien à voir comment chacun va absorber les éléments du procès en fonction de son vécu (passé et présent, comme la greffière qui se reconnaît en l'accusée). le récit abonde en digressions qui, loin de nous casser le cours du récit, nous plongent encore davantage au coeur de l'action. Les digressions sont des formules de style avec lesquelles je suis familier. Cela renforce le propos, tonifie le récit. Je trouve cela très fort.

Le premier jour du procès permet à l'auteure de développer les psychologies des seconds rôles, comme la juge, la mère du défunt, etc. L'épisode de la greffière est bluffant. On a un mélange d'ironie, d'humour et de réalité tout à fait frappant. Et c'est vraiment ça le point fort de Françoise Xenakis, cet humour à froid, teinté d'émotion, de sensibilité, d'humanité.

Les second et troisième jours sont plus brièvement décrit. On passe. C'est la révélation du profil de l'accusée. Elle explose littéralement. Personnellement, j'ai moins accroché à ce que Françoise Xenakis donne à voir du personnage central. Mais il y a des passages très forts. Cette auto-flagellation, cet amour jusqu'au-boutiste...

Le quatrième jour du procès est tout à fait conforme aux attentes du lecteur. le récit se termine sur une chute, mais le lecteur n'est pas vraiment surpris. Chapeau à l'auteure pour accepter d'aller au bout de sa logique. Cela dit, et même si j'admire les auteurs qui osent aller au bout des choses, j'ai quand même eu le sentiment d'un peu de pathos et du "les choses auraient pu être différentes si...", qui ne me semble pas cadrer avec l'ensemble du livre.

Une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          40
Sans le challenge ABC je n'aurais jamais lu un roman de Françoise Xenakis. Ce n'est pas que je n'en avais pas envie, mais juste que je n'avais jamais entendu le nom de cette auteure.
Et encore une fois, un challenge a été l'occasion d'une formidable découverte.
Ce court roman est particulièrement intense. Au travers, du procès de Jeanne Pottier, et des réflexions des intervenants successifs à ce procès, on est amené à s'interroger sur l'amour, la trahison, la passion, la vengeance... Et qu'aurions nous fait à sa place ? et qu'aurions nous décidé à la place du Jury ? Condamnation ou acquittement ?

Je pense que je n'ai pas fini de penser à cette lecture. C'est très fort.
Commenter  J’apprécie          91
Défi ABC 2021-2022

Chaque année, je me mets en quête d'un X, d'un Q et, allez savoir pourquoi, d'un E. Habituellement, ma libraire préférée m'en prépare, au gré de ses trouvailles. Las, Soizic a été remerciée et ma librairie a perdu son âme: me voici donc à errer dans un espace (c'est ce qui figure sur la banderole) livres d'une grande surface dite culturelle, à chercher l'étagère des X: rien. Retour bredouille (quoi de plus frustrant que de rentrer sans livre en sortant d'une librairie), et un oeil distrait sur une boîte à lire: un X mes amis, un X bien sous tous rapports, un X sans sous-entendus grivois, un bel et bon X, édité, selon la quatrième de couverture, au siècle passé. Allégresse et plongée immédiate: mais quelle bonne surprise! Xenakis, je connaissais vaguement Iannis et une,pièce de percussions, Françoise et des lunettes rouges. Et tout de suite, dès le prologue de ce court roman , une passion mortelle, une femme amoureuse, un meurtre , un procès. Un roman qui prend tout de suite, des personnages bien campés, une histoire qui évite la mièvrerie et la caricature, un vrai plaisir de lecture: attendrai-je le prochain défi ABC pour m'offrir un autre roman de Françoise Xenakis?
Commenter  J’apprécie          64

Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
(...) Nos corps se sont brûlés l'un contre l'autre, ça n'a rien de tragique. Ne transforme pas notre amour en drame. Ris. Essaie toi aussi, j'ai plein de copains : la femme d'un ami c'est un lien de plus, et après tu m'en aimeras que davantage! Comprends-moi, moumoune, - il en rajoutait et s'en voulait et lui donnait alors un de ses plus beaux sourires -, tu vois, ça m'a flatté d'être ton seul homme et maintenant ça m'emmerde. Comment savoir que tu m'aimes plus qu'un autre puisque tu n'as jamais voulu aimer que moi? Je serais bien plus fidèle si tu me trompais, mais ta rigidité de couventine t'en empêche... et nous loupons quelque chose tous les deux. Crois-moi.

Elle avait fini par accepter ses aventures puisqu'il était toujours son ami, son tendre ami et c'était doux de s'endormir parfois, l'un contre l'autre ni affamés, ni assoiffés de l'autre, après qu'il fut revenu, apaisé, d'une de ses aventures qui, il est vrai, semblait ne lui laisser aucune trace.
Commenter  J’apprécie          140
Lorsqu'elle entendit la gardienne tourner le clé de la porte de sa cellule, elle se sentit envahie, immergée dans un immense et profond calme, et s'entendit dire : "Je suis rentrée à la maison." Et c'est avec plaisir, oui plaisir qu'elle retrouva cette atroce odeur de prison. Au couvent, déjà, l'odeur était la même... l'enfermement le même. Le couvent et la prison : deux intérieurs de ventre immondes. Elle s'y sentait chez elle... Là, il ne pouvait plus rien lui arriver.
Commenter  J’apprécie          120
“Bonheur total. Bonheur pur … C’était quand ? Tu me demandais, je le vois dans tes yeux : que fais-tu de tes jours… tu t’agaçais de mes journées que j’usais, disais-tu, à rien.Je t’aimais et ça me mangeait tout mon temps. Je t’aimais et ça mobilisait tout en moi, même si tu ne le savais pas, même si ça ne te donnait rien dans l’immédiat, même si j’avais l’air absente, je t’aimais durant tous ces jours que je jetais, je t’aimais pour moi, en femme, tandis que toi tu m’aimais pour moi…”

Commenter  J’apprécie          100
C'est pas des manières de sauvage ça ? Je l'ai vue offrir à ses invités, en guise de poisson, de la roussette, du poisson pour chat !
Sous prétexte que mon fils aimait cela et qu'il n'y avait pas d'arêtes. Vous croyez que ses invités ne savaient pas le prix de la roussette!...
"Et voilà pourquoi, pense la présidente, je me tape de la sole qui se mord la queue, noyée sous une sauce blanche grumelée, partout où je dîne dans le département : parce que la sole c'est cher ! Les poissonniers sont des imbéciles, ils devraient augmenter la roussette."
Commenter  J’apprécie          40
La vie n'est-elle pas une vallée de larmes qu'il faut boire goutte à goutte?
Commenter  J’apprécie          170

Videos de Françoise Xenakis (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Françoise Xenakis
Françoise Xenakis par AvenirLF
autres livres classés : Crimes passionnelsVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (66) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5319 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..