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Sophie Bescond (Traducteur)
EAN : 9782493816467
NAMI (21/08/2024)
3.68/5   11 notes
Résumé :
À 24 ans, Momoko s’est installée à Tokyo pour fuir les contraintes de sa vie à la campagne. Sans y prendre garde, elle a pris le chemin que la société lui dictait : mariage, pavillon, enfants. Aujourd’hui, à 74 ans, Momoko est seule. Elle a tout le temps pour penser aux rêves qu’elle a eus autrefois, à l’amour, à la solitude, à la vieillesse, à la mort et surtout au bonheur.

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le dernier voyage de Momoko de Wakatake Chisako est un roman profond et philosophique sur une femme âgée qui accepte sa propre vie. Avec légèreté et sérénité, l'auteure parle non seulement de la mélancolie de la vie passée de la vie, de l'amour, des contraintes sociales, des stigmates, de la vieillesse et de la mort

Momoko Hidaka a 74 ans et vit à la périphérie d'une ville japonaise. Elle a perdu l'homme qu'elle aimait et les enfants ont quitté la maison. Elle a rarement des contacts avec ses petits-enfants. C'est ainsi que toutes sortes de pensées viennent à l'esprit de la vieille dame : sur sa vie, sur ses rêves et sur son défunt mari. Et une chose lui vient à l'esprit: son dialecte natal, qu'elle avait abandonné au fil des années passées en ville et qu'elle pensait avoir oublié

Les pensées de Momoko sont celles d'une vieille dame sage et solitaire qui réfléchit à sa vie. Elle, qui a déménagé à Tokyo à l'âge de 24 ans pour profiter de sa liberté de femme moderne, puis se lance dans la tradition : mari, enfants, belle maison…

Maintenant que la pression de vouloir et de devoir plaire a disparu, elle s'accorde le temps de réfléchir. de ses jeunes rêves, de l'éducation de ses enfants, du silence actuel des enfants et de l'amour pour son mari, en dehors desquels presque rien ne pouvait exister

Et avec la réflexion viennent les voix. Momoko entend les voix de sa grand-mère, de son mari Shuzo et de son jeune moi. Elle se parle, elle s'interroge, elle se répond et ainsi se dessine un portrait vraiment touchant, sans jamais s'apitoyer sur elle-même, d'une japonaise se retrouvant dans la vieillesse. Et des questions se posent qui nous concernent tous…

Une lecture remplie de désir, de douleur, de joie et de pensées sur la vie. C'est un livre qui se savoure, qui nous émeut et nous pose des questions sur l'existence et sur qui nous sommes réellement

Insta : sevetseslectures
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Ce petit roman offre une profondeur poignante qui ne m'a pas laissé pas indifférente.
À travers ces pages, une multitude de messages se déploient.

Au centre de cette histoire se trouve Momoko, une femme âgée qui se débat avec un sentiment de solitude. Cependant, cette solitude n'est qu'apparente, car elle est peuplée de voix intérieures, de rires, de jugements, et de propos qui l'accompagnent quotidiennement. Des présences, alors, bien trompeuses.

L'émotion et la poésie de ce roman résident notamment dans ses descriptions minutieuses. Chaque paysage, chaque moment de la vie quotidienne de Momoko est peints avec une telle délicatesse …

Dès les premières pages, le récit dégage une étrangeté captivante. Cela évolue alors pour révéler une histoire délicate qui aborde des thèmes profonds tels que la vieillesse, la mort, l'acceptation, le deuil, et la solitude.
À travers les questionnements et les réflexions de Momoko, le lecteur est invité à une introspection douce-amère.

J'avais tellement envie de consoler la vieille femme, de la rassurer, de l'accompagner dans ses moments de doute.

Ce roman est une véritable petite merveille. Il réussit à capturer la beauté et la douleur de l'existence humaine avec une sensibilité rare. L'attachement ressenti pour Momoko et la richesse des thèmes abordés font de cette lecture une expérience mémorable.
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Il est des romans qui vous prennent par la main et vous emmènent doucement vers des contrées où le temps semble s'être arrêté. À travers ses pages, on déambule lentement, avec la même légèreté qu'un flocon de neige tourbillonnant dans l'air froid d'un matin d'hiver. C'est une oeuvre où chaque mot, chaque phrase, semble peser de toute la douceur et la gravité de la vie elle-même.

La ville, avec ses bruits et ses rythmes effrénés, s'estompe en arrière-plan, laissant place à une introspection douce-amère. Momoko, seule désormais, se trouve face à ses souvenirs, ses regrets, ses rêves inachevés. C'est une pause délicate dans le tourbillon quotidien, une invitation à prendre du recul et à avancer à pas mesurés.

C'est avec une poésie tendre que ce roman nous guide à travers les méandres de la vie de cette femme. On y savoure la lenteur, on s'arrête sur chaque chapitre comme on s'arrêterait devant une oeuvre d'art, prenant le temps d'en apprécier chaque détail, chaque nuance. La vie qu'on attend d'une femme, les attentes silencieuses de la société, les chemins tout tracés : tout cela est remis en question avec une grâce infinie.

Momoko, c'est chacune de nous. Ses réflexions sur l'amour, la solitude, la vieillesse, et la mort résonnent avec une sincérité désarmante. Elle nous rappelle que le bonheur se trouve souvent dans les choses les plus simples, dans les moments les plus silencieux. On suit son parcours avec tendresse, et à chaque page tournée, on se sent un peu plus proche de cette femme, de ses joies, de ses peines.

Il y a dans ce roman une épure, une absence de fioritures qui fait un bien fou. C'est comme revenir à l'essentiel, retrouver le fil de nos propres pensées, souvent étouffées par le vacarme de la vie moderne. C'est une halte bienvenue, un souffle de sérénité dans notre monde pressé.

Lire ce roman, c'est s'imprégner d'une atmosphère unique, d'une beauté qui transcende les mots. "Beau" n'est pas suffisant pour décrire ce que l'on ressent. Il faut le lire pour comprendre. Il faut s'y plonger pour en saisir toute la profondeur et la délicatesse. C'est une expérience littéraire qui marque, qui apaise, et qui nous laisse avec un sentiment de paix intérieure.
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Dans ce roman court nous suivons Momoko, une vieille dame qui se questionne sur son avenir et sa vie passée. J'ai lu ce roman en une soirée tellement je me suis plongée immédiatement dans son ambiance.

Nous sommes embarqués aux côtés de Momoko au coeur du Japon et de sa vie quotidienne au fil des mois. Elle qui vit aujourd'hui seule réfléchit à son vécu et ses relations. La famille est au coeur de ses préoccupations. Ses pensées sont retranscrites avec pudeur et sincérité ce qui a fait que je me suis très vite attachée à cette vieille dame. On fait face à sa solitude et à sa vieillesse.

Ce roman est d'une grande douceur et ne peut qu'attendrir le lecteur. Il pousse à faire une pause dans sa vie pour se plonger dans ses pages pleine d'authenticité et de poésie. J'ai eu l'impression de figer le temps aux côtés de cette héroïne atypique et pourtant si attachante.

Je recommande cette lecture à ceux qui ont besoin d'un renouveau et d'espoir dans leur vie.
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Un court roman japonais qui m'a bien plu au début, mais qui a vite tourné en rond selon moi, alors qu'il y avait vraiment quelque chose d'original.

Loin des romans japonais que j'ai eu l'habitude de lire, on suit les pensées de Momoko, représentées par des villosités qui s'agitent, elle entend des voix, se parle à elle-même, revit certains souvenirs, s'interroge sur sa vie alors qu'elle est plutôt vers la fin de la sienne. Un roman extrêmement contemplatif et introspectif, il ne se passe pas grand chose, c'est un récit qui pose des questions, qui nous pousse à nous interroger également sur nos choix, notre manière de vivre, nos relations avec les autres et nous-même.

J'ai aimé la manière dont c'était écrit, avec toutes ces voix qui s'élèvent, avec le patois et les pensées qui s'entrechoquent. Sauf que ce n'est que ça et au bout d'un moment, on se demande un peu où ça va. J'avoue n'avoir pas spécialement compris la fin, ça me semblait abrupt et j'en ressors en me demandant ce que je retiens de ce roman. Vraiment dommage, car l'écriture vaut définitivement le détour !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dans ma jeunesse, je n’y avais jamais pensé, à la mort. C’était sinistre, je détestais ça et je voulais en détourner les yeux autant que possible.
Mais quand Shûzô est mort, j’ai compris. Compris que la mort est pas quelque part au loin, mais qu’elle attend en retenant son souffle, juste à côté de nous. Malgré ça, j’ai pas peur d’elle, pas peur du tout. Pourquoi ? Parce que c’est dans l’Au-delà que se trouve mon mari. Pourquoi ? Parce qu’il m’attend. Au vrai, je serais plutôt fascinée par la mort, maintenant. Une fois dans l’Au-delà, toutes mes douleurs et toutes mes peines partiront en fumée. La mort, elle est pas à craindre, c’est une libération. Y a t-il meilleure raison d’être en paix ?
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La réalité qui l’entourait était si terne et inconsistante qu’elle en venait à se demander si elle vivait vraiment dans ce monde.
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Aaah, je suis toute seule, et quand on est seul, c’est bien triste.
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Elle n’avait pas besoin de se souvenir de lui, car il ne quittait jamais son cœur.
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Car la solitude est l’inévitable compagne de voyage de l’être qui vit seul.
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