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EAN : 978B001BO2PQQ
Charpentier (30/11/-1)
4.8/5   5 notes
Résumé :
Notre siècle est sans contredit un siècle humain — du moins si nous considérons l’Angleterre. Un homme qui bat sa femme nous est odieux ; la pendaison nous répugne assez généralement, et certains d’entre nous repoussent même l’idée d’ôter la vie pour quelque cause que ce soit. Nous faisons nos opérations à l’aide du chloroforme, et l’on a été jusqu’à dire que les maîtres d’école qui s’obstinent à suivre les doctrines du roi Salomon, en fait de châtiments, devraient ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce roman est une grande bouffée d'oxygène! On y passe un bon moment agréable avec une multitude de personnages dont les.caractères différent selon les intérêts portés.sur la société. S'il y en a qui rêvent de rencontrer un véritable amour d'autres par contre misent sur une partie qui soit la meilleure. Si pour les uns, la réussite doit dépendre de ses propres efforts, pour d'autres, il faut jouer sur les occasions proprices...
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C'est Georges Bertram senior qui constitue l'épine dorsale de cet impressionnant roman. Il est immensément riche, il est pingre et il éprouve un malin plaisir à maintenir ses héritiers potentiels dans l'ignorance de ses intentions.
Ils sont cinq à lui être apparentés et à donc pouvoir espérer être couchés sur son testament.
Il y a d'abord Lionel, le frère, un panier percé toujours à court d'argent, qui, entretenant de très mauvais rapports avec lui, se fait peu d'illusions et escompte bien que les millions vont tomber dans l'escarcelle de son fils, Georges Junior, qui, lui, l'en fera généreusement profiter.
Ce Georges est un idéaliste qui s'éprend de sa cousine, Caroline Waddington, dont la mère était la fille du vieillard et qui est donc, elle aussi, son héritière potentielle. Payé de retour, il voudrait que le mariage ait lieu dans les plus brefs délais. Elle préfère, quant à elle, attendre qu'établi il ait des revenus suffisants. Incompréhension, orgueil mal placé, ils finissent, bien qu'éperdument amoureux l'un de l'autre, par se brouiller, par se rendre leur liberté, et Caroline épouse Henri Harcourt, un brillant avocat qui escompte bien que le magot va lui échoir, par femme interposée.
Sont également en lice Mademoiselle Baker, une nièce par alliance et Arthur Wilkinson, un cousin éloigné.

Qui diable finira donc par hériter ? le tour de force d'Anthony Trollope, c'est de nous faire nous passionner, nous aussi, lecteurs, pour une question qui finalement nous importe peu et de nous maintenir dans le doute jusqu'aux toutes dernières pages. En attendant, on vit au quotidien en compagnie de ces cinq « héros » et d'une foule de personnages secondaires tous plus attachants les uns que les autres. C'est toute une société qui prend corps sous nos yeux avec ses préjugés, ses codes, ses passions, ses façons de vivre, de voyager, de se distraire.
C'est un texte extrêmement foisonnant, très visuel et, ce qui ne gâte rien, en permanence teinté d'humour. Un véritable ravissement.
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Quand est-ce que ce livre pourra-t-il être lu à un prix raisonnable et/ou en version de poche???
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les signes particuliers auxquels sir Lionel avait fait allusion dans sa lettre à son fils, comme étant les traits caractéristiques de sa personne, étaient certainement vrais. C’était en effet un vieux monsieur, ou, pour mieux dire, un monsieur d’un certain âge qui portait une redingote militaire, avait la tête chauve, le nez crochu et fort peu de dents. Mais il avait autre chose : malgré son âge, il était grand et droit ; il avait l’air distingué ; nonobstant son manque de dents, il était encore beau pour un vieillard, et, quoique le sommet de sa tête fût dégarni, il lui restait encore assez de cheveux pour qu’il en fût très-fier et pour qu’il leur consacrât beaucoup d’attention. De plus, ses favoris et sa moustache, bien que d’un beau gris de fer, étaient excellents dans leur genre. Il est probable que si sa calvitie eût été choquante, ou si son manque de dents eût été désagréablement visible, sir Lionel n’y aurait point fait allusion.

Mais, tout en étant un homme vaniteux, sir Lionel avait trop d’esprit pour laisser percer sa vanité d’une façon maladroite. L’ars celare artem était son fort, et il savait vivre dans le monde comme s’il ne donnait jamais une pensée à son habit ou à son pantalon, ou comme s’il n’accordait à sa chevelure gris de fer que les soins les plus essentiels.

J’allais dire que ce qu’il y avait de mieux en sir Lionel était sa stature ; mais, en disant cela, je ne rendrais pas justice à ses manières, auxquelles il était difficile de trouver à redire. Elles étaient ce que le monde appelle charmantes ; cela signifie que celui qui a le bonheur de les posséder sait charmer hommes et femmes — pour un temps. Sa femme, à ce que je crois, ne les avait pas toujours trouvées charmantes.

Ces manières, jointes à la facilité avec laquelle il parlait une ou deux langues outre la sienne, avaient valu à sir Lionel son titre et l’avaient fait nommer à des postes qui n’avaient absolument rien de militaire. Jamais il ne se créait de difficultés ou d’ennemis personnels, et il parvenait même généralement à faire disparaître les difficultés et à apaiser les ennemis qu’avaient laissés derrière eux des gens d’un caractère plus ferme peut-être que le sien.
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Il y a sympathie pour l’homme affamé ; mais il n’y en a point pour l’homme qui échoue sans avoir faim.
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Les grandes mesures veulent de grands moyens.
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