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Éric Chédaille (Autre)
EAN : 9782702410875
186 pages
Le Masque (30/11/-1)
3.21/5   12 notes
Résumé :
PARTICIPEZ AU DESTIN DE L'HUMANITE !

Tel était le slogan du Bureau de la Colonisation. Participez, de gré ou de force. Et le destin de l'humanité était inscrit dans les étoiles, dans les mondes encore vierges. Le temps était venu de la conscription universelle à laquelle nul ne pouvait se soustraire, pauvre ou riche, soldat ou artiste. Chaque jour, le bulletin pouvait arriver au courrier. Chaque jour, vous pouviez être appelé à tout abandonne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce que je peux faire pour un challenge !

Je souhaitais intégrer un ouvrage de Robert Silverberg (chouchou oblige) dans le challenge duo+ de Fifrildi, dans son volet « âge d'or de la SF 1934-1963 ». Seulement, 1963, c'est un peu tôt pour cet auteur. Il existe quelques romans cependant, et j'ai bataillé avec des milliardaires internationaux pour acquérir aux enchères La semence de la Terre, publié en 1962.
Bon ok, j'affabule. C'est ma façon de râler vis-à-vis du fait que certains Silverberg ne soient plus édités.

Je n'ai d'ailleurs pas trouvé que ce roman soit si mauvais qu'il faille l'enterrer. Au contraire, il est plaisant. J'y ai retrouvé beaucoup du talent de l'auteur pour donner corps et vie à ses personnages en quelques pages. Des personnages ordinaires qui pourraient être vous ou moi, qu'il va plonger dans l'inconnu.
Le roman se divise grosso modo en deux parties. La première nous décrit le monde de 2116 uni qui a développé une méthode pour lutter contre la surpopulation : chaque jour six mille personnes sont tirées au sort pour embarquer dans soixante vaisseaux spatiaux qui les enverront coloniser de nouvelles planètes. le génome humain doit envahir l'univers – une idée assez proche de celle des Monades Urbaines.
Silverberg part de l'hypothèse que la population ne bronche pas et accepte son sort. Après tout, six mille sur sept milliards c'est peu. On peu très bien vivre sans ne jamais connaître une personne à qui cela est arrivé. Les gens vivent leur vie avec cette idée qu'ils ne seront jamais appelés. Cela n'arrive qu'aux autres.
L'auteur se concentre justement sur le choc provoqué chez quelques personnes qui reçoivent la lettre fatidique. Chagrin, peur, la vie qui s'effondre. Mais ils acceptent l'inévitable. Il y a aussi un volontaire, un gros costaud en quête d'aventure.

Je croyais que le roman allait rester sur ce créneau, mais non. On finit par partir sur une planète éloignée avec les personnages que l'on a déjà rencontrés. Choc psychologique chez ces hommes et ces femmes qui se retrouvent dans un monde sauvage alors qu'ils n'y sont pas du tout préparés. Mais ils font face, s'adaptent. Pas question de détailler ce qui leur arrive, mais l'idée développée est finalement un retournement de conviction. L'aventure est un aiguillon pour la sensation d'être vivant.

Silverberg a, volontairement je pense, omis de détailler sa vision de l'évolution technologique de la société en 150 ans (hormis le voyage spatial grâce à une « conversion einsteinienne dans le non-espace ») pour ne pas diluer son propos. du coup, les secrétaires tapent sur des machines à écrire et les messages sont envoyés par pneumatique. Ça me fait toujours un peu bizarre.

Deuxième roman que je lis de la défunte collection SF du Masque. C'était pas mal en fait.
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C'est le billet de BazaR qui m'a donné envie de lire ce livre. Merci à lui ! Je ne compte plus le nombre de livres que j'ai lu de Robert Silverberg. Cela aurait été dommage de passer à côté de celui-ci.

Pour la petite histoire, ce roman est basé sur la nouvelle ‘Les vents de Siros' publiée en 1957 dans la revue ‘Venture Science Fiction' (en français dans le n° 119 de la revue Fiction).

L'histoire commence le 9 octobre 2116. David Mulholland est le président de l'antenne new-yorkaise du Bureau de la Colonisation. Sa tâche quotidienne est de sélectionner 50 hommes et 50 femmes pour coloniser une nouvelle planète. Quand « croissez et multipliez » rime avec lutte contre la surpopulation sur Terre.

La sélection se fait par le biais d'une grande loterie, le grand prix est de participer au grand destin de l'Humanité ! Rares sont les personnes qui ont envie de gagner mais il est possible de se porter volontaire comme Ky Noonan. Nous allons le suivre ainsi que 3 autres personnages qui eux ont reçu une lettre de convocation : Mikes Dawes, Cherry Thomas et Carol Herrick.

J'ai adoré la première partie avec l'explication du fonctionnement de la loterie, les critères d'(in)éligibilité et de découvrir les réactions des uns et des autres à la réception de la lettre qui va les exiler à jamais sur une planète inconnue.

La deuxième partie était un peu surprenante dans le sens que je ne m'attendais pas à la direction prise par Silverberg. Je ne vais pas en dire plus pour vous laisser le plaisir de la découverte.

C'est dans l'adversité que l'on devient plus fort.
L'union fait la force.

Bon moment de lecture.


Club Silverberg
Challenge SFFF 2022
Challenge XXe siècle 2022
Challenge mauvais genres 2022
Challenge duo d'auteurs SFFF 2022
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Encore une bonne pioche dans la collection le Masque science-fiction.
Cette fois-ci, c'est une première rencontre avec un auteur célèbre, et pas des moindres, puisqu'il s'agit du très renommé Robert Silverberg - particulièrement apprécié, semble-t-il, du public français.

J'ignore si c'est une bonne chose d'avoir commencé par celui-ci, mais à vrai dire, j'ai pris le premier qui me tombait sous la main.
Alignant les uns à la suite des autres des petits romans issus de la collection citée plus haut, j'ai continué sur ma lancée. Qui plus est, le roman étant court, ça me semblait une bonne entrée en matière, le risque d'abandon se voyant grandement minimisé.

Qu'est-ce que j'en retiens ?
Déjà, les rares critiques que j'ai survolées ne m'ont guère encouragé à le lire, le livre étant souvent qualifié de mineur dans la carrière de l'auteur. Ce qui a motivé chez moi sa lecture, c'est ma méconnaissance de cet auteur que je tenais absolument à découvrir et ce, depuis un moment.
Des années plus tôt en effet, j'avais anticipé la lecture de son oeuvre et j'avais fait l'acquisition de quelques titres à des prix plus qu'attractifs, dans des éditions désormais introuvables.
Il était donc temps que je m'y mette...

Même si La semence de la Terre est mon premier Silverberg, je suis quand même en mesure de le présenter comme un roman plutôt léger, donc mineur.
Le livre n'est cependant pas dénué d'intérêt pour autant, le postulat est indéniablement très intéressant. Dans l'idée, il m'a rappelé la nécessité de s'engager pour obtenir le titre de citoyenneté dans le film Starship Troopers de Paul Verhoeven, adaptation libre et sauvage de Étoiles, garde-à-vous ! de Robert Heinlein dont j'avoue ne pas avoir gardé un souvenir impérissable.

Comme beaucoup, j'ai apprécié la première partie du livre qui décrit la réaction de plusieurs personnages face à cette odieuse loterie de colonisation qui condamne l'individu au bannissement de la Terre ni plus ni moins. Et puis, j'ai été surpris par la seconde partie qui prend une tournure plutôt improbable, pour ne pas dire carrément incongrue, mais qui n'en demeure pas moins très révélatrice d'une époque et de l'état d'esprit d'un pays, les USA.
Cette partie m'a d'ailleurs fait penser à l'allégorie de la caverne de Platon mais en inversant les rôles. Je n'ai en revanche pas aimé la conclusion de l'histoire, aussi bien dans la forme que dans le fond, avec notamment le message sous-jacent faisant l'apologie de l'enrolement forcé. J'y ai vu un parallèle avec la guerre du Vietnam et l'obligation du citoyen de s'engager et d'aller au combat, de tuer un soit disant ennemi, inconnu et invisible, et ce sans objecter ni se poser de question. Bref, être un parfait petit soldat et fermer sa gueule. J'ai, là aussi, fait le parallèle avec Robert Heinlein dont l'idéologie ne reflétait rien de bon à mes yeux.

Donc, un roman mineur, oui. Et si la première partie m'a laissé supposer un temps une rencontre avec un grand auteur de la carrure d'un Jack Vance, la seconde partie m'a ramené à une appréciation plus mesurée : celle d'un auteur sympa à lire, sans plus.
J'admets cependant qu'il est beaucoup trop tôt pour juger et me forger une opinion solide.
Sans doute trouverai-je satisfaction en lisant le Cycle de Majipoor que j'ai grande hâte de lire mais que j'entamerai dès que j'aurai enfin réussi à réunir tous les tomes. Et c'est pas gagné.

Auteur à suivre...
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Vingt ans plus tôt, on avait décidé que le destin des hommes se trouvait du côté des étoiles. Mikes Dawes était encore dans ses langes quand décision avait été prise que, vingt ans plus tard, on l'arracherait à son existence terrestre. Partons vers les étoiles ! Ce cri faisait vibrer la Terre fraîchement unifiée. Colonisons d'autres mondes. Répandons-nous à travers l'univers. Nobles desseins, se dit Dawes. Sauf que personne ne semblait bouillir de partir. Que le copain y aille, coloniser les étoiles. Moi, je reste ici, je préfère qu'on me raconte.
Alors la conscription fut instituée.
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La faim tenaillait Dawes. Il dit à Noonan :
- Et s'ils nous laissaient mourir de faim?
- Nous nous mangerons les uns les autres, répondit aimablement Noonan. Les femmes et les enfants d'abord.
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Des canons de fusils, pointés au travers des meurtrières de la palissade, accueillirent les rescapés fourbus et transis; Apparemment les colons se défiaient maintenant de tout ce qui bougeait dans la forêt.
- Vous énervez pas, héla Noonan. C'est nous. Des humains.
Un éclat de voix distinct leur parvint de la palissade :
- Nom de Dieu! C'est pas des étrangers! C'est …
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On ne voit que quelques milliers d’étoiles dans le ciel nocturne. On croit en voir des millions, quand on n’en voit qu’une poignée. Mais il y a des millions d’étoiles, Carol. Des milliards. Des millions de planètes comme la Terre, où des êtres humains peuvent vivre. Et le destin de l’humanité est de se répandre à travers l’univers et de peupler ces mondes. Rappelez-vous la Bible, lorsque Dieu s’adresse à Abraham : « Et je rendrai ta semence comme la poussière de la Terre, en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la Terre, ta semence aussi sera comptée. » Et il dit ensuite : « À présent regarde le ciel et dis-moi si tu peux compter les étoiles : ainsi sera ta semence ! » Des millions de mondes, Carol. Et c’est à vous de porter la semence de la Terre jusqu’aux étoiles.
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Il avait vu si peu de son propre monde. L’Europe : Paris, Londres, Bucarest, Moscou, les grandes villes qu’il n’aurait jamais l’occasion de visiter. L’Orient ; l’Afrique, les pyramides, le Nil, le Japon, la Chine ; il n’avait même jamais vu le Grand Cañon. Et il ne le verrait jamais.
Ces deux journées de liberté à New York s’étaient écoulées avec une impitoyable lenteur. Comment les gens faisaient-ils autrefois pour supporter les trois longs mois de sursis ; il avait hâte de partir, et que cela en soit terminé, plutôt que de se languir pendant ces quelques jours. Il s’était senti soulagé lorsque, au petit matin du dix-sept, on l’avait emmené à l’aéroport prendre un avion pour Bangor.
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Vidéo de Robert Silverberg
Ancienne colonie, la planète Belzagor a été rendue à ses deux espèces intelligentes. Des scientifiques décident d'assister à leur rituel secret, la cérémonie de la renaissance... Dessin : Laura Zuccheri Oeuvre originale : Robert Silverberg Scénario : Philippe Thirault
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