La dernière fois que j'avais laissé l'Inquisiteur Poldek Tacit, il était en très mauvaise position et lorsque j'ai eu de ses nouvelles, ça n'allait pas très fort pour lui…
Torturé, tabassé (sur l'air de libérée, délivrée, ne me remerciez pas)… Quand je vous disais qu'il était en mauvaise posture.
Âmes sensibles, passez votre chemin, le deuxième volet est aussi violent et sanglant que le premier. L'auteur y a rajouté de la magie noire, des rituels sataniques, des possessions démoniaques…
Avec, en plus, une bonne grosse pincée d'ésotérisme, en plus du volet fantastique des "hombre lobo" (hommes loups) et de l'hémoglobine (plus les morts, enfin, les vivants qui meurent).
Le rythme est toujours endiablé (ha haha, c'est le cas de le dire) et les créatures maléfiques sont de sortie, une fois encore. La première guerre mondiale fait toujours rage et nous allons suivre un jeune soldat italien (Pablo Gilda) dans les hauteurs du Karst, dans la région de l'Isonzo, en Slovénie. Épisode méconnu de la grande boucherie.
Il vaut tout de même mieux lire le premier épisode avant de passer au suivant, afin de tout comprendre et si vous avez oublié qui est qui, un petit rappel des différents personnages, en début de roman, vous rafraichira la mémoire.
Difficile de parler de ce deuxième opus sans trop divulgâcher, sachez juste que les chapitres sont courts, qu'il y a de l'action et que la multiplication des protagonistes n'est pas un problème, puisque tout le monde est clairement identifié. Bon, ne faites pas une soupe avec les noms des cardinaux du Vatican, comme je l'ai fait parfois, mais cela n'a pas nui à ma compréhension.
L'église cache des choses, surtout le Vatican et les évêques. Certains sont passés du côté Obscur de la Force et préfèreraient que le règne de l'Antéchrist commence, que Abadon sorte des enfers, avec toute sa troupe (et ce ne seront pas les danseuses du Crazy Horse saloon, ni des Chippendales !).
Ce deuxième volet entre encore plus dans l'horreur et le paranormal, les loups sont entrés dans Rome (et pas dans Paris, comme dans la chanson), la Main Noire est bien présente à comploter et à assassiner et Poldek aura fort à faire pour tenter d'éviter la catastrophe mondiale qui pourrait découler de l'arrivée de l'antéchrist.
Petite digression : étymologiquement parlant, le suffixe "ante" veut dire "antérieur, avant", ce qui signifierait que l'antéchrist serait venu avant le christ… Pour votre culture générale, je vous explique ce que wiki m'a dit : il y a eu une transformation du préfixe "anti-" (contre) qui est devenu "ante-" (avant) au XIIe siècle. Malgré cela, le mot "antéchrist" signifie "adversaire du Christ" et non "celui qui vient avant le Christ". de même, en latin, antechristus et antichristus sont synonymes. Fin de la minute culturelle.
Anybref, ce deuxième volet pulse, est bourré d'action, de rythme, de sang, de cadavres, de batailles méconnues de la Première Guerre et qui furent des hécatombes, de traitrise, de possessions (pas de Jésus me baise), d'horreurs, de loups-garous et de "vaticaneries" (néologisme), le tout se mélangeant harmonieusement dans le récit.
Malgré tout, je lui ai préféré le premier volet… Oh, ça s'est joué à peu de choses, du style un poil de loup-garou et trois poils de cul d'un cardinal. La surprise n'y était plus…
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