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Sonatine [corriger]

Les éditons Sonatine sont une maison d`édition française fondée en 2008 par François Verdoux et Arnaud Hofmarcher. La création de cette maison a marqué un renouveau du thriller en France de par la publication d`auteurs comme R.J Ellory, Steve Watson ou Paul Cleave. Les éditions Sonatine ont également été remarquées pour avoir publié des ouvrages consacrés au cinéma et notamment des entretiens avec Al Pacino, Martin Scorsese ou encore Tim Burton.

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La Cité des mers

Après "La Cité de Feu" et La Cité de Larmes", la reine du thriller historique fait son retour avec "La Cité des Mers" ! A l'abordage !



Ce troisième tome peut-être lu indépendamment des autres sans aucun problème de compréhension.



Avec cette magnifique épopée sur fond de conflits religieux, où se mêlent vengeance et manipulation, histoire d’amour et secrets de famille, Kate Mosse nous livre une intrigue palpitante et follement romanesque.



Paris, 1610. La jeune Louise Reydon-Joubert arrive d’Amsterdam. Issue d’une famille de protestants, elle vient pour recevoir l’héritage d’un père qu’elle n’a jamais connu. Durant son séjour, l’assassinat d’Henri IV par Ravaillac met soudain en péril la tolérance religieuse favorisée par le roi.



La Rochelle, 1620. La ville est l’un des principaux foyers du protestantisme et le symbole de la résistance à la couronne catholique. Alors que le règne de Louis XIII ravive les tensions religieuses, une jeune fille se fait passer pour un garçon prénommé Gilles, afin de pouvoir travailler dans le commerce du vin.



Côte des Barbaresques, 1621. Un mystérieux bateau flotte sur les eaux. Aux commandes, Louise et Gilles, réunies par des événements dramatiques. Recherchées par les autorités, les deux jeunes femmes parviendront-elles à échapper à leur destin ?



Je remercie @Sonatine et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman très prenant.



La structure narrative est composée de six parties qui dévoilent peu à peu la vie tumultueuse de Louise qui va devenir Capitaine du navire "La Vieille Lune" et la vie de Gilles au passé douloureux qui va la rencontrer tout en cachant sa véritable identité. La majorité de l'intrigue se passe en mer de La Rochelle à Amsterdam et d'Amsterdam aux Îles Canaries pour finir en Afrique du Sud au Cap de Bonne Espérance.



Il s'agir donc d'un roman historique dépaysant très agréable à lire où je ne me suis pas ennuyée une seule seconde car le suspense est bien présent dès le prologue où l'on découvre que Louise est sur le point d'être pendue et jusqu'au dénouement inattendu qui laisse le lecteur dans l'expectative du prochain tome.



Les deux personnages principaux sont attachants car, en embarquant en mer, ils tentent tous deux de fuir les fantômes du passé qui les poursuivent. J'ai bien aimé ces deux portraits de femmes rebelles et insoumises qui prennent leur destin en main et rejettent l'ordre patriarcal qui leur interdit de naviguer. J'ai hâte de découvrir la suite des aventures de Louise, Gilles et de la cousine de Louise, Suzanne Joubert, qui décide de partir sur ses traces en allant au Cap de Bonne Espérance ! A suivre !
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Après minuit

Je n’ai pas particulièrement accroché à la plume, l’écriture en « elle » mettant certainement un peu de distance avec Jen. Ni aux personnages, par moment touchant mais par d’autres, un peu trop survolés ou clichés (sauf par Kelly à la fin, forcément !). Ni par les descriptions qui tirent le récit en longueur de manière un peu inutile. Mais ce sont les seuls défauts que j’ai trouvé au roman, dont je retire une étoile et demi.



Lorsque j ai débuté ma lecture, et que j’ai compris, en même temps que Jen, qu’elle ne cesserait de revenir en arrière jusqu’à comprendre / empêcher le crime que commet son fils, j’ai été dubitative. Je ne voyais pas 1/ comment en remontant sans cesse dans le temps elle allait pouvoir comprendre ou faire quelque chose et 2/ comment l’autrice allait bien pouvoir me tenir en haleine avec ça. Surprise de découvrir que ça fonctionne drôlement bien (même s’il m’a fallu un tiers du livre pour être totalement happée !), et que ce procédé est exploité avec brio par l’autrice. Les révélations arrivent petit à petit jusqu’à nous fournir un tableau complet, qui change la donne pour Jen sur ces 20 années passées.



En plus de cette intrigue haletante, j’ai aimé que tout ne tienne qu’à d’infimes détails qui, lorsqu’on n’y prête pas attention, ne nous émeuvent pas/plus, qu’on ne regarde même plus. J ai aimé que Jen se questionne sur sa vie et y porte un nouveau regard, plus juste, plus tendre et surtout en y laissant plus de temps. Ce temps si précieux qu’on néglige si souvent.



J’ai donc beaucoup aimé ce roman, premier que je lis de cette autrice, aux dimensions multiples.

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Le Sang des innocents

J'avais eu de très bons échos sur ce livre. Non, je rectifie, j'avais entendu de très bonnes choses sur cet auteur, j'étais donc pressée de découvrir sa plume. Et je n'ai pas été déçue.



Titus, ancien agent du FBI, a été élu shérif de la petite bourgade dont il est originaire. Nous sommes aux États-Unis, ce qui peut paraître étonnant de ce côté de l'Atlantique, mais oui, là-bas, les shérifs sont élus par la population locale. Jusque-là rien de bien étrange, un ancien du FBI élu shérif, on fait pire comme CV. Sauf que Titus est noir. Et qu'on est aux États-Unis, en Virginie plus précisément, terre d'esclavage. Donc, élire un Noir, ce n'est vraiment pas dans leur gênes, et beaucoup rêveraient de le voir se planter en beauté. Et l'affaire pour laquelle il est appelé risque de le mettre sacrément en difficulté: un jeune homme (noir) entré avec une arme dans un lycée et qui tue le professeur (blanc) le plus apprécié des élèves. Et ses adjoints (blancs) vont abattre le forcené. Légitime défense? Sauf que l'affaire n'est pas si simple...



Je me suis régalé avec ce roman. Pas tant pour l'intrigue policière qui, pour moi, est vraiment secondaire, ni originale ni véritablement palpitante. Mais pour l'arrière-plan de ce roman, notamment ce personnage de Titus que j'ai adoré.

S.A. Cosby parvient parfaitement à retranscrire cette ambiance poisseuse, sur fond de ségrégation (qui continue à gangréner la société américaine) et de religion s'apparentant énormément au fanatisme, de ces petites villes où le racisme reste pleinement assumé. Pour la petite histoire, je suis moi-même allée deux fois aux États-Unis, la première fois à New York (mais New York n'est pas représentatif des États-Unis, comme Paris n'est pas la France); la seconde, l'année dernière, à Chicago et à Milwaukee où mon neveu a passé une année. Milwaukee n'est pas non plus une petite ville mais reste une ville de province. Et cela peut être perturbant de voir à quel point les Américains affichent leurs idées, en mettant des pancartes sur leur pelouse incitant les gens à voter pour tel ou tel candidat; en affichant leur soutien à certaines causes, comme le mouvement Black Lives Matter ou la fin de la guerre en Ukraine; en mettant des drapeaux arc-en-ciel à leur fenêtre pour montrer qu'ils sont "gay friendly" (ou plutôt LGBTQIA+); mais aussi en affichant clairement des idées plus nauséabondes comme celle prônant la suprématie blanche, aux yeux de tous, sans que personne, finalement, ne s'en retourne ou ne s'en émeuve. Et j'ai retrouvé cette ambiance, à un niveau plus local néanmoins, dans ce roman. Pour ceux qui ne connaissent pas du tout les États-Unis, ça pourrait paraître exagéré, que l'auteur (noir) en fait trop, mais, en fait, pas du tout.



Et ce personnage de Titus, tout en force, en complexité et en ambiguïté, d'une intelligence et finesse d'esprit, est formidable. L'auteur retranscrit très bien de tiraillement qui le consume, l'espèce d'étau dans lequel il est pris. Il est noir mais le shérif de tous. Certains Blancs n'y voient rien à redire, tandis que d'autres le détestent à cause de sa couleur de peau. Et si la plupart des Noirs sont heureux d'avoir un shérif qui leur ressemble enfin, eux qui sont majoritaires dans la localité, d'autres, en revanche, estiment que c'est un traître. Et, ici, S.A. Cosby a réussi à créer un personnage auquel on s'attache, malgré ses failles, grâce à une plume vivante et réaliste. On parvient à visualiser concrètement les scènes, les visages, l'auteur s'efface pour laisser toute la place au reste. C'est une belle réussite selon moi.



En bref, un roman policier qui, pour moi, s'apparente davantage à un roman social noir, à lire d'abord pour son atmosphère, son héros et la plume de l'auteur. Une excellente découverte
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