Mais qu'est-ce qu'un clown fout dans un champ de maïs ? Si on avait eu deux pastèques dans ce champ de maïs, j'aurais dit tout de suite que c'étaient les coui**** du Géant vert… Mais un clown ?
Serait-ce Grippe-Sou, le clown maléfique du roman ÇA, de
Stephen King, qui serait revenu à la vie ?
Ce roman, qui se veut être aussi une ode aux films d'épouvante façon "Scream" commence gentiment, avec des jeunes qui nagent dans un réservoir.
Puis, on se retrouve à Kettle Springs, (Missouri) version américaine de Trifouillis-les-Oies, donc, le trou du cul du Missouri, perdu au milieu de champs de maïs…
Peut-on ramer dans un champ de maïs ? Non, bien entendu, ce serait impossible… Et pourtant, je peux vous assurer que j'ai ramé durant presque la moitié de ce roman d'épouvante (150 pages au moins) qui m'a plus ennuyé que foutu les chocottes.
Désolée pour celles et ceux qui ont adoré ce roman (dont des copinautes blogueurs que j'adore), mais avec moi, ça n'a pas pris.
C'est seulement quand les meurtres ont commencé que j'ai avancé plus rapidement dans ce roman et qu'il a commencé à me coller aux mains. L'action du sirop de maïs et de l'hémoglobine, sans aucun doute.
Qu'est-ce qui a foiré dans ce roman d'hommage aux films d'épouvante ? L'écriture… Je l'ai trouvée plate. le scénario manquait de profondeur (alors que dans "Les maudits", dans le même genre d'hommage, on n'en manquait pas), sauf à un moment donné, comme si l'auteur, se rendant compte de la vacuité de son récit, avait ajouté un peu de profondeur et de réflexion. Trop tard.
Et la bande jeune, celles des personnages principaux, manquait de corps (au sens figuré), d'épaisseur. Leurs dialogues étaient plats, inintéressants (tiens, comme dans la réalité) et je ne me suis attachée à aucun d'un, si ce n'est à celui que l'on disait bouseux. Un chasseur… c'est vous dire !
Entre nous, je m'ennuyais tellement dans la première moitié que j'ai failli arrête ma lecture. Mais comme je voulais voir ce qui allait se passer d'horrible dans ce champ de maïs, je suis restée et j'ai eu raison, car quand le carnage commence, le récit devient addictif, mais hélas, jamais il ne fait flipper.
L'auteur a voulu sans doute rendre trop hommage et a loupé le coche. Arbalète, tronçonneuse, fourche, machette… Trop c'est trop et cela a sucré le sirop de maïs. Si le motif de l'attaque est inédit, il semble tout de même un peu exagéré… Surréaliste, même. Bon, au moins, il est surprenant. Pas réaliste, mais surprenant.
Oui, la seconde moitié était addictive, oui, il y avait du suspense, des rebondissements, du sang, de l'adrénaline, mais le tout est resté un peu fadasse, malgré l'abus de sirop !
Méfiez-vous tout de même des champs de maïs et des clowns, on ne le dira jamais assez…
Les avis sur Babelio sont en majorité positifs (on est peu à s'être emmerdée dans le début de ce roman), ce qui me fait dire qu'il faut donner sa chance à ce roman et vous faire votre propre avis sur le début : lent et ennuyeux ou intéressant dans sa manière de présenter cette petite ville où les adultes semblent regarder les jeunes de travers…
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