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4,22

sur 3664 notes
Merci aux babeliotes grâce à qui j'ai pu découvrir ce roman !
Je l'ai raté lorsque j'étais jeune et j'avoue que je n'aurais jamais pensé à le lire si je n'avais pas vu régulièrement des critiques enthousiastes
La guerre de 14-18, par un écrivain allemand, sorti dans les années 20…..rien de bien attirant, non ?…. Et pourtant, et pourtant, quelle magnifique lecture !
L'auteur sait nous raconter la guerre, dans son quotidien, dans son universalité et dans son horreur, car son récit est transposable à n'importe quelle époque et dans tous les pays. le tout est raconté dans un style limpide, agréable, fluide.
Il a su rendre la destruction de la personnalité que la guerre implique, les amitiés fortes qui naissent entre les compagnons d'infortune, la souffrance du corps et la perte du sens de l'existence ressentie par les soldats.
Le roman est souvent poignant. Ainsi lorsque le narrateur assiste à l'agonie d'un de ses jeunes camarades : « Il ne parle pas de sa mère ni de ses frères et soeurs, il ne dit rien ; sans doute que tout cela est loin de lui. Il est maintenant tout seul avec sa petite vie de dix-neuf ans et il pleure parce qu'elle le quitte. »
Il est émaillé de réflexions terribles : « Aucun de nous n'a plus de vingt ans Mais quant à être jeune ! Quant à la jeunesse ! Tout cela est fini depuis longtemps Nous sommes de veilles gens. »
Magnifique !
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La faim, les corps à corps à la baïonnette ou au couteau, les rats, la peur, la compassion pour les nouvelles recrues qui vont mourir en premier, les corps déchiquetés, les derniers râles...

Ce soldat ne nous épargne rien et pourtant, on continue à le suivre dans cette vie précaire, abasourdi de le voir continuer, encore, contraint mais solidaire aussi.

Ce soldat, il est Allemand, et il subit les ordres.
De la même façon que ses ennemis.
La prise de conscience est insidieuse, mais en vivant avec Paul, avec ses angoisses, ses soulagements, ses tristesses, ses revanches, ses compassions, ses questions, on comprend à quel point... la guerre est absurde, et destructrice. Seule la camaraderie, poussée à son plus beau degré, offre une lumière indéfectible dans ce charnier innommable.
Lien : http://partagerlecture.blogs..
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Un nouveau roman incontournable sur la première guerre mondiale, vue du côté allemand cette fois.
Nous suivons les tribulations de Paul, jeune recrue à peine sortie du lycée, poussé par ses professeurs et certains membres de sa famille à s'engager, tout comme ses camarades.
L'auteur décrit brillamment leur vie sous ou en dehors du feu, leur poignante amitié, leurs petits plaisirs et leurs grandes souffrances.
Ils ne tuent que par obligation (j'ai particulièrement été émue par le passage où, se trouvant seul, apeuré dans une tranchée ennemie, Paul doit faire malgré tout usage de sa baïonnette).
Où l'on voit bien la complète inutilité de cette boucherie (et des suivantes).
Que partent plutôt au combat ceux qui le décident ! La guerre serait moins absurde si ceux là (les officiers supérieurs et les grands de ce monde) seuls périssaient au lieu qu'on les décore, les honore et les traite de grands hommes ! (On verra bien si Babelio me censure !)
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Effectivement très "fort" témoignage sur la dureté de la guerre.

Pour résumer, un seul mot vient à l'esprit « Déshumanisation ».
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19 ans. Au front, après une « formation » qui ne peut lui apprendre ce qui l'attend. 19 ans, un gamin. 19 ans, une jeunesse confisquée et massacrée.
20 ans, c'est un ancien, il tente d'enseigner aux « recrues » de 19 ans, qui arrivent, ce qu'un an dans les tranchées a incrusté dans son corps et son cerveau qui réagissent de façon animale et instinctive aux bruits, aux déplacements d'air, aux détonations, à l'arrivée des gaz. 20 ans, c'est un ancien qui pleure sur ceux de 19 ans non aguerris, emportés.
22 ans, fin de la guerre : « Les mois et les années peuvent venir. Ils ne me prendront plus rien. Ils ne peuvent plus rien me prendre. Je suis si seul et si dénué d'espérance que je peux les accueillir sans crainte. »
Livre « indispensable et nécessaire » certes ! Inoubliable.
Je le range à côté de « La peur » de Gabriel Chevallier et « Les grands jours » de Pierre Mari. Et un jour, je lirai « le feu » et « Ceux de 14 »…
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Il y a si longtemps que je devais lire ce livre.
J'ai lu tant de critiques magnifiques sur Babelio, mais c'est la dernière qui m'a incité à lire d'urgence ce livre.

Un récit absolument bouleversant de la première guerre mondiale vue du côté des soldats allemands, plus particulièrement un groupe de jeunes d'à peine vingt ans, camarades d'étude.

En un peu plus de 200 pages couvrant la durée du conflit de 1914 à 1918, c'est le récit réaliste, sans concession, mais aussi plein d'humanité, d'un de ces soldats, Paul Baümer, qui résume toute l'abomination de la guerre: l'abrutissement des hommes, la cruauté des combats, la vie qui se résume à tuer pour ne pas être tué, la perte des illusions et l'aversion à l'égard de ceux qui les ont poussés à se battre pour leur pays, le désarroi quant à la vie après la guerre, la souffrance, la faim, les blessures, la mort.
Mais aussi la méchanceté et la bêtise de certains gradés, et de certains médecins militaires, le courage d'autres, l'humanité de certaines soignantes et de certains soignants.
Mais aussi la camaraderie et la solidarité, quelques moments de bonheur et de désarroi lors du retour en permission ou la joie de la rencontre éphémère de jeunes femmes françaises, ou encore les quelques rares ripailles faites grâce aux opportunités rencontrées dans certains postes à l'arrière du front.

Ce livre rejoint pour moi, du côté français le Ceux de 14, de Genevoix, plus dense, écrit comme un journal, mais montrant aussi comment tant de jeunes partirent, pleins d'espoir, pour une guerre de courte durée, et vécurent l'innommable, l'abominable, trouvèrent la mort, ou d'horribles séquelles.
Tous les peuples qui avaient vécu cette horreur, auraient du se dire: « plus jamais ça » , mais voilà, 20 ans plus tard, le fascisme haineux mettait l'Europe à feu et à sang.

En terminant la lecture de ce récit, je vois à la TV des soldats dans des tranchées et des troupes massées à une frontière. Nous sommes en Ukraine, il y a, d'un coté, ceux que l'on appelle les séparatistes de la République autoproclamée du Donbass, avec derrière eux, l'armée russe, et de l'autre l'armée ukrainienne.
Ah, quelle connerie la guerre, avait écrit Jacques Prévert.
On dit que l'Histoire est un éternel recommencement, mais c'est parce qu'il y a toujours la folie des humains, le rejet de « l'étranger », cet ennemi sans visage, et puis, un jour, pour des raisons insensées, survient l'engrenage fatal.
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Brusquement, j'ai découvert que je n'avais jamais lu le roman en entier. Des extraits, des commentaires, certes. Des extraits du grand film, le premier, le seul, le vrai, celui de Milestone.
Je comprends donc, enfin, le choc provoqué par cette oeuvre, je comprends qu'elle ait fait partie des premiers autodafés en 1933 par l'Allemagne nazie, je comprends que E.M. Remarque ait dû fuir cette même Allemagne très rapidement.
Oeuvre intemporelle et universelle et pourtant, mais en fait ce n'est pas un paradoxe, si ancrée dans les années qu'elle décrit, si proche des êtres humains qu'elle évoque.
J'ai été dévorée par cette lecture, dans tous les sens du mot.
Je commencerai par la forme : remarquablement écrit. La plume est à la fois simple et précise, pure, froide, sensible, dure, descriptive, émotive, réaliste, imagée ou métaphorique. Jamais artificielle, jamais un mot en trop, toujours sincère et sans concession. Jamais à la recherche d'une émotion artificiellement provoquée. jamais à la recherche du lecteur. E.M. Remarque livre ce qu'il a vu, ce qu'il a entendu et il transporte cela pour montrer, dénoncer, la capacité à détruire, à faire souffrir, à anéantir, capacité détenue par quelques-uns, paradoxe, incompétents. L'incompétence n'empêche pas la capacité à... En cela son oeuvre ne pouvait qu'être exécrée et donc brûlée par les nazis.
En lisant l'ouvrage, il m''a été, à plusieurs reprises, nécessaire de me questionner : "mais où suis-je ? dans quel camp ? les Prussiens ? les Anglais ? les Français ?
Là, on accède à l'universalité de cette oeuvre. Qu'importe au fond. Se battre, tuer, sauver sa peau en tuant l'autre, Remarque décrit parfaitement l'absurdité du combat. Il n'y a pas de sens. le seul sens qui subsiste est celui de survivre. On pourra toujours disserter sur les causes de la guerre, et les responsabilités, l'oeuvre dans son ensemble, plongeant au coeur des combats menés par quelques combattants vivants comme des hommes tout simples et devenant des bêtes sous le feu, atteint ainsi l'universalité. Mais c'est aussi à cause de cela que les fauteurs de guerre condamnent le livre et son auteur. Quoi ? une guerre sans raison de guerroyer ? Une guerre où chaque combattant vaut un autre ?
Donc une guerre absurde, qui n'a pas lieu d'être. Qui n'aurait pas dû avoir lieu.
E.M. Remarque, d'une manière absolument à la fois limpide, profonde, et inédite, passe de la déshumanisation (les bêtes au combat) à la vie humaine la plus basique : manger, faire pipi, caca... Et ce basculement est terrifiant.
Une oeuvre magistrale, brute.
Qui m'a donné envie de lire les autres ouvrages de E.M. Remarque... à suivre.
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Ce livre, j'avais dû le lire à l'école... Aux environs de l'année scolaire 93-94, plus dans le courant de l'année 94, lors de la célébration des cinquante ans de la libération de 44. Enfin, à l'école on nous parlait de la Seconde Guerre Mondiale et on avait eu un cours sur la Première Guerre... L'avant-dernière année de la fin de ma scolarité obligatoire !! Bref, on devait lire ce livre pour réaliser une fiche de lecture.

Pourtant, en voyant le tire, je n'étais pas folichonne à la pensée de devoir lire un bouquin qui parlait de la Première Guerre vue par un allemand. Tudieu, mes aïeux allaient se retourner dans leur tombes !

Je suis tombée de haut en lisant le livre... de très haut ! D'entrée de jeu, j'étais plongée dans le récit de Paul (merci aux autres critiques pour m'avoir rappelé le nom du narrateur) et avec ses copains de régiment.

Beaucoup de gens s'étaient engagés, le sourire aux lèvres, il y avait même des scènes de liesse dans les ville, lorsque la guerre fut déclarée (ça, je m'en souviens du roman "La Peur"), mais grande fut leur désillusion... La guerre, ça vous déshumanise un homme.

J'ai été plongée dans un monde horrible, sombre, noir. Plongée dans les tranchées, les combats au corps à corps, à la baïonnette, tombée dans cette incroyable boucherie que fut la guerre 14-18.

Les soldats ont tout subit : le froid, la faim, la peur, la bêtise, les conditions de vie immonde, la vie dans des paysages désertiques et lunaires, tant ils ont été bombardés et re-bombardés, les hommes que l'ont envoie courir dans ce No Man's Land, se faisant faucher dès qu'ils posent un pied sur le haut de leur tranchée, les conditions hygiéniques inexistantes, les maladies, les infections, les rats... Et les officiers qui donnent des ordres aberrants !

Clemenceau disait que le guerre était une chose trop grave que pour être confiée à des militaires, et il avait raison. Que de vies perdues pour gagner quelques centimètres carrés de colline... Pour les perdre le lendemain et devoir tout recommencer. Et de l'autre côté, c'était pareil.

Un passage m'avait marqué, quand Paul, caché dans une tranchée, va tuer cet ennemi qui était tomber à côté de lui. Sans réfléchir, par réflexe, parce que c'est sa vie contre celle d'un autre, sa propre survie, il va lui sauter dessus et le larder de coups de couteau.

Immobilisé avec lui dans la tranchée, entendant râler le blessé pendant des heures... Ce Français qui va expirer à ses côtés et qui mettra un temps de fou avant que ses souffrances s'arrêtent... Quel passage ! Paul va lui parler, devenir lui, plonger dans ses yeux qui expriment toute la souffrance.

Voilà l'univers dans lequel les personnages de ce roman vont devoir vivre et tenter de survivre.

La guerre, c'est une chose aberrante pour lequel l'homme n'est pas fait.

Combien survivront ? Et dans quel état reviendront-ils ? Cassés, finis, meurtris au plus profond de leur chair, de leur être.

Lors de la fin de la guerre, Paul se demandera comment reprendre une vie normale. Les hommes sont vidés et ont vu plus d'atrocités que n'importe qui d'autre. Impossible !

La dernière phrase du livre est la plus poignante. On lit dans un journal la phrase qui signalait que "à l'ouest, il n'y avait rien de nouveau", hors, ce jour là, les morts se ramassaient par centaine, par milliers... Un épisode tragique et sanglant ramené à un simple fait divers...

Ne hurlons pas, cela arrive encore de nos jours...
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Ici, nous nous retrouvons en plein coeur de la guerre 14-18. Rares sont les fois où je lis des récits relatant cette guerre (je lis beaucoup plus souvent des faits se déroulant durant la Seconde Guerre Mondiale). Et plus rares encore sont les fois où je me retrouve du côté allemand.

Je crois que si on ne l'a pas vécu personnellement, on ne peut pas véritablement se rendre compte de l'horreur de la guerre quand on est en première ligne. Pourtant ici, tout est bien détaillé. le narrateur nous raconte son histoire de telle sorte qu'on a parfois l'impression d'être un peu avec lui. On ressent sa peur, ses états d'âme. On se rend compte des conditions de vie déplorables du simple soldat sur le front.

Un témoignage poignant, bien écrit, que je vais garder un moment en mémoire je pense...

[Lu en février 2020]
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Le jeune Paul Baümer a 18 ans et se retrouve soldat dans l'armée allemande qui vit ce que L Histoire appellera la Première Guerre mondiale. Frais et fringuants, lui et ses camarades vont pourtant déchanter très vite dès qu'ils se retrouvent sur le front. La boucherie environnante, le froid, la faim et l'incompréhension générale viennent vite à bout de tout optimisme...

Je l'avoue : j'ai commencé à lire cet ouvrage maintenant (une deuxième lecture en fait) parce que cette période autour du 11 novembre s'y prêtait particulièrement. Et en ce jour J de l'anniversaire de la signature de l'Armistice, je m'aperçois même que cette année, on fête "déjà" le centenaire de la chose.
Pur témoignage romancé de l'atrocité des combats, cet ouvrage génère de nombreuses réflexions. On aurait tendance à oublier, dans un apprentissage simpliste (très souvent collégien ou lycéen) des évènements historiques, qu'avant que les Allemands soient les ennemis, sa population était tout aussi humaine que la nôtre. Erich Maria Remarque montre particulièrement bien que les soldats présents sur le front étaient des êtres humains comme tout un chacun, qui ne se battaient pas contre les Anglais ou les Français mais contre les gens qui tuent les gens de leur côté de la frontière. Voici certainement un premier point qui a conduit à la censure du livre par les autorités allemandes du nouveau Reich, car l'auteur insiste bien sur le fait qu'ils ne se battent pas pour défendre un pays ou une idéologie, mais juste pour sauver leur peau. Il insiste d'ailleurs aussi sur le fait qu'aucun général ou haut gradé ne vient sur le terrain se frotter les fesses à l'indescriptible ; et se moque en outre ouvertement d'eux, notamment en racontant les misères qu'ils font subir à l'officier Himmelstoss. l'auteur nous permet ainsi de réfléchir à la notion d'ennemi et le principe de la guerre : contre qui nous battions-nous ? Les Allemands ou les autorités allemandes ? Un soldat au service d'un gouvernement combat-il pour lui ou pour le pouvoir en place ?
Un autre point intéressant de ce livre est la narration de tous ces moments "à côté" : à l'hôpital avec les mourants et les mutilés, à la formation avant de se retrouver dans les tranchées, en permission de retour à la maison, le vol de nourriture même chez les ennemis... L'auteur nous fait vivre la vie de soldat dans son ensemble, de 0 à 100, sans faire l'impasse sur les réflexions philosophiques et les effets psychologiques divers. le fait que Baümer et ses camarades aient 18 ans et aient à peine vécu apporte en l'occurence une dimension supplémentaire au gâchis de cette guerre qui envoie sans réfléchir tout homme à l'abattoir. C'est aussi et en partie le récit d'une jeunesse et d'une génération volées et bousillées dont les hauts-dirigeants semblent se foutre royalement.
L'une des autres forces de ce livre, c'est ce récit qui passe de l'évènement le plus anodin à une scène des plus atroces et sanglantes en très peu de mots très simples. Remarque a écrit une oeuvre qui touche au coeur, sans fioritures et des plus vraies, d'une justesse absolue et abominable et qui semble mettre un point d'honneur à faire connaître la réalité des faits dans leur ensemble.
Il est assez aisé, au fil des pages et après quelques chapitres, de remarquer tous ces détails qui ont pu conduire à sa censure, lui qui globalement ne montre en rien l'image sacralisée et totalement fantasmée du soldat qui donne sa vie pour l'Empire et se bat comme un héros sans peur ni regrets.
J'ai mentionné plus haut que c'était pour moi une relecture, la première remontant à mes années lycée. J'ai la conviction que cet ouvrage est une nécessité pour les jeunes générations qui souhaitent mieux appréhender l'horreur de cette guerre ; mais je suis aussi persuadée (et je parle du coup d'expérience) qu'on ne peut réellement mettre correctement en perspective les tenants et les aboutissants d'un tel témoignage avant de vieillir un peu, l'adolescence et les autres points d'intérêts liés à l'âge (normaux et légitimes néanmoins) permettant peu le temps de réflexion nécessaire pour bien en intégrer la signification hier, aujourd'hui et demain.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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