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4,22

sur 3664 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Effectivement très "fort" témoignage sur la dureté de la guerre.

Pour résumer, un seul mot vient à l'esprit « Déshumanisation ».
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En ce mois de célébration de l'Armistice, la lecture du très célèbre "A l'ouest rien de nouveau" est apparu comme une évidence. Il y a longtemps que j'avais envie de le lire, et l'engouement que j'ai ressenti en le prenant de mes étagères (dans une période de méga panne de lecture) a suffit à me convaincre de le découvrir.
Ce qui a fait l'originalité de cette lecture (pour moi, bien sûr), c'est que c 'était la première fois que je lisais un témoignage "du côté ennemi". Et à ce titre il est frappant de constater l'universalité de l'expérience de la guerre de ce jeune homme, loin des discours stéréotypés contre "l'ennemi" qu'on pourrait imaginer. Comme les témoignages d'anciens soldats français Erich Maria Remarque dépeint les pulsions de vie et de mort poussées à l'extrême, celles-là même (comme le montre l'auteur) qui créeront les fantômes qui hanteront les soldats revenus du front. La première partie du récit a davantage captée mon attention, celle où précisément il décrit les tranchées, le lieu où tout est exacerbé , où chaque soldat tente de se raccrocher ou de se réinventer une normalité dans un environnement où rien ne l'est !

Une de ces lectutes qui nous permet de nous mettre en lien (artificiellement) avec nos ancêtres qui ne nous ont pas transmis leur histoire personnelle.
Et dan la suite logique, c'est très volontiers que je regarderai les adaptations cinématographiques qui en ont été faites.
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Je sors de ce livre avec une sensation amère dans la bouche et de l'incompréhension : comment, après les horreurs de la 1ère guerre mondiale, est-on encore arrivé à la 2nde guerre et à nos conflits contemporains ?
Ce livre est à mettre entre toutes les mains car il dénonce les horreurs auxquelles sont confrontées les soldats à cette époque-là : la mort violente, la douleur suite aux blessures d'obus ou par l'inhalation de gaz mortels, les conditions d'hygiène dans les tranchées (rats, poux, urine, sang, dysenterie et autres maladies cohabitent quotidiennement), l'absurdité même de la guerre de positions où des centaines de soldats d'une vingtaine d'années sont fauchés par les balles. Il y a des passages très durs, très violents qui donnent des hauts-les-coeurs, qui font mal car ce sont des choses qui dépassent l'entendement humain.
L'homme n'est plus un homme : il devient juste une bête capable de survivre au danger et sa seule préoccupation est de manger, de récupérer les chaussures de son camarade mort ou de jouer aux cartes pour éviter de penser.
L'auteur aborde aussi les sentiments qui animent un soldat lorsqu'il rentre en permission, le détachement qu'il éprouve en commettant toutes ses atrocités, les idées qu'il enfouit au plus profond de lui car y penser le rendrait fou, les raisons absurdes qui ont déclenché la guerre...
Pourquoi je n'ai pas mis un coeur supplémentaire malgré tous ses éloges ? C'est le style d'écriture qui m'a dérangé. Ce fut une lecture vraiment très difficile et très laborieuse : plusieurs fois j'ai dû relire des paragraphes et même un chapitre car je ne comprenais pas tout ou bien je n'arrivais pas à concorder les évènements entre eux. Je trouve que c'est un style très épuré qui n'est pas fluide du tout et qui peut être très ennuyeux. le livre est composé d'une quantité impressionnante de descriptions. Selon moi, la forme a nui à un fond d'une qualité exceptionnelle. Dommage !

Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Livre très émouvant sur ce qu'ont vécu les soldats de la 1ère guerre mondiale dans les tranchées. Ce qui est intéressant ici, c'est qu'on le vit du côté allemand et on se rend compte que la guerre a été aussi terrible que pour les soldats français.
Les descriptions sont à la fois terribles et poétiques ; la jeunesse des protagonistes, leur destin sans issue font qu'on garde un goût amer en fermant ce magnifique roman.
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Un monument des récits de guerre, pour ce qui concerne la première guerre mondiale, racontée cette fois du point de vue allemand ... qui diffère au final assez peu des témoignages français.

Paul a à peine 20 ans. 19 si on veut être précis. Pétri d'idéaux patriotiques et nationalistes fraichement enseignés, il s'engage dans l'armée avec quelques un de ses camarades d'école.

Désenchantement.

Un entrainement difficile, des supérieurs ou des formateurs cruels, une réalité du fraont brutale, soulignent la vanité des certitudes passées.

Déshumanisation

En chaque homme, l'instinct de survie prend le pas sur l'humanité. Et les individus n'en finissent pas de mourrir, et les amis n'en finissent pas de tomber

Et puis un jour, en 1918, Paul chute à son tour. le communiqué du jour déclarera: "A l'ouest, rien de nouveau"

Très dur et très touchant.
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J'ai découvert le mois dernier Après du même auteur qui est une sorte de suite à A l'ouest rien de nouveau puisqu'il raconte le retour des soldats allemands chez eux après leur défaite. Cette lecture, que j'ai adoré pour avoir été sans y paraître un concentré d'informations sur la guerre 14-18, m'a donné très envie de découvrir le plus gros succès d'Erich Maria Remarque. Comme le hasard fait bien les choses, ce roman a été sélectionné pour le club de lecture de Babelio du mois de mars. Me voici donc partageant mon avis sur cette lecture.

Une violence exacerbée mais peu touchante

A l'ouest rien de nouveau nous raconte le quotidien des soldats dans les tranchées, dans les baraquements, dans les hôpitaux militaires, etc. L'auteur n'y va pas de main morte et n'épargne aucun détail. du soldat qui essaie de rentrer ses boyaux dans son ventre après avoir reçu un obus aux amputations, la guerre y est montrée dans toute sa cruauté. Je ne pense jamais avoir lu de livre qui aille aussi loin dans les détails macabres sans trop en faire (comme en surenchérissant sur le sang dégoulinant ou en jouant sur le pathétique). Néanmoins, il faut croire que je me suis habituée à toute cette violence physique. Je n'ai pas particulièrement été touchée par ces déchirures des corps et par la mort qui pèse sur les soldats à chaque mot. Finalement, c'est bien plus le caractère psychologique de ce roman qui m'aura touchée, pourtant très peu présent. En effet, il est bien moins question d'introspection et de réflexion sur la situation que de techniques de survie à la prochaine attaque. Or, quand dans les dernières lignes on a le droit à un court paragraphe sur les pensées du narrateur, tout est bouleversé. Et puis la conclusion arrive. C'est comme ci l'auteur nous avait tenu extérieur à la souffrance des soldats, en ne s'attardant que sur l'aspect physique, et que d'un seul coup, il laissait percer une pointe de sentimentalisme (très retenu quand même). Et ça change tout.

Allemands, français, prussiens: des soldats passe-partout

Qu'on se le dise, le soldat à travers lequel cette histoire nous est racontée est une sorte d'anonyme parmi tant d'autres qui aurait pu appartenir à n'importe quelle nation. Et c'est bien dommage. L'intérêt du roman, c'était surtout de pouvoir découvrir l'autre versant de cette guerre. En effet, à l'école, ce qu'on en étudie, c'est toujours le côté français, le côté vainqueur et on ne cherche pas à comprendre comment les autres ont pu réagir. Or, quand on a fini ce roman, on n'est guère plus avancé. Quand il est fait mention de "l'ennemi", ce n'est jamais accompagné d'un sentiment de nationalisme.

> En conclusion, j'ai été grandement surprise par ce qu'ont provoqué les dernières lignes du roman en moi. Elles lui ont comme donné une seconde vie, lui ont offert une nouvelle dimension. Il est tout de même dommage que dans l'ensemble le roman n'est pas répondu à mes attentes en présentant un autre point de vue de la guerre, et ce même si la découverte du quotidien des soldats était très intéressante !
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Un livre inégal.
Un sentiment de lectrice partagé...

Le propos est intéressant pour nous, français, car la guerre de 14 est vue par un allemand. C'est un jeune soldat qui raconte son quotidien et qui est bien conscient que ses adversaires sont comme lui.
L'intérêt pour le livre s'accroit lorsqu'on connait l'accueil qu'il a reçu à l'époque et sa destruction décidée par Hitler à son arrivée au pouvoir.

Tout cela donne effectivement de l'attrait à cette lecture. Mais si on se détache de ces éléments et qu'on ne s'attache qu'à l'histoire, on est un peu déçu. En effet, il y a parfois des longueurs ou des répétitions, et à l'inverse, lorsqu'on souhaiterait plus de détails, l'auteur passe à autre chose très rapidement. C'est dommage.
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Roman que l'on pourrait qualifier de témoignage d'un soldat allemand dans les tranchées de la 1ère guerre mondiale.
Le lecteur sort du terrain et accompagne le mobilisé lors de ses permissions, on comprend alors pour quelle raison il a hâte de retrouver ses collègues au fond des tranchées, c'est assez intéressant d'un point de vue psychologique.
L'horreur est décrite mais l'auteur s'attarde davantage sur les relations nouées entre soldats et leur vie au quotidien dans les tranchées, leur système débrouille mis en place.
Ce livre complète bien un autre dans le genre que j'ai lu « Stalingrad » de T. PLIEVER qui lui se focalise sur le récit des batailles, les horreurs et absurdités de la guerre.
Le roman de EM REMARQUE est moins difficile à lire, je n'irai pas jusqu'à dire « plus léger » que Stalingrad mais il ne donne pas la nausée et l'on ne ressort pas d'un moment de lecture avec de la lourdeur dans l'âme.
C'est un excellent livre témoignage, côté allemand, mais quel que soit le camp, l'horreur est la même.

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Me voilà assez partagée après la lecture de ce livre. En effet, j'ai trouvé ce récit lourd, angoissant, et, au final, pénible à lire. le texte compact, les chapitres longs, et le manque d'espace accentuent davantage mon impression.
Et pourtant, ce texte est admirablement écrit, et compte tenu, de la nature même des faits, bien que très réaliste et explicite, Erich Maria Remarque a évité de versé dans un récit sanguinolent, et, de fait s'abstient de tout voyeurisme inutile. Et cela le rend émouvant.

Nous sommes durant la première guerre mondiale, Paul Bäumer, le narrateur, évoque son quotidien, au front en compagnie des autres soldats dans les tranchées, dans les hôpitaux, ou plus à « l'abri » lorsqu'ils ne sont pas en première ligne.
L'évolution de ces soldats est flagrante tout au long de ce récit, avec le temps ils deviennent résignés, s'interrogent sur le pourquoi et le comment de cette guerre.
« C'est bizarre, quand on y réfléchit, poursuit Kopp. Nous sommes ici pour défendre notre patrie. Mais les Français, eux aussi, sont là pour défendre la leur. Qui a donc raison ? »
« Pourquoi donc y a-t-il la guerre ?demande Tjaden »

Mieux qu'un livre d'histoire, l'auteur montre la boucherie que fut ce conflit, les conditions misérables dans lesquelles étaient les combattants.
« le jeune homme aura de la peine à supporter le transport et c'est tout au plus s'il ne peut encore vivre quelques jours. Tout ce qu'il a souffert jusque là n'est rien à côté de ce qui lui reste à souffrir avant qu'il meure. »
Et quand les temps sont difficiles, quand les individus sont exposés de la sorte à la faim, au froid, et, à la mort, ou pire encore à la lente souffrance qui mène à la mort, rien ne vaut l'esprit de camaraderie qui règne partout et en toutes circonstances, mêmes les plus insignifiants.

En lisant ce texte, et en songeant à ce que peut être l'état d'esprit d'un soldat du rang lorsqu'il part au front, je ne peux m'empêcher de penser à cette phrase de Roosevelt, qui disant en substance « La guerre est faite pas des gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent fort bien et qui ne se font pas la guerre. » On ne pouvait pas être plus cynique.





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Ma fille a vu le film qui passe sur Netflix, elle voulait qu'on le regarde ensemble mais j'ai voulu le lire avant.
« Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes… ».
C'est le témoignage d'un soldat allemand pendant la première guerre mondiale, dans les tranchées, avec ses amis d'enfance et soldats.
C'est dur, triste, certaines scènes sont atroces.
Mais je n'ai pas aimé le livre.
Je ne suis pas fan de la première guerre mondiale. Même si ce livre est intéressant, il ne m'a pas captivée.
J'ai ensuite regardé le film, idem… Même si je trouve qu'il est plus choquant que le livre car certaines scènes de combat et scènes dans les hôpitaux sont vraiment éprouvantes.
Je ne regrette pas du tout de l'avoir lu mais il ne me laissera pas un grand souvenir…

Lien : https://www.instagram.com/al..
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