À l'ouest rien de nouveau

Ce livre nous emporte au coeur de la Première guerre mondiale, dans les tranchées, dans les combats, dans le quotidien difficile des poilus, d'après le regard d'un soldat allemand qui se bat contre des Français. Dans cet ouvrage, les descriptions des combats sont détaillées, touchantes, violentes et montrent toute la bestialité, l'horreur et la déshumanisation totale des hommes au combat. Les obus, les tranchées, les cratères, les champs de ruine, la boue, les cadavres, les rats, la saleté, la mort, les gaz, toutes les violences y sont décrites avec détail. Parfois, j'ai eu l'impression de lire un peu les mêmes choses, de tourner en rond, de revoir les mêmes scènes et les mêmes horreurs. Pourtant, ce livre évoque aussi les seuls plaisirs qui restent à ces soldats : l'amitié et les repas.

Guerre de 14-18 au fond des tranchées. Tout le monde est dans la même fange, les mêmes espoirs, les mêmes désespoirs...

A première vue, le livre semble plutôt ennuyeux. L'histoire commence lentement mais après quelques pages, cela devient prenant. Ce que j'aime dans ce livre, c'est qu'il raconte comment ont vraiment vécu les soldats pendant la Grande Guerre.

Paul Bäumer est un allemand de dix-huit ans qui avec sept autres garçons de sa classe, est envoyé au front occidental après avoir effectué une formation militaire de base.

Le livre raconte presque jour après jour la vie qu'il mène lui et ses camarades dans les tranchées.

Bien qu'il s'agisse d'un roman, il s'agit presqu'un documentaire sur la vie dans les tranchées durant la première guerre mondiale et c'est ce que je trouve émouvante.

Ce qui m'a frappé, c'est qu'à la fin de presque chaque chapitre, le texte est construit comme un poème. Je ne sais pas si c'était prévu mais je trouve que c'est une très belle manière d'exprimer ses sentiments. Même lorsqu'il ne se passe pas grand-chose, Remarque arrive quand même à captiver le lecteur. Il prend vraiment son temps pour décrire ce qui se passe jusqu'au plus petit détail.

La vie au front y est décrite d'une façon hyperréaliste. Par exemple quand Baumer et ses camarades doivent se rendre quelque part en camion, ils doivent s'esquiver pour passer sous une ligne de téléphone. Ce n'est qu'un des nombreux détails de son histoire.

C'est vraiment terrible de penser que tout ce qui est raconté, s'est réellement passé. Il est le seul survivant à la guerre. Tous ses camarades ont été tué pendant le combat, ou ont succombé à leurs blessures.

Ce qui m'étonne encore, c'est que l'auteur décris minutieusement comment ils meurent :

“un soldat est frappé par un obus et Paul voit sa colonne vertébrale s'arracher de son corps”.

“ il traverse avec sa compagnie un champ de mines et soudain une explosion : les jambes sont arrachées et le reste pend dans les arbres”

L'auteur raconte comment Baumer s'y prend pour survivre à cet enfer survit dans cet enfer.

C'est formidablement bien raconté bien que le sujet de l'histoire soit épouvantable. le style de narration est très remuant. Il montre parfaitement ce que les soldats éprouvaient. Il n'y avait pas de héros : tout ce qu'ils voulaient c'était survivre.

Le livre est fortement recommandé pour tous ceux qui veulent faire l'expérience de la vie pendant la guerre aussi exactement que possible, mais ils doivent avoir un coeur fort parce que le livre touche tout le monde.

Un livre très émouvant sur la guerre mais vu côté allemand.Et où on se rend compte que les "ennemis" sont comme tous les soldats : jeunes et surtout, pas belliqueux.

Magnifique, éprouvant pour certains passage, l'art de nous plonger dans un enfer, une plume touchante de sincérité

trop bien