J'ai récemment pris la résolution de lire un
Amélie Nothomb après chaque lecture émotionnellement forte.
C'est donc le moment pour moi de mettre mon esprit au vert avec un roman né de la rencontre improbable entre notre Amélie nationale et la chanteuse RoBert (Myriam Roulet) dont j'ignorais jusqu'à l'existence.
Robert des noms propres est une biographie/fiction inspirée de la vie de l'artiste pour laquelle Amélie a quand même écrit sept titres !
Ne faisant rien sans un brin d'excentricité, notre auteure choisit pour son héroïne un prénom "à coucher dehors" qui ne manque pourtant pas d'un certain charme..on va dire, moyen-âgeux.
Elle lui imagine également un début dans la vie plutôt original puisque la mère de la petite Plectrude ( si, si ! ) tue purement et simplement son mari devenu gênant.
Elle accouche en prison et se suicide peu de temps après, laissant le soin à sa soeur d'élever la fillette.
Passionnée par la danse, celle-ci devra pourtant y renoncer suite à une décalcification (avéré ).
Il est bien sûr difficile de démêler le vrai du faux dans ce récit, surtout en ce qui concerne les personnages qui jalonnent la vie de Plectrude.
Les membres de sa famille sont-ils tels que décrits ?
Les enfants qu'elle fréquente à l'école ont-ils réellement existés ?
On ne peut douter que les traits de caractère ont été poussés à l'extrême par une auteure qui s'y entend à grossir le trait et c'est ce qui apporte de la légèreté à l'histoire.
Par contre, la fin est un gros pavé qui fait Splash ! et qui frise le ridicule sinon la mégalomanie.
A nouveau une parenthèse amusante, non dénuée de sens si l'on s'attarde un peu sur la relation mère-fille avec tout ce qu'elle comporte comme problème identitaire.