Des pitons de lave qui discutent, des roches qui considèrent l'érosion comme une maladie, la jalousie d'un dieu envers un renard, deux amis buvant du vin, un oiseau qui peint les autres, deux chasseurs qui pénètrent dans l'antre d'un lynx, un kidnapping orchestré par des singes militaires, la vie dans une campagne aux êtres surnaturels, l'apprentissage d'un savoir-faire de la part d'un homme des montagnes, une cage à oiseaux qui enseigne les bonnes manières à ses pensionnaires, l'arrivée féerique du printemps, un procès de glands, le rejet de deux jeunes enfants innocents, l'apaisement provoqué par les fleurs, un oiseau contraint de changer d'identité, l'au-revoir d'une cantatrice, et un voyage de l'enfer au paradis, plongez dans l'univers enchanté et tout autant naturel que surnaturel de
Kenji Miyazawa.
– La grande majorité de ces récits fait la part belle à la nature : géologie, biologie, botanique, ornithologie, etc.
– Très poétique, renvoie souvent “à la beauté, la bonté et la vitalité” pour citer une note de bas de page.
– Un style et un monde toujours étrange et excentrique, qui peut virer vers du scientifique aux allures de fable enfantine (“Et vous avez mal à votre couche superficielle du dix-huitième plan de clivage ?”)
– Des allures de ce qu'on qualifierait en France comme étant “pour enfant” mais avec une ambition d'universalité.
– La mort surgit souvent sans prévenir, et prend parfois des allures de simple événement de la vie.
– Les meilleures nouvelles de Miyazawa sont, d'après moi, les plus longues et/ou celles qui ont une touche de tristesse, voire même de légère épouvante.