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3,77

sur 1582 notes
Avec « Meurtriers sans visage » Henning Mankell débute la série autour du commissaire Wallander. Personnellement c'est par l'une des adaptations en série TV que j'avais fait connaissance avec ce personnage.

Dans ce polar nordiste l'auteur nous présente une flic mal dans sa peau. Sa femme l'a quitté peu de temps avant le début du récit et il n'accepte pas cette séparation.
D'autant plus que leur fille le fuit depuis trop longtemps. Déprimé, tendance alcoolique, il doit aussi gérer un père avec qui il a une relation tendue, et qui part à la dérive. C'est alors que sa vie privée est proche du chaos qu'il est confronté à un crime odieux. Un couple de fermiers à la retraite est assassiné dans leur mais, une nuit de janvier. Une vraie boucherie. Avant de mourir de ses blessures, la femme n'a prononcé qu'un seul mot : « étranger ». Il n'en faut pas plus pour que des actes racistes n'enflamme la Scanie, région du sud de la Suède, proche de Malmö.

J'espère que « Meurtriers sans visage » n'est pas le meilleur de la série. Il me donne l'impression d'être écrit dans un style qui se cherche. L'intrigue se déroule lentement. Les ¾ du récit se déroulent sur 3 ou 4 semaines mais on a le sentiment d'un temps beaucoup plus long. Les états d'âme de Wallander et de sa vie privée occupent une grande place. L'enquête l'amène a s'interroger sur l'évolution de la société : une montée de la violence et du rejet de l'autre qu'il ne comprend pas. Il nous fait découvrir cette région du sud de la Suède, agricole, un peu long du monde. Une région tranquille qui entre dans une nouvelle ère.

Malgré ses défauts, Wallander est attachant. le livre se lit assez rapidement, et je n'exclus pas de continuer à lire ses enquêtes.
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Voici le premier roman de la série écrite par Henning Mankell mettant en vedette l'inspecteur Kurt Wallander. C'est un roman vraiment bien écrit. Plusieurs sujets sont traités dont les immigrants et leur place dans la société suédoise, les personnes âgées vulnérables vivant à la campagne et bien sûr la sécurité nationale et la diminution des effectifs policiers.

La traduction est excellente. le style et le rythme sont bons. Il est facile d'oublier le temps qui passe lorsqu'on lit cette aventure. Pour ceux qui craignent les longues séries, je vous rassure, celle-ci est vraiment bonne!

Bonne lecture.
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Première rencontre avec le célèbrissimme et quasi unanimement encensé Henning Mankell.
Il va falloir renouveler l'expérience car cette lecture ne m'a pas vraiment convaincue.
Premier tome de cette série, il fallait donc mettre en place les personnages, les présenter, cela prend évidemment du temps mais ce n'est pas la langueur du récit qui m'a le plus gênée.
J'espérais lire un roman policier avec une enquête, des indices, erreur. Ce roman est avant tout un roman psychologique et sociétal presque un document sur la société suédoise des années 90, de la montée des extrêmes, des problématiques politiques, communautaires, collectives.
La vie privée de Kurt Wallander est le sujet principal, son divorce, l'éloignement avec sa fille, la maladie de son père, ses fantasmes etc.
Très peu d'enquête donc, mais moi ce sont les enquêtes que j'aime dans les romans policiers !
Le dernier quart s'accélère un peu, les investigations reviennent en première ligne, toutefois j'ai trouvé la fin peu crédible et surtout trop expéditive. le coupable est balancé, emballé c'est pesé, allez ciao.
Ce n'est pas le roman que j'espérais, je vais tout de même continuer à lire cette série et espère être conquise par les prochains tomes.
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Et voilà mon premier livre de Monsieur Mankell est terminé... Depuis le temps qu'il me faisait de l'oeil..😉

Premier point, je suis séduite...😊
J'ai adoré Kurt Wallander et ses tracas, j'ai aimé sa façon d'être. Son obstination sans quoi cette enquête serait toujours au point mort.
Et lire un livre datant de années 1990 rappelle des souvenirs comme les cassettes 😊

Émotions ressenties pour Rydberg aussi...

On nous emmène à la rencontre de demandeur d'asile... Pas simple...

En revanche la fin... La résolution... Ne m'a pas tout à fait convaincue...

Mais une chose est sûre mon premier livre ne sera sûrement pas le dernier 😊
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J'aime quand Babelio me fait partager de nouvelles lectures. C'est le cas de ce roman policier suédois de Henning Mankell dont le genre ne m'est pas familier. Heureusement, "Meurtriers sans visage" est beaucoup moins angoissant que le titre le laisse supposer.
L'histoire commence bien, avec du suspense. Les meurtres sordides d'un couple de personnes âgées sont découverts en pleine nuit par le voisin dont les interrogations nous tiennent en haleine alors que la femme inconsciente, est encore en vie. Pour autant, il ne va pas se passer grand-chose après, en raison du manque d'indices qui montre les difficultés d'enquêter pour l'inspecteur Kurt Wallander. Par ailleurs, il doit surmonter ses problèmes familiaux, sa femme l'a quitté, il a du mal à comprendre sa fille et son père perd la tête. Il mène quand même cette enquête avec finesse à un rythme lent qui me convient.
Je trouve que les rapports entre Wallander et son père sont bien décrits, j'aime moins son rapport aux femmes notamment quand il pense "espèce de sale bonne femme" c'est assez méprisant mais probablement en phase avec l'époque des années 90 (ou est-ce la traduction qui donne cette impression ?). La traduction est également surprenante (dans la version numérique) parce que tout le monde se tutoie y compris les policiers quand ils s'adressent aux témoins. J'ai appris à cette occasion que le tutoiement est généralisé en Suède depuis les années 1970 même si le Vous de politesse existe et continue d'être employé dans certains cas, comme l'éditeur l'indique.
L'intérêt de ce polar est de contextualiser socialement l'enquête plus que l'enquête elle-même.
Il faut dire que la femme assassinée a prononcé le mot Etranger avant de mourir et que cela va fuiter. La situation devient encore plus critique avec le meurtre d'un réfugié du camp des demandeurs d'asile, preuve de la montée du racisme ambiant suite aux problèmes d'accueil de nombreux migrants en Suède à l'époque.
Finalement, Wallander résout l'affaire de façon décevante, avec peu d'investigations et par hasard, sans expliquer les atrocités et l'acharnement des coupables. La fin est tirée par les cheveux et mon enthousiasme du début est retombé comme un soufflé. Toutefois, j'ai été enchantée de partager cette lecture commune dans le cadre du Challenge Multi-défis 2022.


Challenge Multi-défis 2022
Challenge XXème siècle 2022
Challenge ABC 2022/2023
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Coup d'essai, coup de maître.

Dès son premier roman mettant en scène et en action l'inspecteur Kurt Wallander, Henning Mankell se hisse au niveau des meilleurs. Notamment de ses prédécesseurs Maj Sjöval et Per Wahlöö (dont il cite, en hommage, l'un des titres « le policier qui riait »), longtemps méconnus de l'édition francophone.
Humain (trop humain ? ☺), l'inspecteur Wallander, empêtré dans une vie privée qui part en quenouille, tout autant que dans une enquête qui piétinera longtemps, nous est d'emblée proche et fraternel. Ses doutes, ses hésitations, ses mauvaises habitudes alimentaires, ses contradictions, la relation compliquée avec son ex-femme, avec sa fille, avec son père, son attachement à Rydberg, un vieux collègue dont la santé décline, tout concourt à nous le rendre, sinon sympathique, du moins à nous faire comprendre, par son entremise, les problèmes qui agitent la société suédoise en cette fin de XXe siècle. En particulier la montée de la xénophobie et du racisme à l'égard des réfugiés, qu'accompagne l'émergence d'une extrême droite violente. de ce point de vue, Mankell, dont le personnage de Wallander traduit l'inquiétude et le pessimisme, s'est montré intelligemment précurseur.

Une des seules faiblesse du récit est constituée, à mon sens, par la relation amoureuse esquissée avec la jeune et jolie procureure Annette Brolin, idylle qui reste à l'état d'ébauche un peu sommaire et un brin caricaturale.
Mais le reste n'est que plaisir de lecture.
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Cher Wallander, si vous me permettez cette familiarité….
Je vais devoir me prononcer sur vos dernières aventures, alors pour vous connaître un peu mieux, j'ai fait le pari un peu fou, de commencer par le début. Nous allons donc faire ensemble un petit bout de chemin ces prochains mois !!!
Si je ne suis pas encore totalement acquise à votre cause, je dois vous dire que vous me plaisez bien. Ni parfait (qui le serait d'ailleurs ?), ni trop propre sur lui…encore qu'un petit effort serait le bienvenu, ni la grosse brute épaisse comme peuvent l'être certains flics à l'ego surdimensionné, vous vous révélez être un type suffisamment humain pour avoir envie de repartir avec vous à la recherche des vilains qui perturbent votre Suède. Dès le premier opus, l'humble lectrice de policiers que je suis perçoit déjà que vous n'avez pas encore « jeté tout votre jus ».
Vous n'êtes pas un type à abandonner comme cela, quand bien même tout cela vous parait perdu d'avance. Vous creusez, étudiez toutes les pistes, sans juger, ni condamner d'avance.
Comme tout homme vous avez vos faiblesses, mais ne cherchez pas à les cacher ou les minimiser. Vous avez vos failles, et blessures. Votre femme vous a largué, et cela vous perturbe beaucoup ; j'avais presque envie de vous prendre par le bras et de vous dire gentiment « n'insiste pas, quand une femme n'aime plus, c'est fini, elle ne reviendra pas ; ne regarde pas en arrière, renoue le contact avec ta fille, elle est ta chair, et ton sang…. , entoure ton père de tendresse, il en a besoin, lui aussi….»
Et puis, parce que c'est tout de même votre job, vous êtes un bon flic, un bon chef, attentif et bienveillant avec vos hommes. Les savoir affectés vous affectent aussi.
Enfin, et cela n'a rien à voir, mais cela a son importance, vous aimez la musique…et là, vous marquez le point capital !! Tout à fait entre nous, vous avez bien raison d'aimer Callas ; si ce n'est pas la plus belle voix, c'est la plus émouvante… et je crois que vous l'avez bien compris.
Alors même si vos première aventures comportent quelques petites longueurs, sont un tantinet trop linaires, je suis sure que comme le vin, vous vous bonifierez avec le temps.
Nous nous retrouverons vite commissaire…..


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Un couple de vieux paysans se fait sauvagement et cruellement assassiner. Les dernières paroles recueillies font état du mot "étranger". Une fuite malencontreuse en provenance de la police attise les esprits échaudés, fermement opposés à la politique laxiste du pays qui laisse entrer sur son sol tous les étrangers de la terre. Il n'en faut pas plus pour que des commandos s'organisent, boutent le feu aux camps de réfugiés et assassinent de sang-froid un réfugié somalien.
L'auteur, par la bouche de son héros, l'inspecteur Wallander, affine cependant sa pensée : "Quelque chose d'important est en train de se passer en Suède. Il a lui-même fugitivement l'occasion de constater qu'il nourrit personnellement des opinions contradictoires quant à certains arguments hostiles aux immigrés qui sont agités dans la presse ou dans le débat public.
Le gouvernement et le service d'immigration sont-ils vraiment bien informés quant à l'identité des gens qui arrivent en Suède ?
Qui mérite d'être qualifié de réfugié et qui n'est pas un aventurier ?
Est-il même possible de faire vraiment la différence ?
Combien de temps pourra-t-on continuer à pratiquer une politique libérale en matière de droit d'asile sans risquer d'aboutir à un chaos ?
Existe-t-il une limite à ne pas dépasser ?
Il comprit alors qu'il nourrissait les mêmes inquiétudes diffuses que tant d'autres gens envers l'étranger, envers ce qu'il ne connaissait pas".»
Au coeur de cette intrigue criminelle se nichent les vieux démons du repli sur soi, l'intolérance, les pulsions racistes et l'hostilité que peuvent susciter l'accueil des réfugiés et le droit d'asile.
Un roman correct c'est le mot
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Après avoir beaucoup lu sur le sujet, et avoir pris quelques conseils, je prends mon élan et plonge dans l'univers mankellien.
Je me retrouve, donc, avec un Wallender qui n'a rien d'un héros. Problème familiaux par ci, blessures par là, le pauvre prend très cher mais ne se laisse jamais détourné de son but, retrouver le ou les meurtriers. Et, il met le temps, j'ai même cru que le livre se terminerait sans que l'on sache réellement le fin mot de cette histoire. Mankell nous faisant passer par des détours tel qu'arrivé à 20 pages de la fin, on n'est toujours pas avancer, ni sur qui et encore moins sur pourquoi. Mais la libération arrive à point à qui sait attendre… la dernière page ?

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Meurtrier sans visage est un bon thriller, un bon page-turner, qui nous embarque dès les toutes premières pages. C'est la toute première enquête de Kurt Wallander. J'imagine qu'au fil des romans on s'y attache. Je ne reviendrai pas sur la figure de anti-héros, ni sur les thématiques abordées qui sont intéressantes, mais ont déjà été largement évoquées. Cependant, j'ai été un peu déçue. C'est un bon thriller, addictif, bien mené, mais rien d'extraordinaire, pas d'effet wow, pas de coup de génie. Je recommande oui, mais il ne faut pas s'attendre à lire le thriller du siècle.
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