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3,77

sur 1582 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Alors c'est un type qui s'appelle Wallander et qui enquête, dans une petite ville suédoise, sur un double meurtre vraiment sordide (roman policier suédois oblige). L'enquête avance peu, très peu, piétine, le type lui est las, très las. Sa femme l'a plaqué, sa fille ne veut plus le voir, il est alcoolique, il a des migraines, il découvre que son père est atteint d'une maladie dégénérative cellulaire ou quelque chose dans le genre, il voudrait bien coucher avec la procureure mais elle veut pas (et il faut dire qu'il est assez goujat), il se rend compte que sa femme est avec un autre mec, finalement la procureure couche avec lui mais bon, ça va pas beaucoup plus loin, il boit toujours, il a toujours des migraines. Et son enquête piétine toujours, elle en arrive même à être suspendue. Puis elle reprend...

Du coup, bon, c'est pas un mauvais policier en soi, mais enfin... Disons que Henning Mankell s'est engouffré, comme d'autres, dans la voie ouverte notamment par Maj Sjöwall et Per Wahlöö et que, pour tout dire, je préfère ces deux derniers auteurs. Certes, Mankell réussit très bien à rendre l'atmosphère lourde, lourde, mais vraiment très lourde, dans laquelle baigne Wallander : la noirceur, la lenteur, le personnage principal pas vraiment sympathique qui vit une crise personnelle, le climat, tout est là. Mais voilà, c'est un peu trop de lourdeur pour moi, tout ça manque un brin de subtilité. du coup, j'ai trouvé le roman long, long, long... Il semblerait, d'après les habitués, que ce ne soit pas le meilleur Wallander. C'est en tout cas le premier pour moi et le premier de la série, et, a priori, j'ai pas plus envie de ça d'aller voir plus loin. Mais à tenter tout de même pour les curieux, les fans de séries scandinaves et les accros aux romans policiers.
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J'ai malheureusement déjà croisé la route de Wallander dans d'autres livres... et j'aurais du commencé par celui ci parce que du coup je l'ai trouvé un peu moins sympathique que dans les autres. Dans ce tome, il est un peu trop "paumé" a mon goût. Néanmoins, sachant comment ce flic va se bonifier il me reste quand même sympathique.

En traitant de l'immigration, Mankell s'engage sur une pente raide , mais il s'en sort quand même bien.. d'autant plus que le suspens est là, et que l'ingéniosité de l'auteur arrive a faire que l'on ne se doute aucunement des assassins. de plus double pirouète puisque wallander doit résoudre 2 meutres dans un seul livre.

Pour conclure, je suis un peu déçue par ce tome (puisque les suivants sont bien meilleurs), mais il reste un très bon policier
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J' ai enfin lu une enquête de l'Inspecteur Wallander. J'ai eu du mal à venir à bout de ce livre de 385 pages. Les chapitres faisaient une vingtaine de pages, ça cassait le rythme de l'histoire. Malgré que ce bon vieux Kurt Wallander est hyper attachant, l'enquête policière tirait trop en longueur, je me suis un peu ennuyée, j'avais hâte d'en finir. Henning Mankell montre une image peu glorieuse de la Suède avec une montée de la xénophobie envers les demandeurs d'asile ( et l'intrigue se déroule en 1990).
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Mon premier Henning Mankell me laisse une impression assez mitigée. J'ai beaucoup apprécié le tout début, surtout avec le voisin qui met un certain temps à trouver ce qui cloche. Ce voisin qui comprend que quelque chose ne va pas parce qu'il n'entend pas les bruits habituels, c'est un début étonnant. le début est donc très réussi, le coin de Suède où s'est déroulé le meurtre est bien décrit. Ensuite l'enquête piétine, piétine, mais on en profite pour découvrir la société suédoise des années 90, la montée de la xénophobie, du racisme ordinaire, l'immigration de l'Est de l'Europe. L'enquête avance lentement, nous faisons connaissance avec le policier Kurt Wallander qui a des soucis tant avec sa fille qu'avec son père qui est un personnage très original. Sur l'enquête principale se greffe une autre enquête pour un meurtre raciste, plutôt bien traitée, celle-là, mais qui ralentit l'enquête sur les premiers meurtres. C'est lent, mais d'une lenteur réaliste. Ce n'est pas forcément agréable, mais cela ne dessert pas le propos ! Il n'y a pas beaucoup d'actions et l'enquête avance tout doucement, mais l'intérêt semble plutôt dans tout ce qui freine l'enquête et dans la peinture de la société suédoise des années 90. J'ai été beaucoup plus gênée par le nombre de protagonistes ainsi que par le nombre de lieux (villes,villages ou quartiers), on s'y perd un peu. Une petite carte n'aurait pas été de trop. Et puis ce titre, nullissime, qui pourrait convenir à plus de la moitié des romans policiers ! Mais tous ces petits défauts n'ont rien de rédhibitoire, l'atmosphère morose est parfaitement rendue, entre campagne profonde et surtout isolée, petite ville moyenne et camp de migrant, époque tristounette, ...
J'ai par contre été très déçue par la fin ou plutôt par le fait qu'après des mois d'enquête la solution arrive presque par hasard, sans être vraiment le résultat d'une enquête. C'est dommage car l'intrigue était plutôt bonne. Pour moi, une telle fin peut se justifier dans des histoires qui racontent de vrais faits réels, parce que dans la vraie vie des affaires se résolvent parfois (souvent ?) avec du hasard et de la chance. Par exemple, dans les livres de Roger Borniche, ancien flic. Mais dans un roman policier de fiction conclure une enquête ainsi, c'est un peu de la tromperie sur la marchandise. Je ne regrette cependant pas ma lecture pour tous les autres aspects de ce roman.
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J'aime quand Babelio me fait partager de nouvelles lectures. C'est le cas de ce roman policier suédois de Henning Mankell dont le genre ne m'est pas familier. Heureusement, "Meurtriers sans visage" est beaucoup moins angoissant que le titre le laisse supposer.
L'histoire commence bien, avec du suspense. Les meurtres sordides d'un couple de personnes âgées sont découverts en pleine nuit par le voisin dont les interrogations nous tiennent en haleine alors que la femme inconsciente, est encore en vie. Pour autant, il ne va pas se passer grand-chose après, en raison du manque d'indices qui montre les difficultés d'enquêter pour l'inspecteur Kurt Wallander. Par ailleurs, il doit surmonter ses problèmes familiaux, sa femme l'a quitté, il a du mal à comprendre sa fille et son père perd la tête. Il mène quand même cette enquête avec finesse à un rythme lent qui me convient.
Je trouve que les rapports entre Wallander et son père sont bien décrits, j'aime moins son rapport aux femmes notamment quand il pense "espèce de sale bonne femme" c'est assez méprisant mais probablement en phase avec l'époque des années 90 (ou est-ce la traduction qui donne cette impression ?). La traduction est également surprenante (dans la version numérique) parce que tout le monde se tutoie y compris les policiers quand ils s'adressent aux témoins. J'ai appris à cette occasion que le tutoiement est généralisé en Suède depuis les années 1970 même si le Vous de politesse existe et continue d'être employé dans certains cas, comme l'éditeur l'indique.
L'intérêt de ce polar est de contextualiser socialement l'enquête plus que l'enquête elle-même.
Il faut dire que la femme assassinée a prononcé le mot Etranger avant de mourir et que cela va fuiter. La situation devient encore plus critique avec le meurtre d'un réfugié du camp des demandeurs d'asile, preuve de la montée du racisme ambiant suite aux problèmes d'accueil de nombreux migrants en Suède à l'époque.
Finalement, Wallander résout l'affaire de façon décevante, avec peu d'investigations et par hasard, sans expliquer les atrocités et l'acharnement des coupables. La fin est tirée par les cheveux et mon enthousiasme du début est retombé comme un soufflé. Toutefois, j'ai été enchantée de partager cette lecture commune dans le cadre du Challenge Multi-défis 2022.


Challenge Multi-défis 2022
Challenge XXème siècle 2022
Challenge ABC 2022/2023
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« Meurtriers sans visage » nous présente la première enquête de l'inspecteur Kurt Wallander. Dans la campagne de Scanie, région située au sud de la Suède, un couple de vieux fermiers est sauvagement assassiné dans sa ferme isolée. La femme a été torturée et, juste avant de mourir, elle prononce le mot « étranger ». Il n'en suffit pas plus pour échauffer les esprits dans un pays relativement laxiste en termes d'immigration. Des réactions de colère et de xénophobie ne tardent pas alors à éclater dans la région mettant à rude épreuve les nerfs du policier.
Kurt Wallander doit résoudre l'énigme qui entoure ce double meurtre : qui a bien pu tuer ces deux personnes âgées, et surtout, pourquoi ?

Si l'enquête en elle-même reste assez banale et lente, cette histoire est surtout l'occasion pour le lecteur de découvrir le personnage du commissaire Kurt Wallander. On fait connaissance avec un homme en proie à de multiples interrogations, passionné par son métier mais désabusé par son divorce, souffrant de l'éloignement de sa fille, et en proie à un mal-être qu'il a bien du mal à surmonter. Ce récit est également l'occasion d'entrevoir la Suède sous un autre angle en abordant le problème de l'immigration et des limites de la « terre d'asile » : jusqu'à quel point un pays peut-il accueillir des réfugiés sans craindre une « implosion », c'est-à-dire un développement de la xénophobie et du racisme, et au final une explosion de la violence ? Ce sont ces questions que se pose Kurt Wallander, adoptant toujours une position des plus neutres face à ces sujets délicats.

Voici une première enquête, sûrement pas la plus passionnante de la série, mais suffisamment bien tournée pour avoir envie de poursuivre plus loin avec ce commissaire suédois.
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On fait connaissance avec Kurt Wallander à un moment où sa vie privée part à vau-l'eau, sa femme vient de le plaquer, sa fille vit sa vie sans vraiment se soucier de lui et son père semble donner d'inquiétants signes de sénilité ; pour oublier et tenir le coup Wallander se plonge corps et âme dans le travail.
Si Mankell a choisi de situer son personnage dans une province plutôt reculée (la Scanie, au sud du pays) c'est justement pour démontrer que le crime, sous toutes ses formes, ne se limite plus aux grandes mégapoles. Comme les enquêtes se déroulent dans le même contexte et à la même période que leur écriture elles permettent à l'auteur de porter un regard critique sur l'évolution (pour le meilleur et pour le pire) de la société suédoise.
Le personnage de Wallander, malgré son lot d'emmerdes, parait un peu moins “torturé” que celui de Hole et j'avoue avoir eu un peu de mal à accrocher ; il faut dire que la psychologie et les états d'âme du personnage ont un peu trop tendance (à mon goût) à prendre le dessus sur l'enquête criminelle à proprement parler. du coup on a un peu l'impression que l'enquête piétine et s'enlise avant de se résoudre un peu trop vite, un peu trop facilement… On va mettre ce petit défaut sur le compte d'une “erreur de jeunesse” et espérer ne pas le retrouver dans les prochains romans.
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Mankell nous présente Kurt Wallander et sa toute première enquête. On fait une incursion unique dans la vie personnelle du commissaire de police. Sa vie part un peu en lambeaux entre un divorce, des relations difficiles avec sa fille et son père qu'il faut placer en maison de retraite.

L'intrigue, à défaut d'être originale, tient la route et amorce la dimension récurrente de l'univers mankellien : descriptions plus vraies que nature des paysages de Scanie aux sons d'oiseaux noirs aux cris sinistres, blizzards, glaise qui colle aux chaussures et brume épaisse de la campagne suédoise. Sans oublier les personnages complexes et le flegme suédois.

Wallander introduit déjà dès ce premier roman son aphorisme préféré « Les êtres sont rarement ce qu'on croit qu'ils sont".

C'est l'occasion inratable d'alimenter nos connaissances sur le profil psychologique de cet inspecteur qui accumulera des dizaines d'enquêtes et qui deviendra culte dans l'oeuvre de Mankell.

Malgré qu'il ait été écrit en 1991, l'actualité nous rattrape avec la problématique des camps de réfugiés, la montée de la xénophobie et la peur que cela suscite chez les suédois. Mankell décrit les dérives d'une société suédoise qu'il ne comprend pas, d'une violence récente qu'il essaie de décrypter à travers son personnage.
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Comme souvent chez Henning Mankell, c'est un mélange d'histoire personnelle de Kurt Wallander le policier (souvent noir) et d'intrigue prenante.
Par contre, il ne faut pas s'attendre à un roman rythmé, c'est plutôt long ...à l'image des longues nuits des pays du nord.... !
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Un couple d'agriculteurs retraités est sauvagement assassiné.
Le commissaire Wallander et son équipe peinent à trouver la moindre piste.
Celles qu'ils suivent ne débouchent sur rien et l'enquête piétine.
De plus, Wallander n'est pas au top de sa vie privée, et il force un peu sur la bouteille.
Première enquête de celui qui deviendra le célèbre Wallander au fil des livres de Mankell.
J'avoue que je le préfère plus tard dans sa vie.
Ici il n'est pas présenté au mieux de sa forme.
Il a gagné en personnalité dans les oeuvres suivantes.
Je trouve qu'on tourne un peu en rond et qu'il y a profusion de détails.
Mais ça n'en reste pas moins un bon roman policier.
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