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Fresque très touchante sur le monde agricole . Une vision de l'écologie autre, un personnage très attachant.
Très jolie lecture mais j'avoue que la fin me laisse sur ma faim 😊. Pourtant d'habitude j'aime ses livres ou l'auteur nous laisse décider du final mais là... Je le trouve quand même un peu brutal.... D'ailleurs je ne l'ai pas encore décidé..
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Difficile de prendre congé de cette histoire. On aimerait tant un prolongement, une suite pour continuer de suivre les personnages. Il y a tant de justesse dans la description de la ruralité. Les difficultés du monde paysan.
Une belle aventure humaine. Un bon plaidoyer pour la nature.
BravO !*)
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un roman social qui balaie les flancs du Larzac des années 80 à 1999. On suit la trajectoire d'une famille, et surtout du fils, destiné à reprendre l'exploitation familiale. Tendu entre la tradition, la modernité, le refus du capitalisme et l'envie d'une nouvelle vie, ce garçon incarne les questionnements d'une génération d'agriculteurs, sans aucun doute.
J'ai aimé le contexte, la trame, le terroir dans lequel s'enracine ce roman.
Par contre, cette lecture confirme mon avis sur Serge Joncour, j'ai du mal avec son écriture, je trouve ses textes un peu mous et le style terne, je m'ennuie malheureusement un peu vite... Lecture en demi-teinte, donc.
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Jamais un titre de livre n'a été aussi juste que celui-ci !!
Je ne sais pas si l'expression « Nature humaine » existe et a le même sens dans d'autres langues; elle est tellement galvaudée qu'on en a oublié le sens profond et ce livre nous le fait retrouver de magnifique façon !!
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Serge Joncour que j'avais particulièrement aimé pour son cynisme débonnaire dans l'exceptionnel "ECRIVAIN NATIONAL" change de registre.
Avec minutie, il va décortiquer la vie d'un jeune fils d'agriculteur, qui en reprenant l'exploitation familiale comme son père l'avait fait avant lui va se lancer à l'assaut d'un nouveau millénaire.
L'auteur écrit vrai et juste. Ses propos probablement dérangent par leur logique implacable. Qu'avons nous fait de nos terres pour les gorger d'insecticides et d'engrais selon des plans établis pas des multinationales ?
Bien-sûr Joncour est un romancier dans l'âme. Même si son sujet est grave il lui faut des hommes, des femmes, de l'amour et de la haine, et il bâtira l'histoire d'amour platonique d'Alexandre, son implication dans l'autre vie... bref un roman, car un conteur ne se refait pas.

J'ai été surpris par ce texte car je m'attendais à autre chose mais j'y ai mordu à pleines dents. Il est vrai que cette époque je l'ai vécue. J'ai croqué la joie du soleil et l'odeur des blés coupés, j'ai vu ses moissonneuses tractées par des chevaux remplacés par des monstres capables de balayer un champs par bandes de 15 mètres. Et je n'ai pas compris tout ce que cela impliquait.

Un livre engagé, richement documenté et primé par le prix FEMINA ; Un bel ouvrage !


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GARDAREM LO LARZAC.
L'histoire de France vue au travers du prisme d'une famille d'éleveurs du Lot entre 1976 et 1999. On y comprend l'amour impossible entre un jeune fermier enraciné sur ses terres et une Allemande de l'Est, citadine et voyageuse. On y voit défiler les événements majeurs de cette tranche d'histoire : la tentative de militarisation du causse, les militants anti-nucléaire à courte vue (donc favorables au charbon ?), la construction du viaduc de Millau avec son emprise sur les terres agricoles avoisinantes, la crise de la vache folle, le développement des hyper centre commerciaux et l'arrivée de la mal-bouffe ; jusqu'au passage de la grande tempête de Noël 1999. On y apprend à faire des explosif avec des engrais et du gaz-oil (cf AZF et le port de Beyrouth). Bref, la revue d'une page d'histoire, agréablement racontée, pleine de sagesse mais aussi d'angoisse : s'adapter au productivisme ou mourrir ? Un très bon roman.
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Lors de la rentrée littéraire de l'an passé, j'avais fait main basse sur plusieurs titres « ruralité et territoires » (on dirait un parti politique de chasseurs, énoncé comme ça) avec notamment l'excellent premier roman de Florent Marchet, le Monde du vivant (Stock), le Banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs de Mathias Enard (Actes Sud) que je n'ai pas encore lu et puis ce roman de Serge Joncour qui sortira en poche début janvier, que j'ai enfin débuté et qui m'a tenu en haleine le temps d'une journée pluvieuse.

On traverse dans Nature Humaine une tranche de l'histoire récente de la France, de la sécheresse de l'été 1976 jusqu'aux tempêtes Lothar et Martin de décembre 1999, vue depuis la ferme des Fabrier aux Bertranges dans le Lot, ferme qui héberge la famille depuis quatre générations. Alexandre y grandit en compagnie de ses trois soeurs qui ne s'intéressent pas à la reprise de l'exploitation des parents, laissant Alexandre malgré-lui récipiendaire de cet héritage.

On assiste alors sous forme de flashbacks à la transformation d'un pays décidée depuis le siège du pouvoir et aux chamboulements que cela entraîne dans les territoires ruraux. du voisin belliqueux qui sort le fusil pour empêcher l'implantation des poteaux en bois enduits de cyanure pour apporter le téléphone à l'arrivée de l'autoroute qui promet de défigurer la vallée, en passant par la construction des centrales nucléaires et l'émergence des supermarchés, rien ne semble pouvoir arrêter la marche du progrès.

Alexandre fera la rencontre d'une belle allemande lors d'une soirée organisée à Toulouse par sa soeur et ses colocs, où il mettra les pieds un peu par naïveté dans l'activisme, aux frontières de l'écoterrorisme. Entre ses aspirations amoureuses, son envie de protéger son territoire, l'adaptation à ce nouveau marché qui pousse à l'agriculture intensive et ce climat détraqué qui menace son activité, Alexandre va traverser bien des tempêtes.

Nature humaine fut exactement conforme à ce que j'en attendais, un roman social et rural qui prend discrètement partie sans militer lourdement, rend facilement nostalgique du monde d'avant définitivement révolu – c'était pourtant hier – et nous rappelle que tout ce que nous détruisons par intérêt immédiat ou pour assouvir notre besoin de consommer sans limites ne reviendra pas. Un beau roman qui m'a beaucoup rappelé le monde du vivant de Florent Marchet et Sur une majeure partie de la France de Franck Courtès. Reste à lire le Mathias Enard, et tous les autres de la rentrée de cette année !
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Encore une fois un très bon roman de S. JONCOUR, enfin comme je les aime, simple, efficace, instructif. Un beau tour d'horizon sur la période 1976 à 2000, sur les peurs et les défis liés à ces années turbulentes dans le domaine de la (sur)consommation et de l'écologie. Un peu partisan, mais pas trop. le tout sur la trame amoureuse, habituelle, (un peu comme « repose sur moi ») de S. JONCOUR …amour improbable du fils de paysan le héros du roman et la très très belle révolutionnaire et apôtre du « c'était mieux avant ».
C'est curieux ça d'ailleurs, c'est tout ceux qui ne l'ont pas connu le « avant » qui s'en réclament et qui le comparent à « maintenant ».
Ha s'il vous plait messieurs dames les romanciers et romancières épargnez nous, s'il vous plait les héroïnes qui sont toutes plus belles les unes que les autres, solaires, des déesses ! arrêtez de fantasmer ! dans les livres intelligents, c'est gênant...m'enfin !!!

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« l'Histoire se fait au plus près des êtres, elle influence les vies comme les mains modèlent l'argile »
« Les grands moments de l'histoire sont la consigne de nos souvenirs personnels ».

Et bien on peu dire que ce récit est foisonnant !!! Et ce fut un régal d'autant que j'ai ouvert les pages de ce roman alors qu'on fêtait les 40 ans de la première élection de tonton en mai 81 !
Dans Nature Humaine, Serge Joncour aborde une multiplicité de thèmes et nous amène à faire l'inventaire de nos souvenirs personnels.
De la canicule de 76 à la tempête de décembre 99, il nous entraîne dans la spirale infernale du progrès où le paleron et le collier font place à la viande hachée surgelée, au côté d'une famille d'agriculteurs dans le Lot.
Dans ce récit il est question de transformation, de détonation, de fascination et de peur.

Alexandre est celui qui reste, il est celui qui se sacrifie : un choix visionnaire ?
Il sera otage de ses terres et va s'éprendre de Constanze qui rêve de dévorer le monde.
Le militantisme et les escapades citadines pour rejoindre ses soeurs happées par la ville, amènent Alexandre et cette jeune Est-allemande au parfum de Patchouli à les faire se rencontrer alors que tout les sépare.

Outre cette histoire d'amour, nous voici parti pour une échappée de la fin du siècle dernier. Tout y est : l'élection de Mitterrand et le symbole de la rose empoignée, Tchernobyl, le Mammouth qui écrase les prix (symbolede la grande distribution et de ses conséquences), le minitel, les cassettes, l'arrivée du téléphone, la vache folle, l'Erika, le maïs transgénique, les hormones, la chute du mur, l'approche du bug de l'an 2000, et une play-list qui fait appel aux réminiscences. Toutes ces actualités sont subtilement insérées dans l'intrigue.
Sur trente ans, Joncour déroule les évènements à travers lesquels les personnages évoluent : ils tentent d'agir sur le monde afin d'éviter la construction d'une centrale, d'une autoroute, que ce siècle soit un vrai Naufrage (tel que l'avait détaillé le 1er écologiste René Dumont lors de sa candidature en 1974 ou prédit tous ces hippies anti néo-libéraux).
Ce roman socialo-politico-ecolo d'amour nous parle de la mondialisation du sens de la lutte, de la solitude, du progrès, oui mais à quel prix ? C'est également une peinture du temps : celui qu'il faut pour s'aimer, pour construire, prendre des décisions,
J'ai aimé ce livre qui m'a fait traverser les trente premières années de ma vie et m'a fait faire une pause face à cette accélération et à tous ces dérèglements. Une pause dans cette nature, ce monde rural, et m'ont rappelée ces instants qui ont marqué mon enfance.

Lien : https://blogdelecturelepetit..
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Parfois un prix, en l'occurrence le Femina, ne suffit pas à vous attirer. Et pourtant !
C'est en lisant le roman que j'en ai vraiment compris le titre. Nature humaine. D'abord, la nature bien-sûr, l'auteur l'aime, ça se sent dans toutes ses descriptions, on respire le parfum des prés de menthe sauvage, c'est un délice. La nature est un personnage à part entière, presque un personnage humain, elle nous émeut et nous captive. C'est aussi un bel aperçu de la nature de l'homme, capable du meilleur comme du pire. Et enfin, c'est une ode à l'homme qui vit à ses côté et la chérit sans le dire, celui qui interagit avec elle tous les jours, celui qui la cultive, la protège et l'abîme aussi sans le vouloir, avec abnégation, parce qu'il est né pour ça. Pour découvrir la vraie vie d'une famille d'agriculteurs pendant un peu plus de 20 ans, de 1976, la grande sécheresse à 1999, la tempête du siècle.
Passionnant et réaliste.
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Les événements du roman se déroulent entre 1976 et 1999

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