C'est le genre de lecture qu'on apprécie parce qu'elle se lit sans mal, en un éclair, souvent sans prise de tête. Et effectivement,
Cherche jeune femme avisée ne se perd pas en divagations. L'introduction commence sur les chapeaux de roue et le reste du récit soutiendra la même cadence.
Ses défauts sont proprement personnels : la romance entre l'extravagante Gabi et l'irritable patron Adrien est discutable. Elle ne m'a ni convaincue ni emportée (les scènes explicites étaient bien écrites mais j'attendais plus de romantisme et moins de physique).
Leurs échanges, leurs répliques sont plaisantes mais le comportement une fois rigide une fois presque puéril, son orgueil surdimensionné et ses crises de colère font d'Adrien un protagoniste difficile à apprécier.
Heureusement que les enfants et les deux employés de maison sont là pour égayer l'ensemble !
L'une des scènes de fin m'a paru très tirée par les cheveux. Si cela n'avait dépendu que de moi je l'aurais supprimée mais je suppose qu'elle était indispensable pour la référence au conte des frères Grimm dont l'autrice s'est inspirée. Ne connaissant pas du tout le conte original « La jeune fille avisée », j'ignore à quel point cette version contemporaine est un remake fidèle ou non.
Il y a aussi ce petit détail gênant : l'aboutissement de l'évolution des personnages est un flop royal.
Adrien dit avoir changé (on connaît la chanson : «Tu fais de moi une meilleure personne etc.» mais cela reste de jolies paroles parce qu'aucune scène n'illustre ce soi-disant changement… dommage.
(Gabi est pareille à elle-même de la première à la dernière page).
Mais peut-être que j'en demande trop. Cela n'a peut-être, en vérité, pas beaucoup d'importance.
En tout cas, ça n'a pas été le coup de coeur. Il ne restera pas gravé dans les annales, mais je crois qu'il fait son job si l'on cherche une lecture rapide, chaude par moments, et sans prise de tête.