Trois nouvelles dont la première et plus longue,
le faussaire, donne son titre au recueil. le narrateur est chargé d'écrire la biographie d'Onuki Keigaku, célèbre peintre décédé avant la seconde guerre mondiale, par le fils de ce dernier. Peu inspiré, le journaliste a pu reporter l'échéance de remise de son travail avec l'interruption due à la guerre, mais le fils revient à la charge. Lors de ses recherches, et interrogeant les collectionneurs, il s'aperçoit que certains des travaux attribués à l'artiste sont des faux, et
le faussaire est bien connu, il s'agit de Hara Hôsen. D'abord ami, il est vite devenu indésirable et Keigaku l'a écarté de sa vie. Pourtant le journaliste va s'attacher à faire le portait en creux de ce faussaire, toujours dans l'ombre, utilisant un faux sceau, mettant au point grossièrement l'encre rouge pour signer, errant de ville en ville à la recherche de commande, toujours dans les traces de son Maître mais finalement menant une vie misérable, insatisfait et malheureux.
Dans la deuxième nouvelle, Obasuté,
Inoué s'attache à la tradition d'abandonner les personnes après soixante-dix ans, dans les montagnes, en particulier à Obasuté, l'occasion de mettre en lumière les rapports du narrateur avec sa mère âgée et sa soeur, et surtout comprendre leur attrait pour la solitude et l'isolement que cette tradition offre.
Pleine Lune, la dernière nouvelle traite de la succession à la tête d'une entreprise, des rapports au travail générant flatterie, rivalités, chacun des cadres redoublant de courtisanerie pour satisfaire l'envie de célébrer la fête de la Pleine Lune souhaitée par le chef d'entreprise.
Le faussaire est un recueil de nouvelles dont l'intérêt est assez inégal, mais elles révèlent le poids des traditions japonaises. La mise à l'écart des personnes âgées, la flagornerie pour être distingué par le responsable d'entreprise ou le bannissement du faussaire.
Des nouvelles intéressantes mais pas inoubliables.