AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les cerfs-volants de Kaboul (295)

Que faisais-je sur cette route en pleine nuit ? J'aurais dû être dans mon lit, bien au chaud, avec à côté de moi un livre aux pages cornées. C'était un rêve. Forcément. J'allais me réveiller et, en regardant par la fenêtre, constater qu'il n'y avait pas de soldats russes, en patrouille sur les trottoirs, pas de tanks dans les rues de ma ville avec leur tourelle qui pivotait, semblable à un doigt accusateur. Pas de ruines, pas de couvre-feu, pas de camions chargés de troupes russes se frayant un passage dans les bazars.
Commenter  J’apprécie          150
Un jour, en revenant de l’école, il demanda à son père qui se préparait un whisky s’il était un pécheur car selon les enseignements du mollah, il était en train de commettre un péché.
Son père le regarda très sérieusement et consentit à l’éclairer.

– Je vais te parler d’homme à homme, mon fils. Tu penses être à la hauteur?

Le fils acquiesça.

– Peu importe ce que prétendent le mollah et tous ces barbus, il n’existe qu’un seul et unique péché : le vol. Tous les autres en sont une variation.
1) lorsqu’on tue un homme, on vole une vie. On vole le droit de sa femme à un mari, on prive ses enfants de leur père.
2) lorsqu’on raconte un mensonge, on dépossède quelqu’un de son droit à la vérité.
3) lorsqu’on triche, on vole le droit d’un autre à l’équité.

– Un homme qui s’empare de ce qui ne lui appartient pas, termina le père, que ce soit une vie ou du pain, n’est pas un homme intègre. Et si Dieu existe, alors j’espère qu’il a mieux à faire que de s’occuper de savoir si je mange du porc ou si je bois de l’alcool.

Ce qu’Amir comprit, c’est que le vol était impardonnable.
Commenter  J’apprécie          150
Il vaut mieux être blessé par la vérité que réconforté par un mensonge.
Commenter  J’apprécie          150
Baba avait évoqué ses voyages en Inde, en Russie, et ses diverses rencontres, comme ce couple de culs-de-jatte manchots à Bombay qui, marié depuis quarante-sept ans, avait élevé onze enfants. Passer une telle journée avec lui, à l'écouter raconter ses histoires, aurait dû être une joie pour moi. J'en rêvais depuis tant d'années. Mais à présent que mon voeu était exaucé, je me sentais aussi vide que la piscine mal entretenue sous mes yeux.
Commenter  J’apprécie          150
Au final, je restais un Pachtoune et lui un Hazara. J'étais sunnite et lui chiite. Personne n'y pouvait rien changer. Personne. Nous n'en étions pas moins des garçons qui avaient appris à marcher ensemble, et cela, l'histoire, les ethnies, la société et la religion n'y changeraient rien non plus.
Commenter  J’apprécie          140
Je songeai au rêve d'Hassan, celui où nous nagions tous les deux. "Il n'y a pas de monstre", avait-il affirmé, "seulement de l'eau". Il se trompait. Il existait bien un monstre, qui l'avait saisi par les chevilles pour l’entraîner vers les noires profondeurs du lac. Moi
Commenter  J’apprécie          140
Ainsi que le répétait Baba : " Enferme dix minutes dans une pièce deux Afghans qui ne se sont jamais rencontrés et ils se découvriront un ancêtre commun."
Commenter  J’apprécie          140
- Je constate que l'Amérique t'a insufflé l'optimisme qui lui a permis de devenir une grande puissance. Nous autres Afghans sommes trop mélancoliques. Nous avons trop tendance à sombrer dans le ghamkhori, à nous apitoyer sur nous-mêmes. Pour nous, non seulement le deuil et la souffrance vont de soi, mais ils sont mêmes nécessaires. Zendagi migzara , affirme le proverbe. " la vie continue."
Commenter  J’apprécie          140
La scène date d’il y a longtemps mais, je le sais maintenant, c'est une erreur d'affirmer que l'on peut enterrer le passé : il s'accroche tant et si bien qu'il remonte toujours à la surface.
Commenter  J’apprécie          130
Ces sons nous étaient étrangers alors. La génération d’enfants afghans dont les oreilles ne connaîtraient rien d’autre que le fracas des bombes et des mitraillettes n’était pas encore née. Recroquevillés tous les trois dans la salle à manger, nous attendîmes donc le lever du soleil, sans imaginer qu’un certain mode de vie avait disparu. Notre mode de vie. Ou s’il n’avait pas encore tout à fait disparu, du moins cela ne tarderait plus.
Commenter  J’apprécie          130






    Lecteurs (12811) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Mille Soleils Splendides

    Quand elle est petite, Jalil parle à Mariam d'un lieu où est enterré le grand poète Jami. Il s'agit :

    D'une Vallée
    Du Pied d'un Arbre
    D'un Cimetière Persan
    D'un Minaret d'Herat

    14 questions
    119 lecteurs ont répondu
    Thème : Mille soleils splendides de Khaled HosseiniCréer un quiz sur ce livre

    {* *}