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Citations sur Les cerfs-volants de Kaboul (295)

Aussi injuste que cela puisse paraître, soupira-t-il, il suffit parfois de quelques jours, parfois même d'une seule journée, pour changer tout le cours d'une vie, Amir.
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Bien avant que l'armée russe envahisse l'Afghanistan, bien avant que les villages soient brûlés, les écoles détruites, les mines semées comme des graines mortelles et les enfants enterrés sous des tas de pierres, Kaboul était devenu pour moi une ville peuplée de fantômes. De fantômes affublés de becs-de-lièvre. Les Etats-Unis étaient différents. Ils s'apparentaient à mes yeux à un fleuve tumultueux qui avançait, insoucieux de son passé. Je pouvais m'y plonger, laisser mes péchés couler au fond et le courant m'entraîner au loin. Au loin, vers un lieu qui ne hantait nul fantôme, nul souvenir, nul péché. A défaut d'une autre, c'est pour cette raison que je fis mien ce pays.
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Un chapitre entier sur le peuple d'Hassan ! Je lus que mon ethnie les Patchouns, avait persécuté et opprimé les Hazaras. Que ceux-ci s'étaient efforcés de recouvrer leur liberté à de nombreuses reprises au fil des siècles, mais que les Patchoums avaient "réprimé ces tentatives avec la plus grande cruauté". Le livre expliquait que les miens avait tué et torturé les Hazaras, brûlé leurs maisons et vendu leurs femmes. Ils expliquaient que ces massacres tenaient en partie au fait que les Patchouns étaient des musulmans sunnites, alors que les Hazaras étaient chiites.
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Je suis devenu ce que je suis aujourd'hui à l'âge de douze ans, par un jour glacial et nuageux de l'hiver 1975. Je revois encore cet instant précis où, tapi derrière le mur de terre à demi éboulé, j'ai jeté un regard furtif dans l'impasse située près du ruisseau gelé. La scène date d'il y a longtemps mais, je le sais maintenant, c'est une erreur d'affirmer que l'on peut enterrer le passé : il s'accroche tant et si bien qu'il remonte toujours à la surface. Quand je regarde en arrière, je me rends compte que je n'ai cessé de fixer cette ruelle déserte depuis vingt-ans.
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La vie ne vous accorde un bonheur aussi intense que lorsqu’elle s’apprête à vous retirer quelque chose.
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Quel droit avais-je, moi, de reprocher son passé à quelqu'un ?
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Combien de temps?
Je ne sais. Un moment.
Il haussa les épaules. Son sourire s'épanouit.
Pas grave. je serai patient. C'est comme avec les pommes acides.
Les pommes acides?
Un jour, quand j'étais petit, j'ai grimpé à un arbre pour en manger. Mon ventre a gonflé et est devenu tout dur. J'avais très mal. Mère m'a expliqué que si j'avais attendu qu'elles mûrissent, elles ne m'auraient pas rendu malade. Alors maintenant, quand j'ai très envie de quelque chose, j'essaie de m'en rappeler.
Les pommes acides, Mashallah, tu es le garçon le plus futé que j'aie jamais rencontré, Sohrab jan.
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Panique.
Vous ouvrez la bouche. Vous l'ouvrez si grande que vos mâchoires craquent. Vous ordonnez à vos poumons d'aspirer de l'air, MAINTENANT, vous avez besoin d'air, là MAINTENANT. Mais vos voies respiratoires vous ignorent. Elles s'affaissent, elles se raidissent, elles se compriment, et soudain vous avez l'impression de respirer par une paille. Votre bouche se ferme, vos lèvres se pincent, et vous ne parvenez qu'à émettre un son rauque et étranglé. Vos mains se tordent et tremblent. Quelque part, un barrage s'est fissuré, livrant passage à un flot de sueur froide qui se déverse hors de votre corps. Vous aimeriez hurler. Vous n'hésiteriez pas si vous le pouviez. Mais il faut respirer pour ça....
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- C'est la guerre. Il n'y a pas d'honneur qui tienne en temps de guerre.
- La guerre ne dispense pas de se comporter décemment. Elle l'exige même, encore plus qu'en temps de paix.
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Je suis devenu ce que je suis aujourd’hui à l’âge de douze ans, par un jour glacial et nuageux de l’hiver 1975. Je revois encore cet instant précis où, tapi derrière le mur de terre à demi éboulé, j’ai jeté un regard furtif dans l’impasse situé près du ruisseau gelé. La scène date d’il y a longtemps mais, je le sais maintenant, c’est une erreur d’affirmer qu’on peut enterrer le passé : il s’accroche tant et si bien qu’il remonte toujours à la surface. Quand je regarde en arrière, je me rends compte que je n’ai cessé de fixer cette ruelle déserte depuis vingt-six ans.
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