Je suis tombée sur ce livre par hasard sur Babelio. J'ai été intriguée par la 4ème de couverture et je suis allée l'emprunter à la bibliothèque. Il est épuisé et n'est jamais sorti en version poche : pas de critique, pas de citation, coté 4/5.
Dans un premier temps, j'ai été totalement ravie par l'histoire et par le style.
Cela se passe sur les îles Féroé. On y découvre Kornelius le sacristain qui fabrique des harpes éoliennes. Il a trois fils : Moritz, Sirius et Petit-Kornelius. C'est autour des trois fils que se développe l'intrigue. Ils évoluent dans une petite communauté avec toute une série de personnages atypiques et attachants qui ont un lien avec la poésie et la musique. le seul personnage agaçant est Ankersen qui est à l'origine d'une espèce de secte chrétienne qui s'appelle le « comité de salut public de l'association d'abstinence ». On aura compris ce type est un emmerdeur de première classe.
Il y a des mariages, des naissances, des décès... la petite vie tranquille quoi. Rien de palpitant mais c'est agréable à lire.
Après 200 pages, j'ai trouvé que cela tournait un peu en rond. Je ne voyais pas bien où l'auteur voulait en venir. L'introduction du personnage de Matte Gok vient un peu tout perturber. Il passe pour être le fils illégitime d'Ankersen (ce n'est probablement pas le cas) et il est surtout là pour causer des ennuis à tout le monde. C'est un menteur, un manipulateur, un voleur et un violeur. Ensuite, j'ai totalement décroché... plus moyen de poursuivre ma lecture. Je ne sais pas si c'est la fatigue, mais tout d'un coup j'ai eu l'impression que je lisais un autre livre. Enfin bref, j'ai laissé tomber.
Je dois rendre le livre pour le 1er septembre, si d'ici là je parviens à m'y remettre je viendrai ajouter un post-scriptum pour donner mes impressions sur la fin. Sinon et bien, tant pis !
Commenter  J’apprécie         210
Au loin, perdu dans les scintillements de vif-argent de l'Océan, se trouve un petit pays solitaire, couleur de plomb. Un minuscule archipel, posé sur la vaste mer comme un grain de sable sur un parquet de danse. Et pourtant, regardé à la loupe, ce grain de sable contient un véritable monde, avec des montagnes et des vallées, des détroits, des fjords et des maisons peuplées de petits êtres.
C'est quand même un peu dur, pense-t-il, au bord des larmes, c'est quand même un peu dur que ce soit le violoncelle qu'elle aime et pas MOI!
- De quoi diable ris-tu? s'éleva Mortensen. Mon oeuvre traite de la méchanceté. De la méchanceté humaine, de la maladie de juger, de la cruauté, de la mesquinerie, du commérage et de l'arrivisme qui toujours vont main dans la main, forment la base de toutes les théologies, de toutes les prêtrises de tous les temps! De ce fléau de l'humanité qui se nomme religion!
Quand il s'endormait, la porte vers cet abîme s'ouvrait en grand, et il fallait circuler tout seul sur ces terres secrètes et étendues, circuler dans la solitude sur des chemins balayés de crépuscule, à travers d'infinis déserts où les âmes défuntes vivaient leur vie sans repos, et où toutes sortes de folies avaient libre cours.
On peut s'habituer à tout, même à dériver sur la mer dans un bateau sans rames.