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John Haines a fait le choix de se retirer de la civilisation pour se retirer pendant vingt-cinq ans dans une cabane au coeur de l'Alaska, réapprenant les gestes essentiels des pionniers : chasser pour se nourrir, couper du bois pour se chauffer, tracer des pistes. Il s'adapte à cette vie harmonieuse proche de la nature et nous livre son émerveillement profond de cette vie.

Les soirées sont bercées par les récits des voisins à qui on rend visite pour échanger autour du feu des anecdotes, des destins atypiques, des légendes qui se teintent quelquefois de magie à la lueur du feu. Jamais ce récit ne se fait lassant tant il déborde d'un amour inconditionnel pour ces personnes et pour ce mode de vie, loin de tout. On se surprend à guetter nous aussi le passage d'un élan, en espérant qu'il ne disparaisse pas de ces paysages paradisiaques...

Il s'agit du premier roman édité chez Gallmeister sous le titre Vingt-cinq ans de solitude, inscrivant la maison d'édition dans le nature writing et prouvant le talent indéniable de Oliver Gallmeister pour dénicher des récits envoûtants !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Voici un livre qui est resté des années dans ma PAL sous un autre titre : Vingt-cinq ans de Solitude.
Premier Gallmeister édité, si je ne m'abuse. Incarnation du Nature Writing par excellence.
Un homme qui vit en Alaska pendant des années, par période, de chasse, de pêche et de neige.
Trappeur isolé dans la neige souvent, dans des cabanes rustiques, qui vit de nature et de rudesse, d'étoiles et de feux de bois, avec ses chiens et ce monde sauvage qui semble toujours si somptueux quand on le lit.
Un super moment de lecture !
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John Haines est né en 1924 (décédé en 2011). Après des études d'art et de peinture, à vingt-trois ans, il achète une propriété en Alaska. Pendant vingt-cinq ans, à partir de 1947, il passera beaucoup de temps là-bas, parfois avec une femme (mais c'est rare) le plus souvent seul en compagnie de chiens, en rencontrant épisodiquement quelques voisins. Ce recueil, publié à l'origine en 1989 est le récit de ce qu'il a vécu pendant cette période.
Peintre, poète et écrivain, John Haines utilise tous ses talents pour ces « mémoires ». Il fait battre le coeur profond de la terre, il explique comment en vivant à son rythme, en respectant ce qu'elle est, on peut ressentir une profonde harmonie. Ode à la nature, ce livre se savoure, se mérite. On écoute la neige crisser sous les pas, on entend les feuilles bruisser au printemps, on observe l'écureuil volant, le ciel étoilé. On avance calmement, en profitant du moment présent. On pourrait croire que rien ne se passe mais si, lentement, aussi sûrement que le jour revient après la nuit, les hommes vivent et apprennent les uns des autres. Et l'auteur nous conte ses expériences. Il a appris à chasser, à vivre de peu, à apprécier chaque chose à sa juste valeur. Il défriche, il bâtit. Parfois il repart. « Pendant un temps, je retournai au monde des villes et des citadins, des livres et des écoles : une autre partie de la forêt, qui possédait aussi ses pièges et ses leurres. »
Haines parle de ceux qui sont passés, de certains qui ont disparu, d'autres qui ont partagé une pratique avec lui, une discussion ou un silence. Il y a des histoires dans son histoire. Des liens se nouent, se créent mais sans obligation. Ce n'est pas linéaire mais peu importe, on le suit et on découvre à ses côtés. Son écriture (merci à Camille Fort pour la traduction) a un souffle épique. On sent un homme empli de sérénité, heureux de ce qu'il vit, corps et esprit en harmonie. Un sage qui ne fait pas la leçon, qui n'en rajoute pas, le ton reste juste, vrai. Il vit des choses simples qui paraissent extraordinaires, parce que, sans doute, on a tendance à oublier que la vie palpite partout, quand on est « mangé » par notre quotidien et que son texte nous le rappelle de bien belle manière.
Dans sa quasi solitude, John Haines se sent merveilleusement bien. « Je suis ici et nulle part ailleurs. » Il a choisi de vivre cette vie, de cette façon là et ses amis lui semblent loin, très loin. Il ne ressent pas de manque parce qu'il est en paix, avec lui-même et avec ce qui l'entoure.
J'ai eu un coup de coeur pour cet opus. J'ai aimé les descriptions qui se construisaient sous mes yeux comme si elles étaient créées à coups de pinceaux, je me suis délectée des phrases, des mots, qui se sont glissés sous mes yeux comme un poème, un chant d'amour pour la nature, j'ai apprécié le rythme, le tempo qu'offrent les chapitres. L'essence de la vie est magnifiée par le phrasé de cet écrivain. "Pour qui vit dans la neige et l'observe jour après jour, elle se lit à livre ouvert. Les pages se tournent au souffle du vent. le même texte s'écrit là depuis des milliers d'années..."
La couverture superbe, les illustrations magnifiques, épurées mais très expressives que l'on trouve ça et là, complètent à merveille cette lecture hors du temps. Elle fait du bien et distille de la quiétude.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Instantanés d'une vie dans le grand nord, faite de contemplation, de rencontres, d'anecdotes et de chasse, John Haines nous raconte, avec parfois un brin de nostalgie, ses années vécues en Alaska.
J'ai d'abord été un peu rebutée par tous les détails sur les techniques de chasse, mais l'auteur évoque lui-même cette "vie pleine de contradictions" où ce rêve qu'il vit chaque jour, la beauté de cette vie que la nature lui offre s'accompagnent de gestes dont il ne se serait jamais cru capable.
Un récit tout en authenticité qui ne laisse pas indifférent.
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Pas accroché. Je cherchais un bouquin du même acabit qu'Indian Creek (de Pete Fromm) que j'avais adoré, mais on n'est pas du tout dans le même registre.

J'adore les livres où ils ne se passe rien - ou pas grand chose - mais ici le contemplatif tue le contemplatif. L'auteur accumule les petits rien qui au final forment un grand vide, j'ai vraiment pas accroché.

Et quand on a fini de contempler, on va zigouiller des animaux. Alors oui, c'est un trappeur à l'ancienne, il pose ses pièges à la main, ce n'est pas de l'abattage de masse, mais j'ai détesté ces passages. Soit les martres sont mortes de froid après avoir été prises par les collets, soit elles sont vivantes et Haines les cogne avec son bâton pour les tuer. Mention spéciale pour le castor, c'est encore plus fun pour lui : il crève noyé.
Bref, je préfère encore quand on regarde les feuilles tomber. Et la prochaine fois que je voudrai des histoires de grand Nord, je lirai un Jack London.
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Précédemment publié sous le titre de « Vingt-cinq ans de solitude », ce récit nous emmène au coeur de l'Alaska où l'auteur, disparu en 2011, a passé 25 ans de sa vie au milieu de la Nature, chassant les martres, les ours ou les élans, affrontant les froids polaires et les éléments, croisant des trappeurs et des autochtones aux récits épiques ou poignants.

Avis :
Un témoignage poétique sur la communion avec la Nature, le respect des espèces et le besoin d'espace et de solitude.
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Les étoiles, la neige, le feu – Mémoires du Grand Nord est un récit autobiographique à ne pas mettre entre les mains des vegan ! John Haines est un trappeur qui raconte sa vie dans le Grand Nord en Alaska. Il y a vécu avec sa femme pendant 25 ans, et le moins qu'on puisse dire, c'est que les conditions de vie n'y sont pas très cosy…
Ce récit autobiographique, c'est un peu la téléréalité Chasse Pêche Survie et Nature en terrain hostile. La météo peut être effroyable (entre moins vingt et moins cinquante degrés) ; il faut défendre sa viande d'élans contre les morfales de loup ou de lynx ; il faut apprendre à cuire un porc-épic (un chapitre tout à fait délicieux), à poser des pièges, à y tuer les bêtes qui y sont encore vivantes…

Ce qui est fascinant dans ce récit aux antipodes de nos vies, c'est que chaque épisode, chaque détail devient mystique. La cuisson du porc-épic par exemple : « Barbare ? Si vous le dites, mais religieux tout autant, étrangement, essentiellement religieux. La flambée des piquants était l'un des rites qui rythmaient notre existence et le passage des saisons. Je me le remémore comme un sacrifice occasionnel à la mémoire d'un lointain esprit des bois, sacrifice bref mais dont chaque étape est cruciale. »

Une vie en accord avec la nature, même si celle-ci a du mordant. Une fable écolo éventuellement si on omet la chasse et les divers animaux tués (avec moultes détails). Un récit étonnant en tout cas et qui a le mérite d'exister et qu'on peut inscrire dans le grand Panthéon du Nature Writing.

Il a d'ailleurs été publié une première fois chez Gallmeister en 2006 sous le titre Vingt-cinq ans de solitude.

Lien : https://deambulationsrennais..
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