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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai adoré plongé au coeur de la nature sauvage de l'Alaska au côté de John Haines ! Il a une façon assez différente de raconter ses aventures par rapport à Jack London ou Pete Fromm, il décrit d'une façon sublime les paysages et la vie du grand nord mais sans forcément nous montrer les difficultés ou d'une manière assez détachée. du coup on presque l'impression que ça a été assez simple pour lui même si quelques anecdotes nous suggèrent le contraire. Mais il a du recul sur ses vingt-cinq années et de ce fait, on a des histoires par thèmes plutôt qu'une chronologie de son installation jusqu'au moment du récit. C'est vraiment centré sur la nature plutôt que sur lui et ça marche très bien comme ça ! C'est tout aussi fascinant et admirable. J'ai passé un excellent moment dans cette contrée sauvage, j'ai encore l'impression de voir les sentiers au milieu de la forêt et les empreintes des martres dans la neige....
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Les étoiles, La neige, le feu quel beau titre pour ce magnifique roman de Nature Writing. Ce roman a initialement été publié sous le titre « Vingt-cinq ans de solitude », il fait parti des trois premiers titres parus chez Gallmeister, c'était en 2006 et il était accompagné du roman d'Edward Abbey, le gang de la clef à molette et du Petit traité de philosophie naturelle de Kathleen Dean Moore.

Dans cette période compliquée pour moi, j'avais besoin de Gallmeister et d'un roman qui me permettait de me plonger dans les grands espaces américain. J'avais besoin d'un roman pour m'évader et prendre l'air et c'est exactement ce que m'a permis de faire ce livre de John Haines.

Envoutant c'est un des adjectif que l'on peut donner à se roman. Il y a vraiment quelque chose d'envoutant, d'enchanteur voir de féérique dans les morceaux de l'histoire de cet homme. Comme il le précise en préambule, il a écrit ces lignes bien longtemps après avoir passé ces vingt-cinq années dans le Grand Nord, en Alaska. Et en le lisant, j'ai vraiment eu cette impression de hauteur, comme s'il portait un regard très haut sur ce qu'il a vécu toutes ces années, un regard humble, le regard d'un homme ivre des sensations éprouvées et de cette nature enchanteresse, brute et somme toute magnifique.

Ce roman, est construit sous forme de nouvelles, de morceaux de vie, d'histoires racontées par des hommes du Nord que nous retransmet John Haines, de légendes parfois même et d'introspective sur l'humanité et sa place dans cette nature et dans ce monde. J'ai vraiment apprécié ce qu'il y avait à lire entre les lignes de ce roman. Plusieurs passages m'ont touchés et énormément plus, ceux de l'ours et des chauves-souris par exemple.

Ce n'est donc pas tout à fait un roman, ce n'est pas non plus tout à fait des légendes, pas tout à fait non plus une véritable autobiographie, je dirais que c'est un peu de tout cela et c'est ce qui est merveilleux dans ce livre. Un grand merci à John Haines de nous avoir partagé cela et à Gallmeister de nous permettre de le lire.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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John Haines a fait le choix de se retirer de la civilisation pour se retirer pendant vingt-cinq ans dans une cabane au coeur de l'Alaska, réapprenant les gestes essentiels des pionniers : chasser pour se nourrir, couper du bois pour se chauffer, tracer des pistes. Il s'adapte à cette vie harmonieuse proche de la nature et nous livre son émerveillement profond de cette vie.

Les soirées sont bercées par les récits des voisins à qui on rend visite pour échanger autour du feu des anecdotes, des destins atypiques, des légendes qui se teintent quelquefois de magie à la lueur du feu. Jamais ce récit ne se fait lassant tant il déborde d'un amour inconditionnel pour ces personnes et pour ce mode de vie, loin de tout. On se surprend à guetter nous aussi le passage d'un élan, en espérant qu'il ne disparaisse pas de ces paysages paradisiaques...

Il s'agit du premier roman édité chez Gallmeister sous le titre Vingt-cinq ans de solitude, inscrivant la maison d'édition dans le nature writing et prouvant le talent indéniable de Oliver Gallmeister pour dénicher des récits envoûtants !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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John Haines est né en 1924 (décédé en 2011). Après des études d'art et de peinture, à vingt-trois ans, il achète une propriété en Alaska. Pendant vingt-cinq ans, à partir de 1947, il passera beaucoup de temps là-bas, parfois avec une femme (mais c'est rare) le plus souvent seul en compagnie de chiens, en rencontrant épisodiquement quelques voisins. Ce recueil, publié à l'origine en 1989 est le récit de ce qu'il a vécu pendant cette période.
Peintre, poète et écrivain, John Haines utilise tous ses talents pour ces « mémoires ». Il fait battre le coeur profond de la terre, il explique comment en vivant à son rythme, en respectant ce qu'elle est, on peut ressentir une profonde harmonie. Ode à la nature, ce livre se savoure, se mérite. On écoute la neige crisser sous les pas, on entend les feuilles bruisser au printemps, on observe l'écureuil volant, le ciel étoilé. On avance calmement, en profitant du moment présent. On pourrait croire que rien ne se passe mais si, lentement, aussi sûrement que le jour revient après la nuit, les hommes vivent et apprennent les uns des autres. Et l'auteur nous conte ses expériences. Il a appris à chasser, à vivre de peu, à apprécier chaque chose à sa juste valeur. Il défriche, il bâtit. Parfois il repart. « Pendant un temps, je retournai au monde des villes et des citadins, des livres et des écoles : une autre partie de la forêt, qui possédait aussi ses pièges et ses leurres. »
Haines parle de ceux qui sont passés, de certains qui ont disparu, d'autres qui ont partagé une pratique avec lui, une discussion ou un silence. Il y a des histoires dans son histoire. Des liens se nouent, se créent mais sans obligation. Ce n'est pas linéaire mais peu importe, on le suit et on découvre à ses côtés. Son écriture (merci à Camille Fort pour la traduction) a un souffle épique. On sent un homme empli de sérénité, heureux de ce qu'il vit, corps et esprit en harmonie. Un sage qui ne fait pas la leçon, qui n'en rajoute pas, le ton reste juste, vrai. Il vit des choses simples qui paraissent extraordinaires, parce que, sans doute, on a tendance à oublier que la vie palpite partout, quand on est « mangé » par notre quotidien et que son texte nous le rappelle de bien belle manière.
Dans sa quasi solitude, John Haines se sent merveilleusement bien. « Je suis ici et nulle part ailleurs. » Il a choisi de vivre cette vie, de cette façon là et ses amis lui semblent loin, très loin. Il ne ressent pas de manque parce qu'il est en paix, avec lui-même et avec ce qui l'entoure.
J'ai eu un coup de coeur pour cet opus. J'ai aimé les descriptions qui se construisaient sous mes yeux comme si elles étaient créées à coups de pinceaux, je me suis délectée des phrases, des mots, qui se sont glissés sous mes yeux comme un poème, un chant d'amour pour la nature, j'ai apprécié le rythme, le tempo qu'offrent les chapitres. L'essence de la vie est magnifiée par le phrasé de cet écrivain. "Pour qui vit dans la neige et l'observe jour après jour, elle se lit à livre ouvert. Les pages se tournent au souffle du vent. le même texte s'écrit là depuis des milliers d'années..."
La couverture superbe, les illustrations magnifiques, épurées mais très expressives que l'on trouve ça et là, complètent à merveille cette lecture hors du temps. Elle fait du bien et distille de la quiétude.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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