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EAN : 9782213673301
404 pages
Fayard (26/02/2014)
4.01/5   116 notes
Résumé :
Angleterre, 1839. Les ouvriers des filatures de Manchester, durement éprouvés par la misère et la maladie, se mettent en grève. La jeune et jolie Mary Barton, apprentie couturière, vit seule avec son père, syndicaliste aux positions radicales. Courtisée à la fois par Jem Wilson, le fils de l'ami de son père, et par Harry Carson, le fils du patron des filatures, elle va devoir choisir. Premier roman d'Elizabeth Gaskell, et publié anonymement, Mary Barton (1848) susci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Passionnant et captivant sont les deux mots qui me venaient à l'esprit tandis que je lisais Mary Barton pour qualifier ce premier roman d'Elizabeth Gaskell.

Comme dans Nord et Sud, que j'ai aussi beaucoup aimé, la finesse de l'analyse est remarquable ainsi que la qualité de l'écriture. Comme je n'ai pas lu la version originale mais la traduction de Françoise du Sorbier, cette dernière impression est en grande partie due au travail de la traductrice. le roman date de 1848 mais il aura fallu attendre 2014 pour qu'il y ait en France une véritable traduction, comme l'explique Françoise du Sorbier dans une note.

Elizabeth Gaskell était l'épouse d'un révérend William Gaskell. Lorsque son fils meurt de la scarlatine, elle se met à écrire Mary Barton, qui a pour sous-titre « chronique de Manchester », ville dans laquelle elle s'est établie avec son époux. Dans Nord et Sud, Margaret était sans doute assez proche de ce que fut Elizabeth Gaskell en tant que femme et intellectuelle, Margaret appartient à un milieu social similaire.

Mary, fille de John Barton, un ouvrier, est en revanche très différente. Elle est exposée de plein fouet à la misère, à la maladie, aux affres de la mort, de la privation de nourriture lorsque le travail, et donc le salaire correspondant, viennent à manquer.

Mary est belle. Mais est-ce une chance ou un malheur ? Lorsque Harry Carson, fils d'un patron, vient la courtiser, à la sortie de la boutique où elle est apprentie couturière, elle pense qu'il l'aime et veut l'épouser. Elle se dit qu'elle aiderait ainsi son père à échapper à la misère, elle serait une dame et elle l'installerait dans le manoir des Carson où il ne manquerait plus jamais de rien. le père Carson, avant de faire fortune dans l'industrie, n'était-il pas lui aussi pauvre et son épouse une ancienne ouvrière ?

Mary Barton ne ressemble pas aux filles du Père Goriot de Balzac. Elle n'envisage pas de renier son père qui lui ferait honte. Elle l'aime de tout son coeur car elle n'est qu'une jeune fille, une adolescente, dirions-nous aujourd'hui, et elle est orpheline de mère depuis ce soir néfaste où Mrs Barton est morte en couche dans sa chambre. Mary est prête à se sacrifier pour son père car, même si Harry est beau, riche, élégant, sûr de lui et de son pouvoir de séduction, elle ne peut s'empêcher de préférer le visage de Jem Wilson, son ami d'enfance, un ouvrier mais aussi un homme intelligent et courageux.

Un meurtre va se produire et de nombreuses péripéties s'enchaîner à un rythme soutenu.

John Barton, devenu membre actif du syndicat, veut informer le gouvernement de la situation intolérable que vivent les ouvriers qui n'ont plus de travail à cause des problèmes économiques. Les patrons se plaignent eux aussi de la situation, prétendent ne plus pouvoir embaucher mais ne réduisent cependant pas leur train de vie alors que les ouvriers meurent de faim. La haine, le mépris entre les deux camps ne cessent de croître, jusqu'au drame...

Elizabeth Gaskell comprend très bien l'économie politique malgré la modestie qu'elle affiche dans la préface. Elle observe la vie à Manchester et devine l'état d'esprit des ouvriers qu'elle a l'occasion de côtoyer en tant qu'épouse de pasteur, elle veut les aider à mieux communiquer avec les patrons et aider les patrons à mieux communiquer avec les ouvriers car ils ont des intérêts communs. Peut-être est-ce ce que l'on appelle aujourd'hui le « dialogue social ».

La religion est très présente dans Mary Barton mais d'une manière positive. Pour Elizabeth Gaskell, tous les hommes sont frères et ils ne devraient pas s'entre-tuer, ni faire quoi que ce soit qui puisse donner envie à l'autre de le tuer.

Sur la quatrième de couverture, il est écrit que « Mary Barton est éloigné de toute subversion ». Je ne suis pas d'accord avec cette analyse. Elizabeth Gaskell, épouse de pasteur, à travers la parabole qu'est Mary Barton, dit à messieurs les patrons : attention, si vous continuez à vous comporter comme vous le faites : mépris, arrogance, égoïsme, refus de regarder la réalité en face et d'y apporter des solutions, vous le paierez cher, certains d'entre vous mourront, vous perdrez des êtres que vous aimez. Mais de cette immense souffrance peuvent naître, si ce n'est un monde meilleur, des améliorations de la condition des ouvriers qui ne doivent plus mourir de faim pendant que les patrons les ignorent, à l'abri de leurs manoirs.

Pour avoir eu cette audace, l'écrivaine a dû quitter Manchester. Les patrons d'usine qui écoutaient les sermons de son mari le dimanche ne souhaitaient plus lui parler, ils « prirent fort mal la chose », dit Françoise du Sorbier, dans sa préface. Dickens l'a accueillie à Londres et Dostoïevski fit paraître dans une revue une traduction de son roman en 1860. Mary Barton fut interdit dans les écoles en 1907 en Angleterre à cause de son trop grand impact émotionnel, « hommage paradoxal », nous dit Françoise du Sorbier qui nous permet enfin, grâce à sa traduction, de découvrir ce texte qui mérite d'être lu.
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Marie Barton a été publié anonymement en 1848, la même année que le Manifeste communiste. En 1949, on découvre qu'il a été écrit par une femme et c'est cela qui choquera le plus ...
Mal aimée à Manchester, l'auteur se verra reconnue par ses pairs à Londres par Dickens entre autre , puis publiée en Russie par Dostoïevski.
Mariée à un pasteur, habitant à Manchester , Elizabeth Gaskell avait une vraie connaissance des milieux qu'elle décrit , et tout comme dans l'excellent Nord et Sud, elle nous invite à nous pencher sur le sort des ouvriers et la grande misère qu'ils vivaient au quotidien.

1839, Mary Barton est une très jolie fille, à qui sa tante a mis dans la tête des rêves d 'élévation sociale. Remarquée par un fils d'industriel, elle rejette la demande en mariage de son ami d'enfance . Comme dans toute les familles d'ouvriers, Mary a vu disparaître dans son foyer et celui de ses voisins, des enfants , des pères , des mères , emportés par la misère , les maladies . Car le manque d'argent rôde autour d'eux , grignotant leurs forces, les faisant rogner sur le charbon, la nourriture, des vêtements chauds. Face à ça , les patrons opposent une indifférence polie ou moqueuse, le père de Mary se syndicalise, la révolte gronde.

Sous une histoire romanesque se cache une observation aigüe du monde ouvrier qui laisse le lecteur révolté . ( Même si à force de lire des romans traitant de cette époque et de ce sujet , il sait à quoi s'attendre...)
Toute la partie sociale m'a beaucoup plu, les descriptions, la beauté de l'écriture . L'histoire de Mary m'a beaucoup moins" transportée" que celle de Nord et Sud qui fut un coup de coeur absolu. Peut-être est-ce dû à son caractère , elle subit, elle réagit plus qu'elle n'agit. peut-être est-ce juste l'histoire qui est moins intense (pour moi ) que Nord et Sud.
Mais cela reste un voyage dans le temps intéressant , et rappelle que même si aujourd'hui nos conditions de vie se sont améliorées, il reste des combats à mener partout dans le monde : personne ne devrait mourir de faim ...
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Dans la Manchester des années 1880, hérissée de cheminées d'usines et noyée dans la fumée, une fille d'ouvrier d'une beauté hors du commun hésite entre deux soupirants. D'un côté, il y a l'ami d'enfance, Jem Wilson, de famille aussi pauvre que la sienne, mais ouvrier sérieux à la probité irréprochable. de l'autre il y a le jeune, beau et riche Henri Carson, dont la cour assidue et les promesses dissimulent peut-être des intentions peu recommandables… D'un côté, une vie pauvre mais honnête. de l'autre, la perspective d'un brillant avenir, mais aussi le risque de déchéance sociale. Et pendant ce temps, les usines ferment, le pain manque dans les maisons des ouvriers, et la colère gronde…

Les personnages sont intéressants. Marie Barton n'a pas la puissance de Margaret Hall de ‘Nord et Sud', mais fait déjà preuve d'une grande force d'âme et d'énormément de courage. Son père est un vieil ouvrier révolté par les injustices et la misère, usé par les combats, par l'opium qui lui sert de coupe-faim, mais d'une intégrité totale. le père de Henri Carson lui fait face, vieil industriel sévère et inébranlable. On retient également la beauté de certains passages notamment quand sa vieille amie Alice, sur son lit de mort, se croit de retour dans son enfance, jouant avec sa soeur sur la lande, ramenant des brassées de bruyère à leur mère…

Comme dans ‘'Nord et Sud'', c'est surtout la profondeur de son analyse sociale qui étonne. Fille de pasteur, Elizabeth Gaskell se trouvait à la croisée de plusieurs monde antagonistes. Elle comprend et analyse les positions des uns et des autres, les fait dialoguer. Pour les patrons, impossible de faire tourner une usine et de payer des salaires sans commandes. Pour les ouvriers, impossible de vivre sans pain et sans feux. Elle ne manque pas de rappeler du reste qu'il existe des catégories sociales encore plus basses, en comparaison desquelles les ouvriers paraissent presque privilégiés, qu'ils méprisent et n'hésitent pas à rudoyer, voir agresser : les artisans déclassés (les ‘'jaunes'', ceux qui essayent de se faire embaucher pendant les grèves) et le lumpenprolétariat.

Évidemment, elle condamne les théories révolutionnaires. La mort abolie les classes sociales. Verser le sang au nom du malheur des siens n'amène que vengeance et souffrances ; nul n'y gagne rien, mais des innocents en pâtissent. Ses personnages le disent, il est dur de croire au message du Christ devant tant d'inégalités et d'injustices. Mais, elle le rappelle, le Christ n'a jamais dit qu'il construirait un monde où tous seraient égaux, et pas plus qu'il ne fallait pas lutter pour la justice. Il a simplement promis de traiter chacun exactement comme il a traité les autres. Pour elle, l'empathie, divine ou humaine, est la seule voie vers un monde meilleur.
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Mary Barton est la fille de John Barton, un ouvrier de filature de Manchester. Il ne veut pas que sa fille, si jolie, si délicate, soit ouvrière. Elle rentre alors comme apprentie couturière dans un atelier.
John est très aigri par le malheur qu'il a subi : la perte de sa femme qui le soutenait dans toutes les épreuves.
Mary est consciente de sa beauté et bercée d'illusions.
Elle va être flattée par la cour que lui fait Henry Carson, fils d'un industriel.
Elle se met en tête de l'épouser malgré son attirance pour le fils de l'ami de son père Jem Wilson.
Mary est vraiment très bien décrite par l'auteure.
Des émeutes entre ouvriers et patrons vont éclater et les évènements vont se corser.
J'ai passé beaucoup d'évènements, comme ceux du début, pourtant importants pour situer le récit, les personnages et les difficultés de la vie en cette première moitié du 19ème siècle.
Une belle description de la vie sociale au contact des ouvriers.
Je crois que le roman gagnerait à être lu en version originale car il me semble présenter une écriture un peu uniforme en traduction mais il est loin le temps où je lisais des Penguin books et c'était uniquement pour les cours.
Elizabeth Gaskell était femme de pasteur à Manchester et connaissait très bien le monde des travailleurs.
Mary Barton est son premier roman publié anonymement en 1848.

Challenge pavés 2017
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Mary Barton est le premier roman d'Elizabeth Gaskell (1810-1865), romancière victorienne de haut niveau peu connue en notre contrée. le livre n'avait jamais été édité et traduit réellement en français jusqu'à cette édition de 2014 ( quand on pense à certains "livres" qu'on traduit, ça laisse songeuse...) A peu près au même moment que Dickens, Élizabeth Gaskell va s'intéresser aux "Misérables" qui survivent dans les grandes cités ouvrières de Grande Bretagne, ici, Manchester avec un petit passage par Liverpool.
Gaskell n'est pas du tout issue du milieu ouvrier, c'est l'épouse d'un pasteur et la fille d'un pasteur. Cependant, habitant Manchester, elle côtoie la terrible pauvreté qu'elle décrit dans le roman, et les violences sociales qui en découlent. Ces thèmes seront repris dans Nord et Sud, son roman le plus connu en France.
Mary Barton est la ravissante, délicate et délicieuse enfant de John Barton, ouvrier tisseur dans une usine de textile de Manchester. Confrontée jeune à la douleur et à la précarité (pas la plus grande pauvreté, elle aussi décrite), elle se laisse aller à rêver d'épouser un jeune homme riche, en la personne d'Harry Carson, fils d'un puissant industriel de la ville. La mère de Carson était elle même une ouvrière, mr. Carson est un self made man, le rêve n'est pas fou, et Harry est plus que sensible au charme de Mary. Parallèlement à ces rêves de jeune fille, la situation sociale se tend à Manchester, et certains ouvriers plongent dans la plus grande misère. le père de Mary, John, s'implique de plus en plus dans le syndicalisme. Il est délégué pour aller à Londres au parlement, discute (vainement) avec les patrons, s'engage dans des grèves mortelles...Parallèlement encore, Mary est aimée depuis l'enfance par le fils du meilleur ami de son père, ouvrier lui aussi, Jem. Mais Mary refuse ce destin. Parallèlement encore, la tante de Mary, Esther, nourrissant elle aussi des rêves de prospérité, a disparu depuis 10 ans...Tous ces fils ne sont pas vraiment parallèles, car ils vont finir par se nouer ...Et laisser lieu à un suspense implacable.
Sans avoir l'air d'y toucher, avec ses mains délicates d'Anglaise tenant une tasse de thé en fine porcelaine, Élizabeth Gaskell nous plonge dans la violence d'un monde inique et cruel. La description des taudis de Manchester fait frémir, la lente chute des Barton est d'une injustice inouïe, l'arrogance et l'indifférence des patrons à l'égard de leurs "ressources humaines" ( expression, il ne faut jamais l'oublier, que les nazis utilisaient pour parler de la population des camps) est quasiment insoutenable. Bien sûr, Élizabeth Gaskell prend des gants (de cuir très doux et très classe) et une bible pour taper delicatement sur la tête de tout le monde ( pasteur oblige) mais les faits sont là. Les puissants sont gras et satisfaits et les ouvriers sont maigres, tuberculeux et typhiques.
C'est donc un roman injustement méconnu, écrit par une dame au génie tout à fait réel, et dont je recommande hautement la lecture, ainsi que tous les autres qu'elle a eu l'amabilité d'écrire pour nous.
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critiques presse (1)
Telerama
02 juillet 2014
Fille et femme de pasteur, amie de Charlotte Brontë, admirée de Dickens, Elizabeth Gaskell réussit admirablement ces portraits de femmes dans un monde corseté. Mais elle décrit surtout une époque de révolution industrielle, de travailleurs de l'ombre, de préjugés destructeurs.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (128) Voir plus Ajouter une citation
Je ne connais rien à l’Économie Politique ni aux théories sur le commerce. J’ai essayé d’écrire conformément à la vérité, et si l’image que j’ai donnée dans mon récit confirme ou contredit un système, c’est bien involontairement.
Je considère que l’idée que je me suis faite de l’état d’esprit de trop nombreux ouvriers à Manchester, telle que je me suis efforcée de la rendre dans cette histoire (terminée il y a un an), a été confirmée par les événements survenus très récemment dans une classe semblable sur le Continent.
Elizabeth Gaskell. Octobre 1848.

NDL : les événements survenus récemment sur le Continent : la révolution de 1848 en France, entre autres.
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- Ça m’ennuie de vous contredire, monsieur, pour l’heure. Mais c’est pas du manque de pouvoir des patrons que je parlais ; ce qui passe le plus mal chez nous, c’est de pas les voir disposés à remédier aux maux qui s’abattent comme des plaies sur les lieux de manufactures, alors que nous, on voit que les patrons peuvent arrêter le travail sans souffrir. […] Vous dites que notre conversation a servi à rien. Moi je dis que si. Je vois le point de vue que vous avez sur certaines choses, placé comme vous l’êtes. Je me souviendrai de ça le jour où j’aurai à vous juger ; je me dirai plus « est-ce qu’il a bien fait, compte tenu de la façon dont je vois les choses ? » mais « est-ce qu’il a bien fait de son point de vue ? » Voilà pourquoi ça m’a fait du bien de parler avec vous.
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- Et quel bien [les bourgeois] m'ont fait, pour que je les aime ? "(...) Si mon petit se meurt (comme le pauvre Tom, avec ses lèvres toutes blanches qui tremblaient, faute d'avoir à manger mieux que ce que je pouvais lui donner ), est-ce que les riches vont m'apporter le vin ou le bouillon qui lui sauveraient la vie ? Si je suis au chômage pendant des semaines quand les temps sont durs et que l'hiver arrive, avec le verglas et un vent glacial, qu'y a pas de charbon dans la cheminée, pas de couvertures sur le lit, et qu'on voit les os qui pointent sous les haillons, est-ce que les riches vont partager avec moi leurs vaches grasses, comme ils devraient le faire si leur religion c'était pas de la frime ?
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" Tu devrais te garder de mettre ce genre de sottises dans la tête de ma gamine. Je préférerais la voit gagner son pain à la sueur de son front, comme la Bible l'ordonne - oui, quitte à ce qu'elle n'ait pas de beurre à mettre sur son pain - , plutôt que d'être une de ces femmes qui se tournent les pouces, font enrager les vendeurs toute la matinée dans les magasins, s'égosillent au piano tout l'après-midi et vont au lit sans avoir fait le moindre bien à une créature de Dieu sauf à elles-mêmes."
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L'homme qui subit un grand malheur et y réfléchit finit parfois par parvenir à la clarté de pensée et a la ferveur qui prenaient jadis chez certains la forme de prophétie. Chez les êtres doués d'une grande capacité pour aimer et pour souffrir, associée à une endurance forte, il vient un moment où le chagrin finit par cesser d'être vécu comme une épreuve individuelle ; alors ils commencent à chercher à comprendre la nature de la calamité qui les afflige, et à trouver le remède (s'il existe) susceptible de l'empêcher de se reproduire pour affliger les autres, ou eux-mêmes.
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