Je remercie Babelio de m'avoir sélectionné pour lire et commenter ce livre, et les Éditions Marchialy de me l'avoir envoyé.
C'est une belle surprise, je ne m'attendais pas à un récit aussi captivant et sensible.
Simon Fichet, journaliste réalisateur de reportages qui passent notamment sur France 2, à « 13h15 le samedi » ou «13h15 le dimanche » accepte la proposition d'un de ses collègues Alex, avec qui il a réalisé auparavant un reportage sur les émeutes à Ferguson dans le Missouri, d'en faire un sur les
tornades qui se produisent régulièrement dans la Tornado Alley, une région dans le Centre-Ouest des États Unis, principalement l'Oklahoma, mais également un peu au Texas, Nouveau Mexique, Colorado.
Ils emmènent avec eux Laetitia une « chasseuse » de
tornades et Mathieu,un spécialiste des orages.
C'est le récit de leur quête du Graal, de leur périple incroyable pour arriver à filmer au plus près ces monstres météorologiques, périple semé d'embûches et d'aventures plutôt terrifiantes, comme ces orages terribles d'intensité, cette traversée d'un pont recouvert d'eau etc.. .
C'est haletant, palpitant, le rythme est frénétique, le danger et le suspens sont là.
Au point que j'ai quasiment dévoré ce livre en deux jours.
Mais ce récit vaut aussi je trouve par sa sincérité. C'est une belle aventure humaine de 11 jours que l'auteur nous décrit sans filtre.
Nous vivons notamment les angoisses de Simon avant le départ, ses sentiments et ceux des autres durant le « road trip », sa difficulté au retour à revenir à la vie de tous les jours, les rêves qui le hantent ; les rapports au début difficiles entre les 4 protagonistes, qui vont devenir progressivement amicaux et fraternels ; leurs rencontres avec toutes sortes de gens, dont les rescapés de la
tornade terrible qui avait traversé et détruit en partie la ville de Moore en 2013, dont aussi ces spécialites des
tornades, ces « tornado hunters » qui emmènent des touristes voir ces phénomènes hors-normes.
Et puis l'auteur arrive à nous faire saisir l'immensité de ces régions des USA, leur gigantisme (ces horribles fermes industrielles, par exemple), la monotonie des paysages, les motels minables, la nourriture pas terrible, le délabrement de nombreuses villes et maisons qui furent autrefois au coeur d'une industrie pétrolière prospère.
Vraiment, bravo à l'auteur de m'avoir fait vivre cela, et au passage, bravo aussi à Guillaume Guilpart pour le graphisme impressionnant de la couverture, et les petites cartes bien utiles.
Je n'ai pas vu le reportage, et c'est vrai qu'après avoir lu le livre, j'aimerais bien le voir.
Mais ce récit a tellement stimulé mon imagination que je me demande si je ne serai pas déçu de visionner ce dernier. A suivre donc….