Déménager est toujours un moment joyeux et difficile. Il faut quitter un endroit connu, peut-être aimé, où les habitudes sont légion. Un terrain apprivoisé pour un endroit où tout est à découvrir, à maîtriser. C'est ce qui arrive à Robert, un photographe professionnel. Nouvel appartement, nouvelle ambiance. Il apprend à connaître ses voisins, même si ces derniers n'en n'ont pas vraiment envie. Ce qui l'intrigue, c'est la disparition mystérieuse de ses voisins ou de personnes gravitant autour de son immeuble. Ce sont des disparitions silencieuses. Dans une indifférence générale. Tout adulte a le droit de disparaître, de changer de vie. Mais, là, il n'a pas l'impression que ce soit le cas. Ces disparitions sont-elles volontaires? Où sont ces personnes? Pourquoi laissent-elles tout sur place?
Ce roman est une sorte de huis-clos. Quelque chose qui se joue dans une sorte de vase clos, dans cet immeuble. Entre personnes bien pensantes. Des disparitions en cascade. Avec des mots feutrés, alourdis de mystère, l'auteur nous fait habiter au 5 de la rue Ilic Melcu. La peur est distillée par petits touches, effleurant nos sens légèrement, comme un peintre face à son tableau. Chaque personnage est à lui seul une histoire simple, bizarre, banale. Ces gens sont enfermés dans une tour d'ivoire, loin du monde qui les entoure. Dans une Roumanie d'après le communisme. Dans des habitudes de vie qui datent de cette époque. Savent-ils seulement ce qui se passe dans leur immeuble?
Dans un immeuble de la rue Ilic Melcu, à Budapest, en Roumanie, il se passe des choses bizarres. Les habitants disparaissent les uns après les autres. Ce qui interroge Robert, photographe et nouveau locataire. Doit-il s'inquiéter? Il faut reconnaître que cet immeuble vétuste n'invite pas les locataires à y demeurer de matière définitive. Ce thriller installe le lecteur dans une sorte de psychose, qui va en s'amplifiant. L'atmosphère de cet immeuble est étouffant et étouffé. Les mots incitent à la curiosité, à l'étonnement, au doute. Ils enveloppent doucement le lecteur, telle l'araignée tissant sa toile, et le retiennent prisonnier jusqu'à la fin. Que feriez-vous à la place
De Robert? Enquêter ou prévenir la police? de toute manière, cette dernière est connue pour briller par son absence, son indifférence.