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Trilogie new-yorkaise tome 1 sur 3

Pierre Furlan (Traducteur)
EAN : 9782253135180
155 pages
Le Livre de Poche (01/04/1994)
  Existe en édition audio
3.59/5   522 notes
Résumé :
Un coup de fil-reçu au milieu de la nuit plonge Quinn, un auteur de série noire, dans une aventure plus extravagante que toutes celles qu'il aurait pu imaginer. De cette aventure, alliant un humour kafkaïen à un sens du sus-pense digne de Hitchcock, la ville illimitée, insaisissable — New York —, est le théâtre au sens le plus accompli du terme : c'est à la fois le lieu privilégié des rencontres aléatoires et la scène de l'incongruité métaphysique. Cité de verre est... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 522 notes
Alors là...je déclare qu'il faut être en pleine forme intellectuellement pour suivre les méandres intellectuels jouissifs de ce roman de Paul Auster.

C'est un auteur que j'adore, et je me suis lancée tête baissée dans la lecture.
Déjà les premières pages me plongent dans son univers un peu sombre, un peu noir : le héros est Quinn, un écrivain dont la femme et l'enfant de 3 ans sont décédés, qui vit donc seul et dont le passe-temps indispensable est la marche dans New-York. Mais ce qui se complique, c'est qu'il écrit sous un autre nom que le sien propre. Pas encore de quoi fouetter un chat, me direz-vous. Je continue : il reçoit un coup de téléphone étrange, l'interlocutrice lui demandant de se manifester, de venir à « leur » secours. Et cette personne croit qu'il est...Paul Auster. A partir de là, tout part en vrille...tout est mise en abyme, tout est duplication, jeu de miroirs ; que ce soit avec les noms, les lieux, les personnalités, avec la littérature aussi (un passage sur le « Don Quichotte » de Cervantès et un autre sur le « Paradis Perdu » de Milton que je considère comme logico-déjantés !).
Nous suivons le héros dans ses pérégrinations, pour finalement le perdre, je ne vous dis pas comment. Laissons la part de mystère à ce livre déjà bien mystérieux, quoique jubilatoire. Je peux juste vous dire que le thème de la Chute est récurrent et que le héros n'y déroge pas.

Ce n'est pas le roman d'Auster que je préfère, car la fin m'a un peu déçue. Il pose des jalons...pour mieux nous perdre ; il met en place des fils tout au long du roman, et ces fils, il n'en fait pas de pelote. C'est à cause de cette fin que je n'y ai pas adhéré totalement. Mais rien que pour l'ambiance et le jeu intellectuel, je peux quand même déclarer que j'ai beaucoup aimé.

Alors si en ces temps de vacances vous avez l'esprit libre, lisez « Cité de verre », mais pas sur la plage, vous pourriez croire avoir attrapé un sérieux coup de chaleur !
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Quinn, un auteur de polars se trouve par hasard, suite à une erreur téléphonique, mêlé à une affaire dont il va être l'enquêteur. Pour mener à bien ses desseins il doit se faire passer pour Paul Auster, initialement destinataire de l'appel.

Son travail va consister à protéger un couple dont le mari, handicapé, à été victime d'enfermement pendant son enfance par son père. Celui-ci, enfermé pour de nombreuses années est sur le point de sortir de prison et menace le couple.

Voila donc notre personnage principal qui se trouve dans le rôle d'un de ses personnages et qui doit tenter de se mettre dans la peau de Paul Auster.
On l'aura compris, Paul Auster (l'auteur cette fois), aime jouer avec le lecteur et n'hésite pas à faire subir à son héro les pires tourments psychologiques et identitaires. On ne s'étonnera pas de trouver en Quinn un homme plutôt torturé.

J'ai beaucoup apprécié ce livre surprenant et plein d'audace qui nous conduit dans les pérégrinations solitaires et existentielles de cet homme dans la pénombre New Yorkaise. De plus, le style narratif est très travaillé et agréable, ajoutant encore du plaisir à la lecture.
Ceci étant le premier volume d'une trilogie, je sais déjà que je me plongerai prochainement dans les autres tomes sans retenue.
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Quinn, auteur de séries noires déprimé depuis la mort de sa femme, est réveillé en pleine nuit par un coup de téléphone. Son interlocuteur réclame le détective Paul Auster, et continue d'insister, malgré les dénégations de l'écrivain. Pour bousculer sa vie devenue sans saveur, Quinn finit par se faire passer pour le détective et accepte la mission qui lui est proposée.

Cette mission consiste à surveiller un père, récemment sorti de prison. Ce professeur avait pour obsession la « langue divine » parlée par Dieu, et était persuadé que son fils finirait par retrouver ce langage originel s'il n'entendait aucun son, le châtiant sévèrement à chaque mot anglais prononcé. La crainte est grande qu'il cherche à se venger de son fils pour avoir ruiné la quête de toute une vie.

L'intrigue du début du livre a de quoi intéresser, et je l'ai suivie avec beaucoup d'intérêt. le roman dérive cependant toujours plus vers l'étrange, ce qui a fini par me perdre complètement. J'ai refermé le livre sans savoir qu'en penser ni ce que l'auteur cherchait à me transmettre. Cette cité de verre restera une énigme pour moi.
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(Chronique courte car davantage détaillée dans celle de la Trilogie new-yorkaise).

Quand Quinn, l'enquêteur-écrivain qui n'enquête pas, se fait passer pour Paul Auster – à moins que ce ne soit l'inverse ? – pour traquer un père-bourreau fraîchement libéré et susceptible de s'en prendre à nouveau à son fils, le lecteur plonge dans une dimension où ses repères classiques s'effacent peu à peu.

Qui est qui ? Quelle finalité à cette mission fantôme ? Et surtout, qui nous parle ? Quinn l'écrivain ? Quinn-Auster le privé ? Auster caché derrière Quinn ?

Dans une ambiance aseptisée, Auster nous embarque dans une errance new-yorkaise, prétexte à digressions sur l'identité, le double, le langage, l'inné et l'acquis. Convoquant à la fois Montaigne et Cervantès à l'appui de ses thèses, il nous entraîne dans des pensées de haute volée, bien éloignées de l'intrigue policière ou de la visite touristique que le lecteur crédule aurait pu attendre. Une deuxième lecture s'impose a minima pour saisir toute la puissance de ce roman.
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La lecture de la trilogie new-yorkaise de Paul Auster me semblait une bonne idée avant mon voyage sur la côte Est des États-Unis mais je ne suis pas certaine de lire les deux autres tomes après la lecture de "Cité de Verre". J'avoue que je suis un peu déçue même si je conviens qu'il y a un univers particulier chez le romancier américain qui aime jouer avec les identités.

Daniel Quinn le narrateur se cache derrière l'écrivain de polar Max Work mais change encore d'identité quand il devient l'objet d'une méprise en répondant au téléphone. Il accepte de devenir le célèbre détective privé Paul Auster pour sauver la vie menacée d'un jeune homme atteint de troubles psychologiques après avoir été enfermé par son père durant son enfance. le père et le fils se nomment Peter Stillman histoire de faire simple.
L'enquête consiste à prendre en filature le vieux Stillman qui va déambuler durant deux semaines dans New York. Quinn va se rendre compte que les parcours empruntés par cet homme forment des lettres qui permettent de formuler des mots énigmatiques.

Si des rebondissements ont lieu sans arrêt, comme un jeu sur les identités, j'avoue ne pas y avoir été très sensible malgré l'originalité de la construction du roman. Je dirais même qu'il y a une forme d'égocentrisme de l'écrivain un peu trop appuyée. Je comprends l'engouement de certains lecteurs mais la promenade à Manhattan avec l'énumération des rues par leur numéro ne m'a pas transportée d'autant plus que l'on accompagne un homme brisé en proie au doute qui a du mal à avancer.
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critiques presse (1)
Du9
23 avril 2012
Par un glissement adroit depuis la faillibilité du langage vers celle de l’image, Karasik et Mazzuchelli avaient […] parfaitement compris ce que devait être une adaptation en bande dessinée ; et […] force est de constater que bien peu ont réussi à réitérer cet exploit.
Lire la critique sur le site : Du9
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Si vous arrachez le tissu du parapluie, reste-t-il un parapluie ? Vous déployez les baleines, les mettez au dessus de votre tête, vous allez sous la pluie et vous voilà trempé. Est-il possible de continuer à appeler cet objet un parapluie ? En général, on le fait. À l'extrême, on dira que le parapluie est cassé. Selon moi, c'est une grave erreur, c'est la source de tous nos ennuis. Du fait qu'il ne peut plus remplir sa fonction, le parapluie n'en est plus un. Il peut bien y ressembler, il se peut que dans le passé il en ait été un, mais maintenant il s'est transformé en autre chose. Or, le mot est resté le même. Par conséquent, il ne peut plus exprimer la même chose. Il est imprécis ; il est faux ; il cache ce qu'il est censé révéler. Et si nous sommes incapables de nommer une chose ordinaire, un objet de tous les jours, comment pouvons-nous espérer parler des choses qui nous concernent vraiment ?
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Même avant de devenir William Wilson, Quinn avait été un lecteur assidu de romans policiers. Il savait que la plupart d’entre eux étaient mal écrits et qu’en général ils ne résistaient pas au plus faible des examens critiques, mais malgré tout il y avait en eux une forme qui l’avait séduit. Il lui fallait vraiment tomber sur un spécimen d’une rare médiocrité, incroyablement mauvais, pour refuser de le lire. Alors que ses goûts dans les autres domaines de lecture étaient rigoureux au point de paraître bornés, il n’exerçait dans ce genre-là pratiquement aucune discrimination. Lorsqu’il était dans une disposition favorable, il pouvait en lire dix ou douze d’affilée sans effort. C’était une sorte de faim qui s’emparait de lui, l’envie irrépressible d’un mets particulier, et il ne s’arrêtait pas avant d’avoir mangé tout son soûl.
Ce qui lui plaisait, dans ces livres, c’était leur sens de l’abondance et de l’économie. Dans un bon roman policier rien n’est perdu, il n’y a pas de phrase ni de mot qui ne soient pas significatifs. Et même s’ils ne le sont pas en fait, ils le sont potentiellement, ce qui revient à la même chose. Le monde du livre s’anime et foisonne de possibilités, de secrets et de contradictions. Comme toute chose vue ou dite, même la plus petite, la plus banale, peut influer sur le dénouement de l’histoire, rien ne doit être négligé. Tout devient essentiel ; le centre du livre se déplace avec chaque événement qui le pousse en avant. Le centre en est donc partout et on ne peut en dessiner la circonférence avant que le livre n’ait pris fin.
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Quinn s'était souvent représenté cette situation : le plaisir soudain, inattendu, de tomber sur un de ses lecteurs. Il avait même imaginé la conversation qui s'ensuivrait : lui, délicieusement embarrassé pendant que l'étranger faisait l'éloge du livre, puis, avec beaucoup de résistance et de modestie, acceptant («puisque vous y tenez») d'inscrire une dédicace sur la page de titre. Mais maintenant que la scène avait lieu, il se sentait très déçu, voire irrité. La jeune fille assise à côté de lui ne lui plaisait pas, et il était offensé de la voir parcourir avec désinvolture ces pages qui lui avait demandé tant d'efforts. Il se retint pour ne pas lui arracher le livre des mains et s'enfuir dans la gare avec.
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Prenez le mot qui désigne une chose "parapluie" par exemple. Lorsque je dis le mot "parapluie", vous voyez l'objet dans votre esprit. Vous voyez une sorte de manche, muni de rayons de métal rabattables formant une armature pour un tissu imperméable, et qui, lorsqu'il est ouvert, vous protège de la pluie. Ce dernier détail est important. Non seulement un parapluie est une chose, c'est aussi une chose qui remplit une fonction - en d'autres termes, qui exprime la volonté humaine. Si vous voulez bien y songer, tout objet est semblable au parapluie en cela qu'il remplit une fonction. Un crayon sert à écrire, un soulier est fait pour être porté, une voiture pour être conduite. Voici maintenant ma question. Que se passe-t-il lorsqu'une chose ne remplit plus sa fonction ? Est-elle toujours la même chose ou est-elle devenue autre ? Si vous arrachez le tissu du parapluie, reste-t-il parapluie ? Vous déployer les baleines, les mettez au-dessus de votre tête, vous voilà sous la pluie et vous voilà trempé. Est-il possible de continuer à appeler cet objet un parapluie ?
En général on le fait. A l'extrême on dira que le parapluie est cassé. Selon moi c'est une grave erreur, c'est la source de tous nos ennuis. Du fait qu'il ne peut plus remplir sa fonction, le parapluie n'en est plus un.
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Je suis surtout poète, maintenant. Chaque jour je reste dans ma chambre à écrire un nouveau poème. J'invente tous les mots moi-même, comme lorsque je vivais dans le noir. C'est comme ça que je commence à me souvenir, en faisant semblant d'être revenu dans le noir. Je suis le seul à savoir ce que ces mots signifient. Ils ne peuvent pas être traduits. Ces poèmes me rendront célèbres. J'ai tapé dans le mille. Ya, ya, ya. De beaux poèmes. Si beaux que le monde entier pleurera.
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