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Citations de Maggie Nelson (93)


Je sens que je peux tout te donner sans me perdre moi même, ai-je murmuré dans le lit de ton sous-sol. C’est un privilège que l’on obtient par le respect de la solitude de l’autre.
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19. Des mois plus tôt, j'avais fait un rêve, et dans ce rêve apparaissait un ange qui disait : Tu dois passer plus de temps à réfléchir au divin et moins de temps à imaginer déboutonner la braguette du prince du bleu au Chelsea Hotel. Et si la braguette du prince du bleu était le divin, plaidais-je. Soit, dit l'ange, qui me laissa seule à sangloter, le visage contre les lattes bleues du parquer.
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Souhaiter oublier combien vous avez aimé quelqu'un - et puis l'oublier pour de bon - peut parfois ressembler au massacre d'un oiseau magnifique qui, par grâce uniquement, à élu votre cœur pour en faire son nid. Il paraît que cette douleur peut en quelque sorte être convertie en acceptant "l'impermanence fondamentale de toute chose".
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Quand Jane sortirait en librairie, au mois de mars 2005, Schroeder étudierait chaque poème avec un surligneur à la main. Nous correspondrions sur différents points - d'où je tenais mes informations sur l'heure du coup de fil que Jane aurait passé la nuit de sa mort, si je savais où il pourrait trouver le livre d'or de ses funérailles que je mentionnais dans mon texte, et ainsi de suite.
"En toute honnêteté, c'est la première fois que je lis un livre de poésie", m'écrirait-il.
Et ce la première fois que mes écrits sont passés au crible par un inspecteur de la police judiciaire, lui répondrais-je avec tout autant d'honnêteté. (p. 32)
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Ete 2011, celui de nos corps changeants. Moi enceinte de 4 mois ; toi, sous T depuis 6 mois. En surface, on aurait pu dire que ton corps devenait de plus en plus "masculin" ; le mien, de plus en plus "féminin".
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Néanmoins, je veux bien admettre, après avoir réfléchi plus avant à la question, que l’écriture a un impact certain sur la personne — qu’elle rappelle parfois ces albums photos de l’enfance où chaque image remplace le souvenir qu’elle prétend préserver.
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218. En tant que témoin de mon amie, j'affirme qu'il n'y a pas de raison, pas de leçon. Mais je peux dire ceci : en passant du temps à la regarder, lui tenir compagnie, l'aider, pleurer avec elle, la toucher et lui parler, j'ai vu la force étincelante de son âme. Je serais bien en peine de vous la décrire, mais je peux dire que je l'ai vue.
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144. Mais peut-être qu'en effet la dépression ressemble à un feu -au noyau bleu de la flamme et non à l'orange théâtral du crépitement. J'ai passé beaucoup de temps à contempler ce noyau dans ma propre chambre noire, et je peux affirmer qu'il offre un parfait exemple de la façon dont le bleu laisse place aux ténèbres - et dont les ténèbres, à l'improviste, font émerger un cône de lumière.
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229. Je rédige ceci à l'encre bleue, de manière à me souvenir que tous les mots, et non pas juste certains, sont écrits sur l'eau.
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133. Je m'efforce de m'installer sur une terre de grand soleil, et d'y abandonner ma volonté.
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100. Il nous arrive souvent de compter les jours, à croire que cette mesure du temps nous promet quelque chose. alors que çà revient plutôt à harnacher un cheval invisible.
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10.


  Ce que je veux surtout, c'est te montrer
le bout de mon index. Son mutisme.

p.12
// Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Céline Leroy
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9.


  Alors, s'il te plaît, ne me parle plus de bleus
merveilleux dans tes lettres. Pour être juste, ce
livre n'en mentionnera aucun non plus. Je ne
dirai pas : X n'est-il pas merveilleux ? De telles
revendications sont des attentats à la beauté.

p.12
// Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Céline Leroy
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Le monde a-t-il l'air plus bleu avec des yeux bleus ? Sans doute que non, mais je décide de croire que oui (autocélébration).
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"Pourquoi ne pas lire simplement par vous-même les parties rouges?"me suggéra-t-elle.
Ok, repondis-je en raccrochant. Je vais suivre votre conseil.
Je ne voyais pas du tout ce qu'elle entendait par là. Sur le moment, je me sentais stupide,mais aucune des personnes que j'interrogeai par la suite ne fut capable de m'éclairer.(...)
A l'époque, l'expression m'evoquait un corps éventré du menton jusqu'aux parties génitales, dont on écartait les organes internes pour tenter d'y lire comme dans des feuilles de thé.
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Il s'est avéré que mes peurs étaient infondées. Ce qui ne veut pas dire que tu n'as pas changé pour autant. Mais le plus grand changement a été une bonne dose de paix. Elle n'est pas sans faille, mais après une angoisse suffocante, une dose de paix n'est pas négligeable. Tu as en effet quelques regrets aujourd'hui, mais seulement d'avoir attendu trop longtemps, d'avoir dû souffrir si intensément pendant 3 décennies avant de finalement trouver un peu de répit. Voilà pourquoi chaque fois que je compte les 4 barreaux de l'échelle bleue tatouée dans le bas de ton dos, que j'étire la peau, que je plante l'aiguille de près de 5cm et que j'injecte la T dorée et huileuse au plus profond de la masse musculaire, je suis certaine de te faire un cadeau.
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Le pathos spécifique de l’addiction féminine est de remplacer la norme culturellement acceptée de la dépendance féminine (en tant que subordination) par sa forme injurieuse (en tant qu’addiction).
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L'interprétation n'est jamais une activité statique; il est très rare qu'une version de l'histoire "tienne" toute une vie. Avec le temps, nous découvrons souvent que les histoires que nous nous sommes racontées ne fonctionnent plus ; nous devons en changer, afin qu'elles œuvrent différemment en nous, pour nous, qu'elles permettent de nouvelles séquences de connaissance ou d'introspection. En ce sens, il n'y a rien de tel qu'une histoire vraie. Ça ne revient pas à dire que tous les faits sont fongibles, ni que nous n'avons pas tous le droit d'avoir nos propres histoires. Ça signifie seulement que les événements de nos vies nous apparaîtront différemment à différents moments, et que notre attirance, notre aversion ou notre indifférence envers des objets, des personnes ou des événements est toujours conditionnée par notre état d'esprit.
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[On] encourage les femmes à étre des partenaires plus actives, plus expressives au lit, plutôt que de se cantonner à tolérer stoiquement des choses inconfortables, désagréables ou non désirées, comme s'il s'agissait du prix à payer. Je soutiens de tels changements.

Mais paradoxalement il pourrait aussi être émancipateur pour les femmes de se rappeler que, comme Lauren Berlant et Lee Edelman l'ont noté, en matière de sexe, souvent « nous désirons être subjuguées, et parfois non autonomes », et de tels désirs ne sont pas toujours ou
pas seulement un signe d'oppression sexiste.

Ils peuvent également indiquer un autre type de pulsion de liberté, laquelle convoite de s'oublier, de baisser la garde, de lâcher prise. Honorer et accepter cette pulsion et son érotisme dans un monde plein de dynamiques de genre pourries et de personnes insensibles promet bien des remous. Il faut commencer par reconnaître leur
existence.
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Garder ses désirs amorphes pour soi-même et pour les autres n'est pas sans vertu, ni même sans plaisirs.
Cette stratégie permet de fissurer la notion de souveraineté, d'alléger le fardeau de toujours devoir rester sur ses gardes, de toujours devoir être explicite quant à ses désirs, ou encore de savoir si, sans compter ce que, l'on désire.
Elle permet de goûter au plaisir de ne pas savoir, autorise une ouverture non instrumentalisée à l'expérience et à autrui.
Le "désir émergent", pourrait-on l'appeler : l'inverse d'une virée en ville avec un journal de bord. Cette ouverture peut se révéler magique, en quelque sorte - la magie de laisser les autres venir à soi.
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