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Citations de Bernard Vargaftig (47)


J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
(...)

Alfred de Musset
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Je suis le Ténébreux, -le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
(...)

Gérard de Nerval
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Même aussi éparpillée…


Même aussi éparpillée
Ténacité le vent les pierres
L’énumération redevient-elle
L’instant d’une trace devant le hasard
Et c’était impitoyablement
Quand l’écho croit se souvenir des massifs
Alors je courais muet
Les éboulements continuent
L’étendue des glaciers un tournant
Comme se jette l’aveu
Comme chavire encore et cède
Où tu vas me tenir au plus près de moi
Ce désastre que ne fait pas craindre
L’étonnement une rapidité toute
Penchée dont en traversant l’enfance
Les paysages choisissent
Sans avoir disparu de l’ombre
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I


Ta nudité…

Ta nudité
Tourbillonne
Savoir
Étreinte je tombe

Je tombe
Et l'horizon
L'étendue
L'herbe un virage

Et les cimes
Où la vitesse
Là-bas
Hurle dans l'aurore

p.9
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Ô parole indivisible
Est-ce l’herbe des charniers

L’immobilité d’un mur
Ou la mort criblée d’images

L’aveu même d’être là
Comme l’énumération

D’un étang et d’un village
Tourbe neige cuivre école

Jusqu’au nom de chaque jour
Dans le signe sur les portes
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Éclat et meute /XXVII


QUELQUEFOIS JE PRENDS TA PLACE…
Extrait 2

              Tantôt tu dors dans ton langage
                            celle où tes peignes sont debout
              Je te compte sur tes mains
              Salamandre pour semaine
                            et le bord de ta ceinture
                                          et ton humble
              Unité d’eau

Quelles bêtes simulées
            les récits qui disparaissent
Fuir
et son panier de clous
                d’incendies
                    de dents abstraites
(La peur rangée
près de la porte)
             est-ce moi qui me répète
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L’AVÈNEMENT S’ÉPARPILLE…
 
 
L’avènement s’éparpille
Les échos dans la broussaille
L’immobilité d’une nuée
Les images font mortellement peur

Que j’aime l’énigme
Profondeur qui est toi comme éperdument
Te toucher est connaissance vive
Comme nos failles se rejoignent

Plénitude faille
Plénitude que nous embrassons
Où ni phrase ni silence les fauvettes nouent
Eau et ciel et soif et monde ensemble
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Encore un versant d’acacias
Une route presque une syllabe
La clairière s’est dénouée
Ciel tout à coup et nudité voici comme
La ressemblance disparaît
La plage sans désolation
Sable éraflé un mouvement
Dans les profonds paysages qui s’étendent
Jardin et lointain emportés
Et hâte dont l’immensité nomme
Et le trou autour de l’aveu
Le cri le linge les dahlias d’être épars
Chaque fois l’alouette après
L’alouette est-ce où tout dérapait
L’ombre m’abandonne entre enfance
Et frémissement que le silence fuit
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Ce n’est que l’enfance
Il y a cette dévastation
Ce mot cette peur dont le manque a bougé
Que vitesse et dune connaissent

Quand le commencement surprend
Et jamais l’intégrité ne s’interrompt
Avec l’écho qui suit les paysages
Eboulis chaque fois si réel

Comme t’approcher m’envahit
Comme l’espoir nomme
L’espoir dans la blancheur d’un parfum
Où l’aveuglement ne se retourne pas
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Extrait 3


J’entends la guerre
            Les guêpes
Muettes
Sur le charnier
                    et les bombes silencieuses
Chicots d’instant

                         où
                         me suis-je tu
                                             le soleil
                                             l’ourlet qui file
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Extrait 2


Saute sur les bêtes sur le breuil la
Mort ailleurs ce qui s’oublie les voitures
Mal englouties remplies de temps d’éclats
Eparpillés copeaux de mots sur
D’autres mots comme on croit fuir ô fracas
Château d’aiguilles déchiquetées sciure
Sur le sang au bas des marches un rat
Tel un récit et toutes ses chaussures
D’air jusqu’à se taire serrer les murs
L’eau les portes les fentes contre soi
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Extrait 1


[…]
C’étaient les bruits ceux qu’on déchire les
Clés d’horloge les miroirs ceux qui tiennent
Dans leur ovale les maisons pliées
En quatre le temps à peine et les rênes
Qu’on laisse aller autour des morts autour
De l’eau avec chèvres et peupliers
Et carriole sur le vide la même
Route que nous courons comme reviennent
Rêves et paroles grand escalier
Rapace de chaque côté du jour
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Qu'il y a de vent et d'oiseaux
La violence de ton nom va m'emporter
Et je reconnaissais combien tout à coup
C'était l'aube sous la langage

Quel tremblement quand la désolation craque
Les rapidités se rapprochent
L'éclaircie l'énigme que frôle
Un pas d'oubli l'espace dans l'attirance

Ce qui n'est jamais effacé
Chancelant où la stupeur s'arrête immense
Et ne recouvre rien comme en moi je me
Fuyais face au consentement
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Nous vivons d'un jour à l'autre
Mais nous ne bougeons pas
Nos gestes sont posés
Comme des housses sur les choses
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Bernard Vargaftig
Pourquoi tout cet échafaudage de contraintes, ces nombres, ces comptes, cette concentration afin que quelques mots surgissent auxquels je vais, avec d’autres mots qui surgissent, chercher à donner du sens, pourquoi ? si ce n’est pour entendre ce bruissement, ce souffle qui est en nous comme il est dans les jardins. Un bruissement qui parfois s’appelle aussi « le silence ».

Extrait de son discours de réception du Prix Jean Arp de Littérature Francophone 2007
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J'entends l'oubli. J'entends la craillée d'oiseaux emporter la ville
Qui ai-je fui jusqu'à ce que je touche ton nom, jusqu'à ce que rien ne se répète ?
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Lorsque je n'ai pas peur, lorsque je pourrai courir et comme ouvrir les bras derrière les mots, je suis à Toul.
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52


Lumière arrachée à la lumière
La rambarde une syllabe
Plus bref que la dispersion
Un ravin roulait dans les fougères

Quel écho dont le nom se dépêche
Le chemin tremble à nouveau
Le sable exact les framboises
Soulevées comme après le torrent

Craquement et page ouverte
S'il ne restait qu'une image
J'avais peur et la mésange échappe

Le portail ensoleillé
Toujours où le premier cri
Est celui que le soleil traverse

p.58
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19


J'agrippe ton cri face à l'enfance
Un trou un trou
Toujours une phrase dans
La chute l'orage dans l'orage

Et me voici incendié en moi
La preuve alors
Les fenêtres le début
Ne rattraperaient pas l'identique

La première ombre
Avec le sens muet comme
Tout craque si l'espace surgit

Si le feuillage regarde
Ce qui est obstinément
Frayeur dont un côté s'envolait

p.25

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7


Le présent s'est accroché aux roches
Air devenu vérité
Aube après aube à travers
L'horizon dont l'écho se déchire

Une rive une image ruisselle
Un feuillage abandonné
Alors rien n'est anonyme
Les prairies surgissaient dans la chute

Quand murmure et noisetiers
Bougeaient d'un récit à l'autre
Et ta robe où c'était comme encore

Au-dessus du précipice
Les oiseaux venaient saisir
L'aveuglement qu'aucun mot ne cache

p.13
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