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Wladimir Anselme (Traducteur)Ana Setka (Traducteur)
EAN : 9782330161736
176 pages
Actes Sud (16/02/2022)
4.12/5   73 notes
Résumé :
A l’armée, Petar écrivait les lettres d’amour de ses compagnons de chambrée. Ensuite, c’est la vie de bohème dans les rues et les squats jusqu’à ce qu’il rencontre Liza. Commence alors une lumineuse idylle entre le poète vagabond et la jeune danseuse. Mais les démons de Petar ne le laisseront pas tranquille longtemps et Liza devra l’abandonner à son triste sort...
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Merci aux éditions Acte Sud BD et à l'opération Masse critique pour l'envoi de ce livre qui m'a marqué !

e suis souvent déçu par la lecture de bandes dessinées, elles se lisent trop rapidement et ne me laissent que peu de souvenirs. Il y a bien entendu des exceptions.

Petar & Lisa en est une, et de taille ! ce livre est plus qu'une BD, c'est un roman graphique avec un riche contenu.

Riche par les dessins, de véritables tableaux, tantôt aux couleurs douces mais plus souvent criardes, évoquant dans certaines cases aux nombreux personnages un univers à la Jérôme Bosch mais adapté à notre époque, tandis que le personnage principal me rappellera les modèles de Magritte.

Riche par l'atmosphère triste que nous décrit Miroslav, la description des lieux - vraisemblablement dans les pays de l'Est, la description des personnages, leur errance.

Riche enfin par les textes, de vrais textes, aussi importants que les dessins.

Vous comprendrez que la lecture de ce livre n'a pas été expédiée en vingt minutes, je l'ai savouré en petites périodes, m'arrêtant devant un dessin ou un portrait, y revenant, admirant le texte.

Petar est un jeune conscrit à l'ouverture du récit, perpétuellement distrait, désaxé par rapport au monde qui l'entoure. C'est un rêveur et un poète, il écrit d'ailleurs des lettres pour ses condisciples :

«Moi, je faisais l'écrivain public, je passais mes journées à écrire des lettres d'amour pour le compte de mes camarades…
— Mais non ! Lidjia n'a pas les yeux verts !…Ils sont… bleus, je crois.
— Mince, désolé Bobo. C'était pour la rime mais je vais trouver autre chose. »

Démobilisé, il erre, passant d'un petit boulot à un autre, d'un logement miteux à un autre pire encore, entouré de gens mais solitaire, inadapté. L'atmosphère est pesante, triste, la saleté règne partout, il observe les gens et caresse le projet d'écrire un livre. Il a aussi un don pour réparer tout ce qui tombe en panne et pour gagner aux cartes
Nous le voyons se promener seul :

« Je voudrais bien m'allonger un peu, mais où ? Dans un immeuble peut-être, pas trop crado.. et si possible chauffé.. et si possible sans femme de ménage qui te dégage le matin à coups de balai… si je trouve une porte qui s'ouvre… Il faut que je trouve une solution, n'importe laquelle, pour que je cesse de marcher, même si apparemment je ne suis bon qu'à ça… »

Ou s'attabler dans des bistrots bondés entouré de personnages aux traits hideux.

Mais il y a des moments lumineux lorsqu'il retrouve Liza après de nombreuses années, la vie devient belle :

« Ses cheveux noirs sentaient les fleurs de montagne. Parfois, ils étaient ébouriffés. ça dépendait des jours et de la météo. Souvent, ses yeux se noyaient dans le ciel… « 

ils vivent dans une bulle faite d'amour, de danses et de rêves. Ils vivent hors du monde.
Ces moments sont sublimés par le texte et par le dessin, les tons deviennent plus pâles, les fleurs sont partout.
Cela va-t-il durer ?…

Je ne vous vais pas vous le dévoiler mais je serais heureux si je pouvais vous inciter à découvrir ce très beau livre et surtout, si comme moi, vous l'appréciez !

Je l'ai vraiment adoré !
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Tu le croates, ça ? Il y a encore quelques jours, quels étaient les célébrités que j'associais à la Croatie ? Blanka Vlasic, Luka Modric, Goran Ivanisevic mais aussi Nikola Tesla (merci Markus Malte !) et Dora Maar pour prouver que je suis pas seulement rivé à Eurosport… N'ayant jamais voyagé dans l'ex-Yougoslavie, ne connaissant pas le privilège de savourer des bananes à Split, j'ignorais que l'on trouvait dans ce jeune pays à l'histoire tragique, de talentueux écrivains (Jurica Pavicic) et de non moins prometteurs auteurs de BD comme Miroslav Sekulic-Struja.
Une parfaite réussite esthétique que ce Peter & Liza. Un soupçon de Magritte, des tons pastel d'une douceur qui tranche avec une intrigue très sombre, parfois désespérante. Si les planches m'ont en permanence plu, j'ai éprouvé des difficultés à suivre le déroulement de cette histoire. Entre les changements de narration, les digressions oniriques ou poétiques, les lieux volontairement anonymes, la chronologie pas toujours évidente à saisir, j'étais comme égaré en terra incognita. Il s'agissait peut-être de l'intention de l'auteur ? Que le lecteur se sente sans repère, bousculé, se frayant un chemin parmi les incertitudes… Une réflexion sur le destin de ce pays, si près, si loin ?
Ce roman graphique est long. Habitué des BD qui se lisent d'une traite, j'ai pris autant de temps à finir cette histoire que pour un roman « classique ». Emprunté à la bibliothèque, je n'aurais pas le loisir de me replonger dans cet opus. Dommage, Petar & Liza est un ouvrage dense qu'il faut sans doute posséder pour ouvrir progressivement tous les tiroirs qu'il contient. A défaut de m'avoir pleinement satisfait, cette découverte n'en demeure pas moins marquante par les interrogations qu'elle soulève.
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Petar finit son service militaire, il revient à la vie civile, et voudrait vivre de son écriture. Puis Petar rencontre Liza, elle vit de petits boulots mais aimerait aussi vivre de la danse. C'est un récit de vie dans la marginalité, dans les milieux d'artistes underground, une vie pauvre dans la Croatie d'après-guerre, celle des années 1990 contre la Serbie.

Le graphisme est travaillé dans un style de peinture naïve et populaire, telle qu'on voit sur les murs des villes pauvres, des peintures colorées, pleines de personnages, tout semble réalisé au pinceau, détaillé dans les couleurs, mais les décors sont très citadins, des murs, des ordures qui trainent un peu partout, c'est crade et désoeuvré. le texte est parfois poétique, sensible et juste dans sa noirceur, sans artifices inutiles.

Petar & Liza est une bande dessinée croate, ça a son importance pour sa lecture. Il y a une ambiance de fin du monde, désespérée, une mélancolie pesante, Petar est toujours à la limite de la dépression, la violence du monde qui l'entoure n'arrange pas les choses.

C'est beau, profond, le graphisme transcende cette ambiance, c'est une oeuvre d'Art Brut, sincère, naïve, un récit social sur la Croatie d'après guerre, magnifique mais vraiment trop désespérant pour en faire un coup de coeur.
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Un très grand coup de coeur pour cette merveille de roman graphique. Nous sommes quelque part en Croatie, Petar fait l'armée puis retourne à la vie civile, qui va s'avérer assez chaotique notamment sur la question du logement puisque son appartement est petit à petit transformé en hall de gare. Puis au détour d'une rue et d'un avion dans le ciel il rencontre Liza avec qui il filera le parfait amour jusqu'à ce que... Je n'en dirai pas plus.

En premier lieu c'est l'esthétique de cette bd qui m'a attirée. Les dessins sont justes magnifiques, la colorisation superbe avec des couleurs très vives et un sens du détail incroyable. Certaines planches sont de vrais tableaux tant elles foisonnent de mille petites choses et chaque contemplation nous fait découvrir autre chose. L'histoire en elle-même est aussi touchante et les personnages attachants.

Bravo l'artiste !
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Encore une belle participation à la Masse Critique #Graphique de Babelio d'avril dernier : lorsque j'ai reçu le colis, je me suis aperçue avec surprise qu'il s'agissait d'un livre très épais, bien plus dense qu'un format classique : l'ouvrage est doté d'une couverture cartonnée, papier épais, ce titre ne compte pas loin de deux cents pages, ce qui pour un roman graphique, est conséquent. C'est un bel ouvrage qui m'attendait là ! L'auteur Miroslav Sekulic-Struja est croate, il est également l'auteur de Pelote dans la fumée I et II publiés chez Actes Sud également. Il a été remarqué en 2010 par le court récit L'homme qui acheta un sourire. Petar et Liza est une oeuvre qu'il a achevée en résidence d'écrivain, dans laquelle il s'est installé en 2020 à Angoulême. Miroslav Sekulic-Struja est non seulement l'auteur du texte inscrit dans les bulles, il est également l'illustrateur, il a peint ces planches à la gouache.

Un titre succinct, clair, dans l'esprit de l'ouvrage. Deux personnages, Petar et Liza. Petar revient de l'armée, il aime écrire, il faisait d'ailleurs office d'écrivain public pour ses compagnons de chambrée. Après l'ordre, la discipline, les emplois du temps remplis et la gamelle pleine de l'armée, où l'on découvre que Petar a une appétence pour l'écriture, il revient dans une ville où il ne retrouve plus sa place. Petar erre, Petar s'accoquine avec tout un tas de personnes aussi désoeuvrées et paumées qu'il rencontre, mais Petar n'arrive à se fixer nulle part. C'est une existence de marginal, de travailleur précaire, qu'il entreprendra, entrecoupée par la guerre. Petar finit par rencontrer Liza, c'est le coup de foudre, d'autant qu'ils ont quelques points en commun. Liza est une jeune artiste, c'est une danseuse. Liza remet un peu de sens dans une vie qui avait perdu le sien depuis longtemps.

L'auteur ne s'étend pas en détails contextuels, nous ignorons tout des lieux, de la temporalité lorsqu'on déchiffre la première vignette. Pour emprunter au jargon du roman graphique, pas de récitatif, de voix-off, pour nous fournir ces informations. Ce sera à nous de les déchiffrer dans la mesure de nos possibilités. La toute première case donne à voir une ville désertée, traversée par une avenue, jonchée de détritus, de chiens errants. À notre gauche, de vieux immeubles de quatre étages, reliés entre eux par le linge étendu, parés de vélos prenant appui sur leurs murs. À droite, des chantiers, des immeubles en construction, moins hauts que les précédents. Une vignette tout en symboles, que l'on comprendra mieux peut-être après avoir fini de lire l'ouvrage. Si l'on s'en tient à la nationalité de l'auteur, on subodore qu'il s'agit d'une ville croate, peut-être la capitale Zagreb, peut-être une ville serbe. Et le prénom Petar pointe ces origines anciennement yougoslaves.

La rencontre de Liza s'avère être le point d'orgue de la vie de Petar, qui lui donne une nouvelle jeunesse, un renouveau bienfaisant en lui apportant compagnie, affection, chaleur humaine et soutien, un semblant de vie sociale, du sens à son existence. Petar est un mélancolique, un vrai, fragile, trop, altruiste et généreux, à l'excès. Cette asthénie qu'il porte sur son visage est le fil directeur de l'histoire, que cette ville porte sur le sien, elle se retrouve d'ailleurs dès les premières planches du roman graphique : c'est une ambiance de désolation, paysages et visages plein de tristesse et d'ennui. Les couleurs des images sont ternes, l'ambiance y est maladive, Petar porte le poids du monde sur ses épaules, seul, il subit, il marche, il regarde le temps passer, les gens déambuler autour de lui. Petar ne comprend plus le monde, il ne s'y adapte plus. L'armée a produit une coupure nette dans sa vie. À travers cette histoire d'amour, ou Liza apporte le plus d'équilibre au couple, l'auteur croate raconte surtout Petar, un individu en déliquescence, un parmi tant d'autres, prise en étaux entre un ancien monde qui laisse peu à peu la place à un nouveau monde, auquel il n'arrive pas à se connecter. Petar se perd dans le chaos de la vie qu'est devenue son existence, ce thème de l'anarchie est d'ailleurs récurrent dans le roman graphique : tout est bousillé, la ville, son appartement. Miroslav Sekulic-struja accumule les vignettes, celles qui m'ont particulièrement marquée, ou il est totalement paumé parmi une foule hétéroclite, une ambiance presque apocalyptique, ou drogues en tout genre et alcools sont rois. Les murs y sont tagués. Les meubles retournés. Les sols, une décharge à ciel ouvert. Si Petar est totalement paumé, il n'est que le héraut d'une classe d'hommes ou de femmes tout aussi perdus dans la transition de leur pays, bloqués quelque part entre passé et présent.

Miroslav Sekulic-Struja a un style à lui, le coup de crayon est reconnaissable, et ses vignettes très riches en détails, j'ai particulièrement été interpellée par les bandes qui mettent en scène les foules, particulièrement expressives, des images abreuvées de visages en tout genre, tous porteurs de cette même forme de désespoir que l'on retrouve chez Petar à tout âge de sa vie. Encore une fois, Liza est la lumière de ce roman graphique, au milieu de cette foule dégingandée, désabusée.

Miroslav Sekulic-Struja a mis en scène un duo, Petar et Liza, qui se complète assez bien dans la mesure où Liza peut encore empêcher Petar de sombrer totalement dans la neurasthénie. On y lit aussi, dans un second plan, les difficultés d'une société à intégrer le nouveau monde, ses codes. L'économie socialiste, certes pas reluisante et très critiquable, a laissé place à un capitalisme féroce et qui a laissé beaucoup sur le carreau. C'est un monde assez cruel que l'on aperçoit, laissant crever les siens dans un coin, exploitant jusqu'à la mort les dépossédés de tout, sauf de leurs bras et leurs jambes. La fin en demi-teinte est présente en une ultime planche qui résonne avec la toute première case, dans la même tonalité de l'ouvrage, un monde insensé et insaisissable.



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critiques presse (2)
BDGest
09 septembre 2022
Impressionnant, grouillant de vie et de ressenti, immensément touchant et inexorable, Petar et Liza est un album hors-norme aux allures de roman russe égaré au XXIe siècle. Une expérience visuelle immersive et envoûtante à découvrir d’urgence.
Lire la critique sur le site : BDGest
LaTribuneDeGeneve
26 avril 2022
Un style unique, entre peinture et bande dessinée, pour raconter une histoire d’amour qui ne l’est pas moins.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Lisa rêvait des ramures sans oiseaux, des feux de forêt et leur épaisse fumée qui s’élève au-dessus de la terre brune. Elle rêvait un monde en création, les battements accélérés de son cœur, sa richesse, sa noirceur. Elle rêvait aussi un espace, l’espace entre des chaises et des tables, dans lequel des milliers de mains se disputent un objet de pouvoir. Elle rêvait un ciel vide au-dessus de la ville et les mystères qui parcourent cette ville dans les moments sans souffle. Elle rêvait d’une ville sans issue. Elle rêvait tout ça et plus encore. L’ivresse de l’amour. L’amour qui se trouve entre tout et tout, entre les chaises et les tables, entre les animaux et les gens et quelques nouveaux dieux égoïstes. L’amour qui roule, roule… et nous laisse toujours seuls.
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Derrière la fenêtre, un vent violent balayait les feuilles mortes. Nous nous étreignions jusqu’au matin, en oubliant tous nos tracas. Elle souriait et ce sourire dans la nuit transformait notre chambre en son empire. Un empire aux couleurs douces et chaudes. Je posais ma tête contre son sein et avec ma bouche, je touchais les images d’un rêve oublié… comme un enfant clairvoyant.
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- Excuse-moi, l'ami, t'aurais pas quelques pièces par hasard ?
- Non, je n'ai rien
- Cette vie n'est qu'un brouillon, La vraie vie commence plus tard... T'aurais pas un ouvre-boîte ?
- Non, désolé.
- Un briquet ? Des allumettes ? Des ticket-resto, des tickets-boissons, des bons d'essence... des bons du Trésor, des bons pour la joie, des verres correcteurs, une bouteille de rhum... des dents neuves, un permis de pêche, une voiture ou au moins un pistolet ?... un bon salaire, un bon crédit à taux avantageux, du temps... des bonnes bottes fourrées à l'intérieur, un pull chaud, un bonnet en laine... une belle montre, une belle cravate, et du rhum ? Oui, du rhum.. . Une maison de vacances au bord de la mer, un passeport, un cousin riche aux États-Unis. .. ou au moins du salami ? Un bout de fromage, un quignon de pain, une cigarette... ou du rhum ? Et du temps, ouais du temps...
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Ici, il y a des femmes au coeur joyeux et au menton qui pique, il y a le crâne fauve et bienveillant des chauffeurs de bus, il y a les ex-officiers, des marins et des boxeurs avec des prénoms courts comme Franky ou Johnny aux doigts jaunis par le mauvais tabac.
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Ces temps-ci, je me sens comme un parachutiste qui voudrait sauter hors de sa propre peau.
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