Rencontre avec Santiago Mendieta, Laurence Turetti, Paul Périé, Pierre Challier, Brice Torrecillas
Les auteurs du 12e et dernier numéro de la revue Gibraltar avec un dossier Cinéma: La Méditerranée comme miroir, Robert Guédiguian, Hayao Miyazaki et Saint-Exupéry, le village palestinien de Tantura, la lutte du Bourdigou et de ses paillotes, la république de Port de la Selva, une histoire
du figuier…
Dans son nouveau numéro, la revue annuelle Gibraltar s'intéresse au cinéma comme révélateur et miroir des mondes méditerranéens, grâce à son pouvoir d'évocation et émotionnel hors du commun. Pas d'exhaustivité tant le réservoir de cinéastes de grand talent qui documentent le réel et le quotidien des sociétés du Bassin méditerranéen est immense.
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23/03/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite (https://ausha.co/politique-de-confidentialite) pour plus d'informations.
Antoine de Saint-Exupéry/5
13 notes
Résumé :
"Les contes de fées c'est comme ça. Un matin on se réveille. On dit : “Ce n'était qu'un conte de fées...”On sourit de soi. Mais au fond on ne sourit guère. On sait bien que les contes de fées c'est la seule vérité de la vie." Antoine de Saint-Exupéry
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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Cette réédition charmante nous permet de (re)découvrir les Lettres à l'inconnue ET d'autres, sélectionnées, représentatives de la correspondance importante qu'entretint St-Exupéry tout au long de sa vie.
Cette inconnue est une jeune officier infirmière rencontrée dans un train vers Alger en mai 1943. Pendant ces quelques mois séparant l'auteur de sa disparition, une dizaine de lettres sont adressées à cette jeune femme... sans retour.
Et l'on rencontre au fil des pages et des illustrations - le Petit Prince, qui d'autre - un Antoine de St-Exupéry empreint de tristesse voire de désespoir, tant il aimerait que ses sentiments trouvent un écho chez sa destinataire. Ce Petit Prince présenté comme un porte-parole, qui vient appuyer le contenu des lettres ou s'adresse directement à la jeune femme, il est tantôt dépité, tantôt en colère.
Quant à l'auteur lui-même, exit l'homme courageux, téméraire, héroïque, dépeint dans ses précédents ouvrages! On le voit ici tel qu'il est (aussi), mélancolique.
Certains le trouveront touchant, d'autres un peu trop insistant, mais nous nous accorderons à penser que ce recueil humanise davantage celui qui a marqué l'humanité avec son dernier livre.
Lien : https://www.instagram.com/mo..
Cette inconnue est une jeune officier infirmière rencontrée dans un train vers Alger en mai 1943. Pendant ces quelques mois séparant l'auteur de sa disparition, une dizaine de lettres sont adressées à cette jeune femme... sans retour.
Et l'on rencontre au fil des pages et des illustrations - le Petit Prince, qui d'autre - un Antoine de St-Exupéry empreint de tristesse voire de désespoir, tant il aimerait que ses sentiments trouvent un écho chez sa destinataire. Ce Petit Prince présenté comme un porte-parole, qui vient appuyer le contenu des lettres ou s'adresse directement à la jeune femme, il est tantôt dépité, tantôt en colère.
Quant à l'auteur lui-même, exit l'homme courageux, téméraire, héroïque, dépeint dans ses précédents ouvrages! On le voit ici tel qu'il est (aussi), mélancolique.
Certains le trouveront touchant, d'autres un peu trop insistant, mais nous nous accorderons à penser que ce recueil humanise davantage celui qui a marqué l'humanité avec son dernier livre.
Lien : https://www.instagram.com/mo..
La magie de Monsieur de Saint Exupéry opère vraiment dans chacun de ses textes.
Le livre est partagé entre des textes manuscrits et des dessins.
Si vous êtes comme moi, amoureux du texte du Petit Prince, je vous conseille cet ouvrage qui est, certes très court, mais qui nous en apprend un peu plus sur la vie de cet auteur fabuleux.
Le livre est partagé entre des textes manuscrits et des dessins.
Si vous êtes comme moi, amoureux du texte du Petit Prince, je vous conseille cet ouvrage qui est, certes très court, mais qui nous en apprend un peu plus sur la vie de cet auteur fabuleux.
Citations et extraits (22)
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Explorer l’univers, comme l’a fait à sa manière le pilote Antoine de Saint-Exupéry, c’est aller au bout de cette expérience, à la source même du ressaisissement : retrouver l’intime hors du foyer, à l’endroit de la plus grande désolation, du plus grand dénuement, de la plus tumultueuse tempête, aux plus hautes altitudes ou sous le feu ennemi. C’est le propre de l’aventure et les œuvres romanesques d’Antoine de Saint-Exupéry en révèlent autant l’intensité que l’intériorité. Éprouver le monde, c’est s’éprouver soi-même. Et c’est l’histoire même du petit prince, ce qui le fait revenir à sa rose, après avoir éprouvé dans sa chair d’être de papier, et pleurer de ses larmes invisibles, la démesure, l’uniformité et la sécheresse affligeantes du monde.
« Il ne faut pas apprendre à écrire mais à voir », confiait le jeune Antoine de Saint-Exupéry à son amie Renée de Saussine dans une lettre et en marge d’un petit portrait qu’il lui avait offert. La pratique du dessin a joué un rôle clé dans cet apprentissage.
« Il ne faut pas apprendre à écrire mais à voir », confiait le jeune Antoine de Saint-Exupéry à son amie Renée de Saussine dans une lettre et en marge d’un petit portrait qu’il lui avait offert. La pratique du dessin a joué un rôle clé dans cet apprentissage.
Voilà pourquoi le petit prince peut bien se contenter d’un dessin d’une boîte – percée de trois trous – pour son mouton ; voilà pourquoi, à sa suite, l’aviateur confie au lecteur que son plus beau dessin, le dessin le plus cher à son cœur, se limite à deux traits d’aquarelle faisant apparaître une dune de sable… et avec elle, un désert peuplé de l’absence de l’enfant perdu, emporté par la morsure du serpent. Un seul être vous manque et tout est repeuplé. Telle est la morale exigeante de l’écrivain, fallacieuse et insupportable aux uns, puissamment apaisante et consolatrice aux autres – les plus nombreux. Toujours est-il que le dessin met à distance le monde en le représentant ; et, ce faisant, il nous tend le véritable miroir de ce que nous sommes. Des êtres dont la grandeur peut consister à voir dans telle forme un éléphant avalé par un serpent boa là où d’autres ne verront qu’un chapeau.
Quand on a un petit talent dans l’art du croquis, il est tentant de ponctuer sa correspondance de saynètes burlesques ou de portraits pris sur le vif, permettant tantôt de transmettre agréablement à ses proches ce que l’on vient de vivre ou ce qu’on a eu sous les yeux, tantôt d’entretenir une joyeuse connivence, un climat de familiarité que l’éloignement raréfie. Et quand les mots justes ne viennent pas à la plume ou qu’il en faudrait de trop nombreux pour se faire entendre, le dessin vient à la rescousse, moins sujet aux malentendus que l’univers des signes.
Antoine de Saint-Exupéry, tout en affirmant que les êtres sensibles que nous sommes se distinguent radicalement de l’univers où ils sont plongés par la conscience qu’ils en ont et la liberté qui s’exprime dans leurs actes (c’est son humanisme), ne prêche pas un discours de séparatisme ou de détachement. Même mélancoliques, ses dessins imaginaires sont une invitation à se maintenir dans la compagnie des choses et des êtres.
Aussi voir le monde, pour Saint-Exupéry, ce n’est pas tenir le registre de ce qui se porte aux yeux et remplit continûment la conscience des êtres sensibles. Comme le petit prince en fait l’amère expérience, la Création est d’abord le lieu du multiple, du répétitif, de l’uniforme, de l’opaque, du mutique ; il est inhospitalier jusqu’au vertige. Il peut rendre fous ceux qui attendent de lui une marque de reconnaissance, de familiarité ou même le contentement de leurs désirs (le businessman, le vaniteux, le buveur…). C’est ce qu’un autre poète de sa génération, André Breton, auquel on sait pourtant qu’il s’opposa à New York, appelle la « grille de l’univers » qui, « dès que nous sommes seuls, joue pour nous duper sur la triste ressemblance des feuilles de tous les arbres »
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