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sur 1495 notes
Gaëlle NOHANT. le bureau d'éclaircissement des destins .

Situées à Bad Arolsen,  en Allemagne L'ITS, les Arolsen Archives sont le Centre International de documentation sur les persécutions nazies. Elles conservent des millions ( environ 30 millions) de documents et objets, témoignant des exactions exercées par les nazis sur les populations juives, en particulier. Avec brio et dextérité, Gaëlle NOHANT va créer une fiction et suivre une famille persécutée par les allemands et nous livrer un joli récit. Un pierrot en tissu grossier, un mouchoir brodé et un médaillon, vont lui permettre de reconstituer toute la généalogie d'une grande famille de déportés, partie de Thessalonique et qui va essaimer sur tous les continents, jusqu'en Argentine.

Grâce à des détails infimes, de la persévérance, Irène, cette employée modèle n'a qu'un but : restituer les objets aux descendants des personnes martyrisées par les nazis. Elle fait preuve de beaucoup d'imagination et ainsi reconstitue l'odyssée de ces familles, déchirées, séparées et dont les héritiers se sont dispersés au quatre coins du monde afin de tenter de vivre en toute quiétude. Les effets collatéraux, suite à ces exactions sont toujours tangibles et sont ensevelis au fond des mémoires des survivants, des miraculés de tous ce camps de concentration, ceux qui ont échappés aux flammes des fours crématoires, aux mauvais traitements, à la malnutrition, aux maladies, au typhus, à le dysenterie, ….

Elle imagine le quotidien de Lazar à Tréblinka, celui de Wita à Ravensbrück, celui de Sabine, de Karol et tant d'autres. Les images insoutenables de ces prisonniers, à la lecture de cette narration défilent sous nos yeux. Nous nous souvenons du film de Claude LANZMANN, consacré à la Shoah. Ces êtres complètement décharnés et vêtus de costumes rayé bleu et bis, les yeux hagard, recevant les troupes alliées les libérant enfin de ces camps maudits. Nous passons sur tous les continents pour suivre ces personnes déplacées, retirées à leur famille ou purement exécutées dès leur arrivée dans les camps.

Gaëlle NOHANT a une belle écriture. J'avais beaucoup aimé son récit consacré à Robert DESNOS : « Le dormeur éveillé », paru il y a trois ou quatre ans et dont je vous recommande la lecture. C'est un nouveau coup de coeur. de plus la couverture présente des documents originaux, semblables à ceux qui lui ont servi à identifier les héros dont nous partageons le destin. C'est une immersion directe dans le vif du sujet. Merci Gaëlle pour ce témoignage qui redonne vie à toute une lignée d'opprimés. Beaucoup de sensibilité, d'humanité, d'amour affleurent dans cette histoire, qui, à partit de faits réels et authentifiés, est romancée pour notre plus grand plaisir de lecteur. Beaucoup d'émotion.
(03/05/2023).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Le bureau des éclaircissements des destins de Gaëlle Nohant est une parfaite réussite ! Un vrai coup de coeur ! Comme une enquête à l'envers, l'écrivaine donne dignité à ceux qui, à Tréblinka, à Ravensbruck, au camp de Mitteverda ou ailleurs dans les camps ont subi les exactions de l'Allemagne nazie.

Le centre des recherches des victimes, géré par La Croix rouge française, se situe à Bad Arosen au coeur d'un bourg allemand où le prince était un nazi notoire. Devenu l'ITS (International Tracing Service), des archivistes s'activent pour retrouver le fil du passé de victimes des persécutions nazies selon la politique de leurs différents directeurs successifs.

Archiviste au centre depuis un certain temps, Irène doit relever un nouveau défi : restituer certains des objets à leurs propriétaires, ou leurs descendants. le centre en a hérité à la libération des camps de concentration.

Un pierrot en tissu usé, une mèche de cheveux, posé au coeur d'un médaillon, un mouchoir brodé… Autant d'objets, témoins de l'enfer que leurs propriétaires ont vécu. Il faut les écouter pour saisir les quelques signes permettant de reconstituer leurs histoires et si possible les transmettre à leurs descendants.

Ce travail, Irène sait qu'elle ne peut s'en détacher dès qu'elle quitte le centre. D'ailleurs son fils qu'elle a élevé seule en sait quelque chose. Alors, lorsqu'il s'agit de redonner une identité, plus rien n'existe ! Elsie Weber, gardienne à Ravensbruck, est le point de départ que choisit Gaëlle Nohant pour immerger dans l'horreur des assassins nazis.
Ce que nous révèle ce roman…

Dès les premières lignes, Gaëlle Nohant plonge son personnage principal au coeur des recherches où les archivistes sont hantés par un prénom sorti du passé, un regard sur une photo…

Son talent d'écrivaine imagine, orchestre les recherches et crée la mise en relief nécessaire pour redonner vie et réalité à tous les détails pour qu'enfin une silhouette puis une personnalité se dessinent de façon de plus en plus précise. Et du coup, le lecteur est happé par ces investigations avec rebondissements et fausses pistes.

Combien de Wita Girscsack ? de Lazar Engelmann ? Combien d'autres encore ? Les recherches d'Irène l'amènent à relever d'autres violences, comme celles du programme de « germanisation » de l'Allemagne nazie, les expérimentations médicales, et tant d'autres. On songe aux enfants ukrainiens kidnappés. Six mille, à ce jour ! L'Allemagne nazie, deux cent mille ! Ces ombres deviennent nos frères aux coeurs ravagés !

Mais lorsque la narration donne vie à la réalité, la littérature devient mémoire indispensable. Ici, l'horreur est lisible, tangible : les résistantes de Lublin. La visite de Treblinka. Les victimes des chirurgies invalidantes nazies. le jeu trouble De La Croix rouge d'après-guerre. Rien n'est évité. Mais, les mots se font pudiques et respectueux de la souffrance vécue.

Le bureau des éclaircissements des destins colore d'humanité l'horreur. La solidarité, le courage et l'espoir y sont omniprésents dans les actes racontés. Gaëlle Nohant fait triompher la générosité, la force de vie et l'altruisme sur ces horreurs.

Gaëlle Nohant nous offre ce délicat message, formidable d'espoir, avec le Bureau des éclaircissements des destins. Quels que soient les différents visages du mal, la valeur à opposer est notre humanité ! Qu'elle passe par le soutien d'un enfant, la restitution d'un jouet, le partage d'une pomme, l'enfouissement d'archives, tous ces gestes petits et grands nous protègent !

Pas forcément besoin de redire que j'ai aimé ce roman. Je souhaite seulement avoir donné envie de le découvrir car, dans les temps troublés que nous traversons, au-delà des faits historiques que nous ne devons pas oublier, il nous montre la croyance qu'il nous faut toujours garder.
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Un roman qu'on lit la gorge serrée, chaque page amenant son lot d'émotions. Irène, une française, travaille depuis plus de 20 ans à l'International Tracing Service en Allemagne. Ce centre, créé après-guerre, a notamment pour vocation de retrouver les victimes du nazisme, de retracer leur parcours, de reconstruire leur histoire souvent à la demande des familles ou de leurs descendants.
Tâche infinie, travail minutieux d'enquête, quête de menues pièces d'un puzzle horrifique. Irène suit plusieurs pistes à partir d'objets qui recèlent quelques indices de leur propriétaire, reliques qui pourraient être rendues aux descendants pour les aider à faire leur travail de deuil et de mémoire. Un pierrot en tissu, un médaillon volé à une détenue accompagné de la lettre d'une gardienne de camp hanté par la culpabilité les décennies qui ont suivi, associés à des noms de détenus : inoubliables Lazar et Wita, personnages solaires qui incarnent magnifiquement des millions de victimes.
Les descendants rencontrés par Irène ignorent parfois tout de leurs origines ou des circonstances du décès de membres de leur famille. Les recherches de la jeune femme viennent alors bousculer ce qu'ils croyaient savoir, ébranler un roman familial mille fois entendus, des mensonges faits sous couvert de protection. Elles permettent aussi de réparer le désespoir de n'avoir jamais eu de réponses, de nouvelles des personnes aimées disparues. Certaines scènes sont juste poignantes, je pense notamment à celle entre Karl et Agata.
Dans un pays qui n'en finit pas avec son Histoire, la française recherche inlassablement des indices pour aider les survivants à panser leurs plaies. Au risque de s'oublier, de ne pas avoir de vie amoureuse et, parfois même, de négliger son fils.
On retrouve ici des références au projet Lebensborn, en écho à la lecture d'un roman de Nancy Huston achevé il y a quelques jours, et aux nombreux enfants volés en Pologne et en Ukraine pour être adoptés par des familles allemandes.
Fait du hasard également, alors que j'écris ce billet, aujourd'hui dans le journal le monde, un article sur les récentes découvertes faites dans le camp de Treblinka, les vestiges de chambres à gaz et autres créations inhumaines mis à jour.
C'est un roman original du fait de la construction du récit, qui met en scène des personnages complexes et extrêmement touchants, le tout enlevé par un style puissant. A lire absolument !

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En 2016, Irène travaille en Allemagne à l'International Tracing Service qui a pour mission de restituer les objets ayant appartenu à des déportés des camps de concentration à leurs descendants. Elle trouve un petit pierrot de chiffon dont le propriétaire aurait été un jeune adolescent déporté à Buchenwald, objet qui lui aurait été donné par le jeune Lazar Engelmann. Parallèlement, Irène va s'intéresser à l'histoire de Wita Sobieska, une polonaise qui a accompagné jusqu'au crématoire un enfant juif. Irène découvre que Lazar a survécu à la guerre et aurait même eu un enfant en Grèce. Pourra t-elle remonter jusqu'aux descendants de Lazar et Wita qui aurait eu des enfants avant d'être déportée ?

J'ai beaucoup aimé ce roman qui se passe longtemps après la fin de la Seconde Guerre Mondiale et qui a pour thème la recherche des descendants d'anciens déportés. En abordant la question de la restitution d'objets ayant appartenu à des déportés, l'auteur aborde un sujet original et très intéressant. Je ne sais pas si cette organisation a existé ou existe toujours mais dans le livre, il s'agit d'un vrai travail d'enquête, de généalogiste, d'historien.
Le lecteur voyage dans de nombreux pays avec ce roman et découvre certains camps de concentration et leur fonctionnement macabre.
Le roman est dense, le travail de recherche fourni mais il y a tellement de personnages et de ramifications ici que si on ne lit pas le livre tous les jours, on se perd facilement. C'est le gros point négatif de ce roman. de ce fait, je pense que je relirai cette histoire dans quelque temps pour mieux relier entre elles les différentes avancées de l'histoire.
J'ai trouvé ce texte très émouvant et instructif, on ne peut pas rester insensible aux passages qui évoquent les camps de concentration et le destin des déportés.
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En Allemagne, la ville de Bad Arolsen abrite la plus grande collection d'archives au monde documentant les victimes et les survivants du régime nazi. Qui l'eût cru ? le plus grand mérite du roman de Gaëlle Nohant est de nous faire connaître l'endroit et de nous décrire son importance et son activité mémorielle, parfois rédemptrice pour la résolution d'énigmes paraissant insolubles au premier abord. le rappel d'une réalité inconnue ou oubliée est illustré de façon magistrale par la fiction du roman ou des petits riens ( un mouchoir, un médaillon, un pantin) convoquent des souvenirs et des retrouvailles improbables, malgré l'ancienneté des évènements qu'ils ravivent.
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Au sein de l'International Tracing Service, Irène a pour mission de rechercher les descendants ou collatéraux de personnes mortes des persécutions nazies afin de leur remettre les objets qui leur appartenaient. 

Dans une enquête d'archiviste, de généalogiste, qui fouille dans les courriers, les compte-rendus, les récits épars, heureusement numérisés et classés, référençant tant les auteurs des missives que les personnes évoquées, Irène va remonter la trace de ce petit  Pierrot rapiécé et d'un médaillon. 

Elle part en Pologne rencontrer une famille, glane d'autres informations ; reboucle le périple européen puis américain d'un survivant... 

Un roman passionnant qui donne à voir un autre aspect des suites de la seconde guerre mondiale, ainsi que les conséquences de ces années noires qui tachent encore la Pologne et l'Allemagne de la fin du XXème siècle et les comportements de leurs ressortissants. 

Une enquête minutieuse pour reconstituer ces destins, mais je m'interroge sur l'existence réelle de ce centre, de son financement et sur les facilités induites par le roman quant à la remontée des pistes... 

Gaëlle Nohant sais écrire, et sans tomber dans le récit détaillé des atrocités trop souvent tartinées dans ce genre de roman, donne à voir des tranches de vie, des errances, des reconstructions. 

Un beau roman.
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Ce livre est précieux. Il met en avant le devoir de mémoire sous différents points de vue. Il nous fait voyager à travers le temps et l'Europe. Il nous imprègne d'histoires toutes plus bouleversantes les unes que les autres. Je trouve que c'est une manière très intelligente de contribuer à la transmission envers les générations. Gaëlle Nohant a un talent indéniable pour décrire les personnages, leur vie et leurs émotions. La quête d'Irène est exceptionnelle. Petit à petit, les liens se font, les destins s'éclaircissent et la vérité reprend ses droits. Elle aide les gens et les fait grandir. J'ai préféré lire la version papier plutôt que le livre audio. de nombreux noms sont cités et il est plus simple de les suivre à l'écrit. Je suis impressionnée par ce grand nombre de sauts dans l'histoire sur plus de 80 ans. Ce livre est bouleversant et devrait être lu par tous.
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Un très grand roman qui m'a bouleversé. Irène travaille méticuleusement pour le centre de documentation sur les persécutions nazis et doit rendre les objets qu'a hérité le centre après la libération des camps.
Chaque objet raconte une histoire et Irène tente de la retracer pour trouver des descendants au propriétaire initial. Des morceaux de vies sont décrites, les horreurs sont écrites avec pudeur et la restitution apporte des moments de respiration dans le roman.
Un très beau roman qui ne laisse pas indemne.
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Irène, française est marié avec un allemand.Elle est divorcé mais vit en Allemagne avec son fils étudiant. Elle travaille à "l'International service tracing", centre de documentation sur les persécutions nazies. Sa mission est particulière, elle est chargée de restituer les objets retrouvés dans les camps.Ces objets sont très divers : un mouchoir brodé, un pierrot en tissu, un médaillon. C'est un travail minutieux qui demande des heures de recherches, de fouilles, de lectures de documents et d'archives mais Irène est disponible et les longues heures de travail ne lui font pas peur. Elle vit seule et gère son emploi du temps librement. Elle a pour mission de contacter la famille des hommes ou femmes assassinés dans les camps afin de leur remettre l'objet retrouvé. La rencontre avec les descendants va la conduire à voyager à travers l'Europe jusqu'à l'Argentine.La remise de ces objets provoquer beaucoup d'émotions chez les descendants, parfois ouvrir une page occultée voire secrète de leur famille...
J'ai adoré ce roman d'une part parce qu'il aborde le sujet de la Shoah sous un angle différent, l'objet sert de point de départ pour décrire la vie des différentes victimes. Cette objet possède une charge émotionnelle très forte car c'est souvent le seul élément tangible de l'existence de leur aïeul.
Les rencontres sont un moment très émouvant dans le récit.De plus la construction est digne d'une enquête policière avec plusieurs recherches menées en même temps, des voyages et des rencontres d'intermédiaires ou d'autres organismes mémoriaux. La narration alterne avec l'histoire d'Irène et de sa famille et son parcours de vie. de plus le centre d'archives d'Arolsen existe réellement : l'historique de sa création est vrai ainsi que son fonctionnement. Les personnages sont fictifs bien très inspirés des véritables professionnels de ce centre. Cette riche documentation rend hommage à toutes les personnes impliqués dans la restitution de la mémoire collective. L'auteur a gardé un ton très juste et dévoilée avec beaucoup d'empathie tous ces destins brisés. Une lecture qui m'a beaucoup touchée!
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Voilà un roman percutant, car il mélange la grande histoire, l'histoire de milliers de personnes, et la mienne.

Gaëlle Nohant, que j'ai eu le plaisir de rencontrer l'an dernier, a effectué un travail de recherche phénoménal pour aboutir à cet ouvrage maîtrisé de bout en bout, et qui, s'il met en scène des personnages de fiction, est terriblement proche d'une réalité pas si lointaine, et très émouvant.

Le personnage d'Irène travaille au fond de la Hesse, en Allemagne, dans les bureaux de l'ITS : l'international tracking service, devenu le centre d'archives d'Arolsen. Cet endroit, ancien haut lieu du nazisme le plus fanatique, a été utilisé dès 1948 pour classer, documenter les crimes nazis, retrouver des personnes, ou rendre des objets volés à leur propriétaire.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, il y avait au départ d'anciens nazis qui y travaillaient pour subtiliser des documents qui auraient pu révéler leurs crimes. L' Allemagne comme la France refusent que ces documents soient consultables par les descendants au nom du sacro saint secret. Il y a la proposition dans les années 60, sous Adenauer, de n'en laisser le contrôle qu'aux allemands, dans une Allemagne à peine dénazifiée et alors que dans les villages voisins on se prête à des réunions à peine privées de préparation du 4e Reich! Il faudra attendre Angela Merkel et sa ministre de la justice pour la levée des secrets de cette institution.

Le livre suit les destins de multiples personnes dont les chemins s'entremêlent parfois, qui sont souvent mortes ou disparues, et de la lutte acharnée d'Irène à retrouver la famille de ceux qui chérissaient un pierrot ou un collier, malgré un accueil parfois glacial. Quel travail titanesque et méconnu que celui qu' accomplissent chaque jour les 200 employés du site!

On salue aussi l'évocation des lapins de Ravensbrück et de leur rébellion, le roman national très édulcoré de la Pologne par rapport à son passé et son antisémitisme, et l'âpreté d'une vie à reconstruire et tenter d'oublier lorsqu'on a tout perdu...Je remercie l'auteure pour son travail et pour avoir ouvert une porte de recherche sur la période de déportation de mon grand-père.
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