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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Troisième tome des aventures du capitaine Anato, gendarme, toujours à la recherche de ses origines en Guyane.

Un jeune a été tué , un autre est poursuivi par le major Marcy, il s' échappe mais c'est pour mieux être poursuivi...


A partir de ce meurtre, Colin NIel réussit le prodige de nous transporter en Guyane comme si on y était...
Plus fort qu'un reportage télé, moins fatiguant qu'un vrai voyage, ce roman est une pépite comme tous les tomes consacrés au capitaine Anato, et comme tous les romans de Colin Niel qui est un de mes écrivains préférés...
Encore une fois, j'ai appris pleins de choses, encore une fois j'ai eu l'impression en refermant ces 564 pages d'avoir remonté le temps en découvrant l'histoire de la Guyane l'histoire de la guerre civile du Suriname , d'avoir appris au niveau géographique, politique, social.
Encore une fois j'ai eu l'impression d'avoir rencontré plein de vies, plein de personnes (et pas des personnages ...),pleins de destins. Certains sont poignants et on se demande ce que font nos politiques pour améliorer la vie des habitants de cette extension de la France, loin, si loin... Certains personnages cherchent les ennuis, mais ont-ils vraiment le choix ?
C'est beau, c'est vrai, c'est ultra réaliste, instructif, et puis c'est poétique, magique, quand la nature, ou quand les traditions ,s'invitent au détour d'une page.
Si j'ai un bémol à apporter, c'est que tous les personnages qui tournent autour d'Anato de près, ou de loin, ont des problèmes, et tous ces problèmes ont à voir avec l'affaire en cours. Trop de coincidences tue le côté réaliste de cette enquête policière qui était plus vraie que nature. Vers la page 450, un des personnages provoque un coup de théâtre, dont je me serais bien passé, pour toutes ces raisons : la probabilité qu'autour d'Anato , il y ait toutes les réponses à l'enquête. d'accord , ça ajoute du drama, mais ça affaiblit aussi le réalisme.

Mais en dehors de ce détail de l'histoire, cette série consacrée à un gendarme est prodigieuse de part son ambition , à savoir transmettre une parcelle de ce qu'est ce territoire (et je vais emprunter les mots de Colin Niel, en personne ) : " humain, complexe, riche , foisonnant, fascinant."
Il a tout dit...





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Guyane, département français le plus pauvre. Ce polar me fait penser à ceux de Ellory. Parce qu'il n'est pas limité qu'au polar, il y mêle le sombre passé, la guerre civile, des événements économiques et politiques, ici ceux de la Guyane et du Suriname, séparés par le fleuve Maroni. Trois enquêteurs principaux, dont un détective privé viré de la police, des trafiquants de drogue, des politiques véreux comme Léon Bertrand. Haletant, bien documenté, personnages fouillés. Un très bon polar qui m'a appris beaucoup de choses. Comme me l'a confirmé Bazart, peut se lire indépendamment des autres.
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Un livre qui peut paraître impressionnant par sa taille, mais quel voyage nous faisons en les ouvrant. Niel prend le temps de nous raconter une histoire brillante et captivante... Un long voyage entre deux pays frères : le Suriname et la Guyane... séparés par un fleuve ; le Maronie. Niel nous présente des personnages très forts, bien construits, aboutis. Un récit dense, épais, mais précis et juste... Pas de faux pas dans cette histoire. Une très très très bonne lecture.
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Clifton, Bradley, Willy, à peine plus de vingt ans, des destins brisés, symbole d'une jeunesse sans espoir. Trois jeunes hommes morts de mort violente. Ils devaient partir pour la France, l'estomac chargé de capsules de cocaïne. le major Clifton, un créole qui connait la Guyane comme sa poche et le capitaine Anato un descendant des Noirs-Marron qui a passé toute son enfance en métropole, mènent l'enquête.
Une enquête qui va entrainer ce duo mal assorti, très loin dans l'histoire de la Guyane et du Suriname. En remontant le fleuve Maroni qui sert de frontière aux deux pays, ils vont soulever la boue et le limon d'une histoire géopolitique mal cicatrisée.

Beaucoup plus qu'un polar, Obia est un long voyage sur le fleuve Maroni. Un voyage entre le passé et le présent de deux pays frères, le Suriname et la Guyane. Que l'on soit Créole, Ndjuka ou expat-bourgeois ces pays et leurs croyances vous colleront à la peau. Une campagne électorale qui met la Guyane en effervescence, un candidat au passé trouble, un journaliste fouineur, une belle histoire d'amour entre une créole et un noir-marron, Colin Niel nous emporte.

Dans un long récit de 500 pages il prend le temps de développer une savante intrigue, d'installer des personnages forts et de raconter l'histoire et le passé récent d'un bout de France souvent oublié.

Dense et roboratif, Obia est un polar captivant dans lequel les flics se déplacent en pirogue, quoi de plus dépaysant. Et le jury Quai du polar 20 minutes ne s'y est pas trompé, qui l'a courronné de son grand prix il y a quelques mois à peine.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Trois jeunes guyanais assassinés, 'mules' au rectum bourré de capsules de cocaïne et trois flics menant chacun son enquête, le capitaine Anato, Ndjuka aux yeux jaunes à la recherche de ses racines surinamiennes, le Sergent Marcy, flic solitaire et ambitieux (mais qui ferait bien d'apprendre à nager) et Vacaresse, gros flic déchu reconverti en détective privé.

Un style sobre et agréable pour narrer sur fond d'obia, la science des guérisseurs, cette histoire qui prend ses racines dans la guerre civile des années 80, l'indépendance surinamienne et l'exode qui s'en suivi vers la Guyane.
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L'histoire se déroule en Guyane gangrenée par le trafic de drogue venant du Suriname et l'immigration difficilement contrôlable. Au coeur d'une enquête haletante, on ne voit pas défiler les 560 pages. le début est un peu ardu avec les nombreux personnages et l'intrigue qui se met en place. Mais ensuite, le rythme s'accélère, on est pris dans la tourmente comme les enquêteurs. Un roman difficile à lâcher. Juste parfois quelques longueurs. Les descriptions de la jungle et des paysages et précises, on se croirait sur les lieu avec le capitaine Anato.

En somme, un très bon livre.
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Très bon livre, mais je le finis sur une impression un peu mitigée. Comme j'ai eu l'occasion de l'indiquer dans ma critique, j'ai perçu un vrai changement vers le milieu du deuxième ouvrage de Colin Niel "Ce qui reste en forêt". L'auteur a franchi un cap dans son écriture, en dépassant ce qui pouvait apparaître comme une sorte de guide touristique pour tourner vers du vrai et grand polar.

Dans "Obia", j'ai un peu l'impression inverse, à modérer toutefois, car je loue la qualité de l'écriture, c'est plutôt l'orientation du roman qui me laisse mitigé. La première partie d'Obia est vraiment un roman policier, tandis que la seconde est davantage la quête d'Anato vers ses origines. Ceci n'engage que moi bien entendu, d'autres pourront être d'un avis différent.

En quelques mots, sur fond de trafic de drogue et des suites de la guerre civile au Surinam, plusieurs morts interviennent et Anato mène l'enquête. Bien tourné, bien écrit, de la recherche historique de qualité.

Pour finir sur une note d'humour, je suis tout de même inquiet de ne pas avoir de nouvelles du Lieutenant Girbal. Si quelqu'un peut me rassurer, je suis preneur. Sinon, j'attendrai le quatrième opus de Colin Niel.
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Beaucoup de monde dans ce livre, l'auteur prenant le parti de retracer séparément  le parcours de tous les protagonistes depuis le jour du premier meurtre, avec des flashback sur leur vie passée et leurs origines. Les connexions apparaissent progressivement et il faut quasiment un organigramme des personnages pour s'y retrouver ; ça dilue beaucoup l'intrigue, et surtout l'action, dans la première moitié du livre.
La Guyane est présente plus qu'en toile de fond, et dans beaucoup de ses composantes, historique, touristique, sociale, politique avec un soin pédagogique parfois trop appuyé. On s'y retrouve quand on connaît, mais il manque un je ne sais quoi d'âme ou d'émotion, pour qu'on rentre vraiment dans le monde guyanais.
L'action esr servie par un style direct, des phrases courtes. Les personnages sonnent vrai, et certains sont attachants. J'ai eu parfois cette impression de les avoir rencontrés sur place.
Bref un polar un peu particulier, avec de multiples intrigues qui s'entrecroisent, des fausse pistes et des questions sans réponse, dont la complexité d'ensemble créée des longueurs et nuit au suspens.
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Obia.

J’ai reçu cette belle reliure de la part de masse critique avec les compliments des éditions du Rouergue. De Colin Niel j’avais déjà lu « les hamacs de carton » qui m’avait beaucoup séduit. En relisant la critique que j’en ai fait en son temps, je retrouve les motifs de mon vif intérêt pour ce jeune romancier, à l’origine ingénieur environnemental, missionné en Guyane française pour la réalisation du parc amazonien.


La Guyane française comme bien d’autres colonies départementalisées est le lieu des chocs culturels et ethniques. Coincée entre le Suriname néerlandais et le Brésil, cette enclave « française » en Amérique du sud est le théâtre de tous les trafics et de toutes les haines larvées. La métropole n’y est pas pour rien qui dans les années 85, à l’image des évènements sanglants d’Ouvéa en nouvelle Calédonie a soufflé sur les braises, en provoquant une immigration massive du Suriname vers la Guyane, en stockant les migrants dans un village de tente sur l’aéroport et en comptant les morts et les blessés. De l’autre côté du fleuve Maroni, les massacres allaient bon train et les prébendes s’organisaient pour conquérir ou conserver un pouvoir dictatorial et sanguinaire.


Depuis, les divers politicards aux mains sales se sont refait le portrait et sont devenus des interlocuteurs fréquentables, du moins, « en superficie » ce qui est à la sincérité ce que la diplomatie est à la politique étrangère. Et c’est ainsi que depuis 2007, le projet de parc amazonien prend son erre de « plus grand par naturel français et européen » (cf le site web), vaste zoo humain (10 000 têtes) et réserve inépuisable de nature et de faune tropicale.


Applaudissements !!!


En attendant…, la jeunesse guyanaise n’a pas de travail. Les familles modestes continuent à vivre comme au milieu du vingtième siècle (voire même avant), ne serait-ce l’abus des médias, téléphones et autres cosmétiques électroniques pour survivre. Faute d’emploi, des jeunes gens ingurgitent les sachets de cocaïne qui traversent le Maroni depuis Albina au Suriname et vont prendre l’avion à Cayenne (une incroyable passoire) pour la Métropole puis les Pays Bas (pour respecter l’ordre colonial sans doute) et ceci presque impunément. La poudre est échangée contre quelques billets de mille euros qui reviennent en Guyane pour nourrir la famille.


Ainsi commence « Obia » qui veut dire à peu près « sortilège » (Colin Niel nous prive désormais du court glossaire si utile dans son premier roman. On est censé savoir désormais ce qu’est un carbet) :


Trois jeunes mecs
L’un djuka , l’autre créole et le troisième noir-marron se bourrent le colon de gélules blanches . Deux meurent. L’un reste et tente de rejoindre Cayenne et son aéroport aux douaniers assoupis et complaisants.


Trois gendarmes
L’un métro défroqué, l’autre créole pervers et le troisième (Anato) noir-marron, les poursuivent et les retrouvent.


Trois femmes
Une mère, une épouse, une maîtresse. Trois femmes de couleurs différentes alignent les faux témoignages.


Dire que l’enquête traine en longueur est faible, même si la comptine semble vouloir donner un semblant de rythme à toutes les vaines recherches des enquêteurs, aux fuites improbables des passeurs et aux accumulations de mensonges et de non-dits des témoins qui n’ont que peu de raison (comme on les comprends) de collaborer avec l’autorité qui n’en est pas une.


Le problème du chômage et de la drogue est endémique dans les territoires d’outremer. Et construire un parc n’est qu’un leurre pour alimenter les gazettes politiques. Pour nier une réalité consternante en la masquant derrière l’éventail en peau de zébie de l’écologie triomphant du dragon.


Colin Niel a beau multiplier les références historiques, a beau se positionner en grand dénonciateur des actions de nos salauds de colons ,il n’arrive pas à justifier l’extrême déconfiture de tous ses personnages qui ne sont, eux, visiblement pas au courant du grand œuvre qu’il construit au Sud du pays, près de la frontière brésilienne, loin de toutes communications raisonnables pour les habitants de la côte nord. The Park of Amazonia.


Partant, ne reste plus qu’à s’attacher au style que je trouve un peu raide. Phrases ultracourtes, sans verbe ou infinitives, comme s’il y avait urgence alors qu’il n’y en a pas.


Et pour finir cet abus inutile dans les conversations de l’inversion suivante :
- Non, elle dit
- C’est au Surinam, il explique
- Oui, elle s’empressa de répondre
Abuser des hiatus est absurde.

Sans compter les innombrables « au final » (proscrits par l’académie française).


« Au final » donc, un roman qui se répète et qui malheureusement ne se sert pas du support que pourrait être l’analyse critique et objective de la politique française aujourd’hui en Guyane, qui faute de faire cesser les trafics et de créer les occurrences d’un développement économique et social cohérent vomit une sorte de bouillie pour les chats (qui d’autres), façon Jurassic park, sur des milliers d’hectares verdoyants.

Une belle mascarade qui échappe aux mains généreuses de son auteur que j'encourage à étendre son propos au delà d'amères constatations.



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Au Suriname, le destin de trois jeunes hommes se retrouvent dans un double-piège, celui des cartels de la cocaïne et celui des revenants d'une guérilla perdue. L'Obia c'est l'esprit des ancêtres, protection contre le mauvais sort, du moins en théorie. On est entre deux eaux, tout du long, entre le bien et le mal, entre la Guyane et le Suriname, entre un destin de mule et celui d'un baron de la drogue, ou encore entre la découverte merveilleuse de paysage et la guerre qui s'y déroule. Un thriller choral bien mené du début à la fin, même si l'auteur prend son temps c'est pour mieux nous mener vers de fausses pistes, et j'adore me faire mener par le bout du nez, je dois quand même dire que j'ai mis du temps à entrer dans ce récit, surtout à cause de l'intrigue qui met du temps à démarrer mais aussi car je n'ai pas vraiment accroché aux personnages à part à Franck, qui n'est pas spécialement un personnage central.
Il y a du bon et du moins bon, j'ai adoré faire ce voyage en terre inconnue même si je l'ai trouvé long, l'intrigue n'est pas très originale mais comme elle est bien traitée, le roman en devient intéressant. Je n'ai pas été subjugué mais je suis loin d'avoir détesté.
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