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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Clifton Vakansie est en fuite. Faire la mule pour transporter de la drogue entre l'Amérique du Sud et l'Europe est risqué. Les deux pauvres bougres qui faisaient le trajet avec lui en ont été pour leurs frais... retrouvés morts.

La Guyane, c'est la porte d'entrée vers l'Europe pour la drogue, mais déjà Franck Marcy et André Anato sont sur les traces de Clifton, surtout qu'ils le soupçonnent d'être l'assassin d'une des deux autres mules.

Tout oppose Marcy, sous-officier, Créole guyanais qui stagne à son poste d'adjoint de chef de brigade, et le capitaine Anato, Ndjuka, un des peuples noirs-marrons originaire de la Guyane néerlandaise voisine (l'actuel Suriname).

Le premier élève seul sa fille sourde, l'autre recherche depuis longtemps à retrouver ses origines de l'autre coté du fleuve Maroni, au Suriname.

Lorsque Pierre Vacaresse, ancien gendarme et agent de recherches privées est sollicité pour enquêter sur la fidélité de Francis Adogoe, ce qu'il découvre le relie à un trafic de cocaïne.

Et il se trouve que l'une des mules a été aperçu en grande discussion avec ce Francis.

Ces morceaux d'histoire sont sans doute liés entre eux, et ils expliqueront certainement pourquoi ces jeunes sont-ils morts.

A mon avis :
Dernier volet d'une trilogie guyanaise dont le capitaine Anato est le fil conducteur, avant de dérouler son enquête, Obia nous évoque la Guyane, ses populations, sa vie, ses traditions, son histoire.

Elle est certainement la toile de fond de ce roman policier. Elle est parfaitement décrite par Colin Niel, qui entre également dans des considérations politiques et d'immigration, dont les origines se situent au Suriname, lors de la guerre civile des années 1980 (durant laquelle de nombreux Ndjukas se sont réfugiés sur Saint-Laurent du Maroni).

En remontant le temps depuis ces années de guerre, ce roman très documenté, nous relate l'évolution de ces populations et la réaction des guyanais des rivages du Maroni, victimes de cet exode.

Mais à force d'évoquer l'histoire de la Guyane, cela ralentit cependant considérablement le rythme de ce livre.
Alors que l'action pourrait être rapide et laisser le lecteur à bout de souffle, il n'en est rien. Bien sûr, L Histoire permet de mieux comprendre les fondements et les origines de l'intrigue (qui plus est, c'est intéressant d'un point de vue éducatif), mais elle a été trop présente à mon gout.

Si bien que ce roman, qui a obtenu pourtant de nombreux prix, n'est pas celui que j'ai préféré de cet auteur. Les autres (Seules les bêtes et Entre fauves) sont plus courts, plus concis et donc plus dynamiques qu'Obia.

L'intrigue y est assez complexe car de nombreux personnages apparaissent et cachent finalement dans la durée leur véritable personnalité.
A titre personnel, j'en avais deviné une bonne part avant la fin (on finit par avoir l'habitude à force de lire des polars !), mais ce n'a pas été gênant pour la suite.

L'écriture fluide de Colin Niel permet cependant de passer un bon moment en compagnie du capitaine Anato, et il n'est pas nécessaire d'avoir lu les deux premiers ouvrages de la trilogie pour aborder celui-ci.

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En déambulant dans les rayons de ma médiathèque je trouve « Obia ». J'ai découvert Colin Niel en lisant « Seules les bêtes » et apprécié cette lecture. le sticker « Prix des lecteurs Quai du polar 2016 » m'a convaincu de l'emprunter.

J'ai peiné dans la première partie du roman, trop de longueur qui fait que l'histoire a du mal à se mettre en place. J'avais l'impression d'être moi aussi accablé par la chaleur guyanaise et de me trainer dans cette enquête aux nombreux personnages. J'ai commencé à lire des pages en diagonale pour avancer plus vite.
A un moment, je suis sorti de ma torpeur. Les rebondissements bien sentis du roman m'ont encouragé à poursuivre ma lecture pour connaitre la fin des recherches criminelles et personnelles d'André Anato.

Les descriptions de ce département français sont vraiment enrichissantes, cela m'a permis d'apprendre l'histoire difficile de la Guyane et de ses habitants.
Livre instructif et très bien écrit. La lecture aurait été plus agréable sans les longueurs du début.
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Glaçant. J'ai eu beaucoup de mal au début car la présentation de tous les personnages est très longue. Mais, une fois que l'enquête de police démarre vraiment, on s'accroche pour connaître la vérité. Et elle est souvent difficile. Cela permet de découvrir aussi une partie de l'histoire, difficile aussi, de la Guyane et de ses habitants.
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Un récit dense, avec un fond historique interressant, dans un département français peu connu, la Guyane.
Une enquête du capitaine Anato, menée conjointement avec le major Marcy. Tout oppose ses deux hommes. Leurs origines, mais aussi leurs passés, leurs vécus.

Deux jeunes hommes sont retrouvés morts, avec des sachets de drogues dans l'organisme, un troisième est en fuite. Une banale histoire de passeurs qui a mal tourné ? C'est bien plus compliqué que cela et toute l'affaire prends ses racines dans la guerre civile du Suriname, fin des années 80, pays voisin de la Guyane et qui amena dans le département des milliers de réfugiés.

L'auteur décrit avec minutie l'atmosphère lourde, humide qui entourent les habitants, natifs ou immigrés. Les paysages, les animaux, l'air, l'eau, c'est beau et c'est pesant.
Nous partageons les réflexions des uns et des autres, leurs pensées les plus intimes, leur mal-être, leur espoir, leur peur, leur doute. le tout empreint de magie, de mauvais sort, de croyances qui ont la vie dure.

C'était vraiment un livre instructif, très bien écrit . Pourtant je l'ai trouvé tout de même trop long. Certains passages auraient pu être écourtés, voire disparaître. La lecture en aurait été plus agréable. A mon avis bien sur.
Dommage que trop de descriptions m'ont lassé, j'aurais pu être plus enthousiaste.


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