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EAN : 9782764813461
228 pages
Libre Expression (18/03/2019)
4.17/5   9 notes
Résumé :
Abandonné alors qu'il était enfant, Antoine Blanchard est déterminé à découvrir qui est son père biologique. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il est écrivain, et c'est sur les quatrièmes de couverture des livres de la Grande Bibliothèque qu'Antoine tente de l'identifier. Un jour, il est convaincu de l'avoir trouvé : Didier Bellefeuille, auteur français à succès. Son besoin de savoir mènera Antoine jusqu'en France, mais il ne se doute pas que son voyage lui révélera des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Quel beau livre! Une superbe plume! Je ne connais pas ses chansons mais ce livre donne assurément, envie de lire ses précédents romans. Ici, Maxime Landry nous raconte la vie simple d'Antoine qui vient d'avoir 18 ans et qui, avec un syndrome d'Asperger, vit sa vie à la fois singulière, à la fois tout à fait normal. Il nous présente un personnage qui n'a pas été épargner dans le passé mais il n'a pas non plus mis en scène un être blessé outre-mesure. Les parents qui l'ont accueilli à l'âge de 7 ans ont investi temps et amour pour le faire devenir un garçon aimé et très intelligent.
La qualité des mots et des descriptions, nous font apprécier dès le début, le ton qu'il apporte à son récit et l'univers dans lequel il nous transporte tout doucement.
J'ai particulièrement apprécié, l'équilibre des détails qui nous font comprendre les tocs et la réalité d'une personne Asperger sans nous étouffer, l'auteur nous fait confiance. D'ailleurs, ce n'est pas une histoire basée sur le fait que le personnage ait ce syndrome :
La quête d'Antoine sera jusqu'à la fin de retrouver son père comme le titre l'indique mais il ne le fait pas autant dans la souffrance que dans la confiance. Ce n'est pas, le moins du monde, l'histoire d'un garçon malade ou triste. C'est plutôt la magnifique histoire d'un garçon très intelligent, confiant, aimant et vivant.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Ce qui me fascinait, c’était la possibilité d’arrêter le temps et d’immortaliser des bouts d’une vie sur pellicule. En découvrant mon intérêt pour le comptoir de photographie, Maryse et Pierre m’ont offert mon premier appareil. Cette passion ne m’a jamais quitté, mais elle a évolué. Je suis passé du Kodak à l’effigie des Tortues Ninja au Canon professionnel que j’ai reçu pour mes dix-huit ans. J’ai des centaines d’albums photos de moments que j’ai capturés à travers ma lentille, comme pour fixer les instants de bien-être. Ceux que je capte quand plus rien ne me dérange.
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Depuis ma naissance, je me suis adapté aux couleurs des autres. Comme un caméléon. J’ai dû me fondre dans le décor des différentes maisons dans lesquelles j’ai vécu, jusqu’à ce que vous veniez me chercher. J’ai eu des chambres de toutes les couleurs et tapissées de toutes sortes de choses.
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On m’a abandonné lorsque je suis venu au monde. Jusqu’à l’âge de sept ans, je n’ai eu aucun repère. Je vivais dans mes valises, à me promener à travers le Québec. Pas à la recherche d’une famille, mais plutôt à la recherche de deux personnes qui décideraient de me garder pour une période un peu plus longue que la précédente. Jusqu’au jour de mes sept ans, celui où Pierre et Maryse m’ont adopté. Pour moi, ça signifiait très peu à l’époque. Mais maintenant, je me rends compte qu’ils m’ont sauvé la vie. Ils m’ont permis d’avoir un domicile fixe et des points d’ancrage.
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Personne ne se soucie de moi. Ils ne m’aiment pas. Je ne suis pas comme eux. Moi, je n’aime pas la vie. Il n’y a pas si longtemps, j’avais bien l’impression que je n’aurais plus à subir cette scène tous les jours puisque de nouveaux parents m’emmenaient loin d’ici, à Chicoutimi. J’aurais dû me montrer plus coopératif quand venait l’heure de me mettre au lit. Cela les aurait peut-être empêchés de me ramener aussi rapidement à l’entrepôt où l’on me restreint à me taper le chaos de cette heure obligatoire dans la salle de jeux du centre jeunesse.
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Tu sais, notre force ne se mesure pas par nos paroles. C’est facile d’écouter et de conseiller. Ce qui est difficile, c’est de mettre en application ce qu’on suggère aux autres de faire. C’est ce dont je m’aperçois aujourd’hui. Pendant toutes ces années, je t’ai dit d’arrêter tes recherches infructueuses pour retrouver ton père. Que ça ne ferait que te rendre encore plus malheureux. Aujourd’hui plus que jamais, je réalise pourquoi tu as fait tout ça. Je peux maintenant m’imaginer ce que tu ressens…
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