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4,3

sur 1973 notes
Je n'ai pas trop envie de chroniquer ce livre. Il m'a juste profondément intéressée, émue, retournée, etc.

La narratrice passe la nuit dans le musée Anne Frank et n'arrive pas à entrer dans sa chambre. Mais n'est-ce pas de sa propre histoire dont elle a peur ? Sa famille juive de l'est de l'Europe et même de France ? de son ami qui part avec ses parents se jeter dans la gueule d'un pouvoir dictatorial qui tue sans coup férir ?
Ce livre est un coup de coeur et un coup de point pour moi.
Lisez les autres chroniques elles sont très belles
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Une force qu'elle ne comprend pas pousse Lola Lafon a choisir le Musée Anne Franck à Amsterdam pour passer une nuit dans le cadre d'une expérience lancée par les éditions Stock.
En tant que juive, elle a toujours évité autant que possible de se confronter à tout ce qui fait écho à l'histoire familiale. Elle aura d'ailleurs beaucoup de mal à franchir la porte de la chambre d'Anne Franck cette nuit-là, risquant même de ne pas y entrer.

D'un côté, l'autrice redonne à Anne Franck des lettres de noblesse en la repositionnant comme une vraie écrivaine et pas seulement une jeune fille qui tenait un journal intime. Ce faisant, elle donne un autre éclairage que celui que tout le monde appréhende tant l'oeuvre d'Anne Franck a été galvaudée, censurée, transformée, interprétée... Et cet éclairage est tellement bien amené et intéressant que ça me donne envie de me replonger dans ce journal que j'ai lu adolescente.

D'un autre côté, Lola Lafon nous partage, avec beaucoup de pudeur et de sensibilité, une partie de sa propre intimité. C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai lu certains passages qui la concernait, elle ou sa famille. Je dois avouer avoir toujours eu beaucoup de mal à me représenter la judaïcité; ce n'est pas une nationalité, c'est plus qu'une religion... J'ai toujours eu l'impression que pour comprendre ce que c'est que d'être juif, il fallait l'être soi-même. Et en lisant la plume délicate de Lola Lafon, je me rends compte que je ne suis pas loin de la vérité car c'est aussi la complexité d'un héritage culturel qui ne s'explique pas mais se ressent. Aujourd'hui, alors que je lisais ce livre qui mettait au jour toute cette ambiguïté identitaire, le Hamas attaquait Israël à coup de roquettes; la guerre reprend, sauvagement, sans discernement... L'Histoire n'arrête pas de repasser les plats...

Lola Lafon a offert un peu d'elle à ses lecteurs, tout en offrant à Anne Franck un statut d'autrice; deux belles personnes qui se sont rencontrées, une nuit au musée, par delà le temps et la mort.
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Si l'on m'avait demandé si je connaissais Anne Frank, j'aurais répondu que oui, bien sûr, j'avais lu son journal dans le cadre des lectures imposées par l'école, que j'avais été submergée d'émotions lors de ma lecture et qu'il m'avait marqué durablement, même si je ne me souvenais plus des petits détails.

L'important que j'avais gardé dans ma mémoire, c'est que ce récit véridique était un drame, que cela finissait mal : arrestation, emprisonnement, déportation dans un camp (je n'aurais plus su dire lequel) et mort de toutes les personnes, hormis le père d'Anne.

Pauvre imbécile que j'étais, je pensais tout savoir, tout connaître, mais en fait, comme tout le monde, je ne savais rien, mais je pensais savoir… La lecture de ce roman que Lola Lafon a écrit après sa nuit au musée d'Anne Frank a éclairé ma lanterne. le pire, c'est que j'aurais pu l'éclairer moi-même en allant sur wiki, tout simplement.

Une fois de plus, c'est grâce à La Grande Librairie (avec Augustin, maintenant), que j'ai eu envie de découvrir ce petit essai de l'autrice.

Son passage dans l'émission m'avait déjà grandement éclairé ma lanterne et j'avais été choquée d'apprendre que le journal d'Anne avait été caviardé par certains éditeurs, que ceux qui l'avaient mis en scène avaient voulu faire quelque chose évoquant l'espoir, parce que montrer de la brume montant d'un camp de concentration, c'était trop dur pour les spectateurs.

Quel espoir peut-il y avoir dans ces pages qu'Anne écrivit, durant son confinement de deux années dans l'annexe (autre chose que notre confinement à nous) ? Pour moi, il n'y en avait aucun. L'Homme massacrait des gens pour leur religion, se foutant pas mal que dans le lot, certains ne soient pas croyants, pas pratiquants. On assassinait aussi d'autres personnes, tels des handicapés, des tziganes, des prisonniers politiques, des homos…

Espoir ? Lequel ? Que ça ne se reproduise plus ? Impossible, l'Homme aime massacrer ses semblables.

Pour moi, il ne faut pas édulcorer un récit, on peut adoucir certains passages, mais pas transformer le récit authentique d'Anne Frank en une espèce de film, pièce de théâtre, roman guimauve avec de l'espoir sur l'être humain ou masquer les crimes des nazis.

Il faut haïr les nazis, il faut haïr cette idéologie. Les combattre avec des mots, des témoignages (et non pas à la manière du Pout-pout qui veut juste une excuse pour faire la guerre à l'Ukraine).

Dans cet essai, l'autrice en profite aussi pour s'interroger sur sa vie, sur ses ancêtres, dont l'arbre généalogique a été arraché dans les camps, dans les guerres, les fuites incessantes de pogrom. Cette nuit passée au musée d'Anne Frank, dans cette annexe où il ne reste rien, lui sert aussi de catharsis, d'introspection sur sa famille, sur les non-dits et elle parlera même des Khmers Rouges (ce qui me fait penser que sur le sujet, je ne connais rien).

Lors de ma lecture du journal, je ne me souviens pas m'être identifiée à cette jeune fille, je ne l'aurais pas su, je vivais une petite vie tranquille, sans devoir me cacher. Par contre, j'avais eu peur… Peur qu'un jour le nazisme ne revienne, que l'on recommence à exterminer des gens pour des raisons abstraites, telle une religion.

Qui sait, si un jour, on massacrait des cathos et que je devais me cacher, survivre, abandonner tout ce que je possédais (et quand on est gosse, on est nombriliste, on tient à des futilités qui sont importantes à ce moment-là) ? L'horreur totale, j'avais été glacée, traumatisée aussi.

Maintenant que j'en sais plus sur Anne Frank, sur son journal qui n'en est pas un, puisqu'elle l'a retravaillé dans le but qu'il serve de témoignage, ce qui fait d'elle une autrice à part entière, et non une diariste, je n'ai qu'une envie, relire le livre ! Dans le texte intégral si possible, sans les caviardages, parce que je ne me souviens pas des interrogations d'Anne sur la sexualité…

Anybref, il m'est assez difficile d'arriver à trouver les mots justes sur l'essai de madame Lola Lafon tant cette lecture m'a émue à certains moments.

J'ai eu aussi des moments de rage pure, lorsque j'ai lu que des négationnistes osaient dire qu'Anne Frank n'avait pas existée, que son journal était un faux.

Pire, l'un d'eux à même dit qu'une jeune fille de 15 ans n'aurait pas été capable de penser et encore moins d'écrire ce qu'il avait lu dans son journal.

Une lecture des plus instructives, des plus intéressantes, un mélange entre la nuit passée au musée, les introspections de l'autrice, ce qu'elle a appris sur le journal, sur le comment il a été publié, comment il avait été sauvegardé et sur l'imbécilité des Hommes qui voulaient en faire une oeuvre sur l'espoir, parler de la bonté innée des hommes…

Un livre coup de coeur et un sacré coup dans mon coeur, dans mes tripes…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Lecture audio

Anne Frank, son journal lu à l'adolescence et dont je me souviens du lieu où je l'ai lu, qui me l'avait mis entre les mains (mon grand-père) 3st un ouvrage qui ne peut laisser insensible quand 9n connaît le destin de son auteure, symbole d'un massacre organisé, planifié.

Lola Lafon décide de passer une nuit dans des lieux où elle vécu, qui lui rendent hommage mais également d'éclairer le lecteur sur l'histoire et de ce que certains ont décidé de galvauder, e transformer.

Cela aurait pu être un énième essai mais elle en fait un ouvrage plein à la fois de tendresse, de colère, de sensations et d'émotions mais aussi un retour personnel sur sa propre histoire, jamais partagée jusqu'à ce jour, dans d'autres lieux, dans un autre pays, une autre jeunesse fauchée par la barbarie.

Elle se livre dans ce journal nocturne à une enquête minutieuse, s'imprégnant des lieux, de ceux en lien avec ceux-ci hier mais également maintenant, levant également le voile sur son travail d'écriture, son passé et les sentiments qui ressuscitent.

C'est une nuit dans la noirceur mais racontée avec beaucoup de sensibilité et de clairvoyance.
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Après avoir refermé le Journal d'Anne Frank, j'ai eu un peu de mal à la quitter et j'ai donc enchainé sur le récit de l'autrice Lola Lafon de sa nuit passée dans l'Annexe.
J'ai beaucoup aimé ce texte : on y trouve évidemment son ressenti face à ces lieux "vides", sa pudeur face à la chambre d'Anne, face aux photos décorant sa chambre, les rencontres faites pour préparer cette nuit et l'utilisation/adaptation du journal d'Anne ... mais une part beaucoup plus personnelle aussi, sur son histoire familiale, l'absence de souvenirs, la difficulté de parler de la Shoah dans sa famille.
Une nuit déclencheur donc : de liens vers d'autres privés d'avenir, sur son propre métier d'autrice, sur le lien à l'écriture.
Un texte très émouvant.
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Pour la collection Ma nuit au musée, Lola Lafon a décidé de visiter le Musée Anne Frank à Amsterdam avec une étude sur l'adolescence, le génocide et l'écriture, en instituant des parallèles entre sa propre famille et celle de cette jeune fille qui ne parviendra jamais à l'âge adulte.

L'autrice, avec une écriture intime, nous fait parcourir les pièces de l'Annexe, appartement aménagé dans des locaux de l'entreprise d'Otto Frank, où huit personnes ont été confinées durant plus de deux ans avant d'être découvertes, sans doute suite à une dénonciation, et déportées.

Lola Lafon trouve les mots pour mettre en évidence l'importance du vide dans ce musée créé pour éprouver l'absence. On y effleure les questionnements de Lola Lafon sur sa propre adolescence, sur sa passion pour la littérature héritée de sa grand-mère, sur ses difficultés à vivre l'exil après le départ de Roumanie, sur le poids de l'Histoire dans une famille juive.

Trouver l'inspiration dans un musée pour un écrivain, principe de cette collection, doit être un exercice complexe : il faut faire découvrir ce lieu de culture, en portant un regard différent de celui d'un conservateur. Si Lola Lafon est restée dans les thèmes attendus sur une partie de cette non-fiction, une réelle émotion se dégage de l'épisode qui donnera le titre de ce livre « Quand tu écouteras cette chanson ».

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Dans le cadre de l'opération « Une nuit au musée », Lola Lafon part à Amsterdam pour le musée Anne Frank où elle passera une nuit dans l'annexe.
Même si on connaît tous Anne Frank et la tragédie vécue par la famille, on apprend encore ici des choses.
Durant cette nuit où elle attendra le matin pour oser entrer dans la chambre d'Anne, lui reviennent les drames de sa famille personnelle.
Ses grands-parents, juifs ont dû s'exiler, quitter la Roumanie, subir des persécutions.
Tout se mélange un peu dans sa tête et elle écrit comme tout lui vient.
La persécution des peuples est trop présente dans son esprit pour qu'elle puisse apprécier cette nuit peu banale.
Je ne sais pas pourquoi je n'avais pas spécialement envie de lire ce livre.
Le hasard me l'a fait ouvrir.
Comme dans « La petite communiste qui ne souriait jamais », j'ai ressenti une certaine confusion et la sensation que l'auteure ne savait pas vraiment elle-même ce qui menait son écriture.
Je ne regrette cependant pas de l'avoir lu.
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Je viens d'acheter mes billets pour la visite de la maison d'Anne Frank. Il s'en est fallu de peu que je ne puisse en faire l'acquisition. Je passerai bientôt 2 semaines à Amsterdam et je ferai la visite la veille de mon départ, à 20h le soir, si près de la fermeture. Les autres plages horaires étaient complètes. Une bonne étoile me semble présente pour que j'entre dans l'univers d'Anne alors que je me berce de tout ce qui y a trait.
Je connais Anne Frank de nom seulement. Je n'ai jamais lu son journal et j'ai trouvé ce livre de Lola Lafon récemment dans une boîte à livres, sans connaître l'auteure. Tout est encore dans tout.

Quelle découverte!
Une déambulation par procuration chez Anne Frank grâce à une nuit au musée. Lola Lafon nous fait vivre des pans de ses souvenirs personnels qu'elle recoupe avec les images qui lui viennent de la préparation à sa visite et à la visite elle-même. Je crois que madame Lafon a un vécu qui la dédouane pour l'écriture de ce livre. Elle est juive et petite-fille de gens qui ont été déportés. Elle semble avoir l'horreur des camps inscrit dans son code génétique. Elle nous évoque son errance dans l'Annexe comme une balade dans ses souvenirs, de son enfance et des siens. C'est touchant et respectueux.

« Je ne savais pas à qui je ressemblais. Mes grands-parents n'avaient plus de photos de leurs frères et soeurs, ces adolescents russes, polonais, morts de froid, de faim, d'épuisement, dans les convois qui les menaient au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau et dans le camp lui-même. »
Je suis heureuse d'avoir lu ce livre avant le journal d'Anne, je me permets ainsi d'être influencée. Car je crois que Lola Lafon nous présente une jeune fille différente, une Anne moins cliché et plus vraie, une réelle personne.
Ceci en attendant ma visite au musée, qui risque d'être tout sauf ennuyeuse….
Un roman lumineux dans la nuit… pour ne jamais oublier!
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Lola LAFON. Quand tu écouteras cette chanson.

Suite à une commande éditoriale, Lola LAFON demande à passer une nuit dans le musée de Anne FRANK. Ce doux prénom et ce nom résonne en nous. Oui, il y a quelques décennies, nous avons lu « Le journal », tenu par cette jeune fille lors de sa captivité à Amsterdam. Jamais elle ne deviendra adulte. En effet, née le 12 juin 1929, cette jeune fille juive, exilée à Amsterdam, sera arrêtée le 4 août 1944, déportée à Auschwitz, et mourra, victime du typhus à Bergen Belsen en mars 1945.

Lola LAFON nous décrit avec précision le lieu occupé par la famille FRANK à Amsterdam. Elle a l'opportunité de vaquer toute une nuit dans ce temple d'exil. Mais c'est furtivement qu'elle visite ce musée, sur la pointe des pieds, craignant de déranger l'héroïne. Nous la suivons au cours de cette longue nuit, du 18 au 19 août 2021. Ce lieu est chargé d'émotion et avec beaucoup de réalisme, Lola se glisse dans la peau de Anne. La sensibilité à fleur de peau, elle nous décrit les sentiments, les pressentiments, la pensée,le ressenti de la jeune fille. Il nous semble la voir, penchée sur son cahier, écrivant ses pensées, plantant le décor de cet son univers fermé. Il faut supporter au quotidien les autres protagonistes. En effet il y a huit personnes dans ce grenier aménagé en cache. Et dessous, des gens travaillent. Personne ne doit parler, marcher, faire couler même un filet d'eau lorsque les locaux inférieurs sont occupés. Otto FRANK, fuyant la nazisme a cru bien faire lorsqu'il s'est installé avec sa famille dans cette ville. Mais la barbarie les as suivie et les arrestations des juifs ont été très nombreuses dans les Pays-Bas. Délation… Jalousie…. Promesse de récompenses….

Au cours de sa narration, Lola nous expose les diverses variations faites autour de ce journal, tenue par une jeune fille lors de cette guerre, journal d'une prisonnière, bien malgré elle. Peut-être a-t-il été trop expurgé, afin de ne pas attiser les suspicions des divers combattants. La première parution date du 25 juin 1947. Et cette mise en scène en temps que pièce de théâtre ne réunit que peu de personnes. le film n'a pas eu beaucoup plus de succès. Pourquoi le porter sur grand écran ? Chacun, au cours de sa lecture, de sa relecture met en scène les différents protagonistes. Chacun exprime ainsi sa propre perception, variable au cours du temps, de l'âge, et même du moment de la journée. Alors la nuit, c'est encore pire, avec le silence qui plombe les locaux, la solitude qui écrase la personne, l'isolement, cette absence d'objets...

Au cours de son récit, Lola nous révèle une partie de son passé. Elle aussi avec sa famille, a dû fuir l'oppresseur…. Une autre vie bouleversée, meurtrie, blessée. Nous retrouvons d'autres opprimés sous d'autres gouvernement tout aussi cruels que HITLER…. Et dire que cela continue, encore et encore et à nos portes… Combien de SHOAHS faudra-t-il pour que les armes se taisent ! ! !

J'aime l'écriture de Lola. C'est le troisième livre que je lis de cette autrice. « La petite communiste qui ne souriait jamais », « Chavirer », de véritables coups de coeur. Suite à cette dernière production, je vais relire, avec beaucoup d'attention « le Journal d'Anne FRANK ». Merci Lola pour cette immersion dans l'intimité de Anne. Ce musée constitue un mémorial. Il n'y a rien à voir, ou si peu. Il incite à la méditation, au calme, au recueillement, à la prière. J'imagine le retour dans le monde réel, avec les bruits de la rue, l'activité diurne, les commerces… Chacun respire un grand coup afin d'évacuer toute la souffrance contenue lors de cette visite. C'est cependant un lieu de mémoire à voir. Ce "journal d'Anne FRANK" constitue la mémoire de toute une génération d'enfants perdus, ensevelis sous les limbes de l'Histoire. Je recommande vivement ce documentaire. et lire ou plutôt relire le livre originel. Bonne lecture .
( 05/01/2023) .

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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La collection Une Nuit au musée des éditions Stock vient de s'enrichir d'un nouveau titre et pas des moindres.
Lola Lafon passe donc une nuit dans le musée dédié à Anne Franck à Amsterdam. Il se trouve que ce musée permet d'accéder à l'Annexe, minuscule appartement dans lequel Anne Franck, sa famille et des amis, huit personnes au total, passeront 2 ans à se cacher.
L'histoire, tout le monde la connait. Ou croit la connaître.
Lola Lafon raconte comment le fameux journal a fait l'objet de coupures éditoriales, d'adaptations humiliantes pour le rendre « bankable » et plaire à un public qu'on préférait satisfaire plutôt que d'éduquer.
On n'invente rien et rien ne change.
Lola Lafon fait part de son émotion, de sa pudeur à être physiquement si près de la chambre d'Anne Franck et si loin de la conscience de ses préoccupations. Elle s'attarde sur l'exposition, déambule dans les pièces de l'Annexe mais ne peut franchir la chambre d'Anne Franck, lieu dont elle ressent une intimité qu'elle ne peut se résoudre à profaner.
Lola Lafon explique aussi pourquoi écrire sur une victime de la Shoah relève d'un blocage face à son histoire familiale. le cheminement de sa pensée à cet égard est partagé sans fard avec le lecteur qui ne peut que faire preuve d'empathie.
Enfin, elle partage un souvenir précieux et déchirant qui explique le titre du livre.
C'est un récit bouleversant qui s'attache à réhabiliter Anne Franck en tant qu'écrivaine et à faire valoir Le Journal en tant qu'oeuvre littéraire.
Mais c'est aussi un hommage à toutes les victimes de dictature.
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