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EAN : 9782070408856
233 pages
Gallimard (15/06/1999)
3.48/5   333 notes
Résumé :
« Le jour où mon père est mort, le 30 juillet 1980, la réalité a cessé de me passionner. J'avais quinze ans, je m'en remets à peine. Pour moi, il a été tour à tour mon clown, Hamlet, d'Artagnan, Mickey et mon trapéziste préféré ; mais il fut surtout l'homme le plus vivant que j'ai connu.

Pascal Jardin, dit le Zubial par ses enfants, n'accepta jamais de se laisser gouverner par ses peurs. Le Zubial avait le talent de vivre l'invivable, comme si chaque... >Voir plus
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Dur dur d'être un Jardin !
Après Jean, le grand-père, pétainiste actif
la grand-mère plus que foldingue
le père Pascal plus qu'original
la mère dont il parle dans un autre livre
il n'est certainement pas facile de trouver sa place.
Le Zubial, c'est le surnom donné à son père, écrivain, scénariste, mort à 46 ans et qui brûla la vie par les deux bouts, laissant Alexandre à 15 ans en emportant ses repères.
Le plus souvent ça m'agace les gens qui ne savent écrire que sur leur famille.
Mais bon, là il faut reconnaître que ce père fut vraiment un être à part.
D'un rare anti-conformisme, il vivait sa liberté à tout prix.
Il rejette ses peurs, accepte ses contradictions, aime à tout va, ne craint aucun jugement, se laisse gouverner par ses désirs.
Les membres de cette famille forment un « club de dinosaures exemptés de réalité »
Je comprends le besoin qu'a eu Alexandre d'en parler et je me demande comment il s'est construit après cette jeunesse dans une famille vraiment hors norme où souffle un grand vent de folie.
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Une véritable déclaration d'amour filiale. Un hommage émouvant à la personnalité de son père. Un livre pour nous rappeler de ne pas nous cantonné dans le rôle que l'on doit jouer mais que l'on doit garder le grain de folie qui nous habite lorsque l'on est enfant.
Après la lecture de ce bouquin une quantité de conneries vous viennent en tête mais le pire c'est que vous les mettez à exécution. le plus souvent pour le bonheur de tous.
A relire régulièrement.
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Quelle famille ! Se peut-il qu'il y ait au monde des personnages aussi fantasques que le Zubial. Un personnage qui croyait en lui au point de n'avoir peur de rien ni de personne. Au point de se préférer dans la stimulation de la difficulté plutôt que dans l'assoupissement du confort. Et comme la chance rit aux audacieux, elle l'a souvent accompagné dans ses entreprises les plus folles. le Zubial, c'est Pascal Jardin, le père d'Alexandre.

Oui, mais voilà, quelle part d'affabulation cet ouvrage truculent comporte-t-il ? Quand pareil essai biographique devient-il roman, dans lequel pour le coup tout deviendrait vrai puisque c'est le propre du roman que de faire de l'imaginaire une vérité. La vérité n'étant pas exactitude. C'est Marguerite Yourcenar qui nous en convainc. La vérité appartient à celui qui l'assène.

Les ouvrages consacrés à sa famille ont quand même suscité quelques controverses y compris et surtout de la part des membres de cette dernière. La lecture du Zubial laisse quand même pantois à la considération des péripéties dont sa vie d'extra terrestre aurait été émaillée. Jusqu'où Alexandre Jardin a-t-il idéalisé ce père, certes hors du commun, au point d'en faire ce héros extravagant. Au point de déposséder son fils de sa personnalité propre jusqu'à ce qu'il s'exorcise lui-même en le livrant à la connaissance du monde avec cet ouvrage.

Quoi qu'il en soit, cela reste un texte d'une fantaisie incroyable et fort distrayant. Et pour ne pas rompre le charme, j'ai tout pris pour argent comptant. C'est vrai qu'un peu de folie ça fait du bien dans nos vies trop bien réglées.

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N°927– Juin 2015

Le Zubial - Alexandre Jardin - Gallimard.

Alexandre Jardin poursuit son travail autobiographique. Ce nom bizarre, ce sobriquet, c'est celui de Pascal Jardin, donné par ses enfants. « C'était son nom de père comme d'autres ont un nom de scène »[nous ne saurons cependant pas la véritable signification, le sens caché de cette appellation familiale, mais après tout peu importe].

Sous la plume de son fils, Alexandre, il prend la dimension non de la statue de commandeur qui aurait tout aussi bien pu être la sienne mais au contraire la figure tutélaire d'un extravagant au sens plein du terme, familier de la démesure, du bizarre, de l'insensé. Pour nous en convaincre, l'auteur énumère force exemples où ce père de famille joue sa vie, et celle des siens, sur un coup de tête devant une table de casino, en conduisant à 140 à l'heure sur une route départementale les yeux fermés ou devant une femme qu'il entend conquérir. Ce fut, semble-t-il un amant d''exception et sans doute bien au-dessus de tout ce que le monde peut compter de Don Juan et de Casanova puisque, 16 ans après sa mort et chaque année, la plupart de ses anciennes maîtresses se réunissaient, autour de son épouse pour une messe en sa mémoire dans une église parisienne ou cette main anonyme qui, chaque année, à la date anniversaire de sa mort, fleurit sa tombe. C'est l'apanage de ceux qui ont fait rêver les vivants (les vivantes) que de pouvoir le faire même après leur mort ! Il avait en effet une attirance pour les femmes, celles des autres en particulier, mais aussi la sienne qui lui donna quatre héritiers. Il la trompa certes abondamment mais ne la quitta jamais et, selon Alexandre, elle ne fut pas non plus en reste mais demeura à ses côtés parce qu'elle avait sans doute compris la vraie nature de cet homme et eu le tact de en pas s'en offusquer. La liberté qu'elle réclamait pour elle était en quelque sorte la réponse de celle qu'elle lui consentait. Il voulait être cet éternel amant comme d'autres veulent rester enfants. Il était capable de faire n'importe quoi pour passer d'une maîtresse qu'il abandonnait ensuite, à une autre tout aussi inconnue parce que sa vie c'était avant tout séduire les femmes qui ne demandaient que cela. L'une d'elles croisait-elle son regard, il commettait ainsi n'importe quelle excentricité pour attirer son attention, la séduire et faire de ces instants une fête. Quant à elles, qu'elles soient riches ou modestes, aristocrates, bourgeoises, plébéiennes ou simples prostituées, cela leur laissait des souvenirs qui parfois les faisaient pleurer. Leurs larmes étaient autant d'hommage à cet homme qui ne pouvait pas laisser ceux (et surtout celles) qui le croisaient indifférents. II ne craignait pas, de son vivant, de bousculer toutes les convenances et même tous les tabous pour entrer dans le lit d'un femme, surtout si elle était mariée ou se livrer, en présence de sa famille aux pires absurdités qui eussent pu contrarier durablement son unité, son existence et sa pérennité. Si on en croit l'auteur, il avait l'art de se mettre dans des situations où l'irrationnel le disputait à l'excès ! Personnage solaire, il ne se trouvait bien qu'avec le gens qui partageaient sa nature exceptionnelle. Il est présenté en effet comme un homme qui avait la liberté chevillée au corps, comme d'ailleurs le talent qui ne s'arrêtait pas à l'écriture de romans ou de scénarios de films même si la mémoire collective n'a pas vraiment retenu son nom. Cet étonnant amoureux de la vie a voulu, comme souvent les gens de sa carrure, la consommer par les deux bouts ce qui le précipita plus vite que les autres dans l'au-delà mais aussi dans l'oubli. Il eut, comme le dit son fils « élégance de mourir jeune »(46 ans), trait d'humour qui cache mal son chagrin de son fils de l'avoir perdu à 15 ans, en pleine adolescence. Au moins cet homme eut-il la chance de ne pas se voir vieillir. Mourir jeune, même si cela bouleverse et révolte ceux qui l'aiment et lui survivent presque malgré eux, a au moins l'avantage pour le principal intéressé de le faire entrer de plain pied dans la légende familiale qui parfois déborde sur l'extérieur. Cela fige aussi définitivement les rapports père-fils parfois difficiles et ouvre largement la porte à l'imagination, aux fantasmes. Quoi d'étonnant dans ses conditions que le fils veuille marcher sur les traces de son père et la truculence de son style, dont j'ai souvent parlé dans cette chronique et qui fait, à mes yeux, l'intérêt de ses livres, en est la marque. Il tire sans doute cela de ces histoires, le plus souvent apocryphes, que Pascal leur racontait. Elles attestaient de cette imagination féconde qui fut la sienne, qui transformait la réalité la plus banale en moment d'exception, la repeignait en bleu en la semant de strass, pourvu qu'elle brille ! Pourquoi le faisait-il ? Sans doute pour être original, pour se singulariser et suivre la pente naturelle de sa personnalité qui le poussait à l'excès en tout, pour être différent des gens qui répètent à l'envi que « la vie est belle » sans être capable vraiment s'en persuader ! Elle ne l'était peut-être pas assez pour lui puisqu'il la titilla en permanence en lui donnant le corps des femmes pour décor. C'était sûrement bien autre chose qu'une simple démarche de jouisseur, peut-être une manière d'affirmer qu'on recherche quelque chose qu'on ne trouvera probablement pas mais qui assurément existe dans la complexité et dans la diversité de la vie et qu'il est urgent de la rechercher. Différer son entrée dans l'âge adulte en se lovant dans le giron chaud de l'enfance était probablement son plus urgent souci. Cette quête vaut bien la peine qu'on la mène tant il est vrai qu'elle est elle-même porteuse d'autre chose qu'on peut parfois appeler « merveilleux ». Portait-il en lui des blessures à ce point profondes qu'il ne concevait sa propre existence que comme un cautère qu'il s'appliquait lui-même chaque jour, et d'autant plus intime qu'elles étaient secrètes et qu'il éprouvait le besoin de les cacher sous le masque de l'excentricité et que seule la mort put guérir ?

Pourtant c'est une lourde hérédité pour Alexandre qui paraît-il lui ressemble physiquement. Ressembler à ce père qui lui-même avait moins les gênes de son géniteur, « le nain-jaune », politicard notoire, que de sa mère, est pour Alexandre à la fois du grand art et une véritable gageure tant la fascination que son père exerce sur lui est exceptionnelle. Porte-t-il les mêmes plaies que lui ? Plus que les extravagances copiées sur lui, l'écriture de romans, avec cette verve si particulière, est sans doute la réponse à cette question. Encore que ! Comptable des facéties de son « zèbre » de père,il énumère ces faits au rythme de son entrée progressive dans la vie (J'ai 7 ans, il fait ceci, j'ai 8 ans, il fait cela…) comme d'autres évoquent les paires de claques reçues en manière d'éducation...

Je sors de la lecture de ce roman émerveillé en me demandant quand même si tout cela est vrai. Il faut préciser que le Zubial lui-même avait érigé le mensonge à la hauteur d'une institution. Pourquoi pas après tout, même si la fiction et l'attachement d'Alexandre Jardin à la mémoire de son père autorisent bien quelques débordements de la réalité. J'ai lu ce roman avec une passion sans doute aussi grande que celle que l'auteur a mis à l'écrire.
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Alors qu'il était adolescent, Alexandre Jardin a perdu son père Pascal, lui-même écrivain (et scénariste). C'est son surnom qui a donné le titre au livre qui lui est entièrement consacré. En réalité, avant de le lire, je ne connaissais pas du tout l'oeuvre d'A. Jardin et j'ai été vraiment estomaqué par « le Zubial », surtout par son début - disons la première soixantaine de pages qui m'ont semblé très réussies.
Si les nombreuses anecdotes rapportées au sujet de Pascal Jardin sont véridiques – et a priori je n'ai aucune raison d'en douter – ce personnage, incroyablement libre vis-à-vis de toutes les conventions sociales, ne reculait devant aucun obstacle pour réaliser tous ses désirs, même les plus fous. Il saisissait toutes les opportunités qui se présentaient et, surtout, il les suscitait et allait au bout de sa fantaisie. Devant la vitalité et l'audace de son père, le fils est médusé et béat d'admiration. Quant au lecteur, il se trouve également stupéfait et réalise qu'il utilise seulement une infime partie de son potentiel personnel.

Cependant, au fur et à mesure que le lecteur avance dans sa lecture, la verve extraordinaire d'A. Jardin semble perdre une partie de son pouvoir magique: on s'habitue peu à peu aux folies du "Zubial" et la joie devant ses joyeuses transgressions s'affaiblit. Et surtout, on perçoit avec un certain malaise le poids écrasant du père sur son fils, qui maintenant parait "bégayer" sa propre vie. On peut alors voir en Pascal Jardin un monstre d'égocentrisme et un asocial.
Plus loin dans le livre, un doute encore plus sérieux saisit le lecteur: au fond, ce portrait du père ne serait-il pas (en grande partie) le résultat des "complexes" du fils ? Après tout, le futur écrivain avait seulement quinze ans au décès de son papa et, même précoce, il n'avait probablement pas une appréciation réaliste de la vie du Zubial. Et moi, en gobant tout ce que l'auteur me donne à lire, ne suis-je pas en train de me faire piéger par ses fantasmes, à mon tour ?
Ces doutes m'ont un petit peu gâché mon impression globale sur le livre. Des lecteurs m'ont dit que cet esprit caractéristique d'Alexandre Jardin se retrouve ailleurs dans d'autres livres et qu'on devient donc assez blasé. Je n'ai pas vérifié cette affirmation. Par contre, j'ai voulu lire "Le nain jaune" écrit par Pascal Jardin et je n'ai pas été du tout emballé, à vrai dire. En admettant que cet homme ait été extraordinaire, l'écrivain ne l'était sans doute pas.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Après avoir joui d'une enfance pareille, pourquoi ne suis-je pas devenu fou ?
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Imaginez que vous êtes lui. Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d’être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n’êtes plus l’otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l’instant présent. Imaginez que vous savez tout à coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d’être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l’ordre du jour. Imaginez que votre capacité d’émerveillement soit intacte, qu’un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d’espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent. Imaginez que la traversée de vos gouffres ne vous inspire plus que de la joie. C’était tout cela être le Zubial. Comment réussit-il à tenir quarante-six ans ?
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Oui, j’étais bien le fils de cet homme que mes frères et moi appelions autrefois le Zubial : c’était son nom de père, comme d’autres ont un nom de scène. Il fut inventé par Emmanuel, mon frère aîné, et repris par la fratrie. Le surnom est chez les Jardin une habitude, un tic tribal, tant il nous a toujours paru nécessaire de donner un nom qui soit vraiment propre aux individus singuliers de notre famille.
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Chez nous, certains soirs, les hussiers dépêchés par le fisc succédaient aux starlettes en visite, aux ministres venus jouer au poker avec quelques écrivains usés, où à un Jacques Brel exténué par le cancer qui livrait ses dernières paroles.
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Faut-il voir un regain d'adolescence dans ce retour à tes attitudes ? Je crois plutôt que c'était auparavant que j'étais puéril de prendre le contre-pied de tes moeurs, de refuser ma complexité plutôt que d'apprendre à l'aimer en l'explorant, ainsi que tu le faisais. Et puis tu voyais si juste lorsque tu étais effrayé que tant de gens se conduisent comme s'il y avait encore de grandes personnes au-dessus d'eux, pour les tancer et les renvoyer au coin.
- Il n'y a plus d'adulte pour nous surveiller, profitons-en ! me répétais-tu souvent.
Tu avais raison. Profitons-en ! Pour aimer sans mesquinerie, pour faire des révolutions, des films, des grèves s'il le faut, ou écrire de nouvelles Constitutions, pour embellir le réel et ouvrir les vannes de notre tendresse sans redouter de traverser des émotions périlleuses. Oui tu avais raison de faire fi de tes trouilles, de dynamiter sans relâche tes propres limites et celles des autres ; car le talent de vivre en couleurs, à voix hautes, est peut-être le plus rare. La présence de tes femmes, et de la tienne, en l'église Sainte-Clotilde le disait assez. Elles savaient toutes combien la prudence est un défaut avilissant.
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