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Thierry Arson (Traducteur)
EAN : 9782253113911
510 pages
Le Livre de Poche (08/06/2005)
3.69/5   48 notes
Résumé :
Will Jennings, médecin anesthésiste, vit dans le Mississippi avec sa femme, Karen, et Abby, leur petite fille de cinq ans, qui est diabétique. Parti quelques jours pour un congrès médical, Will se trouve pris au piège d’une machination machiavélique…
Aidé de sa femme Cheryl, et de son cousin Huey, un simple d’esprit, Joe Hickey, un criminel aussi intelligent que déterminé, a mis au point le « kidnapping parfait » : il profite du départ du père pour enlever l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Il ne m'en a pas fallu plus pour le lire.
Par ailleurs, c'est mon premier Greg Iles et ma pêche, due au hasard de mes recherches (bouquinistes, brocantes, ...), n'est peut-être pas aussi miraculeuse que je ne l'espérais initialement.
Mais bon, ne faisons pas d'emblée triste figure et relevons d'abord ce qui m'a néanmoins séduit.
Je considère en effet que le présent roman est formellement :
1) convaincant en sa capacité à nous plonger au coeur de l'action, à nous amener (nous forcer ?) à nous identifier, presque à notre insu, à ce malheureux couple victime du kidnapping de son unique enfant ;
2) plutôt subtil à ne faire évoluer que peu de personnages principaux ce qui présente l'avantage de pouvoir mieux approfondir le profil psychologique de chacun et d'éviter que le lecteur ne se disperse mentalement ;
3) astucieusement construit, à la structure scénaristique très cinématographique, alternant habilement et sans rupture de rythme les scènes se déroulant simultanément en des lieux et contextes différents ;
4) totalement addictif en ce qu'il nous tient constamment en haleine dans l'attente anxieuse d'un dénouement qui m'a cependant paru singulièrement bâclé et m'a aussi déçu par sa bien trop simple évidence ;
5) assez pertinent (mais pas toujours) pour ce qu'il nous révèle comme failles, fêlures, fractures et frustrations chez tout un chacun nous permettant de mieux appréhender la personnalité des uns et des autres.
Par contre, que cette histoire est on ne peut plus conventionnelle !!!
Oserai-je même m'avancer à affirmer que, dans le genre, on ne fait pas plus cliché ?
Au fil des pages, ma déception allait grandissant :
A) La famille éplorée, archétype du rêve américain, du mythe de la réussite : - Will, médecin brillantissime au statut social outrageusement privilégié ;
- Karen, son épouse, initialement autant sinon plus douée que lui mais s'étant modestement éclipsée afin de s'occuper de leur unique enfant
- Abby petite fille modèle à la façon Comtesse de Ségur.
B) Les ravisseurs, pathétiques à force d'être pitoyables :
- Joe, psychopathe se série B plus vrai que nature ;
- Cheryl, sa compagne, lui redevable de l'avoir extraite de la prostitution et de la drogue pour mieux la soumettre ;
- Huey, son cousin, attardé mental à la force herculéenne mais au coeur tendre ;
à tel point que tant de platitude me devenait insupportable.
Dommage, mais j'ai l'intention de persévérer avec Greg Iles, pressentant chez cet auteur un potentiel qui ne demande sans doute qu'à s'affirmer à condition de sortir des sentiers battus et de s'affranchir de certaines convenances.
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Un polar ! Un des rares que je lise… Et un auteur que je n'ai jamais lu et dont je n'ai même jamais entendu parler. Soyons honnête : sans le challenge ABC, jamais je n'aurais emprunté ce livre.

Alors, bonne ou mauvaise découverte ?
Bonne, assurément. le début était certes un peu longuet, mais au bout d'une cinquantaine de pages, j'étais lancée et plus rien ne m'arrêtais. Pour plusieurs raisons : parce qu'il y a du suspense, des rebondissements assez réguliers pour relancer l'intérêt quand il s'essouffle, et surtout, des personnages auxquels je me suis attachée.

Mes préférées : Karen et Cheryl. La première a son petit caractère parce qu'elle est frustrée de n'avoir pas pu faire les études qu'elle désirait (Will en fait les frais au début du livre). À raison, quelque part : elle est prise de haut par tous ces médecins qui ne la voient que comme une épouse alors qu'elle a eu un résultat nettement meilleur qu'eux à l'examen d'entrée.
Lors du kidnapping, elle a tout d'une victime (sa fille enlevée, elle est entièrement soumise aux désirs de Joe), mais elle résiste. J'avais peur qu'elle ne se laisse maltraiter sans réagir (ce qui m'aurais particulièrement agacée), mais je me suis trompée. Tant mieux parce que j'étais extrêmement empathique : j'étais littérairement avec elle quand elle se rebellait, et je bouillonnais de rage quand elle se laissait faire. Karen est un personnage qui ne tombe jamais dans le pathos ; et si elle se décourage parfois (ce qui est normal et humain dans ce genre de situation), c'est pour mieux remonter la pente.
Personnellement, je ne sais pas ce que c'est que d'être mère. Mais si c'est être capable de faire tout ce qu'elle a fait, je me demande franchement si je suis à la hauteur.
Cheryl, elle, est un personnage très nuancé. D'un côté, c'est une vraie garce (elle participe volontairement à l'enlèvement d'une enfant de cinq ans, merde !), de l'autre, je n'ai pas pu m'empêcher de la plaindre. Son histoire m'a glacé le sang, d'autant plus que, même si elle est fictive, je sais que ce sont des choses qui arrivent. À des personnes qui n'ont rien demandé et qui ont juste manqué de chance. Qui auraient pu devenir des gens bien, mais qui n'en ont pas eu l'occasion.


Il y en a un que j'ai adoré détester : Joe. Il est si viscéralement mauvais que c'est un plaisir que de voir Karen résister et le surprendre, et de voir que son plan est mis à rude épreuve par les époux Jennings. Il n'est pas foncièrement mauvais, quand on y réfléchit (il aime sa mère à la folie et il a un code d'honneur : le gosse s'en sort toujours), mais il est buté comme un âne.
En revanche, Zwick est à la limite de la caricature. L'auteur le décrit comme était l'image même de l'autosuffisance, du gars qui agit avant et réfléchit après. Quelque part, il est l'incarnation des angoisses des proches des kidnappés, qui veulent juste que l'otage s'en sorte. Lui, il veut juste capturer le terroriste, et accessoirement sauver l'otage.

Je n'ai rien à redire pour l'écriture. Comme je l'ai expliqué plus haut, Greg Iles maîtrise le suspense et les rebondissements. Il a su relancer mon intérêt quand ce dernier flanchait et je n'en demande pas plus. Je n'ai pas l'habitude de lire du polar ou du thriller, donc je ne fais pas très bien la différence entre un bon et un mauvais roman. Il y a juste un moment où j'ai décroché sans signe avant-coureur : quand il est huit heures du matin, juste avant le dénouement final. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai perdu tout intérêt pour ce livre d'un seul coup. Je voyais qu'il restait encore plus d'une centaine de pages, et je crois que je me disais que ça allait être plutôt long, comme dénouement.

Au final, non. C'était même plutôt court et franchement inattendu (voire même capilotracté, parce que je ne sais même pas si c'est humainement possible, de faire ce que Will a fait, avec son avion). C'est tellement écourté, même, qu'on ne sait pas ce que deviennent les personnages secondaires.
« de toute manière, ils se sont retrouvés, ils s'en foutent, du reste » est la conclusion de ce livre. C'est décevant…

Mais à part une fin clairement bâclée, c'est un livre que j'ai pris plaisir à lire et j'en retire un bon souvenir.
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A mon corps défendant, je constate que 24 heures pour mourir, pourtant écrit par l'un de mes écrivains de thrillers/romans noirs préférés, m'a laissée une impression mitigée. Je n'en veux pas trop à Greg Iles car il s'agit d'un roman de jeunesse écrit en 2000, traduit en France en 2001, et l'indulgence est de mise avec les auteurs débutants. Depuis, Greg Iles n'a cessé d'améliorer son style et la qualité de ses intrigues, jusqu'à atteindre la perfection dans La mémoire du sang, puis plus récemment dans son épique trilogie.


Le titre éloquent indique que l'action se déroule en 24 heures. Il est question du kidnapping d'une enfant que les malfrats croient avoir minutieusement planifié. le grain de sable, c'est la maladie dont souffre leur petite victime, qui nécessite un traitement quotidien. Un triple huis-clos a lieu en alternance : entre l'un des kidnappeurs et la maman de l'enfant au domicile de la famille ; entre un complice et l'enfant kidnappée dans son lieu de détention ; entre une autre complice et le papa éloigné du domicile pour cause de congrès médical dans un hôtel. Ce n'est pas spoiler de dire que seul un happy-end pouvait clôturer cette histoire. Aucune autre solution n'était envisageable pour ces parents prêts à tout, chacun à leur manière pour sauver leur enfant.


Au cours de la première centaine de pages, cette histoire bien construite, au rythme nerveux, aux dialogues rapides comme dans un scénario de film d'action, m'a pourtant laissé l'impression dérangeante qu'elle aurait pu être écrite par bon nombre d'auteurs de thrillers, aux noms et intrigues interchangeables. Ce qui différencie ce roman de la production formatée de certains des confrères de Greg Iles, c'est que 24 heures pour mourir contient en germe, le talent et les thèmes de prédilection de l'auteur, l'analyse de l'âme dans toutes ses beautés ou laideurs, le poids déterminant du passé dans la vie de ses personnages.
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Iles est un peintre figuratif. Ce qui doit être bleu ou rouge l'est et pas inversement. C'est un musicien redondant et progressif, comme Ravel pour son Boléro, le même thème, répété à l'infini, lent au départ avec ajout d'instruments à chaque passage, pour finir en explosion.
Qui se ressemble, s'assemble et ses affinités avec S. King sont évidentes, sauf, qu'ici, pas de surnaturel ni de paranormal, que du réel, du bien vivant. Pas besoin de faits étranges pour faire dans l'horreur, une ordure comme Hickey suffit. Ce personnage, démoniaque, cruel, sans scrupule donne envie de vomir. Il acceptera de laisser donner son insuline à la petite car, sinon, pas de fric si elle meurt. Pas une once de commisération, un tiroir caisse à la place du coeur. Une véritable saloperie et le mot est faible.
Il y a trois pôles de déroulement de l'action : le médecin "gardé" dans sa chambre d'hôtel, ici Biloxi (Louisiane) par l'épouse, Cheryl, superbe créature, sans état d'âme, qui tente de séduire ses victimes, son passé parle pour elle. L'épouse, chez elle avec le monstre Hickey, ici Annandale (Mississippi), où elles sont violées et l'endroit où est gardé l'enfant par le simplet Huey, dans une cabane dans la forêt de Hazelhurst.
Hickey, prend contact toutes les 30 minutes avec ses deux complices, s'assurant que tout se passe comme convenu et s'il devait ne pas y avoir d'appel, la fillette serait tuée. La cabane se trouve à 45 minutes de route du domicile familial, donc non joignable pendant la période fatidique dévolue pour les appels. le piège est démoniaque, le scénario inattaquable. Cette fois-ci, ce ne sera pas aussi facile, mais Hickey a, semble-t-il, tout prévu...
Dans un style dénué de fioriture, sans complaisance, direct, Iles nous entraîne, doucement, vers l'indicible, l'innommable. Un enlèvement d'enfant (crime puni de la peine de mort dans le Mississippi) est inconcevable, inacceptable, un viol est insupportable, inadmissible, les deux, simultanément, horrifique ! Et on y vient à l'horreur, tranquillement mais sûrement, car, une mère, pour sauver son enfant, que ne ferait-elle pas ? Hickey le sait, il joue, il en profite salement, il avilit, rabaisse, spolie, détruit... Karen, la mère, propose sa vie en échange de celle de sa fille et l'autre pourriture de rétorquer : "tu n'es rien pour lui -le mari -, une étrangère, sûr qu'il t'aime, mais sa fille c'est sa chair, son sang, y a pas à hésiter ".
Cette femme, Karen, cet homme Will, se battent contre des moulins à vent et le savent. L'ennemi possède cette intelligence décalée qui se met en place, uniquement pendant les périodes de démence et/ou criminelles et il est capable de défier quiconque, étant, dans ces moments le plus malin et le plus réactif.
Personne ne peut sortir indemne de tels sévices, quel qu'en soit, justement, le dénouement.

Iles n'a pas, encore, l'écho qu'il mérite. C'est un écrivain reconnu chez lui, à juste titre car son talent est remarquable. Il donne au polar noir de nouvelles lettres de noblesse, pour les amoureux du genre, s'entend.

5/5

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le scénario est connu : un rapt d'enfant, une demande de rançon, les forces de l'ordre qui se déploient pour essayer d'arrêter le ravisseur et d'intercepter la rançon.

Oui mais... Ici, les faits sont différents :

Les ravisseurs sont trois :

Le chef de la bande détient la mère chez elle. L'enfant est emmené par un complice (son cousin, un peu simple d'esprit) loin de là, dans un endroit évidemment inconnu. le père de l'enfant est enfermé dans un hôtel et gardé par la femme du ravisseur.

Le père devra rassembler l'argent de la rançon et le donner à la femme.

Tout le monde en sortira sain et sauf.

Le ravisseur a déjà agi 5 fois comme ça, tout s'est parfaitement déroulé et il est, à chaque fois, reparti avec l'argent sans avoir été inquiété par la police.

Oui mais...

Cette fois, les choses sont différentes.

Tout d'abord, la petite est diabétique et a besoin d'injections d'insuline. Ensuite, le ravisseur rend le père de la gamine responsable de la mort de sa mère. Ce dernier est médecin et aurait laissé mourir la vieille dame lors d'une intervention chirurgicale.

Les choses sont différentes aussi parce que la mère de la gamine ne se laisse pas faire. (Cerise sur le gâteau, le ravisseur viole la mère de ses victimes.)

Différentes aussi parce que le père de l'avant-dernière victime a enfin décidé de parler au FBI du rapt de son enfant qui a eu lieu, il y a un an, jour pour jour...

Là, je crois que je vous en ai déjà assez dit. Je ne vais quand même pas tout dévoiler.

Mes impressions.

Bof. Comme le disait Sudisine dans son commentaire de mardi dernier (le mardi sur son 31), on sait que les 3 personnes s'en sortiront à la fin (ou alors on serait très surpris).

Bof aussi car le livre est long (440 pages en petits caractères), le rythme est lent. Tout se déroule sur 24 heures et il ne se passe pas grand-chose avant le matin de la remise de la rançon.

J'ai donc aimé mais sans plus. C'est, somme toute, assez banal.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
En tant que médecin, Will avait souvent spéculé sur ce qui pouvait être considéré comme le pire des maux. Le sida ? Un cancer ? Les soldats estimaient que toutes les blessures se valaient. Recevoir des éclats d'une bombe à ricochets dans les parties ? Être défiguré à vie ? Les militaires avaient raison, en vérité il n'existait pas de blessure plus atroce que les autres, de maladie pire que les autres. La blessure la plus douloureuse était celle que vous aviez. La pire maladie, celle qui vous affectait.
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‒ La plupart des auteurs de kidnapping n'ont rien dans la cervelle, reprit Hickey. Ils se font serrer à la minute où ils mettent la main sur la rançon. Ou juste après. Ils échafaudent tout un tas de stratagèmes foireux, mais la vérité, c'est qu'il n'y a aucune façon de récupérer la rançon sans risquer que le FBI vous tombe dessus. Pas même en transférant l'argent au Brésil. Avec toute la technologie dont ils disposent, on ne peut plus rien faire. Vous devriez voir le statistiques. Les kidnappings avec rançon réussis dans ce pays, c'est presque zéro pour cent. Et pourquoi ? À cause du moment où on récupère l'argent. Mais moi je ne vais récupérer aucune rançon. C'est votre mari qui va le faire pour moi. Vous envoyez le pognon, et lui le ramasse. Je ne suis même pas impliqué dans tout ça. Ce n'est pas beau ça ?
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Vidéo de Greg Iles
Interview de Greg Iles par Barbara Peters. 1/6
Non sous-titré.
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