AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782843377099
184 pages
Anne Carrière (22/08/2013)
3.26/5   19 notes
Résumé :
Un puissant financier prévaricateur entraîne les membres de sa famille dans les vastes escroqueries qu'il organise. Alors qu'il prend conscience des méfaits perpétrés par son père, le fils de Sam Green se demande s'il a été victime ou complice du fraudeur.
Dans Le Fils de Sam Green, Sibylle Grimbert nous invite dans l’intimité d’une famille. Un fils vient de perdre foi en son père. Et alors que sa croyance s’écroule, il doit affronter une question létale : a-... >Voir plus
Que lire après Le fils de Sam GreenVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Somptueux appartements sur Park Avenue, villas au bord de la mer, yachts pour les parties de pêche, grosses berlines allemandes, vêtements et chaussures sur mesure … Il avait tout cela et bien plus encore. Il était le prince de New-York puisqu'il était le fils du roi de la finance, le fils de Sam Green. Son nom lui ouvrait toutes les portes, lui offrait tous les privilèges, attisait envies et convoitises. Mais cela, c'était avant … Avant que la bombe explose et éclabousse d'opprobre ce nom qui jusque-là était synonyme de réussite. le discret Sam Green était un escroc à la tête d'une fragile pyramide qui s'est effondrée comme un château de cartes, provoquant ruines, suicides et procès en série. Depuis Sam Green est en prison et son fils, désigné comme son complice, brisé, haï par tous, s'interroge sur sa vie, ses choix, ses doutes, ses lâchetés, ses faiblesses.


Largement inspiré de l'affaire Madoff, le fils de Sam Green nous entraîne dans la descente aux enfers d'un homme qui avait tout et qui a tout perdu. Riche par la naissance, adulé par tous, il se retrouve seul et honni du jour au lendemain. Victime d'un père qui l'a compromis ou témoin consentant d'une vaste escroquerie ? le fils avait des doutes mais il aurait fallu du courage pour chercher plus loin que les vagues doutes qui l'effleuraient parfois. Alors il a fermé les yeux, fait taire sa conscience pour profiter du système et de ses avantages. A l'heure du bilan, le fils de Sam Green se remet en question et ce qu'il découvre de lui-même n'est pas glorieux. Il aurait pu choisir sa propre voie, il aurait pu dénoncer, il n'a pas voulu renoncer à l'argent facile…
Fine analyse d'un milieu privilégié frivole en apparence mais profondément cruel, le fils de Sam Green est un roman passionnant, décrivant sans concessions la jungle capitaliste. Mais c'est aussi et surtout un roman sur la filiation, sur cette relation ambiguë parfois qui unit un père et son fils, faite de rivalité, de désir de faire ses preuves, de recherche de l'approbation et qui souvent aboutit à « tuer le père ». Une belle réussite, bien documentée et très aboutie.
Commenter  J’apprécie          300
Il est le fils de Sam Green et cela suffit pour qu'on le respecte, qu'on l'admire et le jalouse. Green, un nom qui a lui seul symbolise la richesse, le pouvoir et la confiance. Un nom auquel les plus grosses fortunes d'Amérique confient leur argent, persuadées que leur placement est le meilleur qui soit et qu'il leur rapportera toujours plus. Jusqu'au jour où s'immisce un doute concernant ces méthodes miraculeuses… Et là, la pyramide s'effondre, le pot aux roses est découvert. Des milliers de gens se voient ruinés du jour au lendemain et crient vengeance. Et parmi eux se trouve le narrateur, ce fils déchu, trahi par son propre père et projeté malgré lui au coeur d'un scandale qui le dépasse… Une question se pose alors : est-il une simple victime ou le complice de l'une des plus grosses arnaques du XXème siècle ?

Dans ce roman habilement construit, Sibylle Grimbert nous ouvre les portes du monde de la finance et nous plonge en pleine introspection, celle d'un homme blessé, d'un fils trompé, qui voit son univers et tout ce qu'il a toujours connu et qu'il tenait pour légitime, se déliter sous ses yeux. Avec la révélation du scandale s'opère une véritable remise en question de ce qu'il est, de ses valeurs, de ses certitudes… Tout à coup, les masques tombent, le décor s'effondre et seules restent la haine et la colère. Parce qu'il est le fils de Sam Green, le narrateur se retrouve assis d'office sur le banc des accusés et des bourreaux, mais jusqu'à quel point hérite-t-on des erreurs de ses parents ? le nom qui hier apportait prestige et gloire est aujourd'hui synonyme d'opprobre et de honte. En s'inspirant d'un fait réel, Sibylle Grimbert choisit de dresser un portrait psychologique incisif et pertinent de l'une des victimes collatérales de l'un des plus gros escrocs de notre temps. Un roman efficace et bien rythmé !
Commenter  J’apprécie          180
Ca démarrait plutôt bien. Et puis je ne sais pourquoi, je me suis rapidement détaché de ce personnage et de l'histoire racontée, alors que le sujet même m'intéressait vraiment. Je m'y suis rapidement ennuyé, n'ayant en plus guère d'empathie pour ce pauvre petit fils de ... devenu victime collatéral de son escroc de père.
Mais bon, les avis semble aller à l'inverse de mon sentiment donc ..
Commenter  J’apprécie          250
Le fils de Sam Green est un livre que j'aurai aimé apprécier, et ce ne fut pas le cas. Ce ne fut pas non plus une grosse déception, un rejet complet, plutôt un certain ennui, distillé page après page.
Je ne me refais pas : le titre ne m'a pas fait penser du tout à l'affaire Madoff, mais au film Summer of Sam, sorti en 1999 (ancienne blogueuse cinéma, je ne me refais pas). Ce "fils de" nous raconte sa vie, avant et après la catastrophe, l'existence extrêmement aisée, et la difficulté, pour ne pas dire l'impossibilité d'exister par soi-même. le narrateur, dont le "je" envahit le texte, n'a pu être qu'un "fils de" - et à peine un père pour son propre fils.
Alors, il ressasse, revient sur les indices, les faits qui auraient dû l'alerter, et qui ne l'ont pas fait. Se soucie-t-il des autres ? A peine. J'ai eu trop souvent l'impression que tout tournait autour de sa petite personne, de ses regrets pour lui-même, pour son fils qui n'aura pas la même vie que lui.Le style m'a semblé très réaliste, quasiment sans figure de style, sans fioriture. Si au début, il me plaisait, au bout de quarante pages, la monotonie s'est installée.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai encore l'impression de m'être faite avoir. Des critiques élogieuses, une quatrième de couverture prometteuse, un sujet en or et au final une sensation de temps perdu.

Sybille Grimbert s'est inspirée de l'histoire de Bernard Madoff qui a défrayé les chroniques financières et judiciaires. A partir de là, elle a imaginé ce qu'a pu être le destin d'un de ses proches et lui a donné (fiction oblige) un autre patronyme.

Difficile pour moi d'adhérer à cette histoire lourde et bavarde. Difficile de croire que le fils de cet homme ait pu être capable d'autant d'introspection. L'auteure s'est glissée dans la peau du fils de Sam Green mais j'ai plus eu le sentiment de lire les impressions et théories de l'auteure que le vécu de son personnage.

L'histoire vraie m'intéresse toujours autant et je crois que je vais me diriger sur un document ou un reportage.
Commenter  J’apprécie          50


critiques presse (2)
Liberation
07 octobre 2013
Quelle qu’ait été la richesse et quelle que soit la célébrité de son géniteur, le fils de Sam Green n’est qu’un personnage de Sibylle Grimbert comme les autres.
Lire la critique sur le site : Liberation
Culturebox
11 septembre 2013
Exploiter cet évènement gigantesque pour aborder des questions intimes comme l'identité, l'héritage, ou la conscience de soi est une bonne idée.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Même le cynisme ambiant ne s'exprimait pas chez moi comme chez eux. Chez moi, il prenait un accent fabriqué. Il ne s'appuyait tout simplement pas sur la même pratique de l'audace et de la compétition. J'ignorais la brutalité, la décharge d'adrénaline et le plaisir qu'il y a à gagner pour gagner, pour le sport, avec comme alibi ou comme ressort dramatique l'argent ; un pur ressort au sens où plus personne ne savait ce que les sommes folles recouvraient, de concret, de vrai.
Commenter  J’apprécie          10
La confiance était le carburant de cette inflation, sans elle tout se serait rabougri, rétréci, le monde serait devenu aride, plat et desséché comme le désert. Il n'y avait pas de raison de la mettre en doute, puisque, comme avant l'accident de voiture, tout allait bien : on n'avait pas encore été trahi.
Commenter  J’apprécie          20
Partout en fait j'avais l'impression d'entretenir une illusion, dont cependant je ne parvenais pas à résoudre l'équation, parce qu'elles touchaient à mon propre caractère plutôt velléitaire. C'était comme d'avoir les attributs du pouvoir tout en sachant que ce ne sont que des symboles vides, puis de voir autour de soi les courtisans se presser, alors qu'eux aussi savent que vous ne votez pas les lois, et que votre avis n'est même pas consultatif.
Commenter  J’apprécie          10
Me tuer (...) ce serait le meurtre d'un avenir inconnu et non celui d'un passé détruit.
Commenter  J’apprécie          20
... Ce qui était là valait plus qu'un cauchemar où tous se transforme en ce qui n'existe pas.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Sibylle Grimbert (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sibylle Grimbert
Effractions : le podcast #17. Valérie Chansigaud parle du Dernier des siens de Sibylle Grimbert Dans cet épisode d’Effractions : le podcast, Valérie Chansigaud, historienne des sciences et de l’environnement, évoque les thématiques abordées dans le livre de Sibylle Grimbert, Le Dernier des siens (2022). Dans ce roman, l’autrice raconte la rencontre entre un jeune scientifique et son grand pingouin pour interroger l’extinction de cette espèce au 19ᵉ siècle.
Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (44) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3679 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}