C’est un de ces jours d’hiver, où le ciel, d’un bleu sans nuage, inonde Paris de lumière. Alors qu’au-dehors un froid sec s’est emparé de la capitale, je suis assis dans la chaleur d’un petit salon qui domine la place du théâtre de l’Odéon. Soudain, l’ami avec lequel je suis me demande :
« Jérémie, cela fait longtemps qu’une question me taraude. Pourquoi t’intéresses-tu autant à Kissinger ? »
Son interrogation est légitime. Au cours de l’année passée, il a fait les frais, à l’instar de l’ensemble de mes proches et de mes étudiants, de la passion qui m’anime chaque fois qu’il
s’agit de débattre de l’œuvre et de la vie d’Henry Kissinger.
À chacune de nos rencontres, sans même qu’il me le demande, je le « bombarde » d’anecdotes sur l’ancien secrétaire d’État américain. Pourtant, au moment de lui décrire les raisons qui me poussent, depuis plusieurs mois, à saisir chaque instant de liberté pour lire et écrire sur Kissinger, je ne sais par où commencer.
Adolescent, j’étais déjà intrigué par celui que certains n’hésitent pas à inscrire dans la lignée des plus grands diplomates que furent Talleyrand et Metternich.
Jérémie Gallon au micro de Mathilde Munos