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3,79

sur 128 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Genre: Pluie de crapauds

Je sors le parapluie, je ne sais pas trop ce qu'il va pleuvoir : des enclumes, des pommiers, des invectives, des centrales nucléaires, des catamarans, du beurre salé ou des agneaux de pré-salé ? Les sardines sont déjà prises par Murakami.
Je précise que je ne hais point le Cotentin et les cotentinois(es), que je suis un fan absolu des critiques de Marie-Laure (@Kirzy), de Chrystèle (@HordeDucontrevent), de Télérama et du Monde de livres mais que je dois être honnête avec moi-même :
Je suis passé totalement à coté de ce livre. Je ne l'ai pas juste frôlé, je suis passé à des années-lumières.
J'adore le réalisme-magique (j'ai été biberonné aux meilleurs sud-américains et japonais du genre), je ne refuse pas une goutte de calvados, j'ai des souvenirs émus (et mouillés…) du Nez de Jobourg etc.
Force est de constater que dés l'incipit, j'ai su que j'allais m'empoisser dans ce récit gothico-biblique subtilement ancré dans les contes et légendes locales.
Ma déception a été à la hauteur de mon intérêt pour la chose. En 1977, Jeanne Favret-Saada publiait son fameux: « Les Mots, la morts, les Sorts » où l'ethnologue décrivait les pratiques de sorcellerie et les croyances dans le bocage mayennais et j'avais adoré son implication, sa conclusion maligne : on y croit ou on reste ethnologue. Il n'y a pas d'alternative.
Adeline Fleury a l'adjectif qui va bien et la plume funky. Je dois lui reconnaitre une parfaite maitrise des tempos (tempi) avec ses fougueuses accélérations et ses ralentissements qui frisent l'enlisement (boueux).
Ce qui m'a posé problème c'est justement le parti-pris de l'auteure de laisser au lecteur le choix d'une double lecture : ici le réalisme magique serait compatible avec la magie du Réel. Mais le Réél de le Ciel en sa Fureur n'est que tragédie absolue. Tout n'est que violence, vengeance et cruauté, une micro-version normande de Crime et Châtiment. Les fluides funestes se répandent sur une humanité désolée.
L'histoire de ce village perdu entre dunes, mer houleuse et sombre, falaises menaçantes, ruisseau aux rats et forêts occultes se dilue dans une sorte d'anti-banalité du Mal. Il y sera question de secrets rapidement éventés, d'organismes mutilés (vache, cheval, mouton…) et donc de la vengeance d'un certain géant que tente d'humaniser un enfant-fée.
On fera donc connaissance avec le Varou, les Gobelins et les fêtets.
On écrasera lombrics, asticots, grenouilles, anguilles, orvets et serpents de toute sorte.
On pataugera dans la boue, le fumier, les marécages.
Les personnages sont tous moins attachants les uns que les autres ( à part l'immense maréchale-ferrante qui distille ici ou là un brin d'amour et d'amitié), les enfants du lotissement sont odieux.
Tout n'est que sauvagerie, rugosité, âpreté.
L'épilogue est particulièrement visqueux mais on en a bien assez dit :
Je croyais être passé à coté mais c'est faux : ce récit m'a englouti, corps et âme.
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"Le Ciel en sa fureur" d'Adeline Fleury (Les Éditions de l'Observatoire, 2024) est un récit dont l'intrigue possède un potentiel indéniable. Dès les premières pages, on est au seuil d'une histoire qui prometteuse. Malheureusement, l'exécution souffre de plusieurs défauts qui m'ont empêché de m'immerger pleinement dans le roman ; la promesse n'est pas tenue.

L'intrigue est, sinon ruinée, du moins freinée par des passages descriptifs qui m'ont paru superflus et sans réel impact. de plus, j'ai été agacé par une ambiance pseudo-intellectuelle, qui transparaît tout au long du livre, donnant l'impression d'une certaine arrogance et d'une propension à la bien-pensance.

Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, ni à ressentir de l'empathie pour leurs destins. Leurs interactions m'ont semblé artificielles, et cette impression a été renforcée par la mention inutile de références telles que Gérard Depardieu et "Les Valseuses", qui ressemble davantage à un coup de griffes qu'à une nécessité narrative.

En conclusion, "Le Ciel en sa fureur" est une lecture qui n'a pas du tout convaincu, gâchée par un ton qui se veut intellectuel mais qui, en réalité, dessert l'histoire et ses personnages.

Michel


Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Le fond : un bourg de Normandie est en proie à des apparitions surnaturelles et des cadavres d'animaux bien réels. Deux femmes, Julia et Stéphane, respectivement vétérinaire et maréchale ferrante et qui ont fui la ville, vivent au milieu des non-dits et de villageois taiseux, dont une vieille femme semblant dotée de pouvoirs et d'un enfant-fée. Guillaume, un ancien du village devenu journaliste, débarque pour enquêter.
La forme : bien écrit, avec des personnages marquants et des descriptions parfois poétiques.
Pour conclure : après avoir installé une atmosphère pesante avec des personnages ambigus et un début d'intrigue prometteur, le récit s'essouffle et devient un patchwork dont la construction m'a échappé. A lire pour son ambiance particulière.
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Je viens de terminer péniblement et à contre coeur ce roman et je sais que je vais aller à l'encontre de toutes les critiques dithyrambiques.
Dès les premières pages, j'ai eu un ressenti négatif et j'ai vite compris que je m'étais fourvoyée par ce choix de lecture, mais j'ai tenu malgré tout à terminer le roman.
Je n'ai guère apprécié ce style d'écriture avec ce phrasé particulier et souvent répétitif, très différent et trop éloigné de ce que que j'ai l'habitude et surtout envie de lire.
Pas d'action ici, pas de peur, à peine un soupçon de suspens et encore.
Les paysages sont certes bien décrits ainsi que l'atmosphère glauque du village et de ses habitants : les nouveaux du lotissement et les autres...
Mais impossible de réussir à m'imprégner de toutes ces légendes oubliées avec ces mystères et superstitions, ces monstres et varous et enfants-fées, ou bien le géant, la pluie de grenouilles, asticots, araignées etc.. bref toutes ces croyances ne m'ont procurée aucun effet et j'ai trouvé cela lassant et ennuyeux.
Ce n'est que mon ressenti bien entendu, mais tout était trop soporifique pour que ma lecture devienne addictive ou passionnante et encore moins envoûtante.
Jusqu'aux personnages, qui m'ont laissée tout autant indifférente, mis à part la Vieille.
Néanmoins, la fin est bien réfléchie et a su retenir un peu mon attention, avec l'éternelle prédominance de la lâcheté humaine qui englobe finalement tout le récit.

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