Le dernier livre de
Raphaël Enthoven est une exploration intéressante de la philosophie et de l'intelligence artificielle. J'ai particulièrement apprécié les parties où il parle de son expérience du bac de philo, admettant avec une honnêteté rafraîchissante qu'il a complètement raté cette épreuve, obtenant la pire des notes 11/20.
Il aborde également le sujet de l'intelligence artificielle avec une perspective évidente pour un philosophe; quelle que soit la sophistication d'une IA, elle ne pourra jamais le remplacer. Pour lui, une IA n'apprend pas à se poser des questions ni à y répondre de manière personnelle et originale. Quel que soit le prompt, le résultat sera toujours sans saveur, fade et dénué d'intérêt.
Il propose également que l'enseignement de la philosophie devrait commencer dès l'entrée au lycée, ce qui ne ferait pas de mal je trouve. Enthoven regrette la façon dont la dernière réforme du BAC a désacralisé cette matière. Cependant, il exagère un peu, déjà à mon époque, en 1990, on débutait les épreuves par cette matière, mais elle n'était plus si importante.
Il y a certain passages un peu allambiqués mais globalement c'est plaisant à lire. le côté naif de l'auteur me touche mais je pense qu'il est très optimiste. Pourquoi se compliquer la vie à lire tout ceux qui nous ont précédés, si une machine sait le faire en quelques minutes. Pourquoi réfléchir et se creuser la tête à répondre à des questions qui retournent un peu le cerveau. Quand je vois le niveau autour de moi et dans le champs culturel je me dis que l'effort n'est plus du tout au gout du jour et c'est ce qui risque de nous couter très cher !