AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782020620543
447 pages
Seuil (17/10/2003)
3.75/5   285 notes
Résumé :
ANNY DUPEREY

ALLONS VOIR PLUS LOIN ? VEUX-TU ?

Il y a quatre personnages, très différents. Christine, qui dirige une agence de voyages, se sent épuisée sans raison. Tout devait lui sourire pourtant. A cinquante ans, elle s'est organisée une existence active et libre. Mais, sans qu'elle ait jamais osé se l'avouer, la peur de vieillir la mine. Paul, le paysan, un homme sensible et doux, n'a jamais pu s'arracher à la famille de brutes dans... >Voir plus
Que lire après Allons voir plus loin, veux-tu ?Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 285 notes
Un roman dans lequel il m'a semblé en lire quatre... Quatre histoires de vies cabossées.

Christine, divorcée, n'a pas envie de vieillir, prise d'angoisse, elle se demande où va sa vie après 50 ans.
Paul, sensible, poète, doux est malheureusement né dans la mauvaise famille. Famille de brutes où l'amour n'existe pas.
Solange, jeune employée a la Scnf s'ennuie à mourir.
Luc quant à lui essaie de ne pas devenir fou à côté d'une épouse déboussolée.

Anny Duperey écrit longuement l'histoire de ces quatre cabossés.
C'est troublant, sensible.

La deuxième partie regroupe les quatre personnages. J'ai trouvé cette partie un peu trop facile avec l'amour en guise de sparadrap et des personnages qui ne sont pas tous exploités avec la même égalité.

Le roman n'en reste pas moins plaisant, avec quelques bons passages.
J'ai peut-être eu un peu trop d'attentes après Les chats du hasard dont l'écriture et l'émotion étaient brillantes.
Commenter  J’apprécie          355
L'écriture est agréable, mais je ne suis pas convaincue par ce roman, qui pourrait être en fait un recueil de 5 nouvelles. Chacune des 4 premières retraçant un épisode de la vie des protagonistes, et la cinquième les mettant en scène tous les 4. Beaucoup d'épisodes déprimants dans ce livre, et puis une réflexion nostalgique sur les rencontres que l'on peut faire, qui ont un impact sur notre existence, et aussi à ces gens qui sortent de nos vies aussi vite qu'ils y étaient entrés.
Commenter  J’apprécie          250
Enthousiasmée par les textes autobiographiques de l'autrice (« Les chats de hasard » et « Le voile noir »), je me suis lancée dans ce roman évoquant lui aussi ces moments d'introspection qui traversent une vie. Les coïncidences de lecture ne m'étonnent presque plus tant elles me sont devenues fréquentes… Lisant en parallèle un livre de développement personnel, « La clé de votre énergie » (de Natacha Calestrémé), je me rends compte que l'héroïne d'Anny Duperey traverse une période de grande fatigue qui la pousse à s'interroger sur la cause possible de cette baisse inhabituelle et durable d'énergie (« une peur qu'on veut ignorer ? »). Christine « s'étonnait de découvrir l'ennui, de se sentir lourde et sans plus d'envies (…). Elle mourait à petit feu dans ce tombeau où elle s'était volontairement enfermée ».

Puis on découvre Paul. Cul-terreux rustre et taiseux en apparence, c'est en réalité « un homme sensible et délicat » mais qui a eu « une enfance passée dans l'enfermement, sans découverte du monde environnant et dans la monotonie des jours, des saisons et des travaux [de la ferme] ». Depuis tout petit, Paul vit « dans une vraie misère affective » et en souffre. Cependant, dans cette famille qui le rejette, « il ne lui restait qu'à se taire pour ne pas avoir l'air trop différent, ne pas avoir d'histoire ». C'est le personnage le plus touchant des quatre car ses coups de pompe « ressemblaient à un trou dans lequel il tombait à l'improviste, un gouffre d'oubli ».

Solange, c'est « l'emmerdeuse », celle qui râle tout le temps et dit tout haut ce qu'elle pense. D'où vient donc toute cette colère ? Avec dix-sept ans de retard, la jeune femme finira par sortir ce qu'elle a sur le coeur depuis des années (nos blocages sont souvent des blessures anciennes qui se rejouent en boucle).
Quant à Luc, une « étrange infirmité faisait qu'il se sentait toujours à part, étranger, impuissant à s'impliquer dans ce qui intéressait tant les autres ». Est-ce pour cela qu'il a épousé une femme dont la personnalité ne pouvait que déplaire à sa famille et lui donner une excuse pour couper les ponts ?

On a donc affaire à quatre personnes qui sont à un moment de crise dans leur vie, qui se posent (plus ou moins malgré eux), réfléchissent, analysent leurs émotions afin de décider comment agir pour changer les choses. La dernière partie les réunit, même si la principale protagoniste reste Christine. C'est parce que chacun·e a décidé d'agir différemment pour une fois que le destin va les mettre en contact et bouleverser à jamais leur existence. le message est clair : quand « je ne peux pas continuer comme ça », je dois mettre de l'ordre dans mes pensées intimes et amorcer un équilibre nouveau. La décision n'est pas simple, le chemin long et douloureux, mais « réfléchir à l'ordre nouveau qu'elle voulait dans la vie » ouvrira Christine à de belles rencontres et à des perspectives épanouissantes. Cela vaut la peine d'aller voir ailleurs, plus loin...
Commenter  J’apprécie          50
J'ai beaucoup aimé, je suis rentrée dans ce livre pour ne plus le quitter.
La psychologie des quatre personnages principaux est fine et extrêmement bien campée. La leçon est simple : les rencontres peuvent nous changer la vie. le principe de voir d'abord la description des quatre personnages séparément et de retrouver ensuite leur destin se croiser dans le dernier chapitre est aussi intéressant.
Anny Duperey possède une écriture très accrochante, les mots et les phrases coulent tout seuls sous nos yeux.
J'aime beaucoup son style, simple et clair, d'une douce fluidité.
Commenter  J’apprécie          120
L'auteure, Anny Duperey, sort de sa zone de confort et s'essaie au roman.
Il s'agit d'une histoire de destins croisés, quatre protagonistes qui tous à leur manière traversent un moment charnière de leur vie.
On suit donc ces quatre personnages, plus ou moins touchants, plus ou moins blessés, plus ou moins vindicatifs. C'est une des forces de ce roman, c'est qu'il ne se perd pas dans les larmoiements ou dans une dimension pathétique. Les personnages sont ordinaires mais possèdent leur propre histoire et leur propore personnalité. Ce sont des héros du quotidien, des martyrs banals, qu'on pourrait et qu'on croise d'ailleurs tout les jours. Agriculteur, agente dans le tourisme, ancien dessinateur entrainé malgré lui dans la folie de sa femme, guichetière SNCF…

C'est joliment écrit, même si le roman manque d'aération. Les lignes s'enchaînent sans paragraphes et sans chapitre hormis lorsque l'on passe à la tranche d'histoire d'un autre personnage, ce qui donne des dizaines de pages à la file … c'est un joli livre qu'on a plaisir à lire malgré quelques maladresses et incohérences et une trame un peu grossière.
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (96) Voir plus Ajouter une citation
On ne se méfie jamais assez des êtres qui semblent tout accepter, tout supporter en silence et parfois même en souriant. Leur soumission parait sans limite, leur tolérance inépuisable, puis un jour ils quittent le jeu, tournent les talons, claquent une porte, et c’est définitif. On ne peut plus rien pour les retenir. Intérieurement, ils ont fait tout le chemin, bloqué les comptes, ils ne sont presque déjà plus là quand ils annoncent qu’ils vont partir.
Commenter  J’apprécie          1134
- Ce qui n'est pas normal, c'est de se livrer à quelqu'un [qu'on rencontre pour la première fois] aussi complètement, de tout donner, comme ça, d'un seul coup. Je pense... Je pense que la mort, la tentation de la mort était déjà en lui, sans qu'il le sache, sans doute. Elle était à l’œuvre sourdement et lui a donné l'urgence de dire ce qu'il avait au fond du cœur au moins une fois avant de mourir. Il ne pouvait pas disparaître sans que personne ne sache qui il était... Mais il fallait quelqu'un capable de l'entendre, de recevoir ce qui était en lui. Il a senti cette possibilité en toi. Tu étais là. C'était sa dernière chance... Mon amour, cet homme t'a fait dépositaire de son esprit. C'est un cadeau merveilleux, mais très lourd.
Commenter  J’apprécie          320
Les gens ne supportaient pas qu’on reste à l’écart. C’était suspect. À la longue, on l’aurait pris en grippe. On ne pouvait pas se permettre, quand on était engagé dans un groupe, et même si on faisait correctement son travail, d’être trop différent, trop distant. C’est comme ça, la société. Il ne reste qu’à se débrouiller pour faire semblant d’être avec les autres, au moins un minimum. Et se débrouiller aussi avec sa misère intérieure, ce triste sentiment d’isolement…
Commenter  J’apprécie          190
Que sait-on des caprices de l’hérédité ? Pourquoi tout à coup un artiste, dans une famille qui n’en a jamais compté ? Un musicien chez qui n’écoute pas de musique ? Une personnalité, héritée d’on ne sait quel ancêtre – d’on ne sait quelle réincarnation, allez donc savoir – qui détonne dans une famille, qui ne ressemble à personne ?
Ces gens là ne mirent pas au monde un génie, non, ni un artiste. Il leur vint seulement un enfant doux, sensible, un enfant porté vers la tendresse, la beauté et la poésie. Malheur à lui. Il n’aurait pas dû naître dans cette maison. Il n’aurait pas dû avoir ce père et cette mère. Mais on ne choisit pas…
Commenter  J’apprécie          130
"Elle se sentait mal. Fatiguée, si fatiguée ... Alors, tout au fond d'elle-même, elle reconnut la peur - cette saloperie de peur, sournoise, vénimeuse, qui prenait les formes déguisées de la lassitude, de la colère, de l'épuisement, de l'envie de tout laisser tomber, de fuir, qui sapait tous les courages et le coeur du bonheur. Cette peur qui serait foutue de vous faire maudire le plus bel amour. Elle la débusquait, encore une fois. Mais comment faire pour résister ? Quelle force découvrir en soi, quelle ruse trouver pour lui échapper, l'empêcher de renaître, maléfique ? Il faudrait avoir la candeur de cette fleur offerte sans défense au solei et aux étoiles, à la pluie bienfaisante comme aux orages, même aux pieds maladroits d'une promeneuse, et qui relevait sa corolle vers le ciel avec une humble vaillance."
Commenter  J’apprécie          80

Videos de Anny Duperey (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anny Duperey
C à vous https://bit.ly/CaVousReplay C à vous la suite https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite — Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa — Et retrouvez-nous sur : | Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/ | Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/ | Twitter : https://twitter.com/CavousF5 | Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/ Au programme de C à vous la suite : Invités : Anny Duperey, Pascal Légitimus et Corinne Touzet • Corinne Touzet, Pascal Légitimus & Anny Duperey, nos chers voisins • Corinne Touzet, Pascal Légitimus & Anny Duperey, les voisins d'abord • Corinne Touzet, Pascal Légitimus & Anny Duperey, des voisins presque parfaits • Corinne Touzet, Pascal Légitimus & Anny Duperey : des succès en série • Stars à l'écran et sur les planches ! • Corinne Touzet, Pascal Légitimus & Anny Duperey sur les planches • “Le duplex” : la comédie au casting 4 étoiles • “Le duplex”, voisins contre voisins • Un Inconnu, une femme d'honneur et une mère formidable ! Invité : Jean-Luc Lemoine - Animateur de télévision & Humoriste • Dans la famille Lemoine : on demande Jean-Luc ! • Qui sera le champion des années 90 ? • Jean-Luc Lemoine, champion des années 90 L'ABC - L'année de Bertrand Chameroy • Patrick sur le terrain pour vous informer • Ce que vous ne verrez pas ce soir • Page spéciale colère des agriculteurs • Les lapsus du week-end signés Prisca Thevenot • LA teuf du week-end
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (649) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1725 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..