« Le fils » arrive au Fond du Puits, un hameau perdu entre deux collines. Là, dans ce village où sa mère, « la mère », est venue autrefois, il a été appelé pour soigner un enfant. Cet enfant est aussi beau que son père aux « épaules rouges » est laid. Mais aussi repoussant soit-il, cet homme veut sauver son fils. Alors "le fils" est là, prenant la place de "la mère" devenue trop âgée pour faire tout ce chemin.
Dans une autre maison, une vieille femme est alitée. « Le fils », contrant les ordres de sa mère, se rend également à son chevet.
«
La langue des choses cachées » est le premier livre que je lis de
Cécile Coulon. Intriguée par les louanges autour ce très court roman, je l'ai donc lu…
Cécile Coulon est une poète. Beauté des formules, cadre fantasmagorique, temporalité nébuleuse, des personnages aux allures d'ogre, de prince ou de sorcière. Oui, tout y est pour plonger le lecteur dans une atmosphère envoûtante et nous donner l'impression de lire un conte. Et ce conte, comme tous les récits de ce genre, est sombre et violent.
Cécile Coulon nous dépeint la noirceur des âmes et l'éternelle violence des hommes sur les femmes. Et… Et voilà justement, c'est tout. J'ai vraiment été emportée à un certain moment par le récit, me posant des questions sur « la mère », une guérisseuse qui semble traverser les époques, sur ce mystérieux neveu, sur cette femme aux yeux verts en colère et sur sa mère, sur le prêtre aussi qui m'apparaissait comme un personnage intéressant... Mais à mes questions - et mes espoirs - je n'ai pas eu de réponse car ce roman est sacrément court !
Pour moi, ce récit manque de corps, de liant, de profondeur. On nous présente des personnages intrigants mais rien ne se passe vraiment entre eux. L'enveloppe est très belle mais le contenu trop léger. La beauté des mots pour moi n'a pas suffi à combler la fragilité de l'intrigue et m'a laissé un goût d'inachevé. Dommage.