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EAN : 9782842631642
349 pages
Le Dilettante (20/10/2008)
4.38/5   263 notes
Résumé :
Paru en 1930, ce livre, largement autobiographique et dont le titre était un défi, raconte la terrible expérience des combattants de 14-18 face à la férocité et l’inutilité de cette guerre. Au Dilettante, nous n’abusons pas des superlatifs mais il s’agit sans nul doute d’un chef d’œuvre... Écoutons Jacques Tardi : "Tout le monde devrait lire et relire La Peur."
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à dechosal qui m'a conseillé cette lecture. Rien à voir avec Clochemerle. Ce que tout le monde ressent en le taisant, lui, le dit : la peur. La chose la plus terrible dans cette guerre de 14-18 qu'il ne fallait pas avouer sous peine d'être traité de lâche. Nous sommes en plein coeur des tranchées, des cadavres, des hommes déchiquetés, de la souffrance, du froid, de la faim, de la soif, des poux. J'ai aimé son côté anarchiste mais j'ai quand même trouvé long les passages d'action. Ce témoignage est certainement le plus sincère d'un homme à la guerre.
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En écrivant ce récit autobiographique en 1930, Gabriel Chevallier a pris du recul pour nous livrer son regard sur la guerre.
Ce modeste témoignage met à bas la glorification des soldats.
Le poilu se montre critique, osant avouer la peur comme moteur dans ce dialogue avec une infirmière :
— “Mais alors qu'avez-vous fait à la guerre?
— Ce qu'on m'a commandé, strictement. Je crains qu'il n'y ait là-dedans rien de très glorieux et qu'aucun des efforts qu'on m'a imposés n'ait été préjudiciable à l'ennemi…
— Que vous êtes énervant ! Répondez donc. On vous demande ce que vous avez fait ?
— Oui ?... Eh bien, j'ai marché de jour et de nuit, sans savoir où j'allais. J'ai fait l'exercice, passé des revues, creusé des tranchées, transporté des fils de fer, des sacs à terre, veillé au créneau. J'ai eu faim sans avoir à manger, soif sans avoir à boire, sommeil sans pouvoir dormir, froid sans pouvoir me réchauffer, et des poux sans pouvoir toujours me gratter... Voilà !
— C'est tout?
— Oui, c'est tout... Ou plutôt, non, ce n'est rien. Je vais vous dire la grande occupation de la guerre, la seule qui compte : J'AI EU PEUR.”

Des points de vue sont originalement exposés comme celui du fils critiqué par son père parce qu'il n'a pas brigué des galons !
Celui du regard de l'arrière tellement décourageant pour le soldat que certains renonceront à leur permission !
Le courrier écrit à sa soeur, rédigeant pour l'arrière une correspondance pleine de mensonges convenus, de mensonges qui "font bien" est émouvant.
Beaucoup cogitaient sur la bonne blessure à attraper!

Ce livre est une anti-apologie.
Jean-Yves le Naour dans son ouvrage “120 ans de prix Goncourt” dit à propos du livre de Barbusse “Le Feu”, paru en 1916 : “...mais le vernis héroïque craque définitivement pour montrer la guerre dans toute sa crudité. Non plus la gloire, le chapeau qui claque au vent, et les soldats riant sous la mitraille mais la boue, le sang, la merde.”
Cette citation s'applique aussi à cet ouvrage qui articule toute la guerre autour de la peur qui lui donne son titre courageux.
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Comme le dit si bien Tardi, "c'est le meilleur récit sur la guerre de 14-18, avec le Voyage" au bout de la nuit.
Nous suivons le quotidien effroyable des Poilus, obligés de participer à des combats sans merci contre des inconnus qu'ils ne peuvent donc détester, et surtout réduits à se terrer dans des boyaux puants et peu sûrs, entendant jour et nuit le fracas du carnage, et craignant même d'aller "aux feuillées" faire leurs besoins, souhaitant même être blessé pour échapper à tout cela.
La peur en fait les véritables héros, bien loin de ceux qui ne méritent pas leurs décorations de pacotille, les boute-feu de l'époque, qui appellent au combat, bien planqués à l'arrière.
Comment ne pas ressentir une haine viscérale de cette guerre, de toutes les guerres, puisqu'il y en a eu, en a et en aura bien d'autres depuis, à la lecture de ce récit éprouvant ?
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Parmi les films qui vont sortir en plein milieu du mois d'aout- pas forcément le mois le plus approprié pour les films qui ne sont pas des blockbusters, notons la sortie du film LA PEUR de Damien Odoul le 12 aôut prochain qui traite d'une guerre dont on a beaucoup parlé ces derniers temps, centenaire oblige, je veux parler évidemment de la première guerre mondiale .
Damien Odoul a cette fois ci adapté un roman autobiographique éponyme de Gabriel Chevallier, un livre fort et dur centré sur Gabriel, jeune homme introverti, qui rencontre la peur et l'atrocité des carnages dans l'enfer des tranchées entre 1914 et 1918.

Au bout de cette effroyable expérience intérieure, pleine de bruit, de fureur et de sang, il découvrira à travers le conflit sa propre humanité...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai acheté ce livre sur les champs de bataille de la somme, surpris qu'une oeuvre censurée en 1939 soit vendue dans un musée militaire.
C'est effectivement une oeuvre crue, réaliste, qui raconte précisément la guerre, les tranchée, la boue et les attaques diverses mais c'est aussi un roman psychologique, sur cette peur qui taraude tous les jours et surtout avant d'attaquer. On est en plein dans les combats et surtout dans l'attente du combat, dans l'ennui et la misère.
Le héros nous fait voyager entre ses différents postes sur le front, entre ses différents rôles qui l'amènent à communiquer entre les lignes. Il y a aussi les passages où, blessé, il est à l'arrière, à l'hôpital, avec les blanques de caserne et là aussi l'ennui.
il ne se passe pas grand chose dans ce roman, on peut ressentir de l'ennui comme l'auteur et surtout sa peur si bien exprimée.
Ce qui est surprenant, c'est que Gabriel Chevalier va se tourner ensuite vers une littérature plus légère, comique et politique avec Clochemerle. Ce témoignage contre la guerre et ce qu'elle fait vivre, représente un besoin de se libérer de ce fardeau, comme si ensuite, il pouvait enfin écrire après avoir vidé son sac.
Un roman de plus sur la guerre de 14-18, "celle que j'préfère" comme chantait Brassens, mais un témoignage capital car neutre et sans emphase.
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Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
Onze heures.
Un grand silence. Un grand étonnement.
Puis une rumeur monte de la vallée, une autre lui répond de l'avant. C'est un jaillissement de cris dans les nefs de la forêt. Il semble que la terre exhale un long soupir. Il semble que de nos épaules tombe un poids énorme. Nos poitrines sont délivrées du cilice de l'angoisse : nous sommes définitivement sauvés.
Cet instant se relie à I9I4. La vie se lève comme une aube. L'avenir s'ouvre comme une avenue magnifique. Mais une avenue bordée de cyprès et de tombes. Quelque chose d'amer gåte notre joie, et notre jeunesse a beaucoup vieilli.
A cette jeunesse, pendant des années, pour tout objectif, on a désigné l'horizon couronné d'éclatements. Mais nous savions cet objectif inaccessible. La terre molle, gorgée d'hommes, vivants et morts, semblait maudite. Les jeunes gens, ceux du pays de Balzac et ceux du pays de Goethe, qu'ils fussent retirés des Facultés, des ateliers ou des champs, étaient pourvus de poignards, de revolvers, de baïonnettes, et on les lançait les uns contre les autres pour s'égorger, se mutiler, au nom d'un idéal dont on nous promettait que l'arrière ferait un bon usage.
A vingt ans, nous étions sur les mornes champs de bataille de la guerre moderne, où l'on usine les cadavres en série, où l'on ne demande au combattant que d'être une unité du nombre immense et obscur qui fait les corvées et reçoit les coups, une unité de cette multitude qu'on détruisait patiemnment, bêtement, à raison d'une tonne d'acier par livre de jeune chair.
Pendant des années, après qu'on eut lassé notre courage et bien qu'aucune conviction ne nous animât plus, on a prétendu faire de nous des héros. Mais nous voyions trop que héros voulait dire victime.
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Mon père attendait mieux de moi et j'attendais aussi mieux de lui. Il ne me trouvait pas assez docile à ses conseils, mais j'estimais que le résultat auquel il avait atteint, avec sa fameuse expérience, me donnait le droit d'être méfiant. Il a sans doute sa façon de m'aimer ; malheureusement ses manifestations, lorsque j'étais enfant, n'ont jamais été très probantes, et je suis resté sur cette impression ancienne. Si l'on veut, nous ne nous comprenons pas. Pour qu'un père et un fils se comprennent, comblent ce quart de siècle qui les sépare, il faut que le père mette beaucoup du sien. Tel n'a été le cas. En I9I4, nous étions à peu près brouillés. Mais, à l'occasion de la guerre, nous avons étendu jusqu'à la famille l'union nationale. Les dangers que j'allais courir en faisaient une affaire de convenances. Et je reviens, après treize mois d'absence et une blessure, avec les meilleures dispositions encore sceptique sur les possibilités de notre accord parfait.
Nous nous asseyons à table, chacun à son ancienne place, et j'observe que rien ici n'est changé. Mon père me questionne :
-Tu es bien remis ?
-Ça va!
-En effet, tu as bonne mine. Cette vie t'a développé.
Il me regarde à la dérobée, et je me rends compte, à la façon dont sa main pétrit son pain, que quelque chose lui déplaît. J'en suis vite informé :
-Comment t'es-tu arrangé pour n'avoir pas un seul galon?
- Je n'y tiens pas, dis-je pour couper court.
Quand mon père fait allusion à ce qu'il appelle mes idées, c'est toujours mauvais signe. Mais il tient à la sienne et poursuit :
-Les fils de Charpentier, à peu près de ton âge, sont l'un sergent et l'autre adjudant, et leur père en est fier.
-il n' y a pas de quoi !
-Oh! naturellement, tu es au-dessus de ça!... Ah! on peut dire que tu ne t'es jamais forcé pour faire plaisir à personne!
Ma sœur, qui craint une discussion où nous ne céderions ni I'un ni l'autre, intervient et détourne la conversation. Ils s'entretiennent, en dehors de moi, de la marche de la maison, de leurs amis, d'invitations, de visites, que sais-je... Ils ont les mêmes petits soucis qu'en I9I4, et il me semble, à les entendre, que je les ai quittés hier. Ils n'ont pas l'air de se douter de ce qui se passe à quelques centaines de kilomètres. Et mon père prétend que l'égoisme est de mon côté! Cela n'a dailleurs aucune importance. Je suis ici pour sept jours en cantonnement d'alerte. Mais ces êtres pour qui je me bats (car enfin, ce n'est pas pour moil) me sont comme étrangers. Ils ne sont même pas curieux de la guerre. Mon père ne saurait condescendre à m'interroger : ce serait reconnaître qu'un fils peut en savoir plus que son père sur certains points. Cette chose lui paraît inimaginable, tellement elle choque ses habitudes d'autorité. points.
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J'en ai marre ! J'ai vingt-trois ans, j'ai déja vingt-trois ans ! J'ai entamé cet avenir que je voulais si plein, si riche en 1914 et je n'ai rien acquis .Mes plus belles années se passent ici, j'use ma jeunesse à des occupations stupides,dans une subordination imbécile, j'ai une vie contraire à mes goûts,qui ne m'offre aucun but, et tant de privations, de contraintes se termineront peut-être par ma mort...J'en ai marre ! Je suis le centre du monde et chacun de nous, pour soi-même, l'est aussi . Je ne suis pas responsable des erreurs des autres, je ne suis pas solidaire de leurs ambitions, de leurs appétits et j'ai mieux à faire qu'à payer leur gloire et leurs profits de mon sang . Que ceux qui aiment la guerre la fassent, je m'en désintéresse . C'est affaire de professionnels, qu'ils se débrouillent entre eux, qu'ils exercent leur métier . Ce n'est pas le mien ! De quel droit disposent-ils de moi ces stratèges dont j'ai pu juger les funestes élucubrations? Je récuse leur hiérarchie qui ne prouve pas la valeur,je récuse les politiques qui ont abouti à ceci .Je n'accorde aucune confiance aux organisateurs de massacres, je méprise même leurs victoires pour avoir trop vu de quoi elles sont faites . Je suis sans haine,je ne déteste que les médiocres, les sots, et souvent on leur donne de l'avancement, ils deviennent tout-puissants . Mon patrimoine, cest ma vie . Je n'ai pas de bien plus précieux à défendre . Ma patrie, c'est ce que je réussirai à gagner ou à cgéer .Moi mort, je me fous de la façon dont les vivantssepartageront le monde, de leurs tracésde frontières, de leurs alliances et de leurs inimitiés .Je demande à vivre en paix,loin des casernes,des champs de bataille et des génies militaires de tout poil . Vivre n'importe où, mais tranquille et devenir lentement ce que je dois être...Mon idéal n'est pas de tuer . Et si je dois mourir, j'entends que ce soit librement,pour une idée qui me sera chère,dans un conflit où j'aurai ma part de responsabilité...
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Il est juste de dire que je suis un héros mécontent. Consulté sur les événements, j'ai l'habitude funeste, insociable, de les montrer tels qu'ils me sont apparus. Ce goût de la vérité est incompatible avec les usages policés. Les milieux où I'on m'a reçu et fêté attendaient de moi que je justifiasse par mon optimisme, que je montrasse ce mépris pour l'ennemi, les dangers et les fatigues, cette bonne humeur, cet esprit d'entreprise qui sont légendaires et caractérisent le troupier français, tel qu'on le voit sur les almanachs, coquet et souriant sous la mitraille. Les gens de l'arrière aiment à se représenter la guerre comme une fameuse aventure, propre à distraire les jeunes hommes, une aventure qui comporte bien quelques risques, mais compensés par des joies : la gloire, les bonnes fortunes, I'absence de soucis. Cette conception commode tranquillise les consciences, légitime les profits, et permet de dire en outre : notre coeur souffre, en se tenant les pieds au chaud. Je crois peu à ces cœurs qui ressentent profondément la souffrance des autres. Il faudrait qu'ils fussent d'une matière bien rare. On ne souffre véritablement que dans sa chair, et dans la chair de sa chair on souffre déjà beaucoup moins, exception faite pour quelques natures particulièrement sensibles. J'ai bien sentí qu'il eût été poli, lorsqu' on m'offrait un excellent repas dans une maison luxueuse, de mettre tout le monde à l'aise en déclarant que nous faisions notre affaire de la victoire et que tout là-haut se passait très gaiement. Moyennant quoi, on m'eût versé un second verre de cognac, offert un second cigare, en me disant sur ce ton d'indulgence qu'on a pour les soldats : Voyons, un poilu comme toi! Tu n'en fumes pas de pareils dans les tranchées, ne te gêne donc pas! Autrement dit :«on ne te refuse rien, tu vois!» Mais je n'ai pas relaté d'exploits dont les Allemands eussent fait tous les frais, i'ai glacé les conversations les plus habiles. Je me suis conduit en individu mal élevé, je me suis rendu insupportable, et l'on me voit partir sans regrets.
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"Nous avons un beau temps, encore froid, un vrai temps de promenade. Quand on monte sur la crête qui nous protège on découvre des collines, des bois, des routes dans la vallée au loin la tache brillante d'un étang, des ruines crénelées, mille choses. C'est joli. On a envie de descendre là-bas par le chemin où I'herbe pousse. Mais le chemin est interdit et la vallée mortelle. Les Boches seraient capables de tuer un paisible flâneur. On se le tient pour dit. Nous sommes de vieux guerriers de promenade. nsés, On ne nous a pas la peau si facilement. Nous ne savons rien des opérations qui se préparent. Nous mangeons des confitures et nous fumons du tabac anglais que les cyclistes achètent à nos voisins. Notre ravitaillement est la grande préoccupation. Actuellement, mon objectif immédiat est un pantalon neuf - peut-être deux chemises et des chaussettes. Je prépare mon coup de main. J'éviterai probablement le fourrier et je tenterai une manceuvre enveloppante sur le garde-magasin. Je compte entamer l'affaire après une sérieuse préparation, telle qu'un bidon de deux litres..."
J'écris à ma sœur. Il n'y a rien de vrai là-dedans, de pro-fondément vrai. C'est le côté extérieur, pittoresque de la guerre que je décris, une guerre d'amateurs à laquelle je ne serais pas mêlé. Pourquoi ce ton de dilettante, cette fausse assurance qui est à l'opposé de nos vraies pensées? Parce qu'ils ne peuvent pas comprendre. Nous rédigeons pour l'arrière une correspondance pleine de mensonges convenus, de mensonges qui "font bien". Nous leur racontons leur guerre, celle qui leur donnera satisfaction, et nous gardons la nôtre secrète. Nous savons que nos lettres sont destinées à être lues au café, entre pères, qui se disent: "Nos sacrés bougres ne s'en font pas!-Bah! ils ont la meilleure part. Si nous avions leur âge..."
A toutes les concessions que nous avons déjà consenties à la guerre, nous ajoutons celle de notre sincérité. Notre sacrifice ne pouvant être estimé à son prix, nous alimentons la légende, en ricanant. Moi comme les autres, et les autres comme moi...
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