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sur 737 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dès les premières pages de ce dix-neuvième roman de Michel Bussi, le lecteur sent bien qu'un terrible drame s'annonce dans la banlieue de Rouen. du haut de ses sept ans, la petite Ophélie assiste à la scène, pourtant habituelle car ce n'est pas la première fois que son père, alcoolique et violent, rentre complètement bourré. Sauf que cette fois, sa mère, craignant pour sa vie, téléphone en panique à Richard Vidame, le suppliant de venir les aider. L'assistant social a cependant mieux à faire que de venir aider cette famille qu'il a sous tutelle, abandonnant la mère à son triste sort. Cette dernière, qui aura finalement tenté de fuir le danger en quittant l'appartement, sera retrouvée morte en dehors de l'immeuble. le père, qui ne se souvient de pas grand-chose, finira en prison. Placée dans un foyer, Ophélie n'aura plus qu'un seul but dans la vie : retrouver les témoins qui ont assisté au drame et se venger de cet assistant social qui a refusé de les aider !

Situant l'intrigue dans sa Normandie natale, l'auteur de « Code 612. Qui a tué le Petit Prince? », « Rien ne t'efface », « J'ai dû rêver trop fort » et l'incontournable « Nymphéas noirs » invite donc à suivre la quête vengeresse d'Ophélie sur une période de plus de quinze ans. Au fil des chapitres, l'enfant placée en foyer évolue, devient collégienne, puis lycéenne, très calculatrice et de plus en plus rebelle, mais avec une constante : un besoin de vengeance obsessionnel nourri par une haine qui ne s'atténue pas au fil des ans. La vengeance est un plat qui se mange froid…

Afin de compenser la noirceur des sentiments de son héroïne, l'auteur parsème son parcours de belles personnes auxquelles le lecteur n'a aucun mal à s'attacher. de son amie d'enfance Nina à cette éducatrice prénommée Béné, qui ne la lâchera jamais, Ophélie parvient progressivement à se créer une petite famille bien sympathique, mais sans pour autant perdre son unique objectif de vue : se venger de Richard Vidame, même si ce dernier semble être devenu intouchable au fil des années !

Aux manettes de cette quête de justice obsessionnelle, Michel Bussi maîtrise à merveille toutes les ficelles du métier pour tenir ses lecteurs en haleine, de la première page jusqu'au twist final. Multipliant les chapitres courts où les protagonistes invitent à découvrir les faits sous un nouvel angle ou viennent ajouter une petite pièce au puzzle final, l'auteur enchaîne les retournements de situations avec un sens du rythme tellement maîtrisé que le lecteur ne pense même plus à s'attarder sur d'éventuelles invraisemblances, seul une chose compte : tourner les pages au plus vite afin de découvrir le fin mot de l'histoire !

La vengeance est un plat qui se mange certes froid, mais le roman se dévore tellement vite qu'il n'aura finalement pas trop le temps de refroidir !
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Michel Bussi déménage ses lecteurs à Rouen en 1983, 1989, 1995, 1999, époque du minitel, du franc, du plan Juppé, et des célèbres Armadas, en quatre épisodes Poucette, Vilain petit canard, La petite fille aux allumettes, le briquet, empruntant les titres de contes d'Andersen.

Ophélie Crochet et Antoine Vidame apprécient ces contes publiés par la Bibliothèque Rouge et Or et illustrés par André Jourcin, mais ce qui les rapproche et les confronte c'est la mort de Maja, la maman d'Ophélie, qui a commis une erreur fatale en épousant Josselin, alcoolique et drogué, plaçant ainsi la famille sous la tutelle des services sociaux dirigés par Richard Vidame, père d'Antoine.

Ce mariage funeste rappelle le scénario de « La petite soeur », roman publié en 1893 par Hector Malot, normand comme Michel Bussi, et né à La Bouille à l'aval de Rouen. Un siècle d'écart ne change rien à la voracité des prédateurs ciblant les jolies adolescentes ou les riches héritières et Poucette succède à Geneviève de Mussidan.

Si l'intrigue policière souffre de quelques hasards trop providentiels pour être vraisemblables, la trame romanesque dévoile la géographie sociale d'une agglomération divisée entre sa « ville haute », Bois Guillaume avec ses villas cossus et le Fortin, et sa « ville basse », Saint Étienne du Rouvray, ses HLM et la barre Sorano, et rend hommage au dévouement des travailleurs sociaux incarnés par une inoubliable Bénédicte.

Le secours populaire français bénéficie de 10% des droits d'auteur de Michel Bussi qui concrétise ainsi son engagement contre la pauvreté, l'exclusion et les violences subies par les femmes et les enfants. Une raison de plus de lire « mon coeur a déménagé ».

PS : ma critique de Mourir sur Seine, autre roman de Michel Bussi sur Rouen et l'Armada
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Dès le départ, un terrible drame. Drame qui fera d'Ophélie dite Folette, petite fille de sept ans, une orpheline. de mère parce que celle-ci mourra et de père parce que celui-ci ira en prison. Terrible contexte familial, la famille a toujours eu des difficultés avec les fins de mois. le père promenant de nombreuses addictions, voulant toujours plus de sous pour les assouvir, aimant mal sa famille, incontrôlable et menaçant. Tellement que la famille a besoin de l'aide d'un assistant social, Richard Vidame, pour les soutenir dans leur autonomie financière.
Pour les autorités, Maya, la maman, sera tombée de la passerelle sur la rocade. Accident ou suicide ? Rien n'est certain. Juste qu'elle n'était pas seule sur cette passerelle, son mari y était aussi mais dans un état tel, qu'il ne se souvient de rien.
La petite Ophélie sera placée en foyer mais jamais elle n'oubliera cette nuit et poursuivra les recherches sur le sort de sa mère avec des voisins du quartier, des amis, bref avec les moyens à sa disposition. Une enquête menée au départ par une adolescente, puis par une jeune femme. Car Michel Bussi avec Mon coeur a déménagé nous entraine dans une quête/enquête sur plus d'une décennie parce que ce qui maintient en vie Ophélie est la seule idée de se venger et la haine. Mais surtout de se venger de celui qu'elle croit responsable de la mort de sa mère, cet assistant social, Vidame, qui aurait pu mieux les aider ce soir là et qui n'a rien fait selon elle.
Le récit d'une obsession, du coeur brisé d'une petite fille, de blessures intimes mais aussi le récit des déviances du système social, de ses lacunes et de ses limites. Il y a également quelque chose de lumineux dans ce roman: l'amitié. Fidèle, solide, parfois avec une loyauté élastique mais toujours présente et bienveillante.
Mon coeur a déménagé est un vrai thriller, un suspense qui m'a menée de fausses pistes en fausses pistes et qui a su rester dans le crédible, dans le possible.
Michel Bussi a le don d'être accessible, clair dans son propos avec des chapitres courts qui maintiennent bien le rythme.
Alors donc gros gros merci à #NetGalleyFrance pour ce livre audio #Moncoeuradéménagé magnifiquement rendu par Laure Filiu et Jean-Marc Coudert.

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La vengeance est un plat qui se mange froid

Toujours aussi habilement construit, le nouveau thriller de Michel Bussi va confronter une enfant avec la mort de sa mère, chassée par un mari violent. Pendant de longues années, Ophélie va chercher à comprendre et à venger sa mère.

Que s'est-il vraiment passé ce 29 avril 1983? Ce qui est sûr, c'est qu'Ophélie, alors âgée de sept ans, a entendu sa mère appeler Vidame, le travailleur social chargé de la suivre, à son secours. Sa mère répétant à l'envi « Mon mari va me tuer». Elle ne sera pas entendue, même si Vidame a pris soin de prévenir la police, tout en sachant qu'elle ne se déplacera pas pour une intuition. Pourtant le drame annoncé va bien avoir lieu. Rentré ivre, le mari va harceler sa femme, lui réclamant de quoi satisfaire ses addictions. Si cette dernière parvient à lui échapper, il la pourchasse dans la rue, bientôt suivi par Ophélie. Mais la fillette arrivera trop tard. Sa mère a chuté d'une passerelle et gît sur la route en contrebas. Son père hébété est arrêté, mis en examen et jugé pour féminicide. Il sera condamné à sept ans de prison.
Ophélie se retrouve quant à elle à "La Prairie", l'institution qui accueille les orphelins et les enfants placés par la justice. C'est là qu'elle va faire la connaissance de Béné, une assistante sociale au grand coeur, et de Nina, une amie pour la vie.
C'est avec elle qu'elle reprend goût à la vie, même si son moteur est la vengeance. L'adolescente décide de mener l'enquête, d'oublier son père et de faire payer à Vidame son refus de porter secours à sa mère. Les maigres indices dont elle dispose, un dessin des fenêtres de l'immeuble éclairées durant cette nuit tragique et le concours d'un ex-gendarme qui se promenait avec son chien peu avant le drame.
La recherche de témoignages, les plus petits indices et les intuitions vont alors occuper celle que ses proches appellent Folette. Maintes fois, elle a failli renoncer, notamment après une expédition qui a coûté la vie à un ami, mais comme son seul moteur est cette soif de vengeance, elle va persister et signer.
Découpé en quatre parties, 29 avril 1983, 14 juillet 1989, 9 octobre 1995, 14 juillet 1999, le roman nous mène d'une rive à l'autre de la Seine, du Rouen populaire à celui des nantis. Cette version topographique de la lutte des classes nous rappelle que l'auteur des Nymphéas noirs a d'abord été géographe et qu'il resté fidèle à sa Haute-Normandie.
Et s'il connaît bien Rouen, les services sociaux à l'enfance n'ont guère de secrets pour lui non plus. de l'assistante sociale jusqu'au plus haut de l'échelon, il nous présente cette institution capable du meilleur - quand l'intérêt de l'enfant prime - et du pire. Sans aller jusqu'à la rengaine du "tous pourris", on se rend bien compte combien la soif de l'argent et du pouvoir peuvent entraîner de déviances et de compromissions.
La plume de Michel Bussi est toujours aussi virevoltante, entraînant avec lui un lecteur qui va explorer les pistes, se fourvoyer aussi beaucoup. Explorant tout à la fois les romans mettant en scène les orphelins, d'Oliver Twist de Dickens à Sans famille d'Hector Malot et ceux construit autour de la vengeance, du Comte de Monte-Cristo de Dumas aux Hauts de Hurlevent de Emily Brontë, en passant par le Colomba de Prosper Mérimée, ce roman est tout à la fois un thriller construit sur une machinerie bien rôdée et une ode à l'amitié, mais aussi une formidable démonstration de la force d'une obsession. Même si elle peut aveugler, elle n'en demeure pas moins un puissant moteur. Oui, l'espoir fait vivre.
Signalons aussi la parution simultanée en poche de Trois vies par semaine
NB. Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, lire les premières pages du livre. En vous y abonnant, vous serez par ailleurs informé de la parution de toutes mes chroniques.


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Ophélie, sept ans n'a connu que la misère sociale avec des parents placés sous la tutelle d'un travailleur social omniprésent. Mais cette proximité n'a pas empêché son père Jo de tuer sa femme un soir où le manque d'argent était trop prégnant. Placée dans un foyer, Ophélie rumine sa vengeance contre ce travailleur social trop lâche pour secourir une femme menacée mais qui se lance en politique. Quinze années durant, avec ses amis de la cité elle imagine divers stratagèmes visant à le confondre, ignorant que la vérité n'est pas toujours limpide.
Dans ce sombre roman psychologique, Michel Bussi exploite avec bonheur le thème de la vengeance portée par la haine d'une enfant et s'ingénie à brouiller les pistes pour mieux berner le lecteur.
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Le nouveau roman de l'auteur sent bon la fresque sociale, celle des HLM, des cités, des ménages qui ont des fins de mois difficile, qui sont sous tutelle, curatelle,…

Ophélie est dans ce cas, ses parents ne s'en sortent pas, ont des dettes, papa boit, fume du hachis (on s'est compris). Et puis, un soir, papa poursuit maman dehors et on la retrouve morte, éclatée sur la route, au-dessus de la passerelle.

Direction un foyer pour la petite Ophélie et prison pour papa… Non, le dernier roman de monsieur Bussi ne respire la joie de vivre, que du contraire, mais il ne force pas non plus le trait pour nous faire d'Ophélie une Cosette, loin de là.

Ophélie est une battante et son seul but sera de se venger de celui qu'elle tient pour responsable de l'assassinat de sa mère : Richard Vidame, l'assistant social, celui qui n'a pas voulu aider sa mère et qui était son gestionnaire de dettes.

Ce roman se lit assez vite, tant l'histoire est intéressante et que j'ai apprécié les personnages principaux, notamment Ophélie, Nina, Bénédicte et Steeve, sacré Steeve, qui m'a bien fait rire en parlant de son ordinateur de poche… Moi, j'ai pensé à smartphone et quand j'ai lu ce que Steeve sortait de son sac à dos, j'ai ri un bon coup. J'avais oublié que nous étions dans les années 80, et donc, pas de smartphone !

La seule chose qui m'a un peu gênée, dans l'histoire, c'est qu'Ophélie ne veut jamais lâcher sa vengeance, même quand, à un moment donné, les conséquences de son entêtement seront terribles. Je pense qu'à sa place, j'aurais fait profil bas, mais elle est entêtée et ne veux rien écouter. Ah, la jeunesse…

Dans la dernière ligne droite, alors qu'il ne restait plus qu'un quart du livre à dévorer, le rythme a augmenté et le suspense aussi. Là, j'avais les yeux bloqués sur les pages du livre et il m'a été difficile de le poser, tant je voulais connaître la vérité, même si je suspectais un truc pas net depuis quelque temps (mais je voulais savoir si j'avais vu juste ou non – j'avais tort).

Comme toujours, l'auteur sait jouer avec son lectorat, lui cacher des choses, ne lui montrer que ce qu'il veut bien nous faire voir et c'est ce que j'aime : le twist final, les révélations fracassantes, le moment où je comprends que je me suis fait avoir sur toute la ligne…

Et dans ce roman, même si le twist n'est pas exceptionnel, comme dans d'autres, il n'en reste pas moins inattendu et je peux dire que l'auteur a bien joué avec mes sentiments, avec mes certitudes, bref, il a fait ce que les hommes politiques font le mieux : il m'a bien entubé (mais en littérature ou au cinéma, c'est permis !).

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« Mon coeur a déménagé » est l'histoire d'un drame familial presque trop banal. le père boit trop, la mère refuse d'alimenter le vice de son mari, une dispute violente éclate. Course poursuite dans les rues de Rouen. La mère tombe d'un pont, le père part en prison. La famille était mise sous tutelle par les services administratifs. « Cette impression, du haut de mes sept ans, qu'un ogre venait chez nous, vivait chez nous, se nourrissait de notre malheur, dévorait nos seuls bonheurs, repartait mais promettait qu'il allait revenir, impossible de lui fermer la porte, impossible de ne pas le laisser entrer, il avait droit de vie ou de mort sur nous, maman me l'avait répété, à cause de la tutelle, ou de la curatelle, tous ces mots trop compliqués. » Richard Vidame est l'administrateur social qui gère cette famille. La veille du drame, Maja, la mère avait demandé son aide, aide qu'il n'a pas voulu lui apporter. Dans la nuit, Maja meurt. le père, Josselin Crochet est placé en détention provisoire. Pour celle qui reste, Ophélie dite Folette c'est le début d'une enfance compliquée au sein d'un foyer pour les jeunes qui, comme elle, n'ont plus de parents pour s'occuper d'elle. « Ne vous inquiétez pas pour ça, avais-je envie de leur dire, je ne vous coûterai pas cher en rire et en sourire. Je laisserai tout doucement mon coeur refroidir. Faudra juste lui laisser une petite place dans le frigo. »

« Mon coeur a déménagé » est donc l'histoire de Folette qui ne possède pas grand-chose : un livre de conte de la collection rouge et or que lui lisait sa mère, une colère qui dévaste tout sur son passage, et un désir de vengeance qui ne la quitte pas un seul instant, durant tout le roman. Curieusement, elle ne tient pas son père pour responsable. Sa hargne est dirigée vers Richard Vidame qui avait la possibilité d'agir et qui ne l'a pas fait.

Quand elle intègre le foyer, nommé la prairie, Folette va rencontrer plusieurs personnes qui vont devenir essentielles dans sa vie. D'abord, Nina, une petite fille très empathique, qui comprend les souffrances et les silences. Puis Béné, une éducatrice qui aime son métier qu'elle juge d'utilité publique, et qui va vraiment prendre Folette sous son aile. Enfin, Steevy…

Puisque « Mon coeur a déménagé » est une histoire de vengeance, le récit s'articule autour de plusieurs temporalités : 1983, 1989, 1995. le lecteur suit l'évolution de Folette au fil du temps, sans voir ses résolutions faillir un seul instant. « Richard Vidame est un salaud, une ordure qui n'hésite pas à écraser les autres. À les sacrifier. Il a construit sa carrière sur un mensonge. Un parasite. Un parasite que j'écraserai ! » Au gré de son enquête, plusieurs personnages viendront se greffer à l'histoire tel Lazare Kerédern, ancien policier à la retraite. Parallèlement, Michel Bussi fait aussi de « Mon coeur a déménagé » un roman choral où plusieurs personnes prennent la parole et confient au lecteur ce qu'ils savent des évènements, mais aussi ce qu'ils cachent.

« Mon coeur a déménagé » est aussi une fresque sociale, celle des années 90. Michel Bussi y intègre de nombreuses références de cette époque-là qui sentent bon mon adolescence. À travers les personnages de Vida et de Béné, il oppose deux réalités du métier d'éducateur. Pour Béné, puissante empathie, grande patience, forte écoute, riche de solutions. Pour Vidame, c'est une autre histoire que je vous laisse découvrir.

L'atmosphère du roman est, elle aussi, singulière. D'une part, Folette baigne dans l'univers des contes, grâce à ce livre qu'elle emporte partout, qu'elle lit et relit sans cesse. « Si tu les lis, jusqu'à les connaître par coeur, ces contes te serviront toute ta vie. » Pourtant, par opposition à ce monde, un peu féerique, « Mon coeur a déménagé » dégage aussi une violence qui anime, un désir de vengeance qui oblige à se lever le matin, une haine savamment nourrie. « Si tu savais, à l'intérieur, le givre qui m'emprisonne. Je ne suis qu'un bloc de glace. Sans aucun sentiment. Aussi coupant qu'un diamant. » Cette quête obsessionnelle de la vérité peut engendrer quelques erreurs de parcours de vie mais comment ne pas s'associer aux déchirements de Folette ? « Mon coeur a déménagé » est aussi un très bel hymne à l'amitié et à l'amour entre une fille et sa mère.

« Mon coeur a déménagé » se distingue par son réel pouvoir d'apporter joie et évasion à son lecteur, une invitation à un voyage, une échappée hors du temps vers un monde parallèle de réel divertissement. Ce roman se présente comme un compagnon fidèle pour ceux qui cherchent à s'évader un peu du quotidien. Michel Bussi jongle avec le suspense de l'intrigue, les informations distillées au compte-gouttes pour créer une atmosphère suffisamment électrique pour accrocher son lecteur. « Le style Bussi » repose souvent sur une trame narrative ingénieuse, des personnages émouvants, des retournements de situation inopinés. Mais ce livre va au-delà du simple passe-temps, il peut devenir un refuge, une pause bienvenue dans la réalité parfois trop angoissante. Les émotions résonnent à travers ces pages, offrant un baume pour une âme fatiguée qui a besoin de douceur. C'est une bouffée d'air frais, une bulle d'évasion où le lecteur peut relâcher les tensions du quotidien et se laisser emporter par le simple pouvoir de la narration.

« Mon coeur a déménagé » captive, émerveille et laisse un sourire sur le visage de ceux qui ont eu le privilège de s'y plonger. J'indique que dix pour cent des droits d'auteurs sont reversés au Secours populaire. Raconteur d'histoire et philanthrope.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Ophélie dite Folette, 7 ans, a été placée à la Prairie, un foyer pour enfants, après que son père ait tué sa mère un soir où il était ivre. Elle se promet de venger sa maman et notamment de se venger de Richard Vidame, le travailleur social qui n'est pas intervenu le soir où sa mère l'a appelé à l'aide. Avec l'aide de son amie Nina rencontrée au foyer, elle va pénétrer chez Vidame car Folette pense qu'il est coupable mais son plan échoue. Des années plus tard, elle n'a pas oublié et prépare une autre vengeance en se servant d'Antoine, le fils de Vidame. le père de Folette serait-il innocent du meurtre pour lequel il a été condamné ? Folette retrouvera t'elle les témoins de cette nuit-là ?

J'ai lu presque tous les romans de Michel Bussi que j'ai beaucoup aimés pour certains et moins pour d'autres. Celui-ci fait partie de ceux que j'ai vraiment appréciés, je l'ai trouvé très prenant et facile à lire, les chapitres s'enchainent les uns aux autres, on n'a pas envie d'interrompre sa lecture.
De plus, le personnage de Folette est vraiment attachant, c'est vraiment attendrissant de la voir grandir au fil des années, devenir adolescente puis jeune femme accompagnée de son amie Nina. le contexte historique nous rappelle aussi nos jeunes années car le roman se situe dans les années 1990-2000 que le lecteur a vécues.
L'intrigue tient le lecteur en suspense jusqu'à la fin, il y a des rebondissements jusqu'au dernier chapitre ainsi que de l'émotion et de la tendresse avec cette histoire d'amour improbable mais pleine de romantisme.
J'ai été touchée aussi par le chat Bolduc qu'on retrouve tout au long de l'histoire, c'est un joli clin d'oeil qui laisse une fin ouverte à l'histoire et apporte de l'espoir.
Je n'ai mis que quelques jours à lire ce roman, cela faisait quelque temps que je n'avais pas autant apprécié un livre de Michel Bussi, c'est une belle découverte pour moi.
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Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu de Michel Bussi. Je me suis très vite aperçu qu'il n'avait rien perdu de son savoir-faire. « Mon coeur a déménagé » est un pur produit de l'auteur !

En alternant son récit entre plusieurs personnages, il nous raconte le destin d'Ophélie et de sa soif de vengeance. Sa maîtrise de la narration nous harponne et on ne peut plus lâcher les pages. Les rebondissements succèdent aux rebondissements sans jamais nous laisser de répit. L'énigme s'avère beaucoup plus complexe que prévu et on n'a plus qu'une seule envie : connaître la vérité.

Cette aventure sociale permet à l'écrivain de mettre en exergue la situation difficile de certains enfants qui se retrouvent sans famille. Par les yeux d'Ophélie, on découvre le sort qui leur est réservé mais aussi le rôle important que jouent les éducateurs dans leurs résiliences. Ce contexte est une ode aux femmes et hommes qui consacrent leurs vies aux autres.

Emporté à grande vitesse dans cette quête obsessionnelle et rancunière, j'ai quand même levé quelques sourcils devant certaines invraisemblances ou certaines facilités du scénario. Mais je n'en ai pas tenu compte et continué avec délectation, attendant avec impatience le dénouement de ce mystère alambiqué.

Ma première approche de cet auteur s'était faite avec son premier succès « Un avion sans elle ». Ce livre m'avait laissé le souvenir d'une lecture capillotractée mais très efficace. A la fermeture de ce dernier ouvrage, je constate que son style n'a pas changé. Si on laisse de côté les éléments improbables, l'histoire est parfaitement menée et vous entrainera dans son piège. Je recommanderai donc ce roman pour un bon moment de détente, dans lequel on ne cherche qu'à se divertir avec une intrigue pleine de surprises et un twist final renversant !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Tous les ingrédients sont réunis pour un bon Bussi: suspense, personnages attachants et intrigue à tiroirs. de plus, l'action se déroule à Rouen dans les années 90. Entre un brin de nostalgie et désir de reconnaître des lieux qui ont beaucoup évolué, j'ai passé un très bon moment avec ce roman.
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