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EAN : 9782070375158
256 pages
Gallimard (04/01/1984)
3.92/5   73 notes
Résumé :
Un employé pauvre a le goût du vin. Mais l'époque est mauvaise, et les moyens lui manquent pour satisfaire sa passion. Un rêve traverse et hante l'une de ses nuits : de deux fontaines d'abondance le vin coule à flots. Le malheureux, poursuivi par son obsession, considère alors ses semblables sous la forme de bouteilles de vin. Il finira à l'asile d'aliénés, condamné à l'eau de Vittel.
Tel est le sujet d'une des nouvelles de ce célèbre recueil qui comprend aus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
En 1947, la guerre est finie depuis deux ans, mais Marcel Aymé n'en a pas fini avec elle. Inquiété à la Libération pour quelques amitiés suspectes (dont Robert Brasillach), et pour quelques écrits faisant polémiques, il déchaîne sa verve caustique et terriblement efficace contre les autorités (qu'elles soient de droite et de gauche) mais surtout contre les effets de la nature humaine en temps de crise : bassesse, ignominie, délation, hypocrisie et surtout bêtise.
Quelques romans (« Travelingue - 1941 », « le chemin des écoliers – 1946 », « Uranus - 1948 ») et ce recueil de nouvelles (« le vin de Paris – 1947 ») lui donnent l'occasion de revenir sur cette époque, mettant dans le même sac collabos monstrueux et revanchards sinistres (les adjectifs sont interchangeables), et dépeignant avec férocité le quotidien sordide des Français (pas tous, mais beaucoup) : dénonciations, marché noir, règlements de compte privés sur le dos de « l'actualité » …
« le Vin de Paris » est avec « le Passe-muraille » l'un des plus célèbres recueils de nouvelles de notre auteur : huit récits s'y succèdent, la plupart se situant pendant l'Occupation : « L'Indifférent », « Traversée de Paris », « La Grâce », « le Vin de Paris », « Dermuche », « La Fosse aux péchés », « le Faux policier » et « La Bonne peinture ».
Le ton général est bien sûr sombre, noir même par moments. Mais Marcel Aymé ne serait pas Marcel Aymé s'il ne ponctuait pas sa prose de notes d'ironie sarcastique et même de fantastique, ce fantastique du quotidien dont il a le secret.
La plus connue de ces nouvelles « Traversée de Paris » est célèbre par l'adaptation remarquée de Jean Aurenche et Pierre Bost pour le film de Claude Autant-Lara « La Traversée de Paris » (1956) avec le trio magique Gabin-Bourvil-De Funès. Il faut savoir que la fin a été changée (celle du livre est beaucoup plus tragique). C'est l'histoire profondément cynique d'un épisode de marché noir : la traversée de Paris par deux hommes très différents, l'un, Martin, plutôt sympa, l'autre Grandgil, franchement antipathique. Tous deux transportent dans des valises, un cochon clandestin. C'est ici (dans la nouvelle, pas dans les valises) qu'on trouve la fameuse citation « Cochons de pauvres ! »
Les autres nouvelles sont d'intérêt variables : plusieurs valent le détour :
« La Grâce » raconte l'histoire d'un brave homme tellement pétri de qualités qu'il se voit gratifié d'une auréole. Sous l'influence de son épouse, il cherche à s'en débarrasser en se livrant éhontément aux sept péchés capitaux.
« le Vin de Paris » qui donne son titre au recueil, est l'histoire d'un pauvre type qui devient fou, à force d'être privé de vin. Il voit des bouteilles partout. Il finit à l'asile où on le soigne… à l'eau de Vittel !
« La Bonne peinture », c'est celle d'un peintre montmartrois qui s'aperçoit qu'en regardant ses tableaux, les spectateurs ne connaissent plus la faim. La bonne affaire ? Oui, mais pour qui ?
Peut-être plus que les romans les nouvelles de Marcel Aymé traduisent son univers inimitable, mélange d'ironie, de causticité, d'humour, souvent teinté de fantastique, et où transparaît toujours l'amour de l'auteur pour ses personnages et, quoi qu'il essaye de nous prouver le contraire, pour la nature humaine.
En plus du film d'Autant-Lara, on notera les excellentes adaptations à la TV de « La Grâce » (Pierre Tchernia – 1979) avec Michel Serrault, et « La Bonne peinture » (Philippe Agostini – 1967) avec Claude Brasseur.
Sur le site de l'INA un coffret Marcel Aymé est disponible : il comprend ces deux téléfilms, plus « le Passe-muraille » (Pierre Tchernia – 1977) avec Michel Serrault, et « le Nain » (Pierre Badel – 1961) avec Roland Lacoste. Un coffret indispensable pour les amis de Marcel Aymé (collection : « Les Inédits fantastiques »)


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Le recueil de nouvelles de Marcel Aymé a été publié en 1947, soit très peu de temps après la fin de la guerre. L'action de chaque nouvelle se passe soit durant l'Occupation, soit après la fin du conflit, essentiellement à Paris. On pourrait les classer en deux catégories :

- Une série de nouvelles raconte la petite vie ordinaire de citoyens qui s'accommodent tant bien que mal d'un quotidien misérable causé par la guerre : les combines, les mille et une astuces pour survivre sont autant de préoccupations communes aux personnages principaux des trois nouvelles suivantes.

L'indifférent est sans doute le récit le plus glaçant. Il se rapproche un peu de la Traversée de Paris, car pour chacun des protagonistes, que ce soit Martin, Grandgil ou le tueur, leur sens de la justice est différent de celui du commun des mortels. Ils pratiquent des activités illégales, mais ils ont soucieux de respecter leurs propres principes, agissant en vertu d'un certain code de l'honneur. Si les mauvaises actions se limitent au marché noir, dans La Traverséede Paris, il n'est pas de même pour L'indifférent où le narrateur – qui n'est même pas identifié par un nom - trucide froidement un grand nombre de personnes, sans en éprouver ni remords ni scrupules. Son indifférence, même si elle est légèrement tempérée à la fin, ne peut que susciter le malaise.

Le Faux Policier quant à lui, pourrait se situer entre les deux. Martin assassine lui aussi, pour voler, mais uniquement des gens mauvais, des criminels, des trafiquants, des personnes qui ont dénoncé. Il possède son propre sens de la justice.

Dans ces trois récits, les dialogues sont particulièrement réussis, l'argot donne une dimension encore plus réaliste à ces fictions.

- Quatre autres nouvelles possèdent des éléments fantastiques : Dermuche, La Grâce, La Fosse aux péchés, La Bonne Peinture.

Les trois premières abordent chacune sous un angle différent Dieu et la religion. Dermuche, le colosse meurtrier dont l'innocence est reconnue par Dieu mais non par les hommes, ne suscite pas la pitié (il n'éprouve pas vraiment de regret d'avoir tué cette famille) mais l'attitude des représentants de l'Administration et des magistrats, si rigides, si inaccessibles à la pitié, permettent au lecteur de plaindre le condamné .

C'est Dieu encore qui distingue un honnête homme en lui conférant le privilège de porter une auréole. Là encore, le ton est ironique et grinçant. Loin de se comporter comme un bon chrétien, Duperrier, il est vrai poussé par sa femme, se conduit comme le pire des pécheurs.

La Fosse aux Pêchés est, je l'avoue, la nouvelle la moins intéressante à mes yeux. Elle est complètement absurde et prête à sourire, mais je l'ai trouvée un peu trop longue et surtout sans véritable lien avec le contenu du recueil.

La Bonne Peinture est ce conte farfelu dans lequel un peintre un peu médiocre se découvre un incroyable don : celui qui contemple un de ses tableaux ne connaît plus la faim. J'ai beaucoup aimé l'évocation du milieu artistique de Montmartre, les différences de comportement des uns et des autres face aux tableaux. Lafleur est sans doute le seul personnage véritablement sympathique de tout le livre, le seul qui soit suffisamment désintéressé, ni héroïque, ni lâche.

Ces incursions dans le fantastique permettent de se moquer davantage, de dénoncer, de souligner les travers de la société, que ce soit sur le plan politique ou relativement à la religion.

Le vin de Paris se démarque des autres récits par un ton beaucoup plus humoristique, plus léger. C'est l'un des rares à ne pas finir en tragédie. Une fois de plus, Marcel Aymé évoque les traces laissées par la guerre : la faim, les privations, le découragement car la fin du conflit n'implique pas nécessairement un retour à une vie plus facile. Rien de très réjouissant, cependant l'obsession du principal protagoniste pour les bouteilles de bon vin permet l'évocation de passages fort drôles.

L'écrivain fut sans doute extrêmement marqué par la guerre, le regard lucide qu'il porte sur ses contemporains est terrible. Lors d'une première lecture de ces nouvelles, j'ai d'abord retenu les scènes cocasses, l'humour omniprésent (même s'il est grinçant), l'absurdité des situations. Mais une seconde lecture laisse finalement un goût amer. Personne n'est épargné par la plume acérée de l'écrivain, pas plus les riches que les pauvres, l'Etat que le curé, la presse ou les artistes. Ici, point de héros, chaque personnage créé par l'écrivain ne semble montrer que ses mauvais côtés, même si, pour certains, les portraits sont nuancés. La lâcheté, la cruauté, l'envie, la cupidité, la bêtise dominent, la frontière entre le Bien et le Mal devient plus floue, plus lâche. Les comparaisons avec certains traits des animaux sont assez nombreuses : Grandgil est comparé à un bélier, Justine a un mufle, l'une des compagnes de Lafleur est surnommée la Girafe…L'auteur souhaitait-il accentuer la part d'animalité de chacun des protagonistes ?

J'ai noté que les femmes ne bénéficiaient pas d'un traitement de faveur. Elles sont de moeurs légères, prostituées, filles légères, succombent si facilement, comme la grande Betty, la Girafe, ou les filles du pasteur anglais. Pire encore, sous le vernis de l'épouse modèle, elles peuvent être acariâtres, revêches, toujours promptes à se plaindre, à récriminer, si habiles à profiter de la faiblesse des hommes, telle Madame Duperrier ou Justine, l'épouse de Martin.

C'est une lecture qui m'a permis de réfléchir à certains aspects d'un conflit aussi important que la seconde guerre mondiale. Plus discrète et moins glorieuse que les combats et les luttes, c'est la vie quotidienne vécue pendant et après ces événements par des gens ordinaires, dans un contexte extraordinaire. Comment savoir ce que l'on est capable d'endurer lorsqu'on a faim, à quelles extrémités est-on poussé ? Comment définir le Bien, pourquoi n'avons-nous pas tous le même sens de la justice ?

Il me semble qu'au travers de ces nouvelles, et grâce à une belle maîtrise des dialogues, Marcel Aymé a su restituer les différents aspects de la nature humaine, en maniant l'ironie et l'humour, sans méchanceté et sans complaisance. Quelques soixante années plus tard, ces portraits ne sont pas démodés et demeurent d'une consternante actualité.

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Ayant appris lors de l'organisation de cette LC que Marcel Aymé était l'auteur de la traversée de Paris, je me suis aussitôt mise en quête de ce titre, motivée par le souvenir positif, bien que flou, de son adaptation cinématographique.
J'ignorais qu'il s'agissait d'une nouvelle, dont le recueil, intitulé "Le vin de Paris", regroupe huit textes.

Le premier, "L'indifférent", écrit à la première personne, plonge dans une ambiance de film noir délicieusement surannée. Les filles ont des "jolies figures de peaux de vache", des "déhanchements de pierreuse", les dialogues sont empreints de sarcasme et de second degré.
Le narrateur s'y exprime sur un ton goguenard, joue les durs. L'homme est vif, peu impressionnable et a un solide sens de la répartie. A sa sortie de prison, sur les recommandations d'un de ses codétenus, il va trouver un certain "Médé clin d'oeil" en quête de travail, "d'une occupation qui (le) préservât contre une certaine disposition à l'indifférence", au "fond de laquelle il sent clairement une vocation de clochard". Son incapacité à éprouver tout sentiment, envers ses semblables comme envers lui-même, révèle une nature cynique et désabusée, convaincue du peu de valeur de l'humanité.
"La traversée de Paris", nous fait suivre un duo étrangement assorti. Martin, habitué du marché noir et Grandgil, qu'il a rencontré l'après-midi même dans un café, ont huit kilomètres à faire à pieds, de nuit, par un vent glacial, dans le Paris nocturne de l'Occupation patrouillé par les flics et les Frits, pour livrer un cochon coupé en morceaux placés dans des valises. le périple, déjà dangereux, est rendu d'autant plus inquiétant par la personnalité mystérieuse de Grandgil qui révèle, sous ses apparences d'homme fruste et secret, un entêtement agressif et des emportements aussi volubiles que menaçants. Provoquant chez le lecteur, par son insondable noirceur, un effroi que ne compense pas vraiment l'hilarité que suscite la gouaille féroce de certains passages d'une férocité gouailleuse (Cf. la citation qui ouvre le billet), c'est sans conteste le texte le plus remarquable du recueil.

Les textes suivants, plus fantaisistes, voire colorés de surnaturel, sont par conséquent plus légers, même si l'auteur y pointe toujours avec férocité les travers de ses semblables, en dressant un portrait peu flatteur, et même désespérant.

Dans "La grâce", un homme re révèle si pieux et si charitable que Dieu l'affuble d'une auréole de son vivant, au grand dam de sa femme, qui, craignant démesurément le qu'en dira-t-on, lui enjoigne de se débarrasser de ce ridicule attribut. Or, son mari a beau s'adonner à des péchés de moins en moins véniels, l'auréole persiste.

Comme son titre l'indique, la transgression est aussi au rendez-vous dans "La fosse aux péchés", nouvelle loufoque et sans grand intérêt où les passagers d'un paquebot se retrouvent en enfer pour expier leurs péchés après avoir vendu leurs âmes au Diable en échange d'un veau d'or.

"Dermuche" évoque le cas de conscience de l'administration judiciaire lorsque qu'un simple d'esprit condamné à mort pour un triple meurtre, se métamorphose en nouveau-né : ce dernier doit-il être considéré comme coupable ?

"Le faux policier" met en scène un comptable qui vole, à ses heures perdues, les biens de personnes auprès desquelles il se fait passer pour un représentant de l'ordre. Les gains censés, au départ, lui permettre de nourrir sa famille, ce à quoi son salaire d'employé ne suffit pas, deviennent bientôt insatisfaisants pour sa femme, prise d'envies de luxe.

"La bonne peinture" clôt le recueil sur une note que la personnalité de son héros rend rendue plus positive. Lafleur, artiste humble et discret, révolutionne le monde de la peinture en élaborant, en toute inconscience, des tableaux qui, littéralement, nourrissent. Les contempler provoque une satiété qui dispense de consommer quelque aliment. La nouvelle se répand, suscite convoitises et spéculations, ce qui contrarie le peintre, qui aspire à une vie tranquille, entouré de ses amis.

J'ai trouvé le recueil un peu inégal ; j'en ai préféré les deux premiers textes, qui sont les plus sombres, mais aussi les plus prégnants. J'ai toutefois ri aussi, en découvrant les manifestations parfois délirantes de l'imagination de Marcel Aymé, qui paradoxalement ne semblent jamais insensées, car mises au service d'un propos qu'en caricaturant parfois, elles rendent d'autant plus éloquent. Les intrigues évoquent la mesquinerie et la cruauté des individus, décrivant, des profits tirés du malheur des uns aux dénonciations envoyant les autres à la mort, toute la palette des petitesses et des compromissions abjectes que révèle de manière criante le contexte de la Guerre et de l'Occupation.

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"Foutez-moi le camp, salauds de pauvres (...)"

Dans sa cave, Marcel Aymé entrepose grands crus et piquette. Si l'on ouvre une bouteille au hasard, on peut tomber sur un nectar inoubliable comme sur une bibine aux relents de vinaigre.

Personnellement je rangerais dans la catégorie des tisanes la nouvelle éponyme dans laquelle un brave soiffard, à l'instar du Capitaine Haddock dans le Crabe aux Pinces d'or, hallucine et se met à déboucher les passants comme de vulgaires bouteilles de picrate mais aussi le faible Dermuche et le navrant La Fosse aux péchés.

Avec La Bonne Peinture et le Faux Policier, on est dans la catégorie Crus bourgeois : la première élucubre sur des productions picturales nutritives (au sortir de la guerre, le peintre Lafleur, grâce à ses toiles, rassasie une population carencée) tandis que la seconde erre en absurdie (l'habit fait-il le flic ?).

Enfin, on s'enivrera à lamper quelques Grands Crus classés. On plongera son nez avec délices dans le cynisme intégral de L'indifférent, le parcours d'un tueur sans affect et on goûtera les forts arômes de la grâce, où un brave homme tente, en vain, de se débarrasser d'une auréole bien encombrante.

Mais surtout on se délectera de la Traversée de Paris. Plus audacieuse que l'inoubliable film d'Autant-Lara, cette dive bouteille est une petite merveille. Un nez sans défaut, une attaque réjouissante, des tanins élaborés et une persistance en bouche inoubliable.

Marcel, tu remets une tournée ?
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Parmi les huit nouvelles de ce recueil signé Marcel Aymé, se trouve ''Traversée de Paris''. C'est le joyau caché qui donna lieu à la fameuse adaptation cinématographique avec Bourvil et Jean Gabin. le texte est une petite nouvelle, qui est très différente du film, notamment par la nature des personnages et par sa fin tragique.
Les autres nouvelles sont aussi de grande qualité, Marcel Aymé n'est jamais si à l'aise pour déployer tout son talent de plume que dans les nombreux textes courts qu'il nous a offerts tout au long de sa carrière d'écrivain.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Notre cher professeur de pureté, Ludovic Martin, fut tenté par le diable sur une petite plage bretonne où nous étions une douzaine de disciples à profiter de ses enseignements. Dans son fameux Traité de Prophylaxie de l’Âme, il recommandait trente-deux moyens sûrs de repousser la tentation. Entre neuf heures du soir et minuit, le diable ne lui proposa que du clinquant : visions d'art, pouvoirs ministériels, succès mondains, beautés officielles, croupes princières, voitures américaines, championnat de lettres, de la philosophie, du cornet à pistons, du tour de France cycliste, du calcul intégral, de la pêche à la ligne.
Le professeur en triompha sans trop de peine, quoique avec application, mais y eut bientôt épuisé les ressources de sa méthode prophylactique...
(extrait de "la fosse aux péchés")
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Vidéo de Marcel Aymé
Il était une fois un petit café-restaurant, entre ville et campagne, refuge d'une poignée de drôles d'oiseaux que le monde moderne n'avait pas encore engloutis.
« On boit un coup, on mange un morceau, on écoute des histoires. Toutes activités qui s'accommodent mal du va-vite. Chacun offre son grain de temps au sablier commun, et ça donne qu'on n'est pas obligé de se hâter pour faire les choses ou pour les dire. »
Madoval, le patron, Mésange, sa fille, Comdinitch, Failagueule et les accoudés du zinc – braves de comptoir… « Pas des gueules de progrès », ces gens-là, mais de l'amitié, des rires, de l'humanité en partage et un certain talent pour cultiver la différence.
Jean-Pierre Ancèle signe un premier roman tendre et perlé comme une gorgée de muscadet, aux accents de Raymond Queneau ou de Marcel Aymé.
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