AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Éric-Emmanuel Schmitt (6744)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Lorsque j'étais une oeuvre d'art

Quelle originalité. C'est vraiment un livre surprenant et original, c'est le cas de le dire. Un jeune homme, desespéré, prétend avoir raté sa vie. Il est donc prêt à se jeter d'une falaise mais un artiste, plus précisément, un sculpteur va lui proposer un accord. Un accord que Tazio acceptera.

Il va lui vendre son corps et son âme pour devenir un objet. Une sculpture exposée devant tous. Tazio qui a toujours été un moins que rien, une personne non admirée, non aimée est heureux. Heureux d'être considéré comme unique. Heureux d'être enfin admiré. Mais grâce à Fiona, une jeune femme qui accompagne son père peintre, va lui ouvrir les yeux. Cet artiste n'est qu'un manipulateur. Ce qu'il veut c'est le succès, la gloire et l'argent. Ce qu'il a, grâce à Tazio. D'ailleurs, cet artiste qui se nomme Zeus Peter Lama veut à tout prix déshumaniser Tazio.



Ce petit livre de moins de 300 pages est très intéressant et fait réfléchir. Tout d'abord, sur l'importance de la vie. Mais aussi, sur l'importance du succès, de la célébrité. Le narrateur de l'histoire est tout de même prêt à se suicider car à côté de ses frères, il n'est rien. Sa vie est banale. De nos jours, l'apparence est très importante tout comme l'envie d'être reconnu. Tazio ne veut pas vivre pour lui mais pour les autres. Et on se rend compte que finalement, ce qu'il a toujours voulu ne sera pas si plaisant que cela. La célébrité rend égoïste, excentrique et Tazio l'apercevra à travers Zeus, son créateur. Ensuite, ce livre place l'art comme grand importance. Non seulement car le narrateur perd son corps et pourrait perdre son humanité en devenant un objet d'art. Puis, en regardant un artiste profité d'une situation de désespoir pour devenir riche et célèbre. Est-ce que les gens admirables et connus pour leur travail sont ils tous si superficiels? Finalement, la gloire rend-il égoïste et méchant?



Ce livre ne s'arrête pas là. Il nous montre aussi la prise de conscience. Eric Emmanuel Schmitt rend la femme importante. En effet, car ici, Tazio ouvre les yeux sur ce qu'il a fait, sur ce qu'il est devenu grâce à Fiona. Cela valait-il vraiment le coup finalement?

Il y a petit quelque chose qui ne m'a pas plu, c'est que l'auteur nous décrit pas beaucoup l'oeuvre. Comment est-il? Est-il humain? A quoi il ressemble? Les descriptions peuvent être importantes sur certaines choses. Là, j'étais dans le flou. L'auteur a peut-être voulu laisser planer un mystère mais c'est un point que je regrette. Mais c'est minimum comparé à tout le reste car j'ai adoré. J'ai apprécié les personnages et l'ambiance. Je le recommande.
Commenter  J’apprécie          491
La rivale

De nombreux livres de l'auteur m'ont marquée, notamment" Oscar et la dame rose" et " L'enfant de Noé". J'étais donc heureuse de renouer avec lui, en empruntant son dernier roman à la médiathèque.



Il est très court. Si j'ai retrouvé le style alerte et souvent malicieux d'Eric-Emmanuel Schmitt, ainsi que sa remarquable imagination, je n'ai été que peu enthousiasmée par l'histoire racontée. Maria Callas était pourtant un sujet de prime abord intéressant, surtout évoquée par un mélomane.



L'idée de présenter l'ascension de la diva à travers le regard d'une cantatrice jalouse de son succès était piquante mais s'avère finalement assez décevante. Sans doute parce que cette rivale, inventée par l'auteur, mais qui pourrait correspondre à l'une ou l'autre des " collègues " ennemies de la Callas, m'a semblé tellement caricaturale, d'une naïveté si affligeante qu'elle perd toute vraisemblance. Pétrifiée dans un art lyrique traditionnel, sans nuances, elle ne peut renvoyer dans le miroir que le reflet éteint, plat d'une Callas flamboyante, habitée par le personnage qu'elle joue autant qu'elle le chante.



C'était sûrement l'effet voulu par l'auteur mais j'aurais aimé plus de profondeur et de subtilité dans le portrait de cette cantatrice humiliée et pathétique. A vous de vous faire votre avis...
Commenter  J’apprécie          487
Oscar et la dame rose

Ce matin, levé de bonne heure, j'ai attrapé Oscar et la dame rose. Il ne m'a jamais attiré ce livre. Le titre sans doute.Pourtant, j'ai déjà eu de bons moments avec l'auteur , notamment avec La part de l'autre.

J'ai refermé le livre une grosse heure plus tard, les larmes aux yeux , ému au possible par cette histoire d'une tristesse absolue , ébloui par Oscar et ses amis, sa foi , son humour, sa soif de vivre .

Mourir à dix ans est le destin d'Oscar.Il lui reste quelques jours à vivre et au coté de la dame rose , il écrit à Dieu tous les jours , lui racontant avec beaucoup d'humour son quotidien.



L'idée est déjà géniale mais le résultat aurait pu être calamiteux. Là, on est touché par la grâce dès la deuxième phrase, on se laisse happer par ce petit garçon qui va vivre sa vie en quelques jours .

Il y a une foi que seules les grandes âmes peuvent insuffler aux condamnés, les mots sont justes , les émotions palpables. La dame rose est une belle personne .

Je vais me demander longtemps si la perte de notre enfant aurait été atténuée avec une dame rose à ses cotés.

Je suis conscient de mal exprimer ce que j'ai ressenti ce matin , mais ce livre va énormément compter pour moi.
Commenter  J’apprécie          4810
La Secte des égoïstes

J’adore vraiment Eric-Emmanuel Schmitt, il possède une plume sublime, arrive à traiter de sujets variés tous plus intéressants les uns que les autres. Mais ce livre est un cran au dessus des autres tant il nous plonge dans un monde étrange. Il pose les bonnes questions, nous conduisant à la réflexion sur ce qui est vrai ou faux dans notre monde. Un véritable livre de philosophie qui fait réfléchir et qui malgré sa petite taille reste très riche en interrogations. Plusieurs jours après l’avoir lu, j’y repense encore et encore, j’y réfléchi et c’est ce qui fait la force de ce livre. Eric-Emmanuel Schmitt nous livre encore une fois un livre dont lui seul a le secret.
Commenter  J’apprécie          480
Un homme trop facile

Après avoir lu "Le misanthrope", j’ai pu me plonger dans cette lecture, et découvrir un auteur qui m’intriguait depuis quelque temps. Ce livre est ma première lecture d’Eric-Emmanuel Schmitt et j’ai immédiatement adhéré au style de cet auteur. Déjà, le concept de la pièce (puisqu’il s’agit ici du texte de la pièce sortie en 2013) est très original.



La relation entre Alex, le comédien qui doit jouer le personnage d’Alceste et Alceste lui-même est excellente. L’un est gentil, optimiste, assez cool voir un peu niais, et l’autre…et bien, c’est Alceste, fidèle à lui-même.



Mais la pièce ne repose pas que sur ce duo, de nombreux autres personnages viennent se mêler à la fête, il y a même une petite intrigue étrange assez intéressante qui nous éloigne pendant un temps du sujet principal, pour mieux nous faire adorer la fin.



Mais que serait cette pièce ou l’on a droit a deux versions d’Alceste si l’on avait pas le personnage de Celimène ? La femme qui doit l’interpréter sur scène se prénomme ici Léda et, comme son homologue est assez spéciale.



J’ai vraiment adoré cette lecture, cela faisait un bon moment qu’un auteur ne m’avait pas emballé aussi rapidement et avec tant de facilité. J’ai comme le sentiment que d’autres lectures d’Eric-Emanuel Schmitt vont suivre.

Commenter  J’apprécie          480
Lorsque j'étais une oeuvre d'art

Jusqu'où peut-on aller au nom de l'art ? C'est la question que pose Éric-Emmanuel Schmitt dans ce court roman qui, sans prétendre au chef-d'œuvre, fustige une certaine forme d'art contemporain et la superficialité ambiante.



Zeus-Peter Lama, peintre et sculpteur aussi riche que prétentieux, détourne du suicide un jeune homme persuadé d'avoir raté sa vie. Son élan n'a rien d'altruiste : il convainc son protégé de devenir une sculpture vivante. Et quelques coups de bistouri plus tard, le garçon sans attrait devient "Adam bis", une créature monstrueuse qui fascine le monde de l'art...



"Lorsque j'étais une œuvre d'art" est un récit excentrique et dérangeant, qui appelle nécessairement une lecture rapide, tant on veut en finir. Pour connaître l'issue de ce conte moderne, bien sûr, mais aussi pour sortir de ce cauchemar. Cauchemar d'autant plus horrible que l'auteur prend bien garde de décrire la transformation physique du narrateur : à chacun d'imaginer le pire.



Comparé à mes autres lectures d'Eric-Emmanuel Schmitt, ce roman m'a déçue par son écriture moins travaillée. On dirait presque une nouvelle, avec une mise en situation rapide, des symboles faciles (Zeus le dieu crée un nouvel homme qu'il appelle Adam...) et des personnages caricaturaux : l'artiste contemporain vaniteux, l'agent artistique méprisant et drogué, les mannequins et groupies sans cervelle... etc. J'ai même eu la vilaine impression que l'auteur se rapprochait de sa compatriote Amélie, dont je goûte de moins en moins les histoires courtes et emberlificotées. À commencer par le nom farfelu des personnages, comme Zeus-Peter Lama ou Carlos Hannibal...



Sur le fond, la réflexion est intéressante, car la mésaventure d'Adam bis montre le côté vain et cruel de notre "société du spectacle" qui privilégie les apparences au détriment de l'humain. L'auteur définit trois niveaux d'existence : le corps, la conscience et le discours ; le troisième dominant les deux autres car « nous sommes ce dont les autres parlent ». Bien que datant de 2002, cette conception préfigure l'avènement de réseaux sociaux bien connus (cui-cui ?). Or ne faut-il pas s'alarmer lorsque, systématiquement et instantanément, l'opinion répandue sur une personne ou un événement prend le pas sur la réalité de son sujet ? Ce livre nous aide à regarder au-delà des apparences.
Commenter  J’apprécie          480
Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran

Un épicier arabe de la Rue Bleue, à Paris, qui travaille sept jours sur sept. Momo, treize ans, le voisin juif de monsieur Ibrahim, l'épicier...

Momo se retrouvera du jour au lendemain privé de père, lui qui vivait déjà sans mère, et sera recueilli par Monsieur Ibrahim ; un véritable bain de jouvence pour le vieil épicier qui n'hésitera pas à bouleverser son existence pour venir en aide à l'enfant.



Un texte qui oscille constamment entre le conte philosophique et le conte pour enfants. Il faut tout le talent d'Eric Emmanuel Schmitt pour ne pas tomber dans l'étalage de bons sentiments...



Même si finalement épicier arabe n'est pas arabe, et si Moïse (Momo) n'est pas juif... Ce n'est pas une raison pour prétendre que la vie est triste, malgré - là aussi - les apparences...
Commenter  J’apprécie          480
Journal d'un amour perdu

Eric-Emmanuel Schmitt nous dit ici toute la douleur éprouvée à la mort de celle qui lui a donné la vie. Sa mère, c'est celle qui lui a appris la joie et le bonheur d'être en vie. Après le décès de cette femme qu'il adore, il est tenté par la mort. Cependant, ce récit n'est pas sombre. L'auteur nous montre comment il est revenu à la vie, notamment grâce à l'écriture et aux représentations théâtrales qu'il donne. Un très beau récit.
Commenter  J’apprécie          470
La vengeance du pardon

« La vengeance du pardon », quel titre puissant que cet oxymore qu’utilise Eric-Emmanuel SCHMITT pour nous livrer quatre nouvelles dont la qualité d’écriture est en parfaite adéquation avec le fond des sujets traités. Le pardon ! Le pardon qui interpelle, celui qui est impensable, inouï, inattendu ou malvenu. Des pardons qui suscitent beaucoup de questions. Le pardon peut-il être ce geste grandiose qui, par don, au-delà de ce qui s’est passé, est capable d’ouvrir un avenir ? Le pardon peut-il se montrer plus fort que la vengeance qui percole au plus profond des quotidiens de l’âme blessée ? Le pardon, s’il ouvre un avenir, est-il pour autant juste, judicieux, bienvenu, libérateur ? Le pardon vient sublimer la vengeance, transformer ce solide qui oppresse les cœurs en un état fluide, aussi léger, plus léger même que l’air au point de permettre aux êtres une inspiration nouvelle ?

Avec l’écriture symboliques, toute en nuances, porteuses de clins d’œil littéraire qu’on connaît chez lui, Eric-Emmanuel SCHMITT nous emporte dans une réflexion de foi, non religieuse, mais une réflexion à propos de la foi, de la confiance dont l’homme blessé peut se gratifier lui-même ou offrir, proposer à l’autre. Mais peut-il aller jusqu’à l’imposer ?



Loin d’être un livre sage, ‘bien-pensant’, vertueux, « La vengeance du pardon » n’est pas doctorale, elle n’impose rien. C’est une invitation au questionnement. Bien belle et nécessaire invitation.

Quelle est notre capacité de pardonner au-delà de la vengeance qui nous habite ? Quelle est notre volonté de chercher vengeance même quand un pardon a été dit du bout des lèvres, d’un coin de cœur ?

La première nouvelle, à travers le thème de la gémellité nous plonge au plus profond de nous. Nous sommes toujours notre propre gémeaux. Malheureusement, comme il n’y a pas assez de distance entre nos doubles, il n’y a guère de possibilité de nous questionner sur nous-même et de dialoguer avec nos contraires. Pourtant, avec ce silence renforcé, nous pensant toujours entier, nous percevons peu combien nos fissures les plus profondes font naître en nous ces personnages ces si proches en désaccord. A qui donnera-t-on le dernier mot à Lily ou à Moïsette ?

La deuxième aborde le rôle parental, celui de ces gens parfois trop prompts à endosser des responsabilités qui devraient être celles de leur enfant. Au nom de quoi ? Leurs propres irresponsabilités antérieures ou au nom de l’amour ?

La troisième, la plus poignante, met en scène la totalement improbable réaction d’une mère dont on a violenté et tué l’enfant. L’auteur y décrit, y fait vivre un comportement qui ne pourrait être le nôtre, c’est sûr … Quoi que… ? La tension du livre atteint là son paroxysme. On touche les sommets de ce qui, une fois la chute de la nouvelle tombée, ne nous permet pas d’en finir avec l’histoire. Il nous faut la reprendre et nous interroger sur ce que nous aurions fait, en pareille situation, si nous en avions eu le courage.

Enfin, en merveilleuse complicité avec Saint-Exupéry, son œuvre et sa vie, la dernière nous fait goûter aux douceurs du conte, aux parfums de roses des jardins, à la joie de la rencontre improbable d’un vieux et d’une gamine qui ‘jugeotte’ comme un Ange. On baigne dans la douceur jusqu’au moment où il faut que l’une parle vrai et tendre et que l’autre se taise, dur, et agisse. Quel pardon devons-nous y voir ? Pouvons-nous le faire nôtre ?

Quatre nouvelles, un merveilleux coffret de pensées à cultiver et de pardons à fréquenter en toute lucidité.



D'accord, il nous faut reconnaître que cet auteur ne fait rien de bien neuf dans ce recueil de nouvelles ... il a déjà commis tant de petits et grands chefs-d'oeuvre ! Mais quoi, faut-il pour autant reprocher à l'auteur sa féconde capacité d'analyse de l'être humain? Sa puissante capacité de lecture des mécanismes psychologiques et relationnels qui font qu'un être aimé est sublimé, physiquement modifié et que ses conditions de vie deviennent tout autre dès qu'il perçoit cet amour? Faut-il bouder son plaisir parce que Monsieur SCHMITT est rompu aux liens qui le rapprochent de ses lecteurs sans pour autant que ceux-ci s'identifie à lui? Non! Nous avons le bonheur de bénéficier d'un auteur capable de nous tendre une main pour un peu passer avec lui quelques bons moments de lecture et, si affinité, pour faire naître au jour un peu plus d'humanité en nous. Je ne boude pas le bonheur de suivre cet auteur. J'en sors toujours grandi.

Merci, Monsieur Eric-Emmanuel SCHMITT!
Commenter  J’apprécie          474
Oscar et la dame rose

que pourrais-je ajouter à tout ce qui a déjà été écrit sur ce court mais merveilleux roman de'Eric-Emmanuel Schmitt? I Comment traduire mon émotion, ? Comment expliquer être passée aussi vite du rire aux larmes et des larmes au rire parce que figurez-vous on rit aussi !

Des images me reviennent , enfouies dans ma mémoire ,les images de ces crânes d’œufs et de ces Peggy blue, leurs sourires, leurs peines, leurs jeux dans les couloirs, les visites .. et quand ils sortaient c'était le soleil en grand

merci Mr Scmitt pour ce merveilleux roman.....
Commenter  J’apprécie          470
La Part de l'autre

Vienne. 8 octobre 1908.

Ach ! Tous ces crétins n’ont rien compris au talent révolutionnaire d’Adolf Hitler ! Recalé ! Recalé, lui ! Voilà ce qui arrive aux génies incompris de leur temps !

Son père est mort et son héritage l’attend… quand il sera majeur ! C’est pour dans cinq ans ! Mais d’ici-là comment va-t-il subsister ? Sa pauvre, sa chère mère est morte ! Foutu cancer du sein ! Et cette Tchèque, cette saleté de propriétaire qui lui réclame son loyer et qui menace de faire intervenir ses gros-bras de cousins pour le flanquer dehors…



Adolf H. est le plus heureux des hommes ! Il a été reçu à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne ! Il va fêter cela avec tous ces jeunes gens qui, comme lui, ont été reçus. Leur joie est d’autant plus forte qu’ils savent que tous n’ont pas leur chance… Ni leur talent…



Critique :



Mais que diable Eric-Emmanuel Schmitt vient-il faire dans une uchronie ? Un chef-d’œuvre ! Voilà, c’est dit !



Il est rare que je relise un livre vu la quantité d’autres qui s’offrent chaque jour au toucher de mes petits doigts boudinés. Mais voilà… Lu il y a plus de quinze ans, je ne m’en souvenais plus trop. La seule chose dont je me rappelais avec certitude c’était d’avoir grandement apprécié cette œuvre, la première à me faire pénétrer dans le large univers d’Eric-Emmanuel Schmitt. En évacuant de vieux livres que je ne lirais plus, je tombe sur les pages jaunies de cette édition de poche. Bêtement, je commence à parcourir quelques pages… Une heure après étant toujours occupé, une évidence s’est imposée : j’avais vraiment envie de le relire.

Tout en connaissant la vie d’Adolf Hitler, et sachant que l’auteur prenait beaucoup de libertés avec sa biographie de ses jeunes années, j’ai une fois encore été séduit par le talent de Monsieur Schmitt à rendre vrai ces deux personnages puisque nous avons deux Adolf pour le prix d’un, le raté et le miraculé. Et l’on se prend à rêver de ce qu’aurait pu être le XXe siècle si en lieu et place d’un petit frustré à la longue mèche tombante et à l’ersatz de moustache, on avait eu un artiste découvrant, notamment, sa sexualité, grâce au bon docteur Bloch et à Sigmund Freud. Ce dernier l’ayant psychanalysé, Adolf H. a su comment approcher sexuellement les femmes et vaincre le terrible souvenir de son père.

Les pages consacrées à la guerre de 14-18 sont d’une cruelle véracité dans leur inhumaine abomination. Cette tragédie pour Adolf H. est une délectation pour Adolf Hitler, le raté frustré qui y trouve sa vraie raison de vivre alors que la mort ne cesse de prélever, d’une gourmandise insatiable, tout ce qui vit autour de lui, tout en l’épargnant, lui ! Dès lors, il est plus que jamais persuadé qu’un grand destin l’attend.

Après la Grande Guerre, Adolf H. part s’établir à Paris avec un ami peintre, le meilleur des endroits pour des peintres qui espèrent être reconnus, alors qu’Adolf Hitler, le timide, l’idiot incapable d’aligner deux mots en société, va se découvrir des talents de tribun populaire.



Le lecteur (ou la lectrice, je ne veux pas d’ennuis avec les féministes) va découvrir en parallèle la vie de ces deux Adolf, dont l’une est celle de celui que l’histoire du XXe siècle a retenu. Eric-Emmanuel Schmitt a bien maîtrisé les connaissances historiques et s’en sert à merveille pour nous restituer le personnage monstrueux incapable « de reconnaître la part de l’autre ». Le grand écrivain donne une vie alternative à un Adolf H., homme pacifique, et foncièrement bon.



A quoi reconnaît-on un fabuleux auteur, un de ceux qui a du génie ? A sa propension à nous immerger dans un univers en redonnant vie à des personnages qui suscitent en nous des sentiments très forts, en rendant ses protagonistes vivants et proches de nous, en nous montrant qu’un événement peut à tout jamais changer la vie d’un homme, pour le mieux… ou pour le pire !



Des milliers de livres sont publiés en français chaque année, et nous ne savons où donner de la tête, mais n’hésitez pas à aller dénicher ce pur chef-d’œuvre qui se lit avec les tripes, même s’il a pratiquement deux décennies au compteur. Un chef-d’œuvre n’a pas d’âge et est immortel.

Commenter  J’apprécie          4615
La guérison

Eric Emmanuel Schmitt est un homme aux multiples talents, qui ne sont plus à démontrer.

Je le découvre à travers la guérison, petit livre numérique de 100 pages.



Nous sommes dans l’enceinte de la Pitié Salpétrière, dans le service des soins intensifs.



D’un côté une infirmière, Stéphanie, qui ignore sa féminité, se trouve moche, grosse, se cache derrière son uniforme professionnel, chaussée de baskets blanches ;



Puis le patient de la chambre 221 nommé Karl Bauer, photographe, plutôt bel homme, séducteur, entouré de mannequins et de maitresses, mais dont la colonne vertébrale a été broyée et devenu aveugle : il a les yeux bandés à cause de cet effroyable accident de voiture dont il a été victime.



L’auteur met le focus sur ces deux personnages que tout oppose.



«Quelle chance d’être soigné par une jolie femme », telle est la première phrase prononcée par Karl à Stéphanie.



De son côté elle n’en croit pas ses yeux, personne ne lui a dit jamais cela…. c’est tout juste si c’est réel pour elle. Son image de femme est inexistante, elle n’est même pas laissée au vestiaire.



Le soir, elle rentre à son domicile, situé au sud de Paris, à Chinatown, là où toutes les silhouettes féminines sont fines et graciles. Cela lui renvoIe son image de rondeurs, rudoyée par sa mère, Léa, qui n’a de cesse de la classer selon elle dans la catégorie des boudins. Stéphanie a une piètre image d’elle-même, a toujours refusé de se féminiser avec de la dentelle, des bijoux… elle se sait physiologiquement femme, mais c’est tout. Elle accuse 12 kilos en trop.





Deuxième jour, Stéphanie rentre dans la chambre 221, troublée par cette phrase, pour effectuer la toilette de Karl.



Sans ménagement, sa collègue lève le drap et toutes les deux découvrent la nudité de cet homme… et son membre érectile. Demandée, dans une autre chambre, l’aide-soignante laisse seule Stéphanie avec Karl.. Il lui dit qu’elle a une bonne odeur… tous ces autres sens sont développés…



Une histoire d’intimité pour Stéphanie aussi, qui seule va cheminer pour découvrir son corps et sa nudité….



Que va-t-il se passer dans la vie de Stéphanie…. de grands bouleversements, changements avec elle-même…



J’ai tout de suite accroché au thème de l’intimité, le regard que l'on pose un jour sur soi, quand on s'oublie, la difficulté et la nécessité de poser la bonne distance quand on est soignant.



Je me suis laissée emporter par cette histoire presque improbable, truculente, pleine d’humour, de chagrin, de souffrance face à l’image de soi, mais aussi d’appétit de vivre, de résilience, d’espoir et d’amour.

Commenter  J’apprécie          465
Le sumo qui ne pouvait pas grossir

Jun a quinze ans, il vit dans la rue loin d'une famille dont il refuse de parler. Sur les trottoirs de Tokyo, il vend des sextoys or, un vieil homme chaque jour s'arrête et lui dit «Je vois un gros en toi». Jun se moque car il est maigre, il traite le vieux de tortue. Mais le vieux sait ce qu'il fait, il entraîne des sumos et veux sortir Jun de la rue ...

Belle écriture d' Eric-Emmanuel Schmitt.



Challenge Petits plaisirs 2017 – 102 pages

Commenter  J’apprécie          464
Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais ..

Un peu recueil de citations confucéennes, un peu fable philosophique, voici une sympathique petite parenthèse "lecture courte". Mais comme on croque une chouquette légère et savoureuse, on ne peut pas en rester là... une seule chouquette ça a le goût de trop peu et à moins d'avoir un appétit de tout petit petit oiseau, on n'est pas rassasié.

Voilà, vite mangée, vite lu... aussi vite critiqué !

Commenter  J’apprécie          461
L'Évangile selon Pilate

Evangile. « Bonne nouvelle » en grec ancien. Dans le langage chrétien, la Bonne nouvelle est celle qui annonce aux hommes la venue du Christ qui se sacrifie pour expier le péché du monde, et qui ressuscite pour nous montrer que la foi et le repentir nous assureront la vie éternelle après la mort.

Cette « conversion » de Pilate fait d’abord le détour par un prologue, dans lequel un certain Yéchoua attend ses bourreaux au mont des Oliviers. Depuis longtemps il se sait condamné. Il n’a pas l’intention de se soustraire à la mort, mais il a peur. C’est humain. Car il est d’abord un homme, désigné Fils de Dieu malgré lui. Tandis qu’il attend la fin, il passe en revue ses souvenirs, son enfance, sa jeunesse, sa rencontre avec Yohanan le Plongeur qui reconnaît en lui le Messie. Les foules le suivent, mendiant des miracles. Ce rôle de faiseur de prodige, d’agitateur illuminé, ne convient guère à Yéchoua. Ni aux Romains qui craignent l’avènement de ce nouveau Roi sur le terrain politique, ni aux autorités religieuses juives encore plus hostiles à celui qui ose s’en prendre au dogme.

Dans la 2ème partie, Pilate prend la parole par le biais des lettres qu’il écrit à son frère. Il y relate sa rencontre avec Yéchoua, qu’il a été contraint de crucifier pour ramener le calme à Jérusalem. Calme de courte durée puisque trois jours après sa mort, on s’aperçoit que son tombeau est vide. Pour découvrir le voleur de cadavre, Pilate entame une enquête qui s’avèrera complexe, échappant à toute logique, et inconfortable pour ce Romain imprégné de philosophie grecque et de rationalisme.

Tenter de résoudre le mystère de la résurrection du Christ par le biais d’une enquête policière, l’idée est originale. D’autant plus que cette enquête conclut à un …mystère, et que cette part d’inexplicable conduit à la Foi, à moins que ce ne soit la Foi qui justement tolère l’inexplicable.

L’idée était bonne, et pourtant (et c’est aussi un mystère), je me suis ennuyée du début à la fin. Et j’ai mis du temps, et j’ai eu du mal à écrire mon avis, embarrassée par toutes les critiques positives. A croire que Satan s’est emparé de mon esprit pour me laisser aussi perplexe. Je ne sais si c’est à cause de l’écriture, fluide mais que je n’ai pas trouvée belle (un blasphème, à en croire les autres avis). Ou alors c’est le style : si c’est une histoire voulue drôle, elle est trop sérieuse, si c’est un drame, l’humour casse le propos, et les grossièretés font virer à la farce, qui tombe à plat. Pour moi ça n’a pas fonctionné, je n’y ai pas cru une seconde. Evidemment, question foi, je pencherais plutôt du côté des mécréants. Ca n’aide sans doute pas à entrer dans cette histoire. Pourtant Pilate y a cru, lui. Mais il (IL) ne m’a pas convaincue. Pas de miracle en ce qui me concerne.

Commenter  J’apprécie          462
Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran

Moïse habite rue bleue à Paris dans les années 60. Comme sa mère est partie depuis longtemps, c’est lui qui fait les courses à l’épicerie arabe du quartier tenue par Monsieur Ibrahim. Ces deux-là ont des choses à se raconter…mais ils vont prendre des chemins de traverses pour apprendre à se connaître.



Le parcours initiatique de Moïse dit Momo est ensoleillé par la bienveillance et la sagesse de Monsieur Ibrahim.



Le vieil homme et l’enfant, le juif et l’arabe, la quête d’un père et de repères, ce petit conte philosophique plein de tendresse est cousu de fil blanc mais se lit avec plaisir. Et il fait du bien.

Commenter  J’apprécie          460
Le défi de Jérusalem

Une invitation au voyage

OU

Toute arrivée est un nouveau départ.



Un carnet de voyage. C'est la forme que prend ce témoignage. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Un homme entreprend un voyage, ne sachant trop ce qu'il cherche, ni même s'il cherche quelque chose. Puis il est trouvé, parce qu'il ne cherchait pas car il croyait déjà le connaître. La suite est une remise en question, dont les conséquences n'ont pas fini de surprendre l'auteur.



Ainsi, dans la première moitié du récit, l'on est embarqué avec Eric-Emmanuel Schmitt dans un trajet en Galilée. Énumération fastidieuse des diverses basiliques et autres lieux de culte marquant les lieux où débuta la vie et le ministère de Jésus. Hauts lieux qu'Eric et ses compagnons pèlerins ne manqueront pas de visiter, d'escalader, de photographier, et non sans y avoir fait tourner le commerce local : vous voulez des chapelets, des statuettes, des T-shirts, des calendriers …? de la supérette religieuse aux vendeurs à la sauvette sur les parkings, tout le monde s'y met.



Longue et fastidieuse progression vers Jérusalem. Un peu comme celle du Christ, cheminant de village en hameau, par ci par là une ville, essayant de se faire entendre, adressant les immenses besoins d'un monde en proie à la pauvreté, à l'oppression, à l'exploitation. Long est le voyage, mais les compagnons d'Eric-Emmanuel sont sympathiques, la nature est belle, et l'auteur semble s'intéresser au voyage plus que le lecteur. Sans doute se passe-t-il quelque chose qu'il ignore encore mais commence déjà à percevoir.



Alors surgit Jérusalem, le terme du pèlerinage. Carrefour des trois grands monothéismes : judaïsme, chrétienté, islam. Carrefour aussi des ambitions, des conflits et des revanches à prendre. Jérusalem, saturée de haines et de peurs vieilles comme l' histoire. C'est dans ce chaudron que plonge le pèlerinage d'Eric, poursuivant son exploration des sites bibliques. Et c'est là, à l'église du saint Sépulcre, qu'il a une étrange expérience. Il y fait une rencontre, percevant une présence, comme si quelqu'un qu'il ne voyait pas se trouvait à quelques centimètres à peine de lui. Il est persuadé de la réalité de cette rencontre.



Dans les jours qui suivent, la réalité d'une transcendance sans visage, rencontrée au Hoggar, se transforme en la révélation d'une personne. Celle-là même qu'il suit à la trace depuis les collines de la Galilée. S'ouvre alors pour l'auteur un nouveau chapître de vie, dont ce livre ne relate que le commencement.



Si j'ai été touché par le message de l'auteur, et si je suis ( très) sympathique aux thèmes propres à la spiritualité, à la religion, au mysticisme, je n'ai pas beaucoup aimé le style de ce livre. L'auteur m'a semblé fatigué, essoufflé. Enchaîne t-il trop de travaux ? Ou une routine littéraire commence-t-elle à se faire valoir après avoir rempli des rayons de bibliothèque de romans, de nouvelles, de pièces et davantage ? Je ne sais pas. Mais ma déception quant à l'écriture explique la note.











Commenter  J’apprécie          452
La traversée des temps, tome 1 : Paradis perdus

Un jeune-homme se réveille dans une grotte du site de Jeita, au Liban, il fait tout pour éviter les humains qui se trouvent là, il n'y en avait pas autant quand il s'y était endormi. Rapidement, nous comprenons que son sommeil a duré quelques décennies.

Ayant rejoint la ville de Beyrouth, il s'informe des changements intervenus et s'étonne de certains faits :



""Réchauffement climatiques" ? Noam ignore ce que cela signifie…

En quelques articles, il saisit : la température du globe monte. Les zones désertiques s'étendent ; les régions naguère tempérées se désintègrent, sujettes à tempêtes et canicules.[…] Soit l'eau manque et rien ne pousse, soit l'eau s'abat et dévaste tout. Des photos alarment Noam : les glaciers alpins qu'il avait gravis ont fondu : les ours polaires qu'il avait chassés, énormes, athlétiques, menaçants, traînent maintenant leur misérable carcasse à la lisière des cités." p 28



Puis la fumée d'un important incendie oblige la population à se confiner à l'intérieur.

La situation du monde actuelle lui fait véritablement peur. Bien qu'il ait toujours tu son destin particulier, une idée le pousse à écrire, ainsi Noam nous conte sa vie commencée il y a... huit mille ans.



Eric-Emmanuel Schmitt nous passionne prodigieusement sur plusieurs niveaux… avec l'aventure romanesque d'un Noam du néolithique ; avec des apartés du Noam actuel pour des précisions historiques ou philosophiques sur l'évolution de l'humanité… des civilisations, de la société, de l'alimentation, de l'agriculture, de la science, de la foi, de la religion, etc. etc.

Les sujets de réflexion ne manquent pas !

Bien souvent, quand les notes de bas de page sont nombreuses, elles déconcentrent et perturbent la lecture, mais ici, j'ai apprécié cette façon de faire intervenir Noam, on ne quitte pas l'histoire tout en approfondissant de nombreux sujets.



"Des colonnes de migrants, j'en ai croisé pendant des siècles. Non seulement elles n'ont jamais cessé, mais elles ont crû avec le temps. Leur fréquence a augmenté, ainsi que le nombre de marcheurs qui les composent, passant de cette trentaine d'individus à plusieurs centaines, plusieurs millier, progrès indiscutable ! Aujourd'hui, sur les écrans, j'aperçois des familles hagardes qui échappent aux coups d'une tyrannie ou aux bouleversements du climat […] Pourtant, ceux qui ne fuient pas refusent cette réalité. Provisoirement à l'abri, campés sur leur terrain ainsi qu'un chêne dans le sol, prenant leurs pieds pour des racines, ils estiment que l'espace leur appartient et considèrent le migrant comme un être inférieur doublé d'une nuisance. Quelle bêtise aveugle ! […) Il n'existe pas d'humain plus légitime à habiter ici que là. le migrant, ce n'est pas l'autre ; le migrant, c'est moi hier ou moi demain. Par ses ancêtres ou par ses descendants, chacun de nous porte mille migrants en lui." p 392



Un roman historique, un roman d'aventure, un roman philosophique. Bref, un roman captivant et intelligent, avec des personnages attachants et de l'émotion.

Une magnifique épopée sur l'humanité qui démarre fort et me rend impatiente de découvrir la suite.

Commenter  J’apprécie          453
Le poison d'amour

Le Poison d'amour, tellement vrai à l'adolescence ! J'ai lu les journaux intimes de quatre jeunes filles, et, très indiscrètement, j'ai fouiné dans les méandres de leurs questionnements, de leurs envies, de leurs joies ou peines, et de leurs petits mensonges. Ce livre se lit vite, mais pour autant il laisse une trace car il renvoie à nos propres actes (en tant que parents) et à notre adolescence. Tellement de choses sont intemporelles : la métamorphose du corps, la relation avec les autres, la cour du lycée... Certes il se situe à notre époque, la jeunesse dispose de plus d'informations, d'autres moyens de communication, mais les inquiétudes et les drames sont les mêmes. Roméo et Juliette... toujours d'actualité quand on a seize ans. Chanceux les parents qui ont un enfant qui crie, hurle : « Vrai : j'ai un goût enragé de vivre ! » car « du travail invisible qui nous fait naître ou disparaître, le regard humain ne capte que le résultat, jamais l'activité secrète. »
Commenter  J’apprécie          450
13 à table ! 2015

Quelle formidable idée : éditer un livre an faveur des "Restos du Cœur" au lieu de sortir le traditionnel CD que je n'achète jamais...alors que là, j'adhère et même plus que cela !

Treize auteurs qui se sont mobilisés pour nous apporter, à nous, bibliophiles, la meilleure nourriture qui soit : de la lecture...et en plus de cela, en achetant ce livre, je me suis dit que trois personnes pourraient bénéficier d'un repas...alors là, cela est très certainement égoïste de ma part de le formuler ainsi mais cela a pourtant été un double plaisir pour moi. Treize auteurs, je vous le disais, certains que je connaissais déjà et d'autres que j'ai découvert ici et qui m'ont donné d'aller creuser un peu plus dans leur bibliographie. Aussi, j'ai eu un énorme plaisir en relisant Gilles Legardinier, Pierre Lemaitre, Marc Levy, Guillaume Musso, Tatiana de Rosnay, Eric-Emmanuel Schmitt ou encore Bernard Werber (certains dont je n'avais plus lu une ligne depuis quelques temps déjà), et en découvrant (enfin, il était temps) la plume (je les connaissais déjà de nom) Françoise Bourdin, Maxime Chattam, Alexandra Lapierre, Agnès Ledig, Jean-Marie Périer ou encore Franck Thilliez (ouf, je ne crois pas en avoir oubliés). Bref, à ces treize auteurs, je ne peux dire que merci : merci de leur engagement auprés de cette formidable association créée par notre très regretté Coluche et pour m'avoir procuré autant d'émotions en lisant cet ouvrage. Passant du rire, à la stupéfaction soit oublier l'effroi bien évidement, il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges et ça, j'adore ! A lire, à acheter et à faire découvrir !
Commenter  J’apprécie          451




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Éric-Emmanuel Schmitt Voir plus


{* *}