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Critiques de Éric-Emmanuel Schmitt (6744)
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Milarepa

J’aime beaucoup Eric-Emmanuel Schmitt, car il à le don de nous initier à des monde et univers qui peuvent nous être inconnus. C’est une fois de plus le cas avec ce court roman, je crois l’avoir lu en une heure et je ne me suis pas ennuyé une seule minute.



Le talent d’Eric-Emmanuel Schmitt c’est de nous faire découvrir un conte bouddhiste, mais de manière romancé. De fait, cela rend la chose très accessible pour un néophyte comme moi. Là ou le récit original doit sans doute être plus complexe, l’auteur arrive ici à nous faire connaitre un conte que je n’aurais sans doute jamais connu sans cette lecture.



J’aime l’écriture simple, la taille du livre ne permet pas d’erreur d’écriture, et de plus il y a toute une philosophie qui perdure bien plus longtemps que le temps de lecture. Un petit livre par la taille, mais un grand livre par la réflexion.



Une fois de plus Eric-Emmanuel Schmitt ne me déçoit pas.

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13 à table ! 2015

Le problème des nouvelles c'est qu'elles sont souvent inégales, certaines sont franchement très sympas, qu'elles soient drôles, émouvantes ou effrayantes, et d'autres tombent un peu à plat.

J'ai acheté ce livre car cet achat permettait de financer des repas pour les Restos du coeur, donc je n'ai aucun regret, mais je reconnais avoir pris beaucoup de plaisir à la lecture de certaines histoires et absolument aucun pendant quelques autres.

Mais il faut dire que je ne suis pas fan du tout au départ de certains auteurs qui figurent dans ce livre....

J'ai toutefois eu un vrai coup de coeur pour "La part de Reine".

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La rêveuse d'Ostende

Je suis amoureuse .......

De la plume d'Eric-Emmanuel Schmitt.

Comme un ou une babeliote l'a écrit précédemment, je lis un de ses romans de temps en temps, j'en pioche un lorsque ma météo interne est perturbée. Je me plonge dans du Schmitt et c'est un tsunami de sentiments qui ballait tout ce désordre émotionnel par des sourires béats.

Ce ne sont pas que de bons sentiments, mais comme il est agréable de se lover auprès de la rêveuse d'Ostende, d'imaginer son histoire d'amour si sauvage et entière, d'apprécier les balades au bord de l'eau, on sent presque les embruns sur notre peau et le goût salé.

Huuummmm,..... comme ça fait du bien....

Vous l'aurez compris ces nouvelles sont rafraîchissantes et réconfortantes.

Elles nous offrent une tranche de vie de femmes qui vivent une histoire d'amour soit discrète, ambiguë, peu conventionnelle ou inconnue et d'un homme trop amoureux de livres scientifiques et concrets qu'il en a oublié de vivre et se laisse déborder par l'imaginaire.

L'imaginaire, ce fil rouge qui trace leur histoire et par la même nos vies.

Laissez-vous bercer par ces aventures et profitez de ces bienfaits comme une tartine de Nutella..... (Enfin sans huile de palme...;-) )
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L'Enfant de Noé

Eric-Emmanuel Schmitt a écrit de très belles pièces de théâtre.

Puis la célébrité lui est venue hélas, en écrivant de mauvais romans.



Pourtant ses débuts étaient prometteurs : "L’Évangile selon Pilate" et "La Part de l'Autre" étaient de puissantes constructions romanesques basées sur des idées audacieuses : relater la Passion du Christ par les yeux de Pilate, imaginer un monde où Hitler n'aurait pas échoué à l'examen d'entrée à l’École des beaux-Arts de Vienne en 1908.



Las ! EES a voulu augmenter le nombre de ses ventes en réduisant la taille de ses livres. Désormais, comme Amélie Nothomb (et chez le même éditeur), ses livres sont publiés en gros caractères et dépassent péniblement les 100 pages.

Pour élargir son lectorat, il a choisi des sujets susceptibles de recueillir son assentiment larmoyant.

Puisque la mort d'un enfant vous révulse, vous avez adoré "Oscar et la dame en rose". Puisque l'intolérance religieuse vous révolte, vous avez plébiscité "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran". Puisque la Shoah constitue à vos yeux le pire crime du XXème siècle, vous n'avez pas pu ne pas aimer "L'enfant de Noé".



En 120 pages, tout y passe : la rafle, la fuite à vélo, la pharmacienne si laide mais au fond si bonne, le bon père Pons (il fallait oser), Juste parmi les Justes, le gentil Allemand qui ferme les yeux, le méchant Allemand qui se laisse berner, l'épuration et son lot de liquidations sommaires (car EES ne sombre pas dans le manichéisme !), les parents retrouvés, aujourd'hui enfin le conflit israélo-palestinien (car ce roman historique doit avoir une résonance contemporaine !)

On sort de cette (courte) lecture écrasé devant l'avalanche de bons sentiments qu'elle suscite - et vaguement honteux d'en écrire ici tout le mal qu'on en pense !
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La vengeance du pardon

Quatre nouvelles pour naviguer entre vengeance et pardon : tout un programme.

- Avec "Les sœurs Barbarin", des jumelles chez qui tout se déroule bien jusqu'au jour où les parents ont l'idée d'offrir un cadeau d'anniversaire différent à chacune d'elles.

A partir de ce moment, Moïsette va commencer à jalouser Lily qui ne lui en veut jamais, pardonne tout jusqu'à horripiler la vilaine Moïsette.

- Dans "Madame Butterfly", on rencontre William attiré par Mandine, qualifiée de simplette.

Il n'en veut pas comme compagne et encore moins comme mère de son enfant, un petit garçon.

Mandine lui pardonne tout.

Des années après, la renommée et l'argent se sont envolés mais il reste l'amour de Mandine en toute humilité.

- " La vengeance du pardon" nous présente Elise qui a perdu sa fille, Laure, victime d'un psychopathe, tueur en série. Elise va voir cet homme en prison et tente de le ramener à la raison, elle essaie aussi de comprendre les rouages d'une telle horreur.

- " Dessine-moi un avion" nous ramène dans l'histoire du Petit Prince. La petite Daphné veut que le vieux monsieur lui dessine un avion mais celui-ci a un passé nébuleux. C'est à lui qu'il doit pardonner un secret.

Eric-Emmanuel Schmitt a donc exploré le thème du pardon, de la vengeance sous différents aspects.

Je n'avais jamais pensé au côté insupportable du pardon pour le pardonné. Le pardon peut attiser la haine...ouh là

Comme d'habitude pour moi, les nouvelles me laissent une impression de survol des personnages, de passage trop rapide à une autre histoire mais c'est très personnel.



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Un homme trop facile

Que ce soit, à bicyclette dans la filmographie de Philippe Le Guay ou réfléchi dans le miroir d’Éric-Emmanuel Shmitt, Alex, « Un homme trop facile » scande toujours et sans faillir l’amour et proclame qu’à rechercher la perfection, on s’isole. En bon vivant, il se lie, d’une tirade mensongère à Léda, sa belle qui dit vrai dans l’instant et faute celui d’après. Mais tout à la rêverie d’une étreinte amoureuse et plutôt qu’abstinent et solitaire, Alex lui consent le partage et la perd. Tandis que l’homme aux rubans verts s’agite et s’ulcère devant la déraison des hommes... Le Misanthrope ne vieillit pas et Molière s’accommode, entre les mains des auteurs qui varient nos plaisirs.



L’amour, l’amour toujours et si parfois critiques nous servent un peu d’érotisme... Palsambleu ! Faisons-lui bon accueil :



Babélio, Babéliote.

Inculte rend la censure.

Dans cette tirade

Point de vomissure

Ne mettons Babel en rade

Pour cause d’yeux pudibonds.

À guerriers et bataillons...

Sonnons ! L’Éros des Dieux

Avant que l'arbre noueux

Hissons-nous, litote.
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La rêveuse d'Ostende

Le recueil comprend cinq nouvelles où l'imagination est souveraine.

Dans "La rêveuse d'Ostende", la dame qui tient une pension accueille un invité,déçu par une aventure amoureuse, un romancier. Elle lui raconte sa vie rocambolesque. Vrai, pas vrai ? Imagination? On le sait dans la toute dernière partie. C'est la nouvelle la plus longue, très bien écrite.

La deuxième nouvelle " Crime parfait": une femme commet le pire par pure méfiance, par pur échafaudage de faits qui n'ont peut-être pas eu lieu. Là aussi, on le sait à la fin.La femme garde son sang-froid en toutes circonstances pour servir ses intérêts. La fin est spectaculaire.

La troisième nouvelle "La guérison". Un blessé arrive en soins intensifs et déclare à l'infirmière qu'elle est non seulement très belle mais elle a une odeur enivrante. Il ne la voit pas. Ses yeux sont endommagés. Il imagine cette femme et elle prend enfin conscience de sa féminité grâce au blessé. Une belle histoire.

"Les mauvaises lectures" présentent un homme possédant une grande bibliothèque mais aucun roman. Il craint l'imagination car il est trop sensible.

"La femme au bouquet". Mais qui est cette femme qui attend sur un quai de gare chaque jour avec un bouquet de fleurs. On peut bien sûr imaginer des tas de situations.

Une très belle lecture, surtout les trois premières nouvelles. Les deux autres sont plus courtes et donnent moins l'occasion de vivre avec les personnages.

Une très belle plume comme d'habitude avec E.E.Schmitt.



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La Part de l'autre

Que se serait-il passé si Hitler avait réussi les beaux arts ?

On a décrits en parallèle les deux parcours possibles d'Hitler, et son évolution dans chacun. L'évolution du monde aurait elle aussi été tout autre. Très bien écrit, une uchronie plaisante.
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Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais ..

Un représentant Français se retrouve dans le Guandong à Yunhai, ville usine du monde notamment pour la fabrication des jouets.

Il se met à discuter avec la dame pipi, madame Ming qui avoue avoir dix enfants. Alors que la politique de l'enfant unique est en vigueur depuis plusieurs années en Chine...

Ce très court roman peut s'apparenter à une fable dont la maxime serait

" La vérité m'a toujours fait regretter l'incertitude".

Très beau texte , comme l'auteur en a l'habitude . Avec cette opposition entre la culture chinoise , portée ici par le confucianisme et le " pragmatisme "occidental.

Le narrateur est confronté à sa propre réalité par une dame pipi chinoise qui affirme avoir élevé dix enfants. Lui, le grand négociateur , craint par ses interlocuteurs se met à vaciller devant une simple subalterne.

La fin est très belle , apogée de quelques pages qui poussent à la réflexion avec notamment une très intéressante comparaison entre la culture chinoise qui n'a pas besoin de la pierre pour s'exprimer quand la culture occidentale n'aurait justement plus que la pierre.

Rapide à lire, efficace, tout en douceur et évocation.
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Oscar et la dame rose

Livre qui m'a été conseillé par une collègue infirmière et en tant qu'aide-soignante je sais que ne pourrais jamais travailler avec des enfants malades, je pleurerais tous les jours, je ne serais pas à la hauteur. Ce qui me touche beaucoup chez les enfants malades c'est leur courage, les reportages sur les enfants à Necker c'est juste déchirant et on se dit que c'est pas dans l'ordre des choses qu'un petit être puisse partir avant ses parents. Je pleure déjà quand je dois faire face aux parents de patients décédés. Ce livre est un trésor de justesse, l'histoire n'est en rien pathétique bien au contraire j'ai beaucoup rit. Très belle histoire à lire absolument. Un grand bravo aux blouses roses.



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L'Évangile selon Pilate

Bon, l’histoire, tout le monde (ou presque) la connait : il y a un peu plus de deux mille ans en Palestine, un vendredi après-midi, un dénommé Yéchoua (Jésus) meurt sur une croix et est enseveli dans un tombeau près de Jérusalem. Le dimanche matin suivant, son corps a disparu…

A partir de là, Eric-Emmanuel Schmitt construit une double enquête, la première sur la vie de ce fameux Yéchoua, au comportement singulier, charpentier de son état, dans laquelle, Yéchoua lui-même raconte sa vie et comment il en est arrivé là, la deuxième qui met scène Pilate : Pilate, préfet de Judée qui n’a pas le beau rôle dans les Evangiles, et qui essaie ici d’être pragmatique et d’arranger au mieux cette « affaire Jésus ». Mais comment se dépatouiller d’un tel micmac ? Ce Yéchoua a guéri sa femme bien-aimée de ses saignements, alors même s’il déraille complètement, il n’a rien contre lui et il lui épargnerait volontiers les châtiments réclamés par la foule, mais d’un autre coté, il ne va pas se mettre à dos tout le saint-frusquin pour un illuminé. Et donc, crucifixion s’ensuit. Mais bien sûr, ça n’est que le début des ennuis, vu que le corps disparait, et surtout réapparait, trois jours après, plus vivant que jamais ! Et Pilate de s’interroger, de douter, et avec le doute s’insinue l’idée de foi…

Voici donc un presque-thriller historico-théologique qui resitue les faits et le message évangélique dans son contexte historique et met en scène Jésus et Pilate sous un angle différent de celui que nous connaissons, un angle neuf, profondément humain, qui nous permet d’appréhender l’ambiance politico-religieuse de l’époque et de balayer tous les a-priori laissés par l’histoire et les évangiles.

J’ai beaucoup aimé cet opus d’Eric-Emmanuel Schmitt, le premier que j’ai lu et le meilleur de tous, à mon avis (il a d’ailleurs mis 8 ans à l’écrire ce qui n’est sûrement pas le cas pour ses autres livres…) : passionnant de bout en bout, il interrogera les croyants comme les non-croyants.

NB. A lire dans le même style : Barabbas, de Pär Lagerkvist

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Petits crimes conjugaux

Des coups sur la tête, Gilles en a reçu.

Un premier : son coup de foudre pour Lisa, 15 ans auparavant.

Un second : assommé par une statuette ou une chute en escalier ?

Que s'est-il passé ?

À la sortie de l'hôpital, après avoir tutoyé la mort, Gilles se surprend à vouvoyer sa femme.

Tous deux s'interrogent sur cette accident : prémédité ou involontaire ? Et surtout sur la consistance de leur amour, son essence , son existence même !

Quand un couple bat de l'aile, mieux vaut procéder à un atterrissage forcé ! Débarquer ensemble en « Terres inconnues ». Provoquer une « Echappée Belle ». Courage ! Ce lifting express garantit de sauver... la peau de votre couple !
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13 à table ! 2015

Quelle belle initiative que ce livre!

5€ pour servir une belle cause, lire des auteurs qu'on apprécie et en découvrir d'autres.

Je ne vous cache pas que ce qui m'a attiré en premier lieu sur la couverture est plus les noms d'auteurs que j'aime comme Chattam, Legardinier, Musso et Werber, plutôt que la cause en elle-même "1 livre acheté = 3 repas distribués". Mais j'ai trouvé l'idée vraiment excellente.



Évidemment dans un recueil de nouvelles, on aime certaines histoires plus que d'autres.

Ici j'ai bien reconnu le style des auteurs que je connaissais et le fait d'avoir découvert des auteurs que je ne connaissais pas à travers de courtes histoires m'a vraiment plu.



Chaque histoire est écrite autour du thème "un repas":



- Françoise Bourdin: Un repas de famille à Noël qui vire aux règlements de comptes...

J'ai aimé les dialogues assez piquants. Certaines situations sont plutôt cocasses. Cette nouvelle m'a fait sourire car elle est très réaliste dans le fond. 3/5



- Maxime Chattam: Un homme atteint d'une tumeur et en obésité morbide vient consulter un psy. pour un problème assez particulier...

Ici l'auteur reste bien fidèle à lui-même. Avec Chattam on ne peut s'attendre qu'à un repas plutôt trash. Une de mes nouvelles préférées. 4,5/5



- Alexandra Lapierre: Un homme invite son patron à dîner chez lui car sa femme est censée être un cordon bleu. Sauf que la femme ne sait pas du tout cuisiner. Le couple tente un stratagème pour se sortir de cette situation...

J'ai aimé lire cette histoire car elle parle de famille et de relations humaines. Par contre la chute est plus que ridicule! 2/5



- Agnès Ledig: C'est l'histoire d'une femme qui élève seule son fils. Un jour, alors qu'il a très faim, un inconnu lui donne un morceau de pain...

Cette histoire tire plutôt sur le sentimentalisme. Elle est agréable à lire mais un peu trop fleur bleue pour moi et trop prévisible. 3/5



- Gilles Legardinier: L'auteur a décidé d'écrire deux anecdotes sur sa vie. La première m'a beaucoup touchée. La situation de la seconde histoire est un peu dérangeante. Mais j'ai vraiment aimé les messages de l'auteur. On sent qu'il écrit avec son cœur et c'est ce que j'ai aimé. 4,5/5



- Pierre Lemaître: Un homme veuf prend l'initiative d'inviter sa famille pour leur confectionner un repas. Mais ses préparatifs vont s'avérer plus difficiles que ce qu'il pensait...

Le personnage de cette nouvelle est attachant et la nouvelle bien écrite. Mais je me suis un peu doutée de la fin de cette histoire. Elle reste tout de même agréable à lire. 3/5



- Marc Levy: Deux hommes sont enfermés et dialoguent sur leur méprise de l'un et de l'autre...

Je n'ai pas vraiment compris ce que cette nouvelle fait dans ce recueil. Rien à voir avec le thème! De plus, j'ai trouvé les dialogues très pesants et l'histoire pas terrible. 1/5



- Guillaume Musso: Une femme hospitalisée a la charmante visite d'un médecin très sympathique qui lui propose de lui apporter un repas plus appétissant qu'un repas d'hôpital. Elle se repose en attendant, mais à son réveil elle va aller de surprise en surprise...

Ici on lit un petit thriller qui représente bien l'auteur. On a des rebondissements et du suspense. Une bonne histoire. 4/5



- Jean-Marie Périer: Jules et Jim sont deux amis de longue date qui ne se sont pas revus depuis des années suite à une dispute. Un repas est organisé pour tenter des retrouvailles au milieu d'autres personnes...

J'ai aimé cette histoire mais sans plus. Par contre, la chute est assez surprenante. 3/5



- Tatiana de Rosnay: Monique subit le stress des préparatifs du mariage de sa fille. Sa belle-mère qui ajoute son grain de sel ne va pas arranger les choses...

J'ai trouvé le début de l'histoire bien, mais plus j'avançais et plus j'étais déçue par la tournure de l'histoire. 2,5/5



- Éric-Emmanuel Schmitt: L'histoire d'un clochard et de Reine sa chienne... C'est bien écrit et certains passages sont assez émouvants. Mais selon moi l'auteur aurait pu faire plus court. 3,5/5



- Franck Thilliez: Un vieux couple de passionnés part camper pour admirer les grizzlis avant leur hibernation...

Plus on avance dans cette histoire et plus on sent le danger qui guette. J'ai apprécié le style de cet auteur que je ne connaissais que de nom et que je relirai sûrement. 3,5/5



- Bernard Werber: Une histoire de langoustes...mais je ne veux pas en dire d'avantage pour ne pas gâcher la surprise. Cette nouvelle est de loin la meilleure et la plus originale. Elle m'a rappelé "Nos amis les humains". 5/5



Petit bémol sur quelques répétitions.



Globalement j'ai passé un agréable moment avec ce livre. Certaines histoires sont plus prenantes que d'autres. Mais j'ai été déçue par les chutes de bons nombres d'histoires.

Les nouvelles que j'ai préféré sont celles de Chattam, Legardiner et surtout celle de Werber.

Un livre idéal à lire pendant de courts trajets.
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Le poison d'amour

CHALLENGE PETITS PLAISIRS ( 4/40)



Eric-Emmanuel Schmitt n’a pas failli dans le second tome de son diptyque sur l’amour, entamé il y a peu avec l’élixir d’amour. Si dans le premier volet on était dans une relation épistolaire, avec un solution sur l’amour, grâce a ce fameux élixir, ici, on est a la totale opposée.



On suit quatre adolescentes au travers de leur journaux intimes, et conversations par sms. D’emblée, lorsqu’on lit la quatrième de couverture, on est prévenu, car il est dix explicitement, qu’un drame se prépare.



On se doute donc que quelque chose va mal tourner. On pourrait croire que ça m’aurait gâcher le plaisir mais pas du tout, car cela ne révèle pas la fin du livre. D’ailleurs, au cours de ma lecture j’ai même fini par oublier que quelque chose pouvait arriver. Ce livre se lit tout seul, on suit les aventures, mésaventures et petit tracas quotidien de ces quatre adolescentes sans trop savoir pourquoi.



Par moment je me suis même demandé quel était le but du livre. Mais, bon, ça se lit très bien, on s’intéresse a ses quatre jeune femmes, sans doute par voyeurisme et on se prend de compassion, surtout pour deux d’entre elles. Et puis, le livre est court, comme toujours avec cet auteur, donc on va à l’essentiel, et très vite le dénouement arrive.



Et voilà, une claque en pleine tête. On ne l’a pas vu arriver et on a du mal a s’en remettre. Le final est épique, et le livre prend tout son sens dans les dernières pages.



Troisième lecture d’Eric-Emmanuel Schmitt et je ne suis pas déçu. Cet auteur fait mouche à chaque fois. Il traite de sujets important avec un incroyable justesse. Tout comme Amélie Nothomb, ou Jean-Louis Fournier il sait être incisif et il montre que l’on a pas besoin de faire des pavés de 1000 pages pour faire des histoires correctes.

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La traversée des temps, tome 2 : La porte du ..

Et me voilà plongée dans le Tome 2, c'est avec grand plaisir que je retrouve Noam l'immortel qui après le Déluge où il a perdu beaucoup de ses amis et son amour de toujours : Noura. ...Le voici en route pour Babel !...les premières écritures, les inventions, les balbutiements des premières constructions, la Mésopotamie..mais aussi l'astronomie, l'agriculture, les religions...Monsieur Eric Emmanuel SCHMITT comme un véritable magicien nous décrypte et commente tout !!!. Le récit est toujours riche, dense et palpitant !



Noam va fait de découvertes en découvertes, sous une nouvelle identité, il se présente comme guérisseur, il va se faire de nouveaux amis dont un chien qui lui sera fidèle..., ..débusquera des ennemis dont ce mystérieux Nemrod, il ira de surprise en surprise. Retrouvera-t-il Noura? ...



Ce tome est aussi captivant et agréable que le premier, les rebondissements, de nouveaux personnages, de l'amour des trahisons et du suspens !..et en post scriptum toujours des notes érudites sur l'histoire de notre civilisation !



J'attends la suite avec impatience !









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Odette Toulemonde et autres histoires

Recueil de nouvelles ayant pour thème la femme, ou plutôt les femmes. Inutile de faire des amalgames :0) Femmes mariées, célibataires, jeunes ou vieilles, aimées ou trahies... voilà un bel inventaire des destinées de ces femmes. Des destinées au coeur desquelles se trouve l’amour !



Wanda Winnipeg. Derrière ce pseudo se cache une femme arrivée et arriviste qui s’est servie des hommes pour accéder à son statut de femme fatale, riche et adulée. Mais derrière le masque, se cache un coeur qui se souvient.



C’est un beau jour de pluie. La pluie a un pouvoir magique. Si si, je vous assure que les gouttes d’eau peuvent avoir autant de répercussions que le battement des ailes d’un papillon.



L’intruse. Pourquoi cette vieille dame s’est-elle introduite chez Odile ? Que lui veut-elle ? Et cette chaleur infernale en plus qui décime population, faune et flore !



Le faux. Qu’est-ce qui est faux ? Les sentiments, le tableau, les illusions, les discours...



Tout pour être heureux. C’est simple comme le bonheur ? Hum, parfois celui-ci prend de drôles de détours !



La princesse aux pieds nus. Elle, cette femme, celle qui continue à faire battre les coeurs, oui, elle, elle est et restera princesse.



Odette Toulemonde. Odette Toulemonde n’est pas n’importe qui et si elle n’a pas les mots pour écrire, elle les a pour dire et enrober la vie.



Le plus beau livre du monde. C’est celui écrit par des femmes prisonnières au goulag et c’est l’histoire vraie racontée ici à l’auteur et par l’auteur. Un grand moment.



Huit nouvelles. Huit histoires très différentes et très plaisantes à lire. Je les ai toutes aimées ! Elles ont toutes un petit quelque chose de particulier qui accroche et sont toutes de qualité égale. Ce qui est plutôt rare dans les nouvelles. Enfin, il me semble ! Pour le style, rien à dire : c’est propre, fluide, presque cinématographique. C’est peut-être pour ça qu’un film justement a été réalisé au sujet d’Odette Toulemonde, avec pour actrice principale Catherine Frot. Un film qui m’avait bien plu également.
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Journal d'un amour perdu

C'est une amie qui m'a conseillé cet ouvrage et qui, au cours de l'une de nos discussions, m'a dit qu'elle me le prêterait, ce qu'elle a gentiment fait et je l'en remercie. Ce n'est certes pas ma première rencontre avec cet auteur que j'avais découvert lorsque je faisais encore mes études en DUT métiers du livre mais je dirais que c'est probablement ma rencontre ou redécouverte avec lui de manière beaucoup plus intime et profonde.

Tel Albert Camus, l'auteur démarre ici avec ces quelques mots "Maman est morte ce matin..."

S'ensuit alors tout au long de ce bouleversant témoignage l'acceptation de la disparition d'un être cher d'une part et le comment on continue à avancer dans la vie malgré cela, malgré l'absence, la résignation et le deuil.



Ce n'est pas un roman très réjouissant quoique, loin de s'apitoyer sur son sort -ce qui aurait été contraire aux volontés de sa mère- notre auteur protagoniste sait au contraire sait qu'il doit continuer à poursuivre sa route, sans elle. Cependant, il y a ce que la raison sait et ce que le corps fait ou inflige à celui qui reste pour lui montrer sa douleur. Contrairement à ce qu'il avait imaginé et malgré leur relation fusionnelle, Eric n'a rien ressenti le jour de la mort de sa mère, il ne l'a pas vu venir mais éprouve par la suite me besoin de savoir...savoir quoi, il l'ignore encore mais il sent que sa mère voulait lui dire quelque chose au sujet de sa filiation. Lui qui a toujours été plus proche de sa mère que de son père envers lequel il se sentait injustement incompris et mal aimé aurait-il quelque chose à découvrir de ce côté-là à travers les carnets qu'il voyait sa mère jaunir chaque jour lors de leurs moments ensemble ou au contraire, serait-ce un défaut de son imagination débordante en tant qu'auteur et comédien ?



Plus qu'un simple roman, c'est ici une recherche d'identité, un long parcours que l'auteur nous livre et que le lecteur suit au fur et à mesure. Il vit dans l'incertitude avec lui, cherche avec lui et espère trouver avec lui...ou pas ! Un texte fort et puissant, très bien écrit (comme d'habitude) et qui nous plonge, nous lecteurs, dans une intimité et des questionnements que nous avons nous sommes plus ou moins tous posé un jour ou l'autre : quel est notre but sur cette terre sans l'autre, sans cet être cher qui nous permettait de donner un sens à notre vie et nous poussait à avancer ? A découvrir !
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Madame Pylinska et le secret de Chopin

Un tout petit roman de musique, le secret du bonheur et de la réussite selon Eric-Emmanuel Schmitt.



En effet, tout va bien pour le héros de l’histoire. Il est étudiant, il veut jouer Chopin et a les moyens de se payer des cours de piano. Mais ce que Madame Pylinska lui enseigne, ce n’est pas la technique musicale, c’est le silence, la sensibilité et l’amour. Bien sûr, l’apprenti musicien trouve tout autour de lui, il peut tomber amoureux quand son professeur lui demande.



Et peut-être devenir un grand artiste, pas au piano, mais dans le domaine littéraire …



C’est joliment écrit et ç’est plein de jolies musiques et comme un conte de fées, tout réussit à celui qui a reçu tous les dons…

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La Nuit de Feu

A l'occasion de la rentrée littéraire, Eric-Emmanuel Schmitt publie un court opus: "La nuit de feu".



On remarque d'emblée la superbe couverture offerte par les éditions Albin Michel: couleurs sublimes, visuel invitant à l'évasion et au voyage, cela donne vraiment très envie de se jeter dans ce très court récit, certes romancé, autobiographique.



"Le véritable voyage consiste toujours en la confrontation d'un imaginaire à une réalité; il se situe entre ces deux mondes. Si le voyageur n'espère rien, il ne verra que ce que voient les yeux; en revanche s'il a déjà modelé les lieux en songe, il verra davantage que ce qui se présente, il percevra même le passé et le futur au-delà de l'instant; éprouverait-il une déception, elle s'avèrerait plus riche, plus fructueuse qu'un simple procès-verbal."



16 chapitres, 1 épilogue pour à peine 183 pages... vous l'aurez compris "La nuit de feu" se lit très vite. D'autant plus vite d'ailleurs que les chapitres sont courts et très intéressants.



A 28 ans, le narrateur, Eric-Emmanuel Schmitt, fait une randonnée dans le désert du grand sud algérien. Il nous narre toute l'épopée de l'arrivée à Tamanrasset jusqu'à ce qu'il se perde dans l'immensité du Hoggar. Au cours de cette nuit glaciale sans eau ni vivres, vêtu très légèrement, il connaitra la révélation. Le lendemain, il retrouvera ses acolytes et son guide touareg Abayghur. Sa vie sera changée à tout jamais.



"Éblouissant. Fulgurant. Je sens tout. D'un coup, j'appréhende la totalité. Les termes fuient. Peu importe! Une voix de mon esprit me souffle que je formulerai plus tard. Pour l'heure il faut s'abandonner. Et recevoir... J'embrasse... J'embrase... Flamme. Je suis flamme. Lumière croissante. Insoutenable. De même que je ne pense plus en phrases, je ne perçois plus avec les yeux, les oreilles, la peau. Incendié, je m'approche d'une présence. Plus j'avance, moins je doute. Plus j'avance, moins je questionne. Plus j'avance, plus l'évidence s'impose. "Tout a un sens". Félicité... Je circule au sein d'un lieu sans pourquoi. La flamme que je suis va rencontrer le brasier... Je risque d'y disparaitre... Serait-ce la dernière étape? Feu! Soleil ardent Je brule, je fusionne, je perds mes limites, j'entre dans le foyer. Feu..."



L'écriture de Eric-Emmanuel Schmitt nous envoute et nous transporte. On nage dans un océan de sérénité. On est bien... Avec lui, on s'interroge, on doute, on prend peur et on angoisse, puis on retrouve la joie, la paix, le calme... Ce n'est pas un récit de tout repos pour l'esprit mais on est bien à la lecture de chaque page. Il y a d'ailleurs plusieurs niveaux de lecture. La citation que j'ai isolée en première partie de la chronique à propos du voyage convient parfaitement ici. Vous pouvez rester insensible aux phrases, comme vous pouvez entrer dans le débat philosophique proposé par Eric-Emmanuel Schmitt.



Un raisonnement explicite chaque question. Pas de jugement, beaucoup de tolérance tout au long du récit. Chaque personnage secondaire est différent mais apporte un plus au message de Eric-Emmanuel Schmitt.



Il y a d'abord Donald, le guide surfeur américain. Le cliché à l'état pur! Le guide improbable, la représentation de notre monde matérialiste et mercantile...



Marc et Martine sont eux très terre à terre. Il ne pense qu'à eux et leur "sauvegarde". Ils ne profitent pas de la randonnée en tant que telle.



Ségolène, la catho du groupe, parait sûre de sa foi. Elle impose plus ses points de vue qu'autre chose. Elle s'opposera souvent au narrateur et leurs débats seront souvent forts. Il en va de même pour les scientifiques qui eux essayent de tout expliquer par la science.



"Ségolène insista: - L'ordre et l'intelligence du cosmos ne fournissent-ils pas un gage de Dieu?

- C'est une démonstration classique en philosophie. Voltaire disait: "L'univers m’embarrasse, et je ne puis songer que cette horloge existe et n'ait pas d'horloger". A l'évidence, si je rencontre une montre sur ce sentier, je m'expliquerai sa réalité par le travail d'un artisan; je ne raconterai pas que le hasard l'a produite. De même, derrière la vie, ses lois, la complexité croissante, j'aurai tendance, par analogie, à supposer un grand artisan à l’œuvre. Et, puisque l'homme s'avère pensant, moral, spirituel, il me semblera cohérent d'imaginer à son origine un Dieu pensant, moral, spirituel, au lieu d'un fracas de molécules ou d'un agrégat aléatoire de cellules.

- Ah tu es d'accord...

- Non pas une seconde! D'abord une analogie ne constitue pas une preuve.Ensuite, il peut y avoir de l'ordre sans intention [...]"



Et que dire de Abayghur, le touareg: on ne peut qu'aimer ce personnage et s'y attacher. Il a une vie bien différente de notre vie occidentalisée et contemporaine. C'est assurément une personne à laquelle je ferai confiance les yeux fermés.



"Il posa sa main sur mon épaule, me fixa de ses iris clairs et, quoique aujourd'hui je ne puisse déterminer s'il le dit ou si je l'entendis sans qu'il le prononçât, il me donna son ultime conseil de Saharien

- N'oublie pas l'inoubliable."



Quant à Eric-Emmanuel, il passe par tous les états du début de la randonnée, en passant par la nuit d'angoisse jusqu'à la nuit de feu. Il ose même écrire qu'il est né une seconde fois après cela. C'est terriblement fort et évocateur des sentiments qu'il a ressentis. Grâce à son style (soit des phrases longues, riches, très visuelles; soit un mot, bref, augmentant l'effet pesant de la situation) et son écriture très accessible, j'ai également ressenti beaucoup d'émotions au fur et à mesure que j'avançais dans le récit.



En conclusion, vous l'aurez compris, il y a plein de choses à dire sur ce livre en fonction de l'angle sous lequel on l'aborde. J'aurais pu faire un billet sur la partie philosophique... J'ai préféré évoquer le récit et la sérénité, la douceur, la belle poésie de l'écriture narrant ce fascinant voyage d'Eric-Emmanuel Schmitt. Je ne peux omettre de parler de l'épilogue, si belle conclusion à ce beau périple, si bel appel à la tolérance.



Je referme la dernière page paisible et apaisé... Lisez ce petit opus. Je ne peux que vous le conseiller. Je vous offre les dernières lignes:

"Une nuit sur terre m'a mis en joie pour l'existence entière.

Une nuit sur terre m'a fait pressentir l'éternité.

Tout commence."



4,5/5












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Odette Toulemonde et autres histoires

Acheté à l'occasion d'un voyage en train, ce petit recueil de nouvelles du grand Eric-Emmanuel Schmitt m'a fait passer un bon moment. Dans la postface, l'auteur révèle avoir rédigé ces textes en marge du tournage du film "Odette Toulemonde" (avec Catherine Frot dans le rôle titre), « sur les bords de tables, le matin au petit-déjeuner, le soir dans les chambres d'hôtel ». Chacune des huit histoires est centrée sur une figure féminine. Les chutes sont savoureuses et parfois surprenantes, comme celle, inoubliable, du "Plus beau livre du monde".



La nouvelle qui m'a le plus marquée est, sans hésiter, "L'intruse". Une femme fait face à d'étranges phénomènes et détecte la présence fugitive d'une vieille dame dans son appartement... C'est intense et décapant.



Mon deuxième choix va à "Odette Toulemonde", qui est la nouvelle tirée du scénario original du film. Admiratrice éperdue du grand écrivain Balthazar Balsan, Odette a la chance de rencontrer son idole... Ou n'est-ce pas plutôt l'inverse ? Car le plus fort des deux n'est pas celui qu'on croit. L'auteur s'amuse à désacraliser le personnage de l'écrivain, avec une auto-dérision pleine d'humilité et de fraîcheur.



L'exercice de la nouvelle demande imagination et concision, c'est en soi une sorte de test pour les écrivains. Eric-Emmanuel Schmitt s'en sort aisément et je ne peux que vous recommander cette lecture distrayante et sans prétention. Me voilà une nouvelle fois conquise par cet auteur.

« Calme-toi, Odette, calme-toi. » D'Ode à Odette, il n'y a qu'un pas... Tout le monde vous le dira.
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