AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Édouard Jousselin (54)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La géométrie des possibles

Il est évident qu'il s'agit là d'un roman majeur. C'est simple, je n'ai rien lu de mieux en 2024. Bien sûr, il ne faut ni s'arrêter au nombre de pages (vous terminerez le texte en souhaitant qu'il fût deux fois plus long) ni à la narration audacieuse, en apparence complexe, ni aux très nombreux personnages, parfois délicieux, souvent terribles. Les grands textes sont ainsi qu'ils vous égarent et vous chahutent. Le lecteur ne peut jamais être passif ni fainéant: il doit recoller les morceaux, imaginer, participer. On sort un peu mélancolique de ce roman, comme lorsqu'on quitte un appartement dans lequel on a bien et beaucoup vécu.
Commenter  J’apprécie          10
La géométrie des possibles

L'écriture de ce roman est agréable.

Quant à l'histoire, il s'agit d'une multitude de courts chapitres sur de multiples personnages sans réels liens entre eux, à diverses époques, intégrées dans le roman sans réelle chronologie.

On constate dans le roman que les fils des différentes histoires de chacun "se touchent", par moment, et entrainent certains impacts plus ou moins notables sur leurs déroulés respectifs.

Le principe de l'histoire m'a fortement rappelé l'excellent film "collision" de 2005 de Paul Haggis.

... Sauf que là, il y a tellement de personnages, et les sauts dans le temps rendent le tout complexe à suivre, et finalement sans grande originalité. Le roman est assez gros (dans les 500 pages) et c'est uniquement la qualité de l'écriture qui m'a permis de ne pas abandonner en cours de lecture.
Commenter  J’apprécie          30
Les Cormorans

Au milieu du XIXe siècle, trois familles de conquistadors s’installent sur un archipel d’îlots désertiques, bordés de falaises et d'amoncellements rocheux, au large du Chili afin d’y exploiter le guano et y faire fortune, au mépris de la vie humaine. Ce récit nous dévoile la noirceur des ambitions des « lords » qui se disputent le pouvoir et la richesse que procure l’exploitation de cet engrais naturel, très lucratif, au point d’y perdre leur âme en commettant des actes ignominieux. La cruauté légendaire du directeur local de la Crown Mine Company, pour la région d’Agousto, vient compléter le pitoyable tableau de cette « caste », uniquement intéressée par l’appât du gain et pour laquelle l’existence de l’être humain ne pèse pas lourd. Le lecteur y découvrira les turpitudes du quotidien et l’existence misérable des ouvriers, véritables forçats du travail, creusant les gisements dans des conditions de travail dangereuses et épouvantables. Enfin, pour donner une tonalité encore plus sombre à cette histoire, nous évoluons dans des paysages déprimants, brumeux, aussi noirs que les desseins de certains personnages du roman. Nous baignons également dans l’odeur pestilentielle et fétide persistante du guano qui nous fait presque suffoquer. Il faudra attendre la toute dernière page du roman pour apercevoir une petite lueur d’espoir se lever, en même temps qu’un rayon de soleil.



Je remercie l’auteur qui a su, avec beaucoup de précision et de talent, nous faire connaître, par le biais d’une histoire romancée et fictive, la véritable épopée de l’exploitation de « l’or blanc » au Chili et au Pérou qui s’est déroulée tout au long du XIXe siècle. J’en recommande la lecture à tous les passionnés d’aventures et d’Histoire, hormis peut-être aux cafardeux et aux déprimés, attention, âmes sensibles s’abstenir !
Commenter  J’apprécie          10
La géométrie des possibles

Un roman fait pour moi !

On a tous une zone de confort, voire plusieurs, et parmi mes zones de confort il y a ce style de roman. Un roman qui décortique les vies d'une multitude de personnages, à des époques et des endroits différents, des vies n'ayant à priori aucun rapport, et dont le lien plus ou moins ténu va finir par apparaitre.



Ce n'est pas forcément nouveau mais j'aime ce procédé qui rappelle que la vie et les évènements heureux ou tragiques qui arrivent dépendent souvent eux mêmes d'autres évènements tragiques ou heureux arrivés à d'autres personnes. Des vies qui s'entremêlent. Rappel que tout ne tient qu'à un fil.



A travers des destins aussi divers et différents que ceux que vous découvrirez en lisant le livre, l'auteur nous propose une analyse percutante de notre société, un véritable décryptage sur 30 ans d'une époque allant des années 90 à 2020, avec une courte intrusion dans l'après guerre.



Les personnages sont travaillés et j'ai aimé suivre le destin de chacun d'eux. Une grande fresque, une sorte de puzzle géant dont on assemble les morceaux petit à petit tout en se remémorant des évènements marquants de ces dernières decénnies.
Commenter  J’apprécie          110
La géométrie des possibles

Le roman s’ouvre sur un accident de voiture en Californie. Puis nous suivons différents personnages avant l’accident, des années avant.



Il y a la famille d’Isabelle : son mari Dominique, sa fille aînée Marine et son fils Max. Son père Lucien, ancien résistant.



Il y a la famille de Steve et Tyler dont le père est devenu manchot suite à l’attentat d’Oklahoma City.



Il y a Jessica étudiante américaine en français et Benjamin son colocataire qui étudie les tueurs en série.



Il y a Thierry, le copain de Dominique fan absolu de l’A.J. Auxerre.



Il y a Bruno le producteur de film qui tombe amoureux d’Isabelle. Ils partent vivre aux Etats-Unis.



Il y a l’émigré mexicain dont la petite fille et morte, la femme reparti au Mexique, et lui devenu vigile d’un lotissement, puis naturalisé.



Il y a Clarisse qui couche avec Max et qui veut devenir actrice, quitte à commencer dans la télé-réalité.



Il y a le film The Last Fighters, block-buster que tous les personnages vont regarder à un moment où à un autre.



Il y a la légende de Saint-Georges présente partout dans le monde.



Il y a les cimetières omniprésents : Lucien habite à côté de celui de Quarré-les-Tombes (le nom de son village), et Benjamin travaillera au FBI dont les bureaux sont situés à côté d’un cimetière.



Il y a surtout beaucoup de détails qui ont fait que j’ai terminé ma lecture en vitesse rapide, comme parfois on le fait avec un film.



L’image que je retiendrai :



Celle des oiseaux, présents sur certaines scènes, comme apportant une touche de couleur par-ci par-là.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-g..
Commenter  J’apprécie          120
La géométrie des possibles

Tableau croisé dynamique.

Je ne suis pas un virtuose d’Excel mais comme je suis lassé des formules toutes faites du genre « Roman-Monde » ou « Roman-fleuve », je préfère ouvrir les windows pour évoquer ce titre qui raconte les vies entrelacées d’une bonne douzaine de personnages éparpillés entre la France et les States.

Le second livre d’Edouard Jousselin est un passionnant pot-pourri au parfum des trente dernières années, qui passe de la relégation de l’AJ Auxerre en ligue 2 (c’est du foot !) à l’attentat d’Oklahoma City en 1995, du succès d’un blockbuster Hollywoodien à la succession d’un vignoble bordelais, des bas-fonds du Darkweb aux fantômes de Qarré-les-tombes. Un fil dysharmonique.

Tous ces évènements, catastrophes, attentats qui fracturent l’histoire sont ici greffés par un effet papillon taille triple XL qui traverse l’Atlantique, provoqué par des destins que certains provoquent et que d’autres subissent. Entre les supposés winners et les prétendus loosers, dans une langue Houellebecquienne, le romancier floute très habilement la différence entre le déterminé et le déterminable. La fameuse géométrie des possibles du titre. Une équation peuplée d'inconnus. Est-il illusoire de penser que nous pouvons être maître de notre avenir ?

Allez, je vous fais les présentations, mais on va oublier les bisettes, le tour de table étant plus long que la liste des invités d’un mariage royal.

Du côté des aînés, il y a Lucien, au passé de résistant aussi trouble que les brumes du maquis du Morvan. Sa fille Isabelle est un des maillons fort du récit. D’abord marié à Dominique, un fan de Guy Roux, avec lequel elle a eu deux enfants, Max, un glandeur qui vit de petites escroqueries sur le Darkweb et Marine, dopée à la réussite professionnelle. Max fréquente Clarisse, prête à tout pour concrétiser son rêve de devenir actrice. Marine, de son côté vit une petite histoire avec Stéphane, un écrivain en herbe.

Et côté Yankees me direz-vous ? Il y a Benjamin, un directeur du FBI qui ne fait pas le deuil d’une amourette de jeunesse avec Jessica, partie enseigner la littérature à Paris. Nous avons aussi William Smith, qui tente de reprendre un semblant de vie normale avec sa femme Lucy après l’attentat d’Oklahoma City dans lequel il a laissé une partie de lui-même et ce n’est pas une métaphore. Ils ont une progéniture difficile, descendance descendante, avec un fiston plus dopé qu’un coureur cycliste. Je finis par Candido Rincon, immigré mexicain, déraciné et apatride affectif qui va croiser la route d’un producteur de cinéma à succès, Bruno, le nouveau compagnon d’Isabelle. Vous avez suivi ? Présentez comme cela, on dirait le pitch du 1317 ème épisode d’un feuilleton français post-apéro mais promis, tous les personnages ne portent pas des chemises en lin et ne boivent pas du rosé pour s’occuper les mains et s’épargner des dialogues affligeants.

Malgré le foisonnement de personnages, je n’ai pas été une seule fois égaré dans ce récit et je me suis intéressé à la vie de tout ce petit monde en me demandant comment l’auteur allait les connecter. Comme les aléas de la vie se soucient peu de la chronologie, le récit n’est pas linéaire et cette construction habile, autour d’évènements historiques, rappelle certains romans de Jonathan Coe.

Edouard Jousselin s’intéresse à tout sauf à son nombril, ce qui déjà est une rareté louable pour un romancier français, son style assez clinique se marie bien à l’époque et les 600 pages de son roman se lisent comme des chroniques imprévisibles qui suivent un fil d’Ariane emmêlé.

Un roman de ruptures : temporelles, sentimentales, spatiales et accidentelles. Et de retrouvailles qui vaille.

Commenter  J’apprécie          943
La géométrie des possibles

La 4ème de couverture annonce un roman choral où on va chercher le fil invisible reliant de multiples personnages. « Des forces mystérieuses tressent leurs vies pour les plonger dans la tourmente, hantées par l'ironie de l'Histoire, son cours impitoyable. » L'ambition, le mensonge, la fatalité les attendent au tournant. Il est ensuite question de ce deuxième roman, qualifié d'audacieux et addictif, confirmant le talent d'Édouard Jousselin. Avant l'envolée lyrique qui en promet trop à mon avis : « Sous sa plume se déploie une oeuvre-monde foisonnante, chronique vertigineuse de notre époque. »

A ce stade j'étais plutôt inquiet. Il faudrait éviter de lire les 4ème de couverture et celle-ci particulièrement.



Heureusement c'était le premier roman choral lu dans le cadre du Prix du livre Orange. Il y en avait plusieurs. Ce type de roman, s'il confirme le talent des auteurs pour entremêler des histoires, n'est pas le plus facile à lire, encore moins à analyser puisqu'on est très occupé à suivre les personnages. Ici on fait la connaissance avec une belle brochette d'individus originaires de France (Morvan ou bordelais), des États-Unis et du Mexique, pour qui la vie ne va pas être facile.



Casting en France : Max est hacker, il gagne de l'argent via le dark web et les sites pornographiques. Son curieux grand-père, résistant (ou se faisant passer comme tel) participe à toutes les commémorations officielles, côtoyant l'élite. Marine, la soeur de Max, est en prépa avec Stéphane (que l'on retrouvera auteur à succès sans scrupule). Clarisse, petite amie de Max au début, est une starlette de la télé-réalité prête à tout pour percer. Bruno, amant d'Isabelle, la mère de Max, fait des études de cinéma. Casting aux États-Unis : Benjamin (et ses « ambitions académiques ») devient directeur au FBI. Il est amoureux de Jessica, sa colocataire, qui partira enseigner à Paris. William, dit Bill, est le père de Steve et Tyler. Bill sera gravement handicapé suite aux attentats d'Oklaoma city en 1995. Je ne dis pas que Steve à la dérive deviendra parricide, ce serait divulgâcher... Càndido est un exilé exemplaire cherchant une intégration improbable, alors que sa femme America est restée au Mexique (notez l'ironie des prénoms...).



La première partie permet de faire connaissance avec les personnages avant que le récit ne prenne son envol. Il y a ces listes qui indiquent que les biens et la nourriture sont omniprésents pour ceux dont on raconte l'histoire, liste de marques décrivant mieux les individus que leurs traits et caractères, formant une toile de fond de l'environnement économique. Celui-ci est là, on peut le relier à l'aliénation, le vide de la plupart des personnages… La construction est complexe et ne laisse que peu de place pour creuser les caractères qui apparaissent flous.



On traverse l'histoire sur plusieurs décennies en quelques lignes lapidaires, sans nuances, sur les gilets jaunes, sur Chirac, Mitterrand, la cgt, la sncf... On s'attarde un peu plus sur les attentats d'Oklahoma et ceux du 11 septembre, mais ces éléments sont donnés comme des titres sur les chaînes d'info en continu, comme si pris dans la tourmente, plus personne ne saisit les causes et les enjeux.



Comme il le dit dans une interview, l'auteur est parti d'histoires qui l'ayant accompagné. Il s'est inspiré de son parcours, particulièrement à l'aise pour parler des grandes écoles, d'un milieu ayant accès à des positions élevées dans la société… dont la traversée de l'océan est une simple routine. Quelle place prend Édouard Jousselin dans tout ce discours ? Faut-il lire au second degré ou interpréter à notre guise alors que les biais et raccourcis cognitifs sont innombrables... Les clichés sont-ils ceux des personnages alors que certains sont indiqués en italique et d'autres pas, le lecteur ne pouvant faire la différence entre ce qui sort de la bouche des personnages et ce qui émane du narrateur, bien présent derrière tout cela.



« Par le truchement de l'acte littéraire, par le coup de plume précis et cinglant, et en prenant le prétexte d'un personnage, ce Yannick qui est mon double, j'ai désiré viser un système tout entier. J'ai voulu taper fort. »



C'est Stéphane qui dit cela interviewé par Matthieu de Bailly pour l'émission télévisée Mots du monde qui le relance ensuite :



« Et ceux qui vous regardent, mon cher Stéphane, ce sont les jurys de prix littéraires. Vous êtes de toutes les listes, et l'automne s'annonce des plus fastes. »



La construction du livre a bien des qualités mais je suis resté perplexe devant ces destins issus d'un déterminisme, d'une fatalité dont on ne pourrait pas vraiment s'extirper. J'ai souvent pensé au malaise éprouvé lorsque j'ai lu Michel Houellebecq écrivant sur des situations possibles, réelles peut-être, sans que je n'arrive à accrocher.



J'ai lu ce roman dans le cadre de ma participation au jury Orange du livre 2024. C'est un des 20 livres de la première sélection établie lors des échanges et votes du 26 mars. L'avez-vous lu ?

Lien direct vers le blog, avec illustration, ci-dessous


Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
Commenter  J’apprécie          181
La géométrie des possibles

Entrelacement de destins en une ronde dans laquelle je n’ai pas réussi à m’insérer…



Ce roman choral du jeune Edouard Jousselin est son second roman. Il trace le destin de plusieurs personnages des années 90 aux années 2000, à travers différents lieux. Du petit village de Quarré-les-Tombes dans le Morvan aux vignes bordelaises, de Paris aux États-Unis, de l’État d’Oklahoma, en passant par le Mexique à la Californie, le monde fourmille de vies éparses et la destinée des personnages s’entrelace petit à petit, d’abord subrepticement puis de façon plus équivoque. Cette façon de tresser les destins de personnes aussi éloignées m’a fait penser à la théorie des six degrés de séparation qui évoque la possibilité que toute personne sur le globe peut être reliée à n’importe quelle autre, au travers d’une chaine de relations individuelles comprenant au plus six maillons.



Même si j’ai passé un assez bon moment de lecture, souriant de bon cœur notamment aux références culturelles et politiques des années 90 dont il est fait mention, et trouvant l’idée de base du roman original et intriguant, je n’ai pas été emportée comme je l’escomptais. Toutes les critiques, excellentes et dithyrambiques sur ce livre, mentionnaient en effet un attachement immédiat aux personnages au point de rendre le livre addictif. Force est de constater que je suis restée quelque peu au bord, sans doute du fait d’une plume qui ne m’a pas particulièrement plu tant elle manque d’âme, de singularité, de caractère. Et ce malgré une structure narrative non linéaire, l’auteur jouant avec les époques en allers-retours incessants, déstabilisants au départ puis donnant enfin la seule originalité au récit, nous permettant de sauter sans arrêt d’époques, de lieux et de personnages, l’auteur tressant ces fils du destin en éléments de plus en plus serrés. Et ce malgré une construction efficace et impeccable.

Alors je suis un peu triste d’avoir été à contrecourant avec cette lecture où moi aussi j’aurais tant aimé prendre plaisir à virevolter entre des psychés et des univers culturels, des époques, et attendre avec intérêt la façon dont l’auteur allait bien pouvoir retomber sur ses pieds…



Le texte pourtant commence fort. Il s’ouvre sur un accident de voiture et les détails qui y sont apportés donnent le ton, et quel ton, en termes de détails précis, de séquence quasi cinématographique, d’émotions. Un zoom, un traveling, puis la ronde commence avec Isabelle et Dominique, couple français habitant ce petit village du Morvan et leurs deux enfants, Max et Marine. Quarré-les Tombes est une petite bourgade du Morvan marquée par l’Histoire, depuis le Moyen Âge jusqu’à la Résistance. Le père d’Isabelle, Lucien, qui meurt en 2012, était justement un ancien résistant. Isabelle a beaucoup de mal avec son garçon et ce dès la naissance. Puis il y Clarice, petite amie de Max qui rêve de devenir une star hollywoodienne et Stéphane, étudiant décadent, petit ami de l’ambitieuse Marine. Voilà, en partie, pour les personnages français. Concernant la partie américaine, il y a plusieurs personnages masculins qui vont avoir leur rôle à jouer. Il y a notamment Steve qui est fan de séries. Ben, spécialiste en crimes au FBI, William au triste destin et père de Steve et Tyler, Candido d’origine mexicaine qui rêve d’une vie normale et douce en Californie, Bruno un producteur de films, et d’autres encore.

Quel est le lien entre tous ces personnages qui ont tous des rêves et des espoirs singuliers ? Comment va procéder l’auteur pour faire en sorte que leurs destins se croisent, se frôlent, voire se percutent ?



Si la plume de l’auteur m’a laissé de marbre, j’ai apprécié en revanche les différentes facettes du roman, sa facette sociologique sur la France des lisières, sur l’importance des réseaux sociaux et d’Internet, sur les migrants et leurs conditions de vie précaires, sa facette psychologique sur la solitude et les addictions, son côté historique avec la Résistance via la voix de Lucien, même si ces facettes sont simplement abordées, elles le sont avec subtilité et sont naturellement insérées au récit.

C’est ainsi une fresque colorée au style moderne qui raconte le monde occidental de ces trente dernières années entre terrorisme, solitude, piraterie informatique et ubérisation de la société.



Beaucoup parlent d’une œuvre-monde à propos de La géométrie des possibles, je peux le comprendre même s’il manque pour moi cet ingrédient essentiel qu’est la plume de l’auteur, la beauté d’un style, l’étonnement de tournures de phrases, le caractère d’une plume qui sait camper une ambiance. Sinon, en termes de structure narrative et de construction et dans la façon d’approcher des problématiques sociales contemporaines, ce livre est très bon et permet de passer un agréable moment de lecture.



Commenter  J’apprécie          8635
La géométrie des possibles

Vous est-il déjà arrivé de terminer un livre, de vous dire que vous avez adoré, vous n’avez pas ressenti une seconde d’ennui, pourtant, vous avez la tête tellement pleine de cette histoire si complexe que vous êtes incapable de la résumer ?



Et bien, ça m’arrive maintenant. Avec ce livre.



J’ai l’image de ces séries TV où les inspecteurs de police tentent de résoudre une affaire en liant d’un fil rouge plusieurs photos, plus suspects. Je suis persuadée que c’est ce que Jousselin a fait pour préparer ce roman.



Dans ce livre, nous sommes partout. En France, aux Etats-Unis. Nous balayons presque 30 ans de vie. Et quelles vies ! Ce livre, c’est l’histoire de tant de personnages, de tant de choses. Une famille américaine sans histoire, un mexicain prêt à tout pour vivre l’American Dream, un papi faux résistant, une femme au palais fin, une famille de vignoble, une française qui rêve d’Hollywood alors qu’une américaine étudie Camus et rêve de Tour Eiffel. C’est un jeune homme qui plonge dans les rouages du Darkweb alors que d’autres comprennent qu’il vaut mieux travailler à l’école.



C’est l’histoire de gens qui rêvent grand, trop peut-être, c’est aussi une partie de notre Histoire, c’est vivre dans un monde qui va trop vite, c’est la possibilité d’être lié à tous. C’est s’intéresser à qui / à quoi l’on attribue la réussite de nos jours. C’est comprendre « comment » atteindre nos objectifs au sein de notre société.



A travers le parcours de ces personnages, Jousselin nous peint la fresque de notre époque.



Ses chances mais aussi ses dangers. Ses incompréhensions, ses vérités autant que ses mensonges.

La plume est addictive, chaque personnage compte, chaque histoire nous embarque.

Un style très mature digne des grands écrivains américains.

Une grande découverte.
Commenter  J’apprécie          50
La géométrie des possibles

Comme un puzzle, les pièces s’assemblent au fil des pages. Le fil invisible s’illumine entre cette multitude de personnages sans lien apparent.

Car quel est le lien entre un ancien résistant en Bourgogne, un producteur français à Los Angeles, un migrant mexicain, un agent du FBI, un auteur français, une étudiante acharnée, un rescapé d’un attentat ? Comment des personnages vivant sur deux continents et n’ayant aucun lien de parenté, ni point commun peuvent-ils se croiser ?

L’histoire s’ouvre sur un accident de voiture, deux voitures se percutent sur une route de Los Angeles. Une victime. Un rescapé. Des victimes et des rescapés dans ce roman qui met en scène une multitude de personnages, tous plus différents les uns que les autres. Tous, ayant une trajectoire différente.

Un chapitre par année. Un chapitre pour dessiner un pan de notre histoire contemporaine. Des années 90 aux années 2000, 2012 et les mois de confinement. Des aller-retours entre la France et les Etats-Unis.

Les pages s’enchaînent. La vie des personnages se dessine. Leur présent s’explique par leur passé, les contours de leur futur se précisent.

Un roman addictif. Les pièces s’emboîtent au fur et à mesure.

De la finesse dans l’écriture. Des faits de société s’entremêlent au destin des personnages. Une description psychologique.

Une fresque sociétale qui explore notre histoire, nos faits de société et nos dérives.

Un roman très intéressant et à découvrir.


Lien : https://www.quandleslivresno..
Commenter  J’apprécie          60
La géométrie des possibles

Qui n’a pas un jour hésité à débuter un roman en raison de son nombre de pages ? Je crois que cela nous est tous arrivé et ici, je l’avoue, c’est ce qui m’a retenu de lire ce roman plus tôt, en dépit des chaudes recommandations qui l’accompagnaient. Alors je peux vous le dire maintenant, faites fi de toutes vos réticences. Oui, il fait 607 pages, mais je vous promets que vous ne les verrez pas passer et je peux même avancer que vous les quitterez à regret.

Que dire de l’histoire ? Peut-être simplement que vous découvrirez une dizaine de personnages, sont liens apparents entre eux, que vous les suivrez de 1993 à 2020, et que vous voyagerez du Morvan à la Californie, du bordelais à l’Oklahoma, en passant par le Mexique ou Paris, mais surtout je peux vous dire que vous y prendrez un grand plaisir. Sans linéarité temporelle, vous suivrez leurs destinées, imaginerez leurs possibles. Certains basculeront du côté des gagnants, d’autres vers celui des perdants, de manière parfois évidente, mais le plus souvent de façon surprenante. C’est foisonnant, c’est dense, mais c’est surtout terriblement addictif en même tant que follement instructif. On passe ainsi de pages sur l’assemblage du vin à l’enfer des stages de conversion, des arcanes du Dark Web, à la mécanique implacable des jeux de télé-réalité , des coulisses du FBI au calvaire des migrants latinos, presque sans transition mais toujours avec un incroyable sens du détail et surtout un égal plaisir. C’est tout simplement bluffant et pour tout dire remarquable.

La quatrième de couverture présente ce roman comme un « livre-monde». Je dirais pour ma part que c’est la radiographie d’une époque. Il traverse les principaux évènements de cette fin de siècle, des années Chirac aux gilets jaunes, du 11 septembre à l’élection de Trump, mais il va bien au-delà, en nous immergeant dans cette époque avec force détails. Les résultats d’une équipe de foot, les noms des enseignes d’une zone commerciale de banlieue, le titre d’une chanson en haut des charts, ou encore une émission de télé populaire, autant d’éléments qui nous transportent dans le temps, bien mieux que de longues descriptions, et c’est tout simplement savoureux. Quant aux personnages, ils sont bien sur la force de ce roman. Ils sont dépeints dans toute leur complexité, sans complaisance, avec une acuité et un talent incroyable.

Alors oubliez le nombre de pages et foncez à votre tour dans cette lecture incroyable

Vous ne le regretterez pas!
Commenter  J’apprécie          80
La géométrie des possibles

Un roman fascinant, addictif et très original à bien des égards. Exigeant également.



Tout commence par un accident sur la Route 101 à Los Angeles. Un homme gémit dans sa Maserati, un autre s’éloigne de la scène en titubant, abandonnant sa Honda sur place.

À partir de là, le narrateur, omniscient et véritable marionnettiste, nous balade dans une histoire aux multiples fils sur lesquels il tire à sa convenance.

De Los Angeles à l’Oklahoma en passant par Le Morvan, Paris ou Dijon, des personnages entrent en scène, acteurs ou victimes de nombreuses thématiques sociétales. On assiste à la construction d’un puzzle, les pièces s’assemblent habilement formant, au rythme d’événements réels ou fictifs, le tableau de notre monde occidental contemporain.



Vous appréciez la fiction et l’art de la narration ? Vous aimez les écritures créatives de qualité ? Vous aimez l’humour, du plus cinglant au franc éclat de rire ? Vous croyez aux destins tracés à l’avance ? Alors vous aimerez ce roman dont les 600 pages se tournent sans pouvoir s’arrêter. Un livre hors du commun, brillant et vertigineux.

Bravo maestro !
Commenter  J’apprécie          50
La géométrie des possibles

Dans ce roman, plusieurs destinées vont se croiser et s’entrecroiser au fur et à mesure des années. Le lecteur va ainsi voyager de la France aux États-Unis et faire peu a peu connaissance avec tous ces personnages qui vont constituer le noyau de cette histoire. Mais qu’ont-ils en commun ? Finiront-ils par se rencontrer d’une quelconque manière ?



Que roman. C’est brillant de bout en bout, et malgré le nombre conséquent de pages, je peux vous dire que l’ennui ne s’est jamais fait ressentir pour ma part, tant l’auteur a un véritable talent de conteur. J’ai préféré ne pas vous livrer de résumé, tant ce roman est dense et foisonnant.



L’auteur va placer chaque personnage dans une situation particulière et un contexte fort, et il va ensuite dérouler leur histoire personnelle, et c’était passionnant à suivre.



Chaque personnage est bien nuancé, très bien esquissé. L’auteur prend le temps de nous les présenter. Mais je vous rassure, ce n’est jamais long, bien au contraire, je n’ai pas vu défiler les pages.



Le roman se déroule sur plusieurs époques, et c’est là que réside le talent de l’auteur, puisqu’il réussit à faire évoluer tous ses personnages au fil du temps qui passe.



La plume de l’auteur m’a conquise. Avec un style vif, et beaucoup de sensibilité, il réussit à retranscrire les émotions de tout un chacun. Les chapitres sont longs, mais tous divisés et alternant entre un personnage et l’autre. On ne s’y sent jamais perdu.



Un roman qui est une véritable réussite, servi par le véritable talent de conteur de l’auteur. À découvrir sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
Commenter  J’apprécie          120
La géométrie des possibles

Voici un texte éblouissant et passionnant!



Dans ce roman choral, Edouard Jousselin met en scène une multitude de personnages qui n'ont au premier abord rien en commun, mais se révèlent liés les uns aux autres au fur et à mesure que nous avançons dans la lecture.



Sur une période de quelques décennies, le lecteur voyage entre Los Angeles, Oklahoma City, Paris, Lille, Quarré-les-Tombes et découvre le destin de Ben, étudiant ambitieux, Jess, jolie jeune fille qui étudie dans la même promo que Ben, Bill, rescapé d'un attentat, Isabelle, jeune mère de famille travaillant dans l'oenologie, Candido, un immigré Mexicain qui peine à se remettre du départ soudain de sa femme, mais aussi Maxime, Marine, Stéphane, Clarice et tant d'autres.



Leur parcours ouvre la réflexion sur de grands thèmes tels que la maternité, le couple, la gestion des attentats aux Etats-Unis, la psychologie, le cinéma, l'amour, la résistance, l'élection de Trump, l'immigration, l'intégration...



Plongez-vous dans ce récit, vous serez happés par ces personnages attachants, qui remettent leur vie en question et sont souvent en proie à la noirceur de l'âme humaine. Leurs histoires sont intéressantes, touchantes, parfois gênantes, certains réussissant leur vie alors que d'autres la subissent... J'ai été fasciné par ces histoires, ces destins, tous liés par un fil ténu que l'on découvre au fur et à mesure que les pages se tournent.



Ce roman, le deuxième de l'auteur, est une véritable réussite!

Un roman magistral et parfaitement maîtrisé!

Un énorme coup de cœur que je vous conseille de découvrir absolument!




Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          100
La géométrie des possibles

Le hasard, c’est peut-être le pseudonyme de Dieu quand il ne veut pas signer. (Théophile Gautier).





«La géométrie des possibles», Édouard Jousselin (Éditions Rivages, 2024), est le premier roman publié par ce jeune auteur, très talentueux.



Édouard Jousselin nous plonge dans une fresque humaine captivante, où les destins de plusieurs personnages se croisent et s'entrelacent sur plusieurs décennies.



Des brumes du Morvan aux plages californiennes, des profondeurs du Darkweb aux paillettes d'Hollywood, Jousselin tisse une toile narrative complexe et fascinante, où le hasard et la fatalité se rencontrent dans une danse envoûtante.



Cette intrigue palpitante, qui nous transporte à travers le temps et l'espace, excite l'intelligence du lecteur, tout en le maintenant en haleine jusqu'à la dernière page.

 

Au-delà d'intrigues  palpitantes, Jousselin explore des thèmes universels et intemporels qui résonnent profondément avec le lecteur, et plus encore exacerbés dans nos sociétés post modernes : l'amour, la perte, le mensonge, la violence et la quête de sens et d'identité sont autant de fils conducteurs qui traversent le roman et nous invitent à réfléchir à la condition humaine. Mais également, le  pouvoir, l'ambition et ses dangers potentiels, les liens complexes entre la place du hasard et le déterminisme dans nos vies, les dangers du monde numérique et de la société de consommation.



Au fond, Jousselin ne se contente pas de raconter une histoire, il nous offre une véritable réflexion sur la vie, ses contradictions et ses complexités, grâce à un talent indéniable pour conter des histoires. Son style est précis, élégant et maîtrisé, capable de décrire avec justesse, les émotions les plus complexes et de donner vie à des personnages inoubliables.



L'intrigue est rythmée et ponctuée de rebondissements inattendus qui nous transportent dans un univers où tout est possible.



L'un des points forts du roman réside dans la richesse et la complexité des personnages. Jousselin nous offre une galerie de portraits saisissants, loin des clichés et des archétypes. Qu'il s'agisse d'une jeune femme en quête d'identité, d'un hacker talentueux ou de personnages cyniques et corrompus. Mais chaque personnage est développé avec profondeur et humanité dont leur histoire permet de s'identifier, voire de s'attacher à eux.

 

Cependant le récit n'est pas exempt de défauts. Certains passages peuvent sembler longs et digressifs, et la complexité de l'intrigue peut parfois dérouter le lecteur. de plus, la fin, bien que surprenante, peut laisser un sentiment d'inachevé.

 

Malgré ses quelques imperfections, je conseille tres vivement la lecture de « La géométrie des possibles », un roman exceptionnel, une ode à la vie et à ses contradictions, une exploration des profondeurs de l'âme humaine et une réflexion puissante sur le destin et le libre arbitre.



Bonne lecture.



Michel.



 



 



 



 



 



 








Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
Commenter  J’apprécie          220
La géométrie des possibles

Pour son second roman, Edouard Jousselin se lance dans un tourbillon narratif où s’entrecroisent les époques, les personnes et les lieux. De 1993 à nos jours, du Morvan à Paris, du Mexique à Los Angeles, s’y déploient les existences de protagonistes incarnant à la fois des problèmes universels – désir de suivre ses rêves et difficultés à encaisser ses mauvaises décisions ; amours déçus et persistance du deuil affectif ; carrières décourageantes et inégalités sociales ; racisme et impunité… – et des enjeux spécifiques au monde contemporain – attentats terroristes, divertissement de masse, escroqueries en ligne, manipulation politiques, mise en lumière de la masculinité toxique, crise des gilets jaunes, pandémies sanitaires. On y suit des transfuges de classe, des laissés pour compte, des humains désabusés, en quête de rédemption, d’une seconde chance, ou au contraire contents d’eux, fiers de tromper leur entourage, voire aptes à basculer dans la violence.



On devine l’ambition de saisir l’époque d’un seul geste, de multiplier les personnages et les situations pour offrir un panorama complet. On pense à la manière dont Jonathan Coe raconte l’Angleterre via ses romans chorals, ou aux fresques magistrales des grands auteurs américains, à même de disséquer l’âme de leur pays à travers l’histoire d’une famille. On reste surtout stupéfait de constater combien Edouard Jousselin, à seulement 35 ans, est à la hauteur de cette ambition, fasciné aussi par la somme de travail.



Les dizaines de récits qui constituent les 600 pages de La Géométrie des possibles convergent et divergent de façon inattendue, au sein d’une structure romanesque qui s’autorise allers-retours entre le passé et le présent, et incursions dans le futur. Si l’on est épaté par les mécanismes qui engendreront la rencontre entre deux fils narratifs, ces derniers ne sont pas une raison d’être, mais une cerise sur le gâteau. L’incroyable force du roman est que chacune de ses parties est autosuffisante, grâce à l’originalité des scènes et à la pertinence du point de vue de l’auteur, dont la conscience économique et politique équivaut sa sensibilité et sa description de la complexité humaine.



C’est un texte sans borne. La Géométrie des possibles aurait pu être deux fois plus court ou trois fois plus long, suivre d’autres personnages que ceux auxquels il s’attache, ou explorer les années 1980 ou 2020, qu’il n’aurait rien perdu de sa puissance. La Géométrie des possibles, c’est également celle qui soutient le travail de l’écrivain. Ici, il s’agit d’une architecture précise et définie, mais qui semble pouvoir s’autogénérer de mille manières différentes. Une infinité de possibilités, tout aussi mathématiques les unes que les autres.


Lien : https://www.playlistsociety...
Commenter  J’apprécie          40
La géométrie des possibles

Cette "Géométrie des possibles", c’est une fresque incroyable qui nous est peinte par l’auteur, avec un soucis du détail et une précision comme seul un grand artiste peut le faire. Avec savoir-faire, Édouard Jousselin met en scène des personnages diversifiés qui n’ont, à première vue, aucun point en commun. Leurs destins se croisent et nous attendons avec nervosité la fatalité de chacune de ces trajectoires.



Du terrorisme à Hollywood, de la criminologie au Dark Web, les thèmes qui y sont abordés rendent bien compte de la complexité de notre contemporanéité. La narration, maîtrisée et captivante, nous donne presque l’impression d’être au cinéma. Je vous avertis : il est impossible de se lever de son siège. Nous sommes cramponnés à son roman, du début jusqu’à la fin.
Commenter  J’apprécie          40
La géométrie des possibles

Inutile de raconter l'histoire, la trame, c'est déjà fait. Je ne peux que donner raison à tous ceux qui ont trouvé ce roman envoûtant. C'est un beau bébé dodu, mais il est si chaud et si doux qu'il est difficile de le lâcher. C'est vraiment un bien bel ouvrage.
Commenter  J’apprécie          10
La géométrie des possibles

La géométrie des possibles m’a embarquée dans cette histoire ou se mêle tant des destins et de moments de la petite histoire contemporaine.

Le récit nous fait découvrir de nombreux personnages tous différents les uns de autres et que rien ne semble relier entre eux mais petit à petit les liens apparaissent pour tisser une histoire.

Ce n’est jamais évident de naviguer entre de nombreux personnages en plus quand on joue entre les époques les lieux tout cela sans suivre une chronologie linéaire car on va d’une époque à l’autre sans ordre et en changeant tout le temps de personnages

Mais tout est facile à suivre clair on ne se perd jamais grâce au talent de l’auteur qui mène bien son histoire et qui fait aussi que l’on s’attache aux différents personnages de son histoire.

Très bon moment que ce roman
Commenter  J’apprécie          20
La géométrie des possibles

Soyons honnête, vu la taille du livre, celui-ci est resté un peu à côté de ma pile car je pensais mettre des semaines à le lire et accumuler du retard. Mais je m’y suis mit, et je l’ai dévoré en deux jours seulement.



Pourtant, un livre avec autant de personnage, sur des époques différentes, ce n’est pas simple pour moi en général, mais là, il y avait quelque chose dans ce roman qui a fait que j’ai eu aucun souci.



Est-ce le style d’écriture que j’ai trouvé assez fluide, avec des mots et des tournures abordables, le rythme avec des paragraphes courts changeant rapidement, me permettant ainsi de ne pas perdre le fil de qui est qui, les personnages en eux-mêmes, tous un peu torturés et attachants, sûrement le mélange de tout cela.



Passant allègrement de Quarré-les-Tombes dans le Morvan, à Hollywood avec un détour par le darkweb et la télé-réalité, l’auteur nous fait suivre des destinées très diverses et variées, contemporaines, qui vont finir par se croiser à un moment ou à un autre. Un point également que j’ai beaucoup apprécié, je n’arrivais pas à savoir quel personnage allait avoir une interaction avec quel autre tant qu’Edouard Josselin ne l’avait pas décidé.



Ne vous découragez pas comme moi devant les 600 pages, vous passeriez à coté d’un livre audacieux et parfaitement maitrisé.
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Édouard Jousselin (179)Voir plus

Quiz Voir plus

Samuel Beckett ou Franz Kafka

En attendant Godot ?

Samuel Beckett
Franz Kafka

10 questions
25 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}